quentin.51 Wrote:Il n'y a pas d'inquiétude à avoir à propos des derniers Agora encore roulants RATP. Un membre du forum Bus Parisiens s'est rendu au dépôt d'Aubervillers hier, et le chef d'atelier aurait dit ceci :
http://www.busparisiens.fr/forum/autour ... 5-280.html(dernier message de la page et page suivante).
Je sais, j'y étais avec lui, c'est même moi, agent R.A.T.P., qui l'a mis en relation suite à sa demande car il voulait voir quelque chose sur quelques voitures spécifiques.
Je tempérerai toutefois son propos, car lorsque nous y étions allés l'année dernière, juste avant le premier confinement, le chef d'atelier nous avait justement dit "j'ai reçu la consigne de les arrêter hier, et je ne le ferai pas, j'ai besoin d'eux". A l'époque il en avait encore douze, dont oui, il les répare pour certaines choses, mais certains n'ont pas pu être sauvés, puisque maintenant il n'en reste plus que sept. J'avais craint qu'avec la baisse des besoins pendant la crise ils ne soient plus réutilisés à la reprise, mais heureusement, les livraisons de bus neufs ont été ralenties, des lignes sont passées en articulés et ont donc induit un besoin nouveau et le 183 tramisé n'a pas libéré tant de voitures potables qu'il en aurait fallu.
Dans le détail par exemple, notre interlocuteur nous expliquait que s'il y a des réparations à faire sur les châssis il les fait. Concernant les moteurs, c'est plus compliqué: il se méfie de moteurs prélevés sur d'autres voitures arrêtées, craignant qu'un tel moteur lui claque entre les doigts quinze jours après avoir été posé en remplacement de celui que le bus avait. Donc vu que cela demande un peu de main d'oeuvre pour faire un échange mais dans l'incertitude du bénéfice d'une telle opération il évite ce genre de manipulations. Il en irait tout autrement s'il avait la certitude qu'une telle opération permette à une voiture rééquipée de poursuivre sa carrière plusieurs mois.
Mais ça n'enlève pas la pertinence de son raisonnement qui pourrait se résumer à "je garde les voitures dont j'ai besoin", malgré qu'au dessus de lui et vu de loin, et hors de toute pratique du terrain on lui dirait "il faut réformer ces voitures" dont on dirait que c'est juste pour le plaisir de les réformer.
Reste toutefois un truc qui me choque dans l'article du parisien: avait-on prévenu à l'avance de la mise en application de la règle énoncée? Car si on ne prévient personne (et en supposant que tout un chacun puisse s'acheter un véhicule rentrant dans les critères), c'est prendre les gens au dépourvu et je trouve une telle pratique très contestable. C'est un peu facile de d'annoncer au dernier moment "attention, à partir de demain, vous ne pourrez plus": en pareil cas personne ne peut matériellement prendre ses dispositions.
Salut, TGS.