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greg59 Wrote:Dans les 28 projets cités, j'ai du mal à croire que la traversée des Pyrénées sera un jour faite pour une ligne nouvelle (trop onéreux, déjà que Lyon - Turin à du mal à sortir de terre, alors celui là, j'en parle même pas...), et à une LGV Entre Calais et Rouen,..) ?
secteurPublic Wrote:Et Rhin Rhone est phase 2 ?
Et Toulouse-Narbonne ?
Et les Lignes Nouvelles Ouest Bretagne Pays de La Loire (Rennes Nantes, Rennes Brest, Rennes Quimper) ?
"Enterrement de Première classe" pour les nouvelles LGV ?
La branche Cheminots de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (Unsa) dresse un constat au vitriol pour la situation des TGV en France, et prédit un sombre avenir pour les futures lignes nouvelles. Un aperçu pour la journée d’action du 13 juin prochain.
Pour démarrer, l’UNSA-Cheminots évoque un chiffre d’affaires en baisse pour SNCF Voyages, sur le premier trimestre de cette année. "L’international progresse mais les résultats sont mauvais pour TGV France, avec une baisse de chiffre d’affaires de 2% et une chute du trafic de 3% portant essentiellement sur la clientèle d’affaires", peut-on lire sur le magazine Unsa Cheminots de ce mois de juin.
Un modèle économique à revoir
Une question-clé quand on sait que le chiffre d’affaires de SNCF Voyages constitue le moteur de la performance du groupe. D’autant que, toujours selon le syndicat, plusieurs facteurs fragilisent l’équilibre économique de l’activité. En effet, le TGV doit faire face à une forte hausse des péages et de l’énergie électrique. "En 2012, les péages ont atteint 1,99 milliard d’euros, soit une progression de plus de 500 millions d’euros par rapport à 2008, et l’énergie de traction a augmenté en moyenne de 4,3% par an, ce qui fait qu’un tiers des dessertes TGV sont déficitaires". Alors si un tiers des liaisons TGV ne couvriraient, ni les coûts d’exploitation, ni les coûts en capital, les résultats d’exploitation relèvent, de leur côté, de fortes disparités. Ainsi, 35 origines/destinations, représentant 19% du chiffre d’affaires et 18 % des circulations, dégageraient une marge insuffisante pour couvrir les coûts de capital et "donc de justifier, d’un point de vue financier, le renouvellement des rames", estime le syndicat. Conclusion, le modèle économique du TGV ne résistera pas, selon l’Unsa Cheminots, à l’ouverture à la concurrence, surtout dans un contexte où la SNCF est rattrapée par la crise économique et où des investissements importants sont nécessaires. "La performance commerciale de SNCF Voyages s’appuie sur une politique de volume gérée selon les principes du "yield management" (…) qui permet d’une part d’optimiser le taux d’occupation des trains et d’autre part de proposer pour les trains moins demandés, des prix accessibles à toutes les bourses", rappelle le syndicat. Un système vivement contesté par les nostalgiques de la tarification au kilomètre historique de la SNCF.
Revoir l’articulation des dessertes
Pour enrayer cette spirale, le syndicat avance des pistes : "il convient de travailler sur la structure des péages, en augmentant les redevances pour les lignes les plus chargées, sur laquelle la concurrence fera rage et où les capacités d’infrastructure ne permettront pas de répondre à toutes les demandes de sillons. Il faut également revoir l’articulation des dessertes et des correspondances entre le réseau TGV et le réseau TER, afin d’améliorer l’attractivité des liaisons aujourd’hui déficitaires". Des propositions qui s’entrechoquent avec celles de Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, qui proposait lors du Conseil des ministres du 29 mai dernier, de réunifier l’ensemble des activités, au sein d’une même structure. Pour finir, l’Unsa Cheminots reporte ses espoirs sur quatre lignes nouvelles : Sud-Europe (entre Tours et Bordeaux), Est pour la seconde phase, le contournement Nîmes-Montpellier et la LGV Bretagne Pays de Loire. Pour le reste, les projets attendront… En particulier celui de la connexion du réseau à grande vitesse français avec le réseau espagnol, sur lequel la SNCF tarde à communiquer.
SNIT : le verdict de la Commission Duron tombera courant juin
Auditionné le 5 juin en commission du développement durable de l'Assemblée nationale, Philippe Duron a de nouveau détaillé les critères sur lesquels se fonde la commission Mobilité 21 qu'il préside pour classer et trier "avant fin juin 2013" les 70 projets du schéma national des infrastructures de transport (SNIT) pour 245 milliards d'euros... Pas un mot sur ceux qui tiennent la corde.
Lignes ferroviaires à grande vitesse, canal Seine-Nord, projets routiers et autoroutiers, programmes portuaires... Parce que l’État et les collectivités locales n'ont pas les moyens de mettre en œuvre les 245 milliards d'euros du Schéma national des infrastructures de transports - le Snit rêvé sous la présidence Sarkozy - l'actuel gouvernement a demandé à Philippe Duron, à la barre de l'Agence de financement des infrastructures de transports (Afitf), de faire le tri.
Un à un, les projets ont été décortiqués par la Commission Mobilité 21 qu'il préside pour être classés "suivant des critères pouvant résister à la critique".
Mise en place à l'automne 2012, cette commission (consulter la liste des membres) doit maintenant rendre son verdict. "Ce sera avant fin juin, nous cherchons encore la date avec Frédéric Cuvillier", a indiqué Philippe Duron lors d'une audition, le 5 juin, à l'Assemblée nationale. Audition demandée par les députés avant la publication du classement officiel des projets de transport. Car il va y avoir des morts.
Si chaque territoire, ou presque, réclame son TGV "qui a été un marqueur de modernité et d'attractivité des territoires face à la détérioration des trains Corail, ce n'est plus soutenable économiquement", a prévenu Philippe Duron.
Les intouchables et les autres
Comme il l'avait fait fin février devant la presse, il a détaillé devant les élus les critères d'évaluation (et d'éviction) qui ont servi à faire le tri parmi les 70 dossiers du Snit. Le TGV Lyon-Turin qui fait l'objet d'un traité international entre la France et l'Italie est intouchable. Malgré la critique de la Cour des comptes, le coût prévisionnel du projet étant passé, en euros courants, de 12 milliards en 2002 à 26,1 milliards en 2012.
Quant à ceux dont les travaux sont déjà lancés ou pour lesquels l’État s'est engagé dans le cadre de contrats de concession, de partenariat ou de marchés publics (LGV Le Mans-Rennes, Tours-Bordeaux, 3e phase de la LGV Est, contournement Nîmes-Montpellier) : intouchables également. C'est aussi le cas de l'aéroport Notre-Dame des Landes... "Avec beaucoup de regrets, nous n'avons pas abordé ce sujet", s'est amusé Philippe Duron lors de son audition.
"Et le canal Seine-Nord ?", s'est interrogé Stéphane Demilly, député UDI de la Somme. Le projet le plus emblématique du SNIT est sur la sellette. "Les travaux et des dépenses ont été engagés bien plus que pour Notre-Dame des Landes et dans un consensus autrement plus grand. Pourquoi une telle différence de traitement ?", a fustigé l'élu.
D'autres projets qui n'en sont qu'au stade de la déclaration d'utilité publique sont sur la corde raide, la LGV Paris-Orléans- Clermont-Lyon (POCL), par exemple.
Il y a aura trois temporalités, a rappelé Philippe Duron : les projets retenus pour d'ici à 2030 et pour lesquels "il faut accélérer les études": ceux de l'après 2030 pour lesquels "il faut poursuivre les études"... et ceux au-delà de 2050. Autant dire, repoussés aux calendes grecques.
Alex Wrote:Je croyais que POCL était en position plutôt favorable.
thalys75 Wrote:L'usine nouvelle publie les projets ferroviaires qui devraient être retenus par la commission mobilité 21 en début de semaine (même s'ils paraissent assez surs d'eux c'est à prendre au conditionnel)
secteurPublic Wrote:Nota : on peut aussi comprendre la même phrase comme "entre aujourd'hui et 2035, on peut s'en sortir par des 'solutions techniques', mais on finira bien par devoir la réaliser, mais pas dans l'urgence et pas au risque d'un effet d'éviction sur d'autres projets". Faudra que le rapport soit plus précis qu'une fuite !
Le conditionnement des trois projets transfrontaliers (quatre si l'on compte la seconde phase de RRE)
lgv2030 - eomer Wrote:thalys75 Wrote:L'usine nouvelle publie les projets ferroviaires qui devraient être retenus par la commission mobilité 21 en début de semaine (même s'ils paraissent assez surs d'eux c'est à prendre au conditionnel)
D'après l'article de l'usine nouvelle:
- Seule la LGV Bordeaux-Toulouse sera lancée avant 2020.
- Priorité est donnée à la désaturation des noeuds (Ile de France, Lyon, Marseille)
- Pour Lyon-Turin, Bordeaux-Hendaye et Montpellier-Perpignan, on s'en remet à l'Europe...c'est donc pas pour tout de suite.
- PACA et POCL sont retenues mais seulement pour l'horizon 2030-2035 qui correspond à la saturation de LN1.
- Les autres projets (Rhin-Rhône-Sud, Poitiers-Limoges...) sont définitivement abandonnés.
==> Un verdict finalement conforme aux attentes.
En voici un peu plus à propos de la desserte du centre de la France:
http://www.lejdc.fr/nievre/actualite/20 ... 93151.html
- POCL pour 2030
- Poitiers-Limoges enterré
- Quid du Barreau Est-Ouest...?
Tokugawa Ieyasu Wrote:Finalement pas de surprise également. La liaison Bordeaux - Toulouse est tout de même logique qu'elle soit réalisée, entre les deux grandes métropoles du Sud-Ouest. le bassin de la garonne avec bien sur l'aire urbaine Toulousaine a quand même un potentiel voyageurs bien plus élevé que l'autre branche du GPSO.
eomer Wrote:Elle ajoute simplement deux projets à plus long terme:
- POCL-Coeur de France
- PACA
Tokugawa Ieyasu Wrote:La liaison Bordeaux - Toulouse est tout de même logique qu'elle soit réalisée, entre les deux grandes métropoles du Sud-Ouest. le bassin de la garonne avec bien sur l'aire urbaine Toulousaine a quand même un potentiel voyageurs bien plus élevé que l'autre branche du GPSO.
secteurPublic Wrote:que Bordeaux Toulouse soit plus importante que Bordeaux Espagne, soit. Mais de là à dire que c'est ce qu'il y a de plus important en France non. Ce n'est tout de même pas la seule ligne qui relie des métropoles entre elles, ni les plus peuplées. Si on fait le total de Bordeaux+Agen+Montauban+Toulouse (ie les gares desservies par la LGV Bordeaux Toulouse), on a un total bien inférieur aux gares desservies sur Marseille Nice (Marseille+Toulon+EstVarois+~Cannes+Nice).
Alors évidemment que ce serait très positif de gagner du temps sur Bordeaux Toulouse (Paris Toulouse en 3h etc...), mais objectivement, Toulouse est-elle la ville la plus enclavée si on se place à un horizon 2018 où SEA sera réalisé ? Clairement non,
lgv2030 - eomer Wrote:Bordeaux-Toulouse est de toutes façons bien plus avancée que Est Var-Nice: il est donc logique qu'elle soit réalisée avant.
secteurPublic Wrote:@eomer,
donc il faut finir tout ce qui est plus avancé que POCL avant de faire POCL ? Par exemple Poitiers Limoges, en cours d'enquête publique pour la DUP ?
Et c'est pas une opposition, c'est une question de priorités. Les 2 sont nécessaires. Mais l'une a une échéance avec problématique de capacité très rapproché
Tu noteras que Vauzelle ou les élus de PACA n'ont jamais dit du mal de la LGV Bordeaux Toulouse. Les élus d'Aquitaine et Midi Pyrénnées dans leur lettre à Vauzelle ne se sont pas privés du contraire.
lgv2030 - eomer Wrote:secteurPublic Wrote:@eomer,
donc il faut finir tout ce qui est plus avancé que POCL avant de faire POCL ? Par exemple Poitiers Limoges, en cours d'enquête publique pour la DUP ?
Et c'est pas une opposition, c'est une question de priorités. Les 2 sont nécessaires. Mais l'une a une échéance avec problématique de capacité très rapproché
Tu noteras que Vauzelle ou les élus de PACA n'ont jamais dit du mal de la LGV Bordeaux Toulouse. Les élus d'Aquitaine et Midi Pyrénnées dans leur lettre à Vauzelle ne se sont pas privés du contraire.
Ne me fait pas écrire ce que je n'ai pas écrit.
J'ai simplement fait remarquer que pour les projets retenus, il semblait naturel de tenir compte de l'état d'avancement.
Ta comparaison POCL / Poitiers-Limoges ne tient pas puisque le premier est "retenu mais non prioritaire" et que le second est abandonné.
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