[Salut les TRAMateurs
Ça y est !
Les élus angevins ont opté pour le seul tramway digne de ce nom, le tramway sur rail.
J'étais à 19 h au conseil d'agglomération.
Sur environ 80, cinq élus seulement se sont prononcés contre mais, a priori, pas contre le fer par rapport au pneu, plutôt contre la globalité du projet. Parmi les cinq irréductible, une élue inconditionnelle du référendum ! On peut penser que dans dix ans, si elle est toujours élue, elle le réclamera encore

. Deux autres se sont absetenu comme le maire de Saint-Gemmes-sur-Loire, Paul Mareau, qui se disait incacable de choisir entre les deux sytèmes tout en précisant qu'il se rallierait à la décision de ces collègues.
Donc, nous voila rassurés, le pneu ne passera pas

(finalement c'est heureux que Michelin ait filé à Cholet dans les années 1960

), ce dont se sont félicités les élus verts qui soutenaient sans condition le rail pour son côté écologique (l'électricité vient tout de même des centrales nucléaires !), ne serait-ce par sa différenciation très nette avec le mode routier automobile.

Ceux-ci réclament également une revitalisation de certaines voie ferrées abandonnées, meilleure desserte ferroviaire de Trélazé, etc. Une étude est relancée à ce sujet ainsi que sur la faisabilité d'une troisième voie entre Angers et Nantes.
Les éléments techniques et économiques ne sont pas entrés en ligne de compte dans le vote, comme le rappelle Jean-Claude Antonini, maire d'Angers, qui avait déjà fait part de sa préférence lors d'une interview parisienne par Rail et Transports (d'où les fuites !).
Angers Loire Métropole a joué la sécurité par le choix d'une technique fiable et éprouvée plutôt que pour une technique qui n'a "aucune expérience de la vie urbaine" (dixit JC Antonini).
Le maire président de l'agglo l'avait dit de longue date, Angers n'essuierait pas les plâtres avec une technique inconnue qui, inévitablement, connaîtra des défauts de jeunesse. "Un tel investissement ne peut se permettre de miser sur une technique non éprouvée" malgré un matériel pneu que le maire trouve tout de même innovant et moderne définissant même son sentiment par une parabole : "un tram plus sexy".
Autre argument fort, ne pas être prisonnier d'un seul constructeur pour la réalisation de la seconde ligne d'autant que les entreprises sont fragiles et que si Translhor venait à disparaître, les villes qui l'ont choisi seraient le bec dans l'eau. On se demande ce que Translhor attend pour construire de vrais tramways ?

.
A contrario, qu'un constructeur de tramway traditionnel vienne à disparaitre, la concurrence sera toujours là.
C'est donc parti et bien parti
Le calendrier a été bousculé car il fallait que ce choix soit fait pour lancer les appels d'offre.
Prochaîne étape, la construction du dépôt atelier qui devra offrir la capacité d'accueil des deux lignes de tram plus 40 bus tournant dans le secteur nord de l'agglo. Le projet devra être d'une grande qualité architecturale car placé à l'une des futures entrées de la ville depuis l'autoroute A11 d'oùm son rôle amblématique.
Seront également lancées sous peu :
l'édude d'impact et l'étude acoustique confiées au cabinet Ouest infra et au bureau d'étude MVA.
Le suivi photographique du projet confié au studio Olivier Calvez
Le suivi vidéo du projet confié à Ouest audiovisuel
La campagne d'information/communication à la société Augural
L'observatoir de l'accessibilité à l'AURA (Agence d'Urbanisme de la Région Angevine) (Mais pourquoi en suis-je parti ???

).
Une commission Transport Urbain assure actuellement l'intérim depuis la disparition du SYTRA.
Voici donc un projet bien parti.
On entre vraiment dans une phase concrête et on ne va pas tarder à entendre parler du choix du matériel d'ailleurs, Bombardier semble être déjà sur les rangs puisqu'il a prété des maquettes (recalées par Le Mans).
Pour ma part, j'ai commencé à bosser sur un projet de bouquin sur l'histoire du tram vers 1980... Je ne pensais pas le revoir en vrai un jour. Vais-je pouvoir dormir d'ici 2009 ?
VIVE LE TRAMWAY A ANGERS...LE VRAIS