Accidents et incidents : sujet unique

[Didier 74]

eitb.com, 6 février

Explosion sur le chantier de la LGV basque : deux blessés

Une explosion s'est produite à l'intérieur d'un tunnel en construction de la nouvelle LGV du Pays Basque sud, faisant deux blessés graves.

Deux ouvriers ont été blessés dans un état critique lors d'une explosion sur le chantier de la LGV du Pays Basque sud, à Antzuola, en Gipuzkoa.

Les deux ouvriers, âgés de 33 et de 27 ans, ont été hospitalisés à l'Unité des brûlés de l'hôpital biscayen de Cruces, près de Bilbao. Leur état est critique.

L'explosion s'est produite vendredi dernier à l'intérieur d'un tunnel de la future LGV du Pays Basque sud.

L'ouvrier âgé de 33 ans a souffert des brûlures au second degré sur 5% de son corps et une "fracture vertébrale". L'ouvrier de 27 ans, de son côté, a souffert des brûlures sur 20% de son corps, dont 11% au troisième degré.

Une enquête a été ouverte pour éclaircir les circonstances de l'accident.

[Rails & Drailles]

Le figaro.fr :

Un incendie s'est déclaré ce matin (hier mardi) dans le stock de 27.000 m3 de bois de l'usine de fabrication de pâte à papier Fibre Excellence (ex-Tembec) à Tarascon (Bouches-du-Rhône), en brûlant 20.000 m3, a-t-on appris auprès des pompiers et du maire de la commune. Le feu, qui n'a pas touché l'usine où travaille 270 employés, était toujours en cours en fin d'après-midi, attisé par un fort mistral soufflant jusqu'à 110 km/h, mais "sous contrôle", ont précisé les secours. Des fumées se sont propagées jusqu'à Arles situé à près de 20 kilomètres

Conséquence immédiate : la section Tarascon - Miramas est toujours fermée. Plus aucun train ne dessert Arles. Il doit être possible de photographier des Téoz du côté d'Avignon , à condition de patienter dans le mistral glacial.

Conséquence à terme : il va falloir réapprovisionner l'usine. Le bois doit provenir de Langeac, au moins en partie. Du taf pour la ligne des Cévennes?

[Didier 74]

Conséquence sur les TER Lyon - Marseille : 0% de ponctualité. Un TGV Miramas - Paris a été supprimé. Celui de 17h19 est tombé en panne. Il est resté sur la LGV jusqu'à Marseille. Il serait arrivé sur Valence TGV avec 2h15 de retard. SNCF a dû mettre un car à 23h pour Briançon

[Didier 74]

Belga, 7 février

Froid : le Thalys ne passera plus par la dorsale wallonne jusqu'au 11 février

Les trains Thalys n'emprunteront plus la dorsale wallonne (Mons-Charleroi-Namur-Liège), ni l'axe Bruxelles-Ostende pour les liaisons vers Paris, jusqu'au 11 février, en raison des intempéries de la fin de la semaine dernière. La capacité d'un train sera par ailleurs réduite quotidiennement, entre Bruxelles-Paris et dans le sens contraire, jusqu'au 10 février.

"Des travaux de maintenance doivent être réalisés à la suite des intempéries de la fin de la semaine dernière", explique une porte-parole de Thalys. Les trains Thalys qui effectuent la liaison avec Paris ne desserviront plus les gares wallonnes de Mons, Charleroi, Namur et Liège, ni les gares flamandes de Gand, Bruges et Ostende. Les voyageurs sont invités à se rendre à Bruxelles. "Les retards pour les voyageurs seront plutôt limités mais leur trajet sera moins confortable puisqu'ils devront changer de train à Bruxelles", indique Thalys.

Les trains vers et provenant de Cologne effectuant la liaison vers Paris s'arrêteront, eux, toujours à la gare de Liège.

Les voyageurs qui avaient réservé leur place sont avertis de cette modification par sms. Des affiches les informent également dans les gares concernées.

Par ailleurs, la capacité du train partant chaque jour de Paris à 17H58 pour rejoindre Bruxelles a été réduite de moitié ainsi que celle du train partant de Bruxelles à 18H37 pour rejoindre Paris.

"Il n'y a pas de formalité spécifique à accomplir pour les voyageurs concernés. Les chefs de train sont informés des modifications", précise Thalys.

[FranckDerrien]

Conséquence sur les TER Lyon - Marseille : 0% de ponctualité. Un TGV Miramas - Paris a été supprimé. Celui de 17h19 est tombé en panne. Il est resté sur la LGV jusqu'à Marseille. Il serait arrivé sur Valence TGV avec 2h15 de retard. SNCF a dû mettre un car à 23h pour Briançon

bonjour

par ou passent les teoz et les ter marseille lyon alors entre miramas et tarascon ??

bonne journee

fanck derrien

[Didier 74]

par ou passent les teoz et les ter marseille lyon alors entre miramas et tarascon ??

Le trafic a été détourné par Cavaillon.

Les perturbations ont pris fin aujourd'hui en fin de matinée.

[thalys75]

Bonjour,
Un de mes amis a ete le temoin d une situation assez etrange. Dimanche dernier entre Lille et Paris (tgv partant vers 17h), la voiture 3 manquait sur la rame qui d'apres sa description etait une rame NOL. Une annonce a meme ete faite sur le quai et le controleur a subi les foudres des voyageurs mais sans donner d explication. Est ce que l'un d entre voys aurait une explication ?...

[chris2002]

Supposition:

Si le train devait être assuré avec une rame TMST Réseau (rame à 20 éléments qui circule pour la SNCF au lieu d'Eurostar) et que finalement c'est une rame rame NOL, ça peut être une explication (faut voir comment sont numérotées les voitures par contre).

[thalys75]

Supposition:

Si le train devait être assuré avec une rame TMST Réseau (rame à 20 éléments qui circule pour la SNCF au lieu d'Eurostar) et que finalement c'est une rame rame NOL, ça peut être une explication (faut voir comment sont numérotées les voitures par contre).

Pardon je pense que c était une TMST réseau.

[Thor Navigator]

Tu sous-entends que la rame avait une caisse de moins ? Sur les radiales du Nord, des TM 3 capitales (celles utilisées sur Paris-Londres et Bruxelles-Londres par Eurostar, d'où leur appellation) et NOL sont utilisées, en mix avec les PSE Rénov 2 du Landy.

[thalys75]

Tu sous-entends que la rame avait une caisse de moins ? Sur les radiales du Nord, des TM 3 capitales (celles utilisées sur Paris-Londres et Bruxelles-Londres par Eurostar, d'où leur appellation) et NOL sont utilisées, en mix avec les PSE Rénov 2 du Landy.

Cet ami me dit qu'il n'y avait pas de voiture 3, je n'ai pas compris si la voiture n existait pas ou si elle n'était pas accessible pour une raison ou une autre. Ca me semble improbable qu'une voiture puisse manquer quand on connait la structure d une rame TGV. Une annonce a été faite sur le quai et le contrôleur a été pris d assaut par les passagers concernés. Je n'ai malheureusement pas plus d'info

[Thor Navigator]

Dans le cas cité, le titre semble inapproprié puisque manifestement, c'est une rupture dans la conduite générale qui aurait conduit à l'arrêt du convoi en ligne.

[Didier 74]

rtl.be, 11 février

Les feux rouges fréquemment brûlés par les trains

Près de deux ans après la catastrophe ferroviaire de Buizingen, les franchissements de feux rouges par des trains sont encore fréquents. Le système de freinage d'urgence TBL1+ est cependant désormais installé sur 73% du réseau. L'année passée, les trains ont brûlé 129 feux rouges, soit un de moins que lors de l'année 2010, d'après les chiffres du gestionnaire du réseau Infrabel. Sur les voies principales, 91 trains ont franchi un feu rouge en 2011, contre 104 l'année précédente.

Vitesse réduite
Le nombre de franchissements "dangereux" est passé de 51 en 2010 à 43 en 2011 et ce, grâce à différents plans d'action et aux campagnes de sensibilisation auprès des conducteurs, estime Infrabel. Sur les voies secondaires, 38 trains ont brûlé des feux rouges en 2011, contre 26 en 2010. Ces voies ne sont pas employées par des trains qui transportent des voyageurs. Par ailleurs, la vitesse des véhicules est fortement réduite sur ces voies. Le risque d'accident est donc beaucoup moins important.

La Voix du Nord, 11 février

Maubeuge : il insulte un employé SNCF et se bat avec un autre

| COMPARUTION IMMÉDIATE |

Depuis quelques semaines, la gare SNCF de Maubeuge connaît une période émaillée d'incivilités ...

et de débuts de bagarres. Mercredi après-midi, un ingrédient régulièrement évoqué lors de ces incidents, l'alcool, a lié le tout en grand n'importe-quoi. Un employé SNCF prenant son service venait d'aviser un homme de 30 ans, bouteille de mousseux ou de bière à la main, en train de déambuler dans la salle des pas perdus, avec davantage de hâte à prendre un verre qu'un train. L'agent de gare essuie un flot d'insultes lorsqu'il signale que la consommation d'alcool est interdite en ces lieux. Il s'éclipse alors qu'un de ses collègues, sans tenue permettant de l'identifier, se présente à la porte d'entrée de la gare, porte que l'individu manifestement aviné choisit à cet instant de frapper d'un grand coup de pied. Rappel à l'ordre du nouvel arrivant, et voilà l'homme saoûl qui cherche querelle, tente de frapper, essuie une gifle et repart à l'assaut.

Les deux hommes finissent au sol, d'autres jeunes présents à la gare les séparent et les policiers, appelés par le premier employé SNCF, arrivent au même moment. Jonathan Halle n'a pas perdu toute son énergie dans la bagarre et les insulte, revendiquant son appartenance à l'un des quartiers de Maubeuge où la police aurait « peur de venir ». Les policiers se retrouveront eux aussi à l'horizontale sur le carrelage de la gare en maîtrisant le jeune homme, qui finit la journée en cellule de dégrisement sans qu'il ait été possible de le faire souffler dans l'éthylomètre, ni examiner par un mèdecin au centre hospitalier au vu de son état second et énervé.

Surprise à l'audience de comparution immédiate : Jonathan Halle n'a plus une once d'agressivité en lui. « Je me souviens de rien », gémit-il, évoquant comme premier souvenir un policier qui le réveille en cellule et lui dit de rentrer chez lui et revenir le lendemain. Il se rappelle bien de manière brumeuse des bouteilles de vodka accompagnées de bière...

Le tribunal s'avoue cependant « un peu désespéré », notamment devant un casier judiciaire à 22 entrées. Multi-récidiviste, Jonathan Halle n'a pas beaucoup d'arguments à faire valoir. Il écope de la peine plancher : deux ans de prison, dont quatre mois avec sursis et mise à l'épreuve.

[Didier 74]

Selon Infolignes (http://www.infolignes.com/recherche.php ... rain=16840), le TER 16840/1 (Tours 12h00 - Part-Dieu 17h52) a circulé avec 2h de retard à partir de Saincaize en raison d'un incident d'alimentation électrique. Or ce train circule sans recourir à l'alimentation électrique. Quelqu'un aurait-il une explication plus plausible du retard de ce TER ?

[Thor Navigator]

L'incident visant l'alimentation électrique a pu concerner une autre circulation, retardant de ce fait ce TER. A moins que le pépin soit survenu sur le tronçon Vierzon-Bourges (sur lequel les BGC circulent peut-être en traction électrique).

[Didier 74]

rtl.be, 15 février

Buizingen 2 ans après: la sécurité s'est-elle améliorée ?

Le 15 février 2010, deux trains de voyageurs sont entrés en collision à 08h28 sur la ligne Soignies-Bruxelles à hauteur de Buizingen (commune de Hal). Dix-neuf personnes ont perdu la vie lors de cette catastrophe et 170 autres ont été blessées, dont onze grièvement.

C'était il y a 2 ans jour pour jour. La catastrophe de Buizingen faisait 19 morts et 170 blessés. Deux trains s’étaient percutés à 8H28. Un des convois aurait brûlé un feu rouge. L'enquête est loin d'être bouclée. Une enquête judiciaire, au parquet de Bruxelles, a également été ouverte pour déterminer les responsabilités des différentes parties impliquées dans la catastrophe. Un accident qui aura au moins eu le mérite de provoquer un électrochoc à la SNCB.

Responsabilité ?
Le 2 février 2011, la Commission 'Buizingen' a conclu à une responsabilité partagée des pouvoirs publics et de la SNCB. La Commission a estimé que le niveau de sécurité du rail en Belgique n'avait pas connu d'améliorations importantes entre 1982 et 2010. En janvier 2012, les familles des victimes ont été invitées à une session d'information au parquet de Bruxelles, où elles ont appris que personne n'avait été inculpé pour l'instant. Le procès doit avoir lieu avant 2020, date de la prescription du dossier.

Système TBL1+
Deux ans après la catastrophe de Buizingen, 73% du réseau ferroviaire belge est désormais équipé du système de freinage d'urgence TBL1+. Ce système de "transmission balise-locomotive" vérifie que le train approche bien le signal rouge à vitesse réduite (moins de 40 km/h à 300 mètres du signal) et le fait freiner automatiquement s'il vient malgré tout à dépasser le signal.

De 24% à 73 %
A l'époque de l'accident, à peine 24% du réseau était équipé de ce système. D'ici fin 2012, 87% du réseau sera équipé du système de freinage d'urgence, dont tous les croisements importants. La SNCB devra également faire un effort en équipant pour fin 2013 l'ensemble de ces trains du système TBL1+. A partir de 2015, Infrabel débutera l'installation du système European Train Control System (ETCS), une technologie interopérable de contrôle permanent de la vitesse et des courbes de freinage, déjà présente sur certaines lignes internationales. En 2025, seuls les trains dotés du système ECTS auront accès au réseau belge.

Indemnités
La SNCB a déboursé 2,6 millions d'euros pour indemniser les victimes. Le service des ressources humaines de la SNCB Holding a, pour sa part, déboursé plus de 820.000 euros pour l'indemnisation des travailleurs touchés par la catastrophe, a indiqué une porte-parole de la SNCB. Au total, 489 dossiers concernant des indemnisations ont été ouverts, mais tous n'ont pas encore été clôturés. Les familles des 18 personnes décédées ont reçu chacune 21.000 euros. Les montants des indemnités perçues par les victimes encore en vie sont, eux, déterminés au cas par cas. Les demandes d'indemnités concernent notamment le remboursement de frais médicaux, mais aussi des dédommagements pour des pertes matérielles. Les victimes n'ont touché actuellement qu'une provision. Le coût du dédommagement est à ce stade supporté uniquement par la SNCB, en attendant que la justice détermine les responsabilités des différents acteurs. En cas de décès, le montant est de minimum 21.000 euros par voyageur.

[thalys75]

LGV Rhin-Rhône : Un véhicule franchit les clotures de protection et se retrouve au niveau des voies. L'article sur le site de France 3 Franche-Comté :

http://franche-comte.france3.fr/info/dole--une-auto-sur-la-ligne-lgv--72509162.html

Frédéric

[Didier 74]

LGV Rhin-Rhône : Un véhicule franchit les clotures de protection et se retrouve au niveau des voies.

Ainsi le TGV 4640/1 (Strasbourg 19h08 - Perrache 23h14) a eu 2h de retard.

[Didier 74]

Vosges Matin, 16 février

Verbalisé pour avoir fait stopper le train

La famille Duval semble bien décidée à ne pas payer l’amende de 190 € eu égard aux horaires de correspondance que les parents considèrent comme irréalisables.

«La SNCF, c’est possible. » La famille Duval, résidant au Tholy, connaît bien ce slogan. Mais pour cette dernière, la compagnie ferroviaire est surtout capable de l’ubuesque. Et ce n’est pas le petit Théo, le fils aîné de la famille âgé de six ans, qui dira le contraire. « L’uniforme, pour lui, c’est fini. Il ne travaillera pas pour eux plus tard », déclare Céline, sa maman, avec une petite note d’humour.

Les raisons de ce rejet ? La bataille qui oppose depuis sept mois ses parents à la grande entreprise ferroviaire.

Tout a débuté le 10 juillet dernier, pendant un week-end au cours duquel le couple, et le petit Théo, est allé assister à un baptême dans la famille, du côté d’Amboise. Privilégiant le train au lieu de la voiture du fait que Céline Duval était enceinte, ce périple sur les bords de la Loire n’aurait dû déboucher que sur des souvenirs teintés d’heureuses émotions. Mais c’était sans compter sur leur voyage retour…

Les ennuis ont débuté au moment de la correspondance entre la gare Montparnasse et la gare de l’Est. Apparemment, le temps de battement entre les deux trains, de moins d’une heure, était à leurs yeux très « serré ».

« Nous avons fait au plus vite pour prendre le métro et rejoindre la gare de l’Est. Lorsque nous y sommes arrivés, il nous restait deux minutes pour prendre le TGV à destination de Nancy. J’ai couru avec mon fils afin d’arriver à temps sur le quai. Mais ma femme, enceinte de cinq mois, ne pouvait pas me suivre à la même allure, d’autant plus que nous avions déjà eu des ennuis sur une précédente grossesse… » explique Thierry Duval.

« Mon fils allait partir tout seul »
Arrivé juste avant le départ du train, le mari dépose les bagages et Théo à l’intérieur de la rame. Il explique d’emblée au chef de quai que son épouse le suit à quelques encablures. Mais c’était visiblement sans compter sur la ponctualité intransigeante de l’agent… « Il m’a expliqué que de toute manière ma femme n’arriverait pas à temps et que si je ne montais pas, mon fils allait partir tout seul. » Une phrase entendue par le bambin qui a illico fondu en larmes.

Pendant ce temps-là, le train est sur le départ et les portes commencent à se fermer alors que Céline Duval est à 50 mètres de son wagon. Son époux emploie alors les grands moyens et appuie sur le bouton d’alarme afin de stopper la rame.

Un geste que n’a pas apprécié l’agent qui a immédiatement prévenu les forces de l’ordre. « Ces dernières ont mis près d’un quart d’heure avant d’arriver sur le quai… », affirme l’époux.

Après de multiples palabres, la famille a réussi malgré tout à monter dans son compartiment. Dans cette aventure, les autres passagers auraient visiblement pris partie pour la famille vosgienne : « L’un d’entre eux a même dit que c’était scandaleux d’appeler la police pour cela, qui plus est alors qu’il s’agissait d’une femme enceinte. Il a souligné que, sans cet excès de zèle, le train serait parti avec à peine une minute de retard alors que là, il était toujours à quai », déclare Céline Duval.

190 € d’amende
Enfin à bord, la famille aurait pu penser que c’était là la fin de leur mésaventure ferroviaire. Mais là encore, une autre mauvaise surprise les attendait avec la présentation d’un procès-verbal de… 190 €, soit quasiment le double du prix de leurs billets.

Pour la famille, la pilule est indigeste, alors que leurs billets n’étaient ni remboursables, ni échangeables.

Considérant être victimes d’une injustice, Céline et Thierry Duval sont décidés à ne pas payer l’amende. « Ce n’est pas une question d’argent, mais de principe. C’est pourquoi nous avons écrit au service de recouvrement de la SNCF quelques jours après l’incident », affirme l’époux.

La réponse à leur requête leur est depuis parvenue… mais seulement la semaine dernière, et elle n’est pas vraiment à la hauteur de leurs espérances puisque la SNCF les somme de payer l’amende avant le 20 février, considérant que Thierry Duval a enfreint l’article 74 qui interdit à toute personne de faire obstacle à la fermeture des portières au moment du départ d’un train.

Leur salut, ils espèrent l’obtenir du côté du PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, ou du directeur régional, voire même auprès du médiateur de la République, à qui ils ont également écrit. « Je vais relancer le médiateur car il ne nous reste que quelques jours avant l’échéance…», avoue Céline Duval encore très émue lorsqu’elle parle des jours qui ont suivi ce périple : « J’étais très affectée. Cela m’a occasionné des douleurs au ventre qui m’ont amenée à passer une échographie, mais heureusement tout allait bien », explique l’intéressée qui depuis a mis au monde une petite Jeanne.

Une heureuse nouvelle dans cette histoire qui ne semble pas prête de trouver son épilogue. Mais la famille Duval ne désarme pas pour autant.

54 minutes de battement
« On nous a vendu des billets irréalisables. Il était impossible de prendre la correspondance au regard du temps imparti pour faire le trajet entre les deux gares, soit un peu plus de 50 minutes. »

Le couple Duval considère donc que c’était mission impossible de rallier la gare de l’Est en temps et en heure. Arrivé en gare de Montparnasse à 13h18, le couple avait très exactement 54 minutes pour rejoindre la gare de l’Est et leur TGV en partance pour Nancy.

« Le souci, c’est qu’il faut traverser toute la gare Montparnasse à pied avant de rejoindre le métro et se procurer les tickets. Nous ne sommes pas Parisiens, nous ne nous promenons pas avec des tickets dans les poches. Il a donc fallu faire la queue. Ensuite, nous avons dû presser le pas pour rejoindre le quai du métro. Ce dernier a mis un certain avant d’arriver », explique Céline et Thierry Duval qui, en arrivant en gare de l’Est, ont dû une nouvelle fois se dépêcher pour prendre leur correspondance qui se trouvait sur le quai le plus éloigné de la bouche de métro (n° 27).

Alors, 54 minutes, est-ce suffisant comme temps de battement ? La SNCF, elle, préconise 42 minutes pour rallier la correspondance nancéienne.

Mais les diverses péripéties involontaires aux voyageurs sont-elles prises en considération dans ce laps de temps ? Là est la question…

Une affaire dans l’impasse
Contactée, la SNCF a confirmé avoir reçu le courrier de la famille Duval. Pour l’entreprise ferroviaire, le dossier ne semble pas simple à traiter étant donné qu’un PV a été rédigé. Ce dernier n’ayant pas été réglé, c’est le Trésor public qui aurait pris le relais. Pour la SNCF, si le couple refuse de s’acquitter de l’amende à échéance du 20 février auprès des services financiers de l’Etat, un traitement supplémentaire sera lancé ce qui engendrera un surplus à payer pour le couple. Bref, c’est le serpent qui se mord la queue…

Ceci dit, la SNCF a malgré tout saisi son service juridique avec une copie au médiateur de la société, afin d’apporter une réponse au couple Duval. Mais cette réponse ne se fera visiblement pas pour le 20 février. Aux dires des responsables, ce n’est pas un dossier plus prioritaire que les autres… Bref, pour Thierry et Céline Duval l’affaire semble pour l’heure dans l’impasse.

[mauzemontole]

Je ne suis pas parisien, et jamais je ferais un changement sur Paris, de mon plein gré, si je n'ai pas au moins 1h30 de battement

[Cramos]

Évidement, le temps de battement annoncé de 42 minutes, cela s'entend pour des personnes adultes normalement constituées, et en dehors des perturbations éventuelles (et la ligne 4 est championne dans ce domaine). L'achat d'un titre de transport peut être considéré comme une perturbation : quand on achète son billet de train, pourquoi n'achète-on pas aussi son ticket de métro, c'est vendu dans tous les relais H (pardon Relay) et ça fait parti du voyage? Mais je pense que cela n'est pas venu à l'esprit du vendeur SNCF (s'il y en a eu un) de suggérer cet achat préventif.

Alors quand on est une personne âgée, ou une femme enceinte, il me semble évident qu'il faille prévoir une marge plus importante dans les correspondances. Et compter sur un retard de quinze minutes du TGV.

Pour le reste, la lenteur de la réponse SNCF, le fait qu'ils demandent à leur service juridique (qui n'est consulté que si le médiateur est sollicité), me rappellent mes deux contentieux où j'avais eu un PV non justifié (le médiateur m'a donné raison à chaque fois) : j'ai vécu exactement les mêmes problèmes administratifs. La SNCF ne répond pas aux contestations. C'est trop facile.

Ce que je ne comprends pas, c'est de faire appel aux flics suite à l'usage du signal d'alarme. L'intéressé ne voulait pas présenter une pièce d'identité? Si tel est le cas, pourquoi ne pas convoquer les flics à la gare d'arrivée, pour ne pas retarder le train? Bref, je suis dubitatif envers tout le monde : les voyageurs qui ne prévoient pas de marge suffisante avec une femme enceinte, le contrôleur qui n'est pas assez conciliant et appel les flics, et les réponses de la SNCF... Magnifique société.

[dyonisos]

Je ne suis pas parisien, et jamais je ferais un changement sur Paris, de mon plein gré, si je n'ai pas au moins 1h30 de battement

C'est d'ailleurs ce qui est généralement proposé pour du POLT <=> Bretagne entre PAZ et PMP sur voyagessncf.com.

[mauzemontole]

D'où l'intérêt d'aller au guichet Tant qu'ils ne sont pas supprimés

[pilfranc]

les voyageurs qui ne prévoient pas de marge suffisante avec une femme enceinte

Encore aurait-il fallut qu'on leur propose une possibilité avec un temps de correspondance suffisant, à un prix correcte...dont je doute que la SNCF puisse faire

[Arnaud68800]

Bonsoir,

Effectuant souvent des trajets nécessitant une correspondance à Paris (Rouen <-> Mulhouse, donc Paris Saint-Lazare <-> Paris Gare de Lyon, et Rouen <-> Belfort, donc Paris Saint-Lazare <-> Paris Est), je constate également que Voyages SNCF propose souvent des temps de correspondance très serrés : par exemple, pour le trajet Rouen -> Mulhouse, on nous propose une arrivée à Saint-Lazare à la minute 40, et un départ pour Mulhouse à la minute 23 de l'heure suivante à la gare de Lyon.

Or, le temps de remonter le quai à Saint-Lazare (personnellement, je voyage toujours à l'arrière sur la ligne Paris <-> Rouen car les gens s'agglutinent tous dans les voitures de tête alors que les voitures de queue sont quasiment désertes), de rejoindre l'entrée du métro (avec les travaux, ce n'est pas chose aisée,surtout le vendredi soir en heure de pointe, quand le quai transversal est saturé par les voyageurs en attente de l'affichage de leur train) et de descendre au fond du trou (il faut emprunter une flopée d'escalators pour rejoindre la ligne 14 à Saint-Lazare), on perd déjà 10 min en étant rapide.
Ensuite, il faut compter 10 min de trajet, puis 5 min pour rejoindre les halls de la gare de Lyon (merci la nouvelle sortie de la ligne 14). A ce moment là, le TGV pour Mulhouse est (normalement) déjà affiché.
Comme on n'est jamais à l'abri d'un retard, surtout sur la ligne Paris <-> Rouen, ces 40 min que nous accorde Voyages SNCF sont bien insuffisantes. Une astuce, qui ne fonctionne malheureusement pas pour un trajet impliquant une correspondance entre deux TGV, est de réserver ce billet avec un temps de correspondance insuffisant, puis d'échanger uniquement la partie "Intercités" à une borne libre service, son prix étant fixe. Mais bien sûr, mieux vaut encore aller directement au guichet...

Par ailleurs, pourquoi Voyages SNCF ne nous laisse pas choisir notre correspondance, comme cela est possible à la borne libre service ?