Tué par le train au cours d'une battue
Un chasseur a été tué sur le coup par un TER à Aragnon (64), hier après-midi, alors qu'il sécurisait la voie ferrée.
Le lieu du drame, où un train express régional a percuté le chasseur, à 120 km/h. Photo Jean-Claude Vignasse
Romuald Laplace, 38 ans, demeurant à Mont (bassin de Lacq), a trouvé la mort, hier après-midi vers 14h40, à Argagnon, happé par un train express régional (TER) qui roulait entre Pau et Orthez à la vitesse de 120 km/h environ.
Ce drame s'est produit alors qu'était organisée par la société de chasse locale une battue au gros gibier (sanglier).
S'avisant de sa présence sur la ligne, le conducteur du convoi, à bord duquel se trouvait une cinquantaine de voyageurs, a actionné son klaxon, mais M. Laplace semble alors avoir glissé et être tombé sur la voie. Il a été tué sur le coup.
L'accident a eu lieu à 500 m en amont de la station d'épuration du village, en bordure d'un champ de maïs.
La victime, présentée comme un chasseur « aguerri et très strict sur les règles », avait précisément pour tâche d'avertir les chasseurs du passage des trains.
Romuald Laplace, fils du lieutenant de louveterie du canton de Lagor, Pierre Laplace, d'Ozenx-Montestruc, était parmi les piqueurs, qui dans une battue suivent avec les chiens.
La collision fatale est survenue peu après le déclenchement de la battue, puisque les chasseurs locaux avaient rendez-vous hier à 13h30, à la salle des fêtes du village.
La circulation sur la voie ferrée a été rétablie vers 16h45. C'est le conducteur du train qui avait donné l'alerte.
Contre l'avis du garde-chasse Une enquête est ouverte, confiée aux gendarmes de la compagnie d'Orthez.
En attendant, les propos confiés hier soir à « Sud Ouest » par le garde-chasse Pascal Viateau, responsable des battues à Argagnon, donnent matière à réflexion. « J'avais préconisé qu'il n'y ait pas de battue aujourd'hui [hier] parce que j'estimais que la proximité de la voie ferrée la rendait trop dangereuse », déclarait M. Viateau, qui n'a lui-même pas participé à cette action de chasse. « De plus, il n'y avait pas assez de gens disponibles ».
Pascal Viateau tient à insister sur le fait que, selon lui, « ce drame n'est pas un accident de chasse ». La battue s'était semble-t-il organisée avec une vingtaine de chasseurs et autant de chiens.