Aig Wrote:...............
Le mot "amnistie" me parait inapproprié. Il ne s'agit pas d'une désertion car ces personnes n'ont pas désobéi à la loi et, par ailleurs, il n'y a aucune utilité à rester confiné dans un petit logement urbain si on peut faire du télétravail en province dans un environnement agréable. Je suis d'autant plus à l'aise pour porter ce jugement que je ne fais pas partie des gens qui se sont exilés. On aurait pu reprocher à ces exilés de propager le virus dans d'autres régions mais avec le recul, il s'avère que cela n'a pas été la cas. Donc je ne suis pas favorable à ce qu'on les stigmatise.
Bonne journée.
+1
On peut même ajouter que le départ des "exilés", en particulier le la région parisienne, a rendu un très grand service aux services de santé, et aux urgences+réanimations en particulier: s'ils étaient restés présents sur place, ils auraient eu une probabilité plus élevée d'être contaminés que là où ils sont allés et où ils n'ont pas contribué à l'épidémie (selon ce qu'on en lit) , et de ce fait ils auraient encore ajouté aux encombrements qui ont été constatés, ce qui aurait rendu la situation complètement ingérable.
Je suis très surpris que ce fait ne soit pas évoqué ni analysé par le Ministère de la Santé.
Mais il est vrai que cela va contre la "pensée unique" qui prévaut en ce moment: "ne bougez pas de chez vous , vilains riches" et "les masques ne servent à rien" ( ah finalement il paraît que si, et Mme Ndiaye prend des cours accélérés et simultanés de rétropédalage et d'usage du masque).
Pour les transports publics, les règles de déconfinnement seront globalement inapplicables, surtout en région parisienne.
D'ailleurs la SNCF et la RATP viennent d'envoyer un courrier cinglant aux autorités:
https://www.lepoint.fr/societe/deconfinement-la-lettre-incendiaire-des-transporteurs-a-edouard-philippe-03-05-2020-2373911_23.phpavec demande de présence sur place des forces de l'ordre...
Curieusement, le Gouvernement, qui sait très bien dégager sa responsabilité pour la reprise des écoles en envoyant un document épais de 63 pages aux maires avec une semaine d'avance (pour leur faciliter la tâche ou pour dégager s a propre responsabilité?) n'a rien écrit d'aussi détaillé aux transporteurs (dont la SNCF et la RATP).
La conclusion du courrier des transporteurs est sévère:
"
À défaut, nous considérons de notre devoir de vous informer du risque très élevé de trouble à l'ordre public qui conduira nécessairement à l'arrêt des transports publics pourtant indispensables à la sortie du confinement et la reprise de l'activité économique."C'est peu dire que la formule de politesse qui suit n'est que de pure forme. Car, en réalité, c'est bien un refus de se soumettre doublé d'une mise en garde sévère que les transporteurs, notamment publics, expriment dans ce courrier inhabituellement irrévérencieux, conclut l'article du Point.