Arnaud68800 Wrote:viadi Wrote:Donc le conducteur a bien du s'aperçevoir qu'il n'avait pas de séquence de ralentissement pour le raccordement vers le Duché de Bourgogne.
Au lieu de réagir, il a continué sa route.
Yakafokon... Il s'en est bien sûr aperçu, mais à pleine vitesse, à 300 km/h, c'est pas forcément aussi simple... Le temps qu'il obtienne la raison du fait qu'il n'ait pas été aiguillé vers le barreau Aisy - Pasilly, et la bifurcation est déjà passée depuis longtemps... Car cette raison n'est pas forcément une erreur d'aiguillage : ça peut être un incident sur le barreau ou sur le PLM... C'est déjà arrivé plusieurs fois qu'un incident entre Montbard et Dijon ait entraîné un tel détournement, car il n'y a pas d'itinéraire alternatif autre que celui-ci entre Paris et Dijon (enfin si, c'est théoriquement possible de passer par Troyes et Culmont-Chalindrey, mais pas en TGV évidemment)
viadi Wrote:Et non pas jusqu'à la sortie suivante, mais jusqu'à Lyon, tant qu'à faire (Marseille aurait pu être une possibilité sinon).
La sortie suivante est le raccordement de service de Montchanin, non électrifié et débouchant sur une ligne qui ne l'est pas non plus.
Puis à Mâcon, il n'y a pas de raccordement LN1 Nord <> PLM Nord.
Il était certainement plus simple d'un point de vue opérationnel d'organiser un rebroussement à Lyon Part-Dieu plutôt qu'en pleine ligne, sur le PLM si emprunt du raccordement LN1 Nord <> PLM Sud, ou (pire) sur la LN1 si emprunt du raccordement LN1 Sud <> PLM Nord...
En théorie, il est aussi possible de bifurquer vers Bourg-en-Bresse et d'y rebrousser pour rallier Besançon via Lons-le-Saunier, mais :
- les conducteurs assurant les TGV Paris - Besançon/Mulhouse ne sont pas habilités à ces lignes
- l'insertion sur la voie unique du Piémont du Jura peut poser problème
- on fait quoi des passagers à destination de Dijon ?
En cas d'impossibilité de sortir à Pasilly, deux itinéraires de détournement sont utilisés :
- rebroussement à Pont de Veyle et retour vers Mâcon Ville puis Dijon
- rebroussement à Lyon Part-Dieu (et emprunt ou non de la LGV jusqu'au raccordement "nord" permettant de rejoindre la ligne PLM).
En théorie, si le raccordement d'Aisy est empruntable (pb ponctuel résolu, erreur d'itinéraire...), on pourrait tenter d'envoyer le TGV vers l'évitement circulation de Lacour d'Arcenay mais cette solution n'est pas réaliste, surtout en pointe, car :
- l'évitement est côté pair donc nécessite de cisailler la voie 2 (difficilement envisageable sans conséquences en période de pointe, d'autant que le poste est proche de Pasilly dont l'agent du PAR n'aura pas forcément le temps de modifier l'itinéraire -sauf procédure d'urgence qui n'est pas adaptée à ce type de situation- s'il y a une batterie de trains pairs)
- celui de Tonnerre est côté impair donc rebelote pour rejoindre ce dernier
- les accès aux évitements s'effectuent à VL80, avec le plus souvent (il y a des exceptions mais de mémoire ce n'est pas le cas ici) un canton tampon à 80 (donc potentiellement 2,5 à 3 km à cette vitesse max) et un parcours à faible allure sur le dernier canton (sur lequel est présenté l'indication 000 au cab), générateur de pertes de temps et surtout de débit (donc les trains derrière et ceux devant en sens contraire vont trinquer).
Un rebroussement au Creusot TGV serait d'un intérêt très limité par rapport à Pont de Veyle, vu la distance à parcourir dans les deux sens.
Concernant Pont de Veyle, il faut que la gare soit ouverte à la circulation pour que l'opération de rebroussement soit nécessaire (c'est le cas en journée) et que le conducteur ait la connaissance de ligne (à défaut, une fiche de détournement devra lui être transmise).
Vu l'horaire d'arrivée à Dijon du 6741 le 5/6 (10h23 soit avec 1h52 de retard), le train a certainement soit rebroussé à Pont de Veyle, soit repris la LGV au départ de Lyon jusqu'à Mâcon.
Il est arrivé que le conducteur avise le PAR, constatant que les premières indications restrictives liées à la bifurcation ne montent pas mais cela suppose :
- une réaction très rapide du conducteur et un retour tout aussi rapide de l'agent du PAR (qui peut être déjà en communication),
- de prendre l'initiative de s'arrêter en amont du repère de TVM protégeant l'aiguille... ce qui dans le cas présent imposerait probablement un freinage appuyé vu que la VL est à 300 km/h dans ce secteur... avec au final des trains derrières bien ralentis et un coût énergétique important pour la reprise de marche de l'ensemble. Une reprise d'itinéraire est nécessaire dans ce cas, ce qui n'est pas instantané (il y a une temporisation).
C'est donc assez exceptionnel.
Sûr que dans un mode de fonctionnement très "réseaux sociaux", tout est simple et le monde peuplé d'incompétents (les autres bien sûr, pas celui ou celle qui rédige le post) : il n'y avait qu'à...