Bonjour,
Fréquentant la gare de l'est et apercevant régulièrement des perturbations sur les lignes franco-allemandes, je me suis amusé à faire des statistiques sur 10 jours (entre le 11/02 et le 20/02, sur les trains DB-SNCF en coopération Paris<->Stuttgart et Paris<->Francfort). J'ai pris en compte uniquement les retards dus à l'exploitant (panne de train...), pas les accidents de personne ni les pannes infra. Les résultats sont plutôt intéressants, surtout pour le fossé énorme qui sépare les trains exploités en ICE et ceux exploités en TGV :
-220 circulations étaient programmés sur la période, dont 120 exploitées en ICE et 100 exploitées en TGV (respectivement 55% et 45% de proportion)
-13 trains ont été supprimés (taux d'annulation global de 5,9%). Il s'agit à 100% de trains qui auraient du être exploités en ICE.
-17 trains retardés d'au moins 30 minutes ou supprimés (7,7%), dont 15 ICE soit 12,5% des ICE programmés (!) et 2 TGV soit 2% des TGV programmés
-les ICE concentrent à eux seuls 88% des retards de + de 30 min
Le taux de retard >30 min des trains exploités en ICE excède donc celui des trains exploités en TGV de... 600%
Bien sûr ces résultats méritent d'être affinés en poursuivant le relevé sur une durée plus longue, néanmoins ça en dit long sur le fameux "modèle allemand" prôné par les politiques concernant la réforme ferroviaire
. L'ICE 9555 réussi même l'exploit d'être supprimé 4 jours sur 9 (9 car il ne circule pas le samedi), cette semaine il n'a pas encore daigné circulé (supprimé aujourd'hui, hier et avant-hier, à chaque fois pour panne ou bien "indisponibilité du matériel", généralement synonyme de panne sur le trajet aller).
Le mode de production de la DB concernant le matériel roulant m'a l'air catastrophique.