Tchouks Wrote:Les négociations ont beaucoup avancé avec les nouveaux exécutifs régionaux, et dans l’ensemble, presque tous ont accepté l’intégration des dessertes IC dites « non structurantes » dans leur région TER, avec transfert du matériel à la clé, y compris les matériels neufs en commande ou annoncés en février.
A ce stade, peu de casse finalement, avec seulement l’Aubrac qui sera supprimé, la relation Clermont – Béziers étant laissée aux autocars libéralisés (et plus rapides grâce à l’A 75). La convention s’achèvera le 02 juillet, fin de la période B, comme pour les trains de nuit abandonnés. Le sort de la transversale Nord-Est reste toutefois encore en discussion avec les régions concernées, qui ne montrent pas beaucoup d’intérêt à ce sujet.
Ailleurs, beaucoup de transferts aux TER, à l’instar du Cévenol qui sera converti en ATER dès la mi-avril. De même, sur la Transversale Pyrénéenne (préservée de sa conversion en autocars grâce à sa reprise par les Régions), l’équipement des 4 A/R Bayonne – Toulouse en voitures IC rénovées, issues du parc nantais, est déjà en cours.
Toutes les lignes du grand bassin parisien sont concernées par cette reprise par les régions, sans exception. C’est-à-dire vers la Normandie, le Centre Val-de-Loire (Tours et Bourges), Nevers, le Grand Est (Troyes et Chalindrey, mais pas Belfort) et les Hauts-de-France (Saint-Quentin, Maubeuge et Cambrai, Amiens et Boulogne). A noter toutefois que les prolongements des Paris – Bourges jusqu’à Montluçon seront supprimés, là encore dès la fin du conventionnement par l’Etat début juillet.
Du coup, le réseau IC de jour conventionné et assuré par la SNCF, sera fortement contracté. Il portera sur :
- les trois lignes structurantes, actuellement à réservation obligatoire (Paris – Clermont, POLT et Marseille – Bordeaux) ; à noter l’abandon de la desserte vers Nice à la fin 2016 ;
- quelques lignes longue distance pour lequel le renouvellement du matériel est déjà lancé (Paris – Belfort, Nantes – Lyon, Rennes – Bordeaux, ainsi qu’un inattendu Reims - Lyon), et sur lesquels la SNCF pourra rendre la réservation obligatoire.
Sur ce deuxième point, grâce aux économies conséquentes permises par le transfert de la plus grande partie des dessertes aux régions, l’Etat appliquera les préconisations du rapport Duron, en engageant quotidiennement 2 A/R Lyon – Nantes de bout en bout, et 4 A/R Paris – Belfort. Toutefois, les 4 A/R Rennes – Bordeaux ne sont prévus qu’après achèvement des travaux de voie prévus en 2019 entre La Roche-sur-Yon et La Rochelle : d’ici là, les Régiolis seront certes introduits, mais l’offre restera limitée aux 3 A/R Nantes – Bordeaux actuels.
Mais la surprise porte sur l’A/R hebdo Reims – Dijon, qui sera non pas transféré aux régions, mais transformé en un A/R Reims – Lyon circulant en pointe hebdo (vendredi et dimanche). Pas de précision toutefois sur la desserte prévue et la date de mise en circulation.
Concernant le matériel, seuls les 14 premiers Régiolis IC seront conservés pour les relations conventionnées par l’Etat. Les 20 autres rames bi-modes, ainsi que les 30 rames électriques supplémentaires annoncées en février 2016, seront financées par l’Etat mais livrées directement aux Régions. Elles seront engagées sur les lignes du grand bassin parisien nouvellement transférées, en dehors de la Normandie, où la Région a obtenu la commande de rames issues du marché Regio 2N et financées par l’Etat.
A priori, les grilles horaires du 2nd semestre 2016 seront les mêmes qu’en début d’année. Les premières modifications sous la gouvernance des régions interviendront en décembre, pour le service 2017.
La régularisation des 2 A/R Nantes – Lyon attendra elle aussi décembre, date de la mise en service commerciale des Régiolis IC.
Jérôme
Merci pour ces informations.
La ligne 4 semble bien s'en sortir, alors qu'une sérieuse réduction de dessertes avait été envisagée. Finalement, les 4 AR Paris - Belfort existants seraient conservés (alors que la commission Duron préconisait d'en diviser leur nombre par deux...), ce qui est vraiment une excellente nouvelle, même si leur prolongement à Mulhouse, un temps évoqué, a l'air d'être retombé aux oubliettes. A voir ce que proposera la région ACAL pour la grille Paris - Troyes - Culmont-Chalindrey.
Le retour d'une liaison directe Reims - Lyon (avec probablement des arrêts à Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François, Saint-Dizier, Chaumont, Langres, Dijon, Chalon-sur-Saône et Mâcon j'imagine) est effectivement une très bonne surprise ! Même si cela reste timide avec 2 AR hebdomadaires, on ne peut que saluer la démarche, car cette ligne était vraiment une de celles dont sont transfert aux régions semblait évident, tellement elle était devenue inexistante (1 unique AR hebdomadaire Reims - Dijon le samedi, en correspondance avec des TGV Rhin-Rhône).