viadi Wrote:Que ce service soit opéré par la SNCF, ou par Arriva (groupe DBAG), ou par First, ou par les CFF, ou d'autres... qu'est ce que cela change?
Permettre une mise en concurrence permet au contraire d'exercer une pression sur l'opérateur pour qu'il améliore son offre à un meilleur coût pour le contribuable
Catéchisme ultralibéral traditionnel avec lequel on peut être en désaccord non ?
Et le problème n'est pas le "sigle SNCF"
Peu m'importe que l'opérateur en monopole public s'appelle SNCF Schmurf ou Dupont, du moment que c'est un exploitant en monopole public et unifié.
Vous êtes dans un "modèle" où le travail bien fait ne peut venir que de la menace de perdre son revenu ou son travail s'il est mal fait (la fameuse pression de la concurrence). Société de tous contre tous et de la compétition généralisée actuellement en crise. Il existe d'autre moteurs dans la société pour que ça fonctionne.
Faites moi voir que les employés de la SNCF d'aujourd'hui en concurrence ont un attachement à un travail bien fait supérieur à ceux de leur prédecesseurs... Le dégout pour sa direction d'entreprise, n'est pas le plus puissant des motivateurs !
viadi Wrote: secteurPublic a écrit:Alors améliorez les conditions sociales des autres modes. Ca diminuera la quantité de choses et personnes à transporter ? Tant mieux, c'est écolo !
Certes... A transmettre aux usagers quotidiens des RER A, B, M4, M13 à Paris, ils apprécieront!!
Et ne pas oublier que la concurrence modale, c'est aussi la voiture individuelle et le covoiturage!
Ca tombe bien, car on améliorera aussi les conditions de travail chez les constructeurs automobiles.
Faisons aussi la taxe carbone.
Il y a 1000 autre moyens de redonner de la COM-PÉ-TI-TI-VI-TE-EUHH au train que d'avoir l'esclavagisme (même inintentionnel) au bout de la voie...
Et entre "la quantité de choses et personnes" à diminuer, c'est d'abord aux choses que je pensais, et concernant les personnes, surtout pour les longues distances. Usagers du RER A, B, M4, M13 mérite la gratuité.
D'ailleurs on dit souvent en argument contre la gratuité que cela inciterait des usagers à faire des trajets "inutiles" ou de confort.... mais alors on devrait constater ce phénomène pour les porteurs d'abonnements.... qui après avoir payé leur abonnement, ont un accès gratuit au réseau !
viadi Wrote:Personne ici ne parle de remettre en cause le code du travail.
Celle là est la meilleure.
On parle ici d'augmenter le temps de travail des roulants, et plus explicitement dans le propos initial de Rémi du nombre de jours travaillés
J'entends dans les débats d'actualité "fin des 35h", "fin des seuils sociaux". Et tout ça n'est pas lié ?
viadi Wrote:passer à une exploitation en régie, comme la fait Nice, avec un maire bien connu
mais peut-être que vous connaissez moins bien le syndicat.... Vous verrez sud rail et cgt cheminots, c'était des "gentils"
J'admire aussi le tour de force, dans un même paragraphe, de pouvoir dire "en France ce sont des compagnies privées qui exploitent le transport public urbain", puis parler des régies publiques.
Car ce qu'il y a de tragique dans cet appel à la concurrence, c'est de ne plus s'interroger sur le CONTROLE qui devrait s'opérer sur la SNCF pour qu'elle APPLIQUE la politique voulue par la nation. Au prétexte de concurrence "à venir", il a été donné à la SNCF toute la lattitude nécessaire pour saborder bien des pans de l'activité ferroviaire.... et par là même renforcer l'appel à la concurrence
J'ai bien lu tous les rapports sur la concurrence : tous prévoient un "effet maximum" quand on laisse le report sur route être maximum. Et que pour une région donné, c'est le concurrent qui proposera le plus grand report sur route qui sera en mesure de proposer l'offre la moins cher. Car dans un marché de concurrence pure et parfaite, au nom de quoi une région devrait elle idéologiquement privilégier le rail, si la route est moins chère ?
Gros oublis de tous ces rapports sur la concurrence, supposé redonner des dizaines de milliards d'euros à la société, en services supérieurs ou moins chers, ils oublient toujours un acteur dans leur bilan socio-économique : les employés du secteur ! Facile alors de présenter un bilan positif, quand on oublie les acteurs dont on fait les poches !