BBreteau Wrote:Bonsoir
Merci à PHEBUS-171 pour tout cet historique de la CFT .Il fallait le faire car Laval n'était pas une grosse ville à l'époque pour y faire un réseau d'autobus.
Pour ce qui est de la COE qui gérait le réseau du Mans,cette compagnie était également présente sur le réseau d'Angers , Rennes , Caen et Oran en Algérie.(à vérifier).Mr Cassan avait crée la carte "Washington",un système d'abonnement très intéressant à l'époque.
A+.Bernard

En cherchant sur internet la COE,
Compagnie de l'Ouest-Électrique (un nom qui sonne bien, ça évoque la
Pacific Electric, les tramways de Los Angeles, voir
Qui a peur de Roger Rabbit ?), j'ai trouvé des précisions sur cette société qui exploitait à la fois les réseaux du Mans (Cie des tramways électriques du Mans) et de Rennes (TER,
Tramways Électriques de Rennes puis TUR,
Transports Urbains de Rennes). Voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie ... 9lectriqueJe crois que la concession du réseau du Mans est antérieure à celle de Rennes, peut-être d'une année.
Son siège social était au Mans (peut-être à cause de l'antériorité de ce réseau), sa direction financière était, je ne sais plus trop, à Paris ou à Lyon.
Administration centrale : 156, rue de l’Université, Paris-7e
Réseau du Mans : rue Pasteur
Réseau de Rennes : boulevard Laënnec
Je crois qu'Angers était plutôt dans le groupe
Les Exploitations Électriques qui possédait aussi la COE, mais sans être à strictement parler un réseau de la COE puisque cette dernière ne concernait que Le Mans et Rennes. La direction du réseau TEA (*) d'Angers était assurée par la direction du réseau du Mans, autrement dit par M. Cassan. À Angers il y avait un ingénieur qui avait peut-être un rang de directeur ou de directeur délégué, mais M. Cassan était hiérarchiquement au-dessus de lui. Le dernier ingénieur en poste à Angers fonda la STUDA qui, je crois, n'appartenait à aucun groupe.
Angers, Le Mans et Rennes, ainsi que bien d'autres réseaux français, avaient été mis en œuvre par MM Grammont et Faye (Grammont, l'industriel et Faye, le banquier).
Le nom
Les Exploitations Électriques fait penser très fortement à
Transexel et ce n'est peut-être pas un hasard. Voir
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Explo ... lectriquesLe siège des
Les Exploitations Électriques était 19 rue Louis-le-Grand à Paris.
Dans le capital de ce groupe il y avait également plusieurs sociétés belges qui exploitaient de leur côté des réseaux de tramways :
Le groupe des
Exploitations Électriques (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Explo ... lectriques) possédait les réseaux de tramways de :
- Angers ;
- Angoulème ;
- Besançon ;
- Béziers ;
- Brest ;
- Caen ;
- Châlons-sur-Marne ;
- Charleville-Mézières ;
- Cherbourg ;
- Lorient ;
- Montpellier ;
- Nimes ;
- Oran ;
- Perpignan ;
- Saint-Etienne (réseau TE, les tramways bleus, le 2e réseau de Saint-Étienne) ;
- Sedan ;
- Tours (le réseau urbain) ;
- Tours à Vouvray.
Et bien sûr la COE (Le Mans et Rennes).
En France il y avait aussi d’autres groupes exploitant des réseaux de tramways. Ainsi il y avait l’
Omnium lyonnais (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Omnium_ly ... t_tramways) qui possédait ces réseaux de tramways français :
- Armentières;
- Avignon ;
- Bourges ;
- Cannes ;
- Fontainebleau ;
- Pau ;
- Poitiers ;
- Sète.
- Troyes ;
L'
Omnium lyonnais a construit et exploité des lignes du métro parisien au travers de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris, appelée plus simplement le « Nord-Sud ».
Il a aussi exploité temporairement ces réseaux de tramways :
- Clermont-Ferrand ;
- Saint-Etienne (réseau CFVE, le plus grand des deux réseaux stéphanois) ;
- Saint-Quentin.
Le premier réseau des tramways de Calais, à chevaux avait été fondé par une société britannique,
The Calais tramways Company, limited, voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_de_Calais.
Il y eut aussi la
Compagnie anglo-française de tramways (The anglo-french company limited), une compagnie anglaise et sans doute pas française, qui exploitait un réseau de tramways à chevaux à Boulogne-sur-Mer, voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie ... e_tramways.
Certaines villes furent desservies par plusieurs réseaux concurrents, dont Paris (mais c'était le souhait de la Préfecture), Lille-Roubaix-Tourcoing, Lyon, Saint-Étienne, etc. Ce fut aussi le cas de Rouen dont le Le 1er réseau (celui de la
Compagnie des tramways de Rouen) fut installé par in britannique, M. Gustav Palmer Harding, représentant sur le continent la firme
Merryweather, voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ancien_tramway_de_Rouen.
Une autre groupe était la
Compagnie générale de traction (la CGT, voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie ... e_traction, appartenant au baron Empain qui avait probablement aussi des intérêts dans d’autres groupes), exploitant les réseaux de tramways de :
- Caen ;
- Charleville-Mézières ;
- Épinal ;
- Eu-Le Tréport-Mers ;
- Fourvière Ouest-Lyonnais ;
- Montpellier ;
- Paris (tramways de l’Ouest-Parisien) ;
- Paris (tramways de la rive gauche) ;
- Paris (tramways électriques de Vanves à Paris et extensions) ;
- Rouen (le 2e réseau de Rouen, Traction Électrique E. Cauderay, filiale de la CGT) ;
- Sedan ;
- et aussi ce très gros morceau, le plus grand des deux réseaux de métro de Paris : la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) en association avec les établissements Schneider du Creusot.
Tous ces groupes pouvaient avoir aussi d’autres activités hors du domaine des transports.
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(*) Pour Angers plutôt que TEA on pourrait dire aussi CTA
(Cie des tramways d'Angers) ou TA
(Tramways d'Angers) mais la visière du cadre porte-horaires des poteaux d'arrêt était gravée du sigle T.E.A.
(Tramways Électriques d'Angers) en relief, tandis que sur les bus il y avait un logo TA doré. Une camionnette Peugeot (très probablement une 202, elle avait des phares jumelés derrière la grille de calandre) avec un plateau à ridelles et (probablement ?) un genre de palan (voir
https://fr.wikipedia.org/wiki/Peugeot_202), peinte en crème et bleu dans la même livrée que les autobus, portait sur ses portières, en lettres peintes (crème sur fond bleu foncé, avec probable ombrage des lettres, le tout peint à la main), le sigle
Compagnie des Tramways d'Angers, ou peut-être
Tramways d'Angers, ou encore
Compagnie des Tramways. Cette camionnette était celle du dépôt. Elle servait, entre autres, aux dépannages, mais elle était sans doute incapable de remorquer un autobus, même un Latil.
Un souvenir me vient à l'esprit, mais est-il vrai et enfoui depuis des décennies, ou reconstitué et faux ? Un camion de dépannage aurait de toute façon été nécessaire, un camion rustique et pas cher car il servait rarement. J'ai un très vague souvenir d'un camion taillé à coups de serpe, un genre de bouledogue, peint dans le bleu des autobus. En 1962 il me paraissait vieux, brutal et patibulaire. Ça aurait pu être :
— ce camion américain tout terrain (surplus d'après la 2e guerre, donc pas cher et costaud ?), comme ce camion Chevrolet CMP 1944 :
https://www.guideautoweb.com/articles/6 ... k-d-armee/— ou, pourquoi pas un Renault ABF :
http://aws-cf.caradisiac.com/prod/photo ... 2f.jpg?v=6http://i40.servimg.com/u/f40/17/00/88/73/gazore10.jpgJe ne crois guère à ce Renault AHN :
https://lautomobileancienne.com/renault-ahn-1941-1947/En tout cas ce n'était pas un Citroën, ni un Renault Fainéant, ni un Bernard, ni un Willème, ni un Berliet, ni un Panhard, ni un Simca, ni un Unic, ni un Latil, ni un Delahaye. Et pas non plus un GMC américain.