[Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

[tram21]

Bonjour
Fret: la SNCF assigne en référé le CCE et le CE Fret pour atteinte à l'image, voir le parisien :

PFFF...ca, c'est vraiment minable de la part de la direction de la SNCF. Si elle faisait correctement circuler les trains (comme dans les années 70 par exemple), la SNCF aurait une bien meilleure image.

ça promet une belle empoignade !

[François]

C'est une société privée qui a emporté le marché. Ce qui nous met vraiment en rogne, c'est que la SNCF, qui avait postulé elle aussi, était pourtant moins chère de 8 %, ce sont les chiffres de la direction »

Si la SNCF était vraiment 8 % moins chère, il est surprenant qu'elle n'ait pas été retenue... Si la CGT croit encore le patronat !

[chris2002]

Sans vouloir être méchant, entre une compagnie dont les cheminots font grève plusieurs jours par mois et une compagnie où les employés font beaucoup moins la grève (voir pas du tout), si j'étais un patron non français (voir même français), et même si le premier est moins cher, je choisi le 2ème...
Car outre les coûts directs, si 2 à 3 jours par mois, voir plus, les cheminots font grève, les coûts induits par ces grèves (désorganisation des plannings, éventuel coût des retards à facturer aux clients finaux, perte de réputation auprès des clients (pas livrés en temps et en heure, etc.) peuvent faire que payer un peu plus au départ mais avoir un service plus fiable est moins cher au final...

D'ailleurs, c'est un peu se qui se passe avec les ports français. De plus en plus de grosses compagnies maritimes préfèrent éviter ces ports, car tout retard lié aux grèves à répétition pose ensuite d'énormes problèmes logistiques dans les ports desservis par la suite (qui eux fonctionnent 99% du temps normalement).

[François]

Oullla chris2002 avec ta théorie, tu insinues que ceux qui cries au loups sont eux même les fossoyeurs du ferroviaire ! Attention, tu remets en cause tout le plan médiatique du CCE Et surtout les défenseurs affichés du service public. Attention, tu frises l’incorrection

[102.010]

La direction de la SNCF n'a pas eu gain de cause dans son référé...

[François]

La direction de la SNCF n'a pas eu gain de cause dans son référé...

C'est en effet bien de le souligner. Le tribunal a jugé que cela ne méritait pas une procédure accélérée (référé) et n'a pas suivie les arguments de la direction de la SNCF sur l'atteinte à l'image. Pour faire un peu d'ironie; l'image est tellement désastreuse actuellement que cette broutille, qui n'est comprise que par une minorité de personnes, ne changera pas grand chose.

[tram21]

Si la SNCF mettait autant de moyens financiers et humains dans le Fret qu'elle en met dans son service juridique (ou ses actions en justice à répétitions, fut-ce envers le moindre blog d'usager qui ose la critiquer !), je serais moins inquiet pour l'avenir du Fret SNCF...

Prochaine étape : Kéolis fera dans le TER ou dans les "trains d'équilibre" ce que VFLI a fait au Fret SNCF... transfert de charge de travail massif, sans amélioration de la qualité !

[Aig]

Bonjour,

quelqu'un aurait-il des nouvelles des 7 mm manquants du tunnel du Mont-Cenis/Fréjus ? En d'autres termes, les travaux correctifs sont-ils achevés et les trains au gabarit GB1 circulent-ils ?

Merci d'avance.

A+

[Didier 74]

Bonjour,

quelqu'un aurait-il des nouvelles des 7 mm manquants du tunnel du Mont-Cenis/Fréjus ? En d'autres termes, les travaux correctifs sont-ils achevés et les trains au gabarit GB1 circulent-ils ?

Merci d'avance.

A+

RFF a fait les travaux nécessaires, mais les trains ne circulent toujours pas.

[Aig]

Bonjour,

quelqu'un aurait-il des nouvelles des 7 mm manquants du tunnel du Mont-Cenis/Fréjus ? En d'autres termes, les travaux correctifs sont-ils achevés et les trains au gabarit GB1 circulent-ils ?

Merci d'avance.

A+

RFF a fait les travaux nécessaires, mais les trains ne circulent toujours pas.

Merci pour l'info. Inertie et chemin de fer ont toujours été imbriqués, un peu trop parfois.

A+

[Thor Navigator]

Non,
on a su travailler rapidement, rendre des chantiers dans les temps et tenir les coûts (qui ont explosé depuis 12 ans). Ici, c'est le résultat d'un mélange d'incompétence et de légèreté dans le pilotage d'une opération internationale.

[Didier 74]

Les résultats de l'AFA pour avril 2011
Nombre de trains : 172 (86 AR)
Remplissage : 79%

[Didier 74]

Activité réduite à la gare de Ronet, aucun train vendredi à Namur

Aucun train ne circulera vendredi à Namur
Christian Martin secrétaire permanent CGSP cheminot Namur dénonce le mépris de la direction
Comme le craignaient les syndicats, le conseil d'administration de SNCB-Logistics a avalisé une réorganisation des activités de marchandises en Belgique. Genk, Gand et Ronet en font les frais. La gare de triage de Ronet (Namur) verra son activité réduite dès le premier juin. Les syndicats annoncent qu'aucun train ne circulera vendredi à Namur.
Actions syndicales prévues avant la décision
Le conseil d'administration de SNCB-Logistics, avancé d'un jour, a présenté un plan d'actions visant à "poursuivre l'activité dans une situation financière très précaire". "Le plan s'axe sur trois niveaux. D'abord l'augmentation des revenus et volumes transportés et l'adoption d'un plan de transport sur deux axes (intermodal et isolé). Au niveau des coûts opérationnels, le plan prévoit que la flotte doit devenir plus fiable et une réorganisation du personnel. Ce plan sera présenté ces prochains jours aux syndicats", a indiqué Veerle Van Mierlo, porte-parole de SNCB-Logistics.
SNCB-Logistics a rappelé par ailleurs que l'accord social sera exécuté et que tout se fera en concertation "intensive" avec les syndicats. Il n'a pas été question jeudi de suppression d'emplois. "SNCB-Logistics veut maintenir son engagement à retrouver un équilibre financier en 2012".
Il n'est donc pas encore question de fermeture définitive mais le personnel est très mécontent. La réorganisation de la gare de triage de Ronet concerne 47 employés et 50 conducteurs de trains.
Les syndicats ont en tout cas déjà réagi. Le trafic passagers sera complètement bloqué à Namur de 04H00 à 22h00. Le trafic marchandises sera par ailleurs bloqué dès ce jeudi soir.
Christian Martin, secrétaire permanent CGSP Cheminots à Namur, dénonce le manque de communication de la direction : "C'est avec le plus grand mépris qu'ils ont considéré nos menaces (de grève, NDLR) et ils poussent le bouchon encore plus loin : c'est par l'un de vos collègues de la presse que nous apprenons la nouvelle. Vous imaginez l'état d'esprit des gens. On essayait de respecter notre mot d'ordre, de contenir l'action sur le voyageur demain entre 9h et midi mais comprenez bien qu'avec de telles provocations il va être extrêmement difficile d'assurer le trafic voyageurs, peut-être déjà dès ce soir".
De son côté la SNCB déplore l'impact sur le trafic voyageurs : "Nous déplorons l'action syndicale prévue vendredi en gare de Namur qui touchera les passagers. Nous invitons donc les passagers à s'informer. Ils seront victimes d'une action qui concerne le trafic marchandises", a indiqué Claire Gilissen, porte-parole de la SNCB. "Une grande partie du trafic voyageurs sera touché à Bruxelles et en Wallonie vu que nous travaillons en étoile", a ajouté la porte-parole.

Source : RTBF.

[Didier 74]

L'autoroute ferroviaire Perpignan-Luxembourg va s'étendre jusqu'à la Suède
Par Anne Kerriou | WK-transport-logistique.fr |13/05/2011|
Lorry-Rail vient d'annoncer l'extension de son autouroute ferroviaire Perpignan-Luxembourg jusqu'au sud de la Suède, d'abord via la ville allemande de Krefeld puis via Hanovre à partir de l'automne 2011. Le temps de parcours sera de 48 heures.
L'extension de l'autoroute ferroviaire Perpignan-Luxembourg jusqu'à la Suède sera réalisée avec l'opérateur Green Cargo.
L'autoroute ferroviaire Perpignan-Luxembourg, lancée par Lorry-Rail en 2003, se prolonge désormais jusqu'au sud de la Suède.
Cette nouvelle route est assurée avec l'opérateur ferroviaire suédois Green Cargo, à raison de "trois allers-retours par semaine dans un premier temps", a fait savoir SNCF Geodis, opérateur de la liaison Perpignan-Luxembourg suite à sa prise de contrôle de Lorry-Rail en 2010.
2 000 km en 48 heures
La nouvelle route relie la frontière espagnole à la Suède "via Krefeld dès aujourd'hui et via Hanovre dès l'automne", précise un communiqué publié le 12 mai 2011 par SNCF Geodis. "À l'automne, la liaison permettra alors de parcourir en train en 48 heures les 2 000 kilomètres du trajet, contre trois jours a minima par la route", ajoute le groupe.
L'offre s'adresse aux transporteurs, qui peuvent faire voyager sur le train des semi-remorques préhensibles, des conteneurs et des caisses mobiles.

[Didier 74]

Saint-Nazaire Infos

Le Grand port maritime surveille son réseau ferré de près

Le 16 mai prochain, le Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire confiera la gestion de son réseau ferroviaire à Europorte, filiale d’Eurotunnel. 42 km de voies ferrées cruciales pour son développement.

Gestionnaire de ses infrastructures ferroviaires depuis novembre 2010, le Grand port maritime Nantes-Saint-Nazaire en a délégué l’exploitation et la maintenance à Europorte. Une équipe de cinq personnes sera affectée sur place. Cette filiale d’Eurotunnel prendra en main lundi matin la gestion des 42 km du réseau ferré reliant quatre zones : le nord Loire, le sud Loire, Donges-Montoir et Saint-Nazaire. Propriétaire de son réseau depuis 2008, le GPM entend le développer pour favoriser le report modal vers le ferroviaire et le fluvial, imposé par la réforme des ports.

Il s’agit également de répondre à une demande croissante des industriels, notamment au moment de l’implantation : « Ils demandent systématiquement d’avoir accès au ferroviaire, précise Alain Leblanc, chef du service infrastructures de transport terrestre au GPM. Ce n’était pas encore le cas il y a cinq ou six ans. On revoit aujourd’hui un intérêt au ferroviaire, qui sera à un moment ou a un autre un outil indispensable. » Les industriels anticipent les applications du grenelle de l’environnement mais aussi la taxation, dès 2013, du transport routier. « Il y avait jusqu’à présent certaines portes ouvertes au routier, ce sera de moins en moins le cas. »

Un réseau en bon état

Aujourd’hui, environ 1,5 million de tonnes de marchandises transitent par le fer. Si le GPM est « un gros faiseur de fret au niveau régional » (trafic global d’environ 4 millions de tonnes), son trafic ferroviaire représente seulement 5% des 30 millions de tonnes générées par son activité. « Il y a de l’agroalimentaire, un peu de vrac industriel, de la sidérurgie avec Arcelor et STX mais surtout des céréales, un produit phare en matière de trafic ferroviaire », détaille Alain Leblanc.

Le réseau ferré du GPM est « en bon état, ce qui n’est pas le cas de tous les ports ». L’ensemble des sites sont desservis et l’accès au ferroviaire est « assez simple », assure Alain Leblanc. Aucune opération lourde n’est programmée mais le GPM surveille son réseau de près.

Voies ferrées au cœur du développement à Montoir

Pour améliorer son maillage ferroviaire, il a commencé il y a un an par réaliser une voie de bouclage qui relie l’ensemble des sites à Montoir-de-Bretagne, un investissement de 3,5 M€, « premier outil nécessaire avant le développement des interfaces avec les industriels ». Pour cette deuxième phase, dont le montant de l’investissement s’élève à 2 M€, des études sont en cours avant un premier coup de pioche en 2012.

A Montoir, alors que le terminal à conteneurs devrait voir sa capacité multipliée par trois d’ici dix ans, le ferroviaire tiendra une place importante dans le projet de développement. « Aujourd’hui, un terminal à conteneurs sans ferroviaire, ce n’est pas pensable », souligne Alain Leblanc. Pour gagner de nouvelles parts de marché, « les industriels qui veulent aller plus loin doivent passer par le ferroviaire ».

[Didier 74]

Le Progrès, 24 mai

Le rail reprend un train d’avance dans le parc du Livradois-Forez

Le syndicat ferroviaire du Livradois-Forez est né officiellement mercredi soir, lors de la première réunion du comité syndical qui s’est tenue à Sembadel-Gare.
Des trains de touristes comme il en circulait déjà. Mais aussi des trains de fret, essentiellement voués à l’activité forestière. Voilà l’une des grandes nouveautés qu’aura à orchestrer le tout jeune syndicat ferroviaire du Livradois-Forez né, mercredi soir à Sembadel-Gare, de la fusion de deux autres syndicats faisant déjà circuler des trains entre Pont-de-Dore (Puy-de-Dôme), Sembadel et Estivareilles (Loire) (1). A l’échelle du parc naturel régional qui s’étend sur les trois départements (et sur deux régions), ce projet prend la saveur d’une cohésion territoriale. D’un projet à l’échelle du territoire pour lequel 2,2 millions d’euros ont été ou vont être investis afin de remettre à niveau les cent cinquante kilomètres de voies ferrées.

« L’Etat a accordé une écoute bienveillante à ce projet puisqu’il a pris à 100 % à sa charge, dans le cadre du plan rail, le raccordement de notre réseau sur le réseau national de la SNCF à Péchadoire » (Puy-de-Dôme) s’est félicité Christian Chevaleyre, maire d’Ambert et président du nouveau syndicat. « A moyen terme, nous pouvons également envisager une seconde porte d’entrée sur le réseau national SNCF à Darsac et ainsi regagner Le Puy-en-Velay pour envisager un produit touristique. Notre réseau qui nous conduit jusqu’à Estivareilles nous ouvre également les portes vers Rhône-Alpes ». Dans un premier temps, la mise en route de ce syndicat va servir essentiellement aux communes du Puy-de-Dôme, « pour le fret ferroviaire de la filière bois qui a besoin de transporter de gros volume et qui ne se satisfait plus de la route » ajoute le président. « Déjà, entre Olliergue et Courpière, un transport de 34 000 tonnes de bois existe pour la papeterie Celta » ajoute Marc Peytavy de l’association Agrivap, l’un des opérateurs faisant déjà circuler des trains sur ce réseau et amené à développer son activité à l’avenir. Le développement de cette activité de transport va entraîner une modernisation des infrastructures avec notamment un quai de chargement à Arlanc. Pour la partie intéressant la Haute-Loire, s’il n’est pas question de faire circuler des trains dans un futur immédiat entre Sembadel et Darsac (commune de Vernssal), un projet de circuit de Vélo-rail pourrait voir le jour pour compléter l’offre touristique avec les trains de voyageurs circulant déjà entre Pont-de-Dore et Sembadel et Estivareilles et Sembadel. Une opportunité lorsque l’on sait que l’année dernière, Agrivap qui fait circuler notamment son train panoramique entre Puy-de-Dôme et Haute-Loire, a convoyé 15 000 touristes.

(1) D’une part le syndicat mixte de développement ferroviaire du Livradois-Forez et d’autre part le syndicat mixte de la ligne ferroviaire Pont-de-Dore/Sembadel.

«Aujourd’hui, il ne se passe rien que le rail qui soit innovant». Ce regret de Christian Chevaleyre pourrai aussi trouver une solution dans les projets nourris par le nouveau syndicat.

Le président a effectivement émis l’idée, mercredi soir, de faire appel à des écoles de mécanique appliquée ou de design en vue d’inscrire au programme des étudiants le travail sur des prototypes qui pourraient être testés en conditions réelles sur les voies.

«Par exemple à Saint-Etienne, il y a à la fois l’école de design et l’école des mines. Pour nous, c’est un moyen d’encourager à l’innovation pour tester de nouveaux procédés pouvant viser à réduire les consommations d’énergie, mais c’est aussi l’occasion de tourner un oeil vers le futur et de bénéficier de retombées médiatiques».

Le train du futur à Sembadel ? L’avenir appartient aux audacieux.

[Didier 74]

Ville, Rail & Transports, 25 mai

Les plates-formes de transport combiné changent de mains

La mainmise de Novatrans et de Naviland Cargo sur les principales plates-formes de transport combiné en France est en train de voler en éclat. C’était une des conditions posées par l’Autorité de la concurrence pour donner son aval à la prise de contrôle par la SNCF de l’opérateur de transport combiné rail-route Novatrans. Le 1er mars, l’Autorité de la concurrence a accepté les nouveaux statuts proposés par SNCF Geodis en accord avec Réseau Ferré de France (RFF). Les nouveaux statuts doivent entrer en vigueur pour le futur service annuel 2012. Des sociétés simplifiées par actions (SAS) doivent être créées et devenir opérationnelles à la fin de l’année pour gérer les plates-formes. Le capital de ces plates-formes sera réparti entre les opérateurs de transport combiné présents sur le site à condition qu’ils dépassent un volume de 5 000 UTI/an (unités de transport intermodal). Il sera réparti en fonction du volume de chacun.

Fret : un nouveau trafic via le Mont-Cenis

SNCF Geodis produit depuis mars 2011 un trafic de poutrelles d’acier entre le site Lucchini de Fiorentina di Piombino (Italie) et l’usine AscoMetal du Cheylas (France). Deux fois par semaine, des convois de 1 150 t transitent par le tunnel du Mont-Cenis, la traction étant assurée en 36300 de Fiorentina à Saint-Jean-de-Maurienne et en 75000 au-delà. Normalement, les convois sont tracés directement, via le raccordement de Montmélian, vers l’EP du Cheylas situé sur la ligne Montmélian - Grenoble. Dans la pratique, il n’est néanmoins pas rare que les trains soient amenés à transiter par Chambéry. Le lancement de ce nouveau trafic constitue une sorte de consolation pour SNCF Geodis, qui a dû céder fin 2010 la desserte Ambrogio à Trenitalia en Italie et à ECR en France : « pour des raisons de tarifs et de fiabilité, consécutivement aux grèves », admet Philippe Bihouix de la direction Internationale du pôle Transports ferroviaires de marchandises de SNCF Geodis. Récemment, l’opérateur a décidé de confier « au moins pendant quelques mois » etd’entente avec Hupac la traction du trafic du combiné Busto Arsizio - Barcelone à Trenitalia sur son parcours italien. Cette desserte reste sous la maîtrise commerciale de SNCF Geodis mais est assurée de Busto à Modane par un tiers, pour des questions de robustesse technique. En effet, Captrain Italy, qui continue à se développer, peine encore à maîtriser sa croissance et à garantir une production suffisamment solide en toutes circonstances. Ce recentrage passager ne veut pas dire que SNCF Geodis « laisse la main » à Trenitalia qui est en train de se renforcer sensiblement en Maurienne, mais correspond au souci de rendre le meilleur service possible à son client. Du reste, Philippe Bihouix confirme l’ambition du groupe SNCF Geodis de garder l’initiative en Italie, via le Mont-Cenis où les volumes des trafics de céréales, métallurgie et automobiles progressent – de nouveaux trains apparaîtront en juillet et décembre 2011 – et via la Suisse. Après le trafic Scandfibre dont les résultats sont bons, Captrain Italy pourrait être impliqué par la reprise ou le lancement de trafics du combiné.

[38420]

SNCF Geodis produit depuis mars 2011 un trafic de poutrelles d’acier entre le site Lucchini de Fiorentina di Piombino (Italie) et l’usine AscoMetal du Cheylas (France). Deux fois par semaine, des convois de 1 150 t transitent par le tunnel du Mont-Cenis, la traction étant assurée en 36300 de Fiorentina à Saint-Jean-de-Maurienne et en 75000 au-delà

Pas de chance : la ligne va être coupée entre Montmélian et Gieres à partir du 28/5

François

[Didier 74]

La Voix du Nord, 26 mai

L'avenir du ferroviaire passe par Douai, un train d'élus l'a rappelé hier chez AFR

Hier, dans les locaux d'AFR, élus et syndicalistes ont redit la nécessité d'un pôle ferroviaire régional.

| FERROVIAIRE |

Pôle régional ferroviaire. Trois mots magiques qui abattent les clivages politiques et font rêver les salariés d'une industrie moribonde. Élus de tous bords et syndicats de la filière, réunis hier chez AFR, poussent pour qu'il voie le jour à Douai. En allant frapper jusqu'à la porte du ministère des Transports. Le potentiel est là mais il faut s'organiser d'urgence.

Tout le monde s'accorde à le dire : c'est le moment de donner un bon coup de collier, sous peine de voir la filière disparaître. Une question de « semaines », d'après Alain Bocquet, député du Nord qui vient d'ausculter durant six mois l'industrie ferroviaire du pays en présidant une commission d'enquête parlementaire.

AFR-Titagarh a été sauvé l'été dernier à grands frais (social : 140 emplois ont été supprimés et économique : des millions d'euros ont été injectés) mais navigue toujours à vue. Et les salariés licenciés arriveront en fin de droit dans quelques mois. « La situation est telle que si aucune disposition n'est prise d'ici à 2012, c'est l'avenir même de notre industrie nationale, dont 65 % est concentrée dans le Nord - Pas-de-Calais, qui est menacée », résume Jean-Pierre Delannoy, responsable régional de la CGT métallurgie, devant des élus de toutes tendances (PS, PCF, UMP) venus, dans un consensus rare, apporter leur soutien et élaborer un plan d'action.

Pour tous, l'idée d'un pôle industriel ferroviaire régional fret et voyageurs, inventé il y a deux ans par la CGT métallurgie, doit maintenant entrer dans sa phase active. Urgemment. En s'appuyant sur le site d'AFR, à Douai, l'un des deux derniers constructeurs français de wagons de fret. Car la filière a de l'avenir. « Dominique Riquet, vice-président des transports au parlement européen m'a affirmé qu'il faudra fabriquer 100 000 wagons de fret en Europe dans les années qui viennent ! », poursuit M. Delannoy.

Qu'est-ce qui cloche ? Là aussi, les voix sont unanimes : la SNCF. « Il y a une potentialité extraordinaire mais il ne peut pas y avoir de filière si l'opérateur historique et l'État ne prennent pas leurs responsabilités », dit le député Marc Dolez. En clair : la SNCF est invitée à acheter ses wagons en France plutôt qu'à l'étranger. Ce serait logique. « On a tout ici : l'Institut de recherches technologique (IRT), I-Trans, la boucle d'essai, note Alain Bruneel, conseiller régional. Mais demain, on va penser pour fabriquer ailleurs ! »

Pour éviter cela, les élus s'activent en coulisse. Pierre de Saintignon, vice-président du conseil régional, a interpellé le PDG de la SNCF Guillaume Pépy et verra le n°2 de l'entreprise dans quelques jours. Marc Dolez, Jean-Jacques Candelier et Jacques Vernier travaillent, eux, de concert pour s'ouvrir les portes du ministère des Transports. Ils devraient rencontrer prochainement Thierry Mariani, secrétaire d'état chargé des transports.

[Didier 74]

europe1.fr, 27 mai

Sécheresse : Beulin veut l'aide de la SNCF
Invité sur Europe 1 vendredi, Xavier Beulin, président de la FNSEA, a lancé un appel à l'aide au nom des agriculteurs : il a demandé à Guillaume Pépy, PDG de la SNCF "d’aider les agriculteurs à transporter des pailles et des fourrages", en "mettant des trains à disposition". Pour le président du principal syndicat agricole, "chacun doit participer à l’effort", la "puissance publique" mais aussi "les banquiers". Xavier Beulin a en effet demandé aux banques "de mettre à disposition des prêts de trésorerie pour les agriculteurs". Enfin, il a plaidé pour un "effort des écologistes", afin de permettre aux agriculteurs de "construire des réserves d'eau au milieu de leurs terres".

[Didier 74]

Le ministère de l'Ecologie organise lundi 30 mai une table ronde avec l'ensemble des acteurs du frêt ferroviaire. Le début d'une relance du frêt ? On peut en douter. La taxe carbone reporté sine die. La taxe poids lourds repoussée à 2014. Les poids lourds de 44 tonnes autorisés. Pas de financement pour le Lyon - Turin ...

La dépêche AFP sur ce sujet

Des trains plus longs pour le fret

Une table-ronde avec tous les acteurs du fret ferroviaire a identifié lundi "les points de blocage sur lesquels il faut encore travailler pour atteindre l'objectif" des 25% de transports alternatifs à la route d'ici 2022, a indiqué la ministre de l'Ecologie et des Transports.

"Il n'y a pas de débat sur l'objectif, il y a une identification conjointe sur certains points de blocage", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) à l'AFP à l'issue de la rencontre avec le secrétaire d'Etat en charge des Transports, Thierry Mariani, et tous les acteurs du fret ferroviaire.

Parmi les actions concrètes décidées lundi matin, la mise en circulation de trains plus longs (passant de 700 à 850 mètres) sera accélérée. Ce sera le cas à partir du 1er janvier 2012 sur deux axes, celui de Valenton (Val de Marne) à Marseille et l'autoroute ferroviaire entre Boulou, dans les Pyrénées orientales, et Bettembourg, au Luxembourg.

Selon la ministre, "c'est un gain de compétitivité et un gain en capacité".
En cette période de sécheresse et ses premiers effets dommageables pour les agriculteurs, la ministre a demandé à SNCF Géodis (fret routier, ferroviaire et logistique) de consulter rapidement la Fédération des Syndicats d'Exploitants agricoles afin d'organiser des trains de céréales et de paille.
Selon elle, "cela devrait être fait dans les prochains jours".
Parmi les autres sujets abordés lors de la table-ronde, plusieurs participants ont soulevé la question de la qualité du service de transports de marchandises en période de perturbations sociales.

"Il y a eu une demande forte de la part de certains acteurs d'aller vers un service minimum du fret, c'est quelque chose sur lequel il faut travailler", a estimé la ministre, rappelant la mise en service par le gouvernement d'un service minimum voyageurs.
"Certains disent qu'il y a un risque que le fret se trouve de l'autre côté de la voie parce qu'il ne sera pas prioritaire puisqu'il y aura déjà un service minimum voyageurs, c'est un argument qu'il va falloir entendre", a-t-elle ajouté. Un Conseil général de l'environnement et du développement durable a été chargé de faire des propositions.
La prochaine table-ronde sur le fret ferroviaire aura lieu en décembre.

On est encore très loin d'engager une politique de report modal permettant de mettre le quart du fret sur le rail à horizon 2022.

[Didier 74]

Des nouvelles positives sur la relation Lyon - Barcelone
WK-transport-logistique.fr, 08/06/2011

Une troisième navette ferroviaire hebdomadaire relie Lyon au port de Barcelone
Le train Barcelyon Express, qui relie les terminaux à conteneurs du port de Barcelone à Lyon dans les deux sens, circule désormais le samedi, ce qui porte à trois le nombre de fréquences hebdomadaires. La ligne a progressé de 133% en 2010.

Naviland Cargo, Renfe Mercancias et le port de Barcelone, les trois partenaires à l'origine du lancement d'une navette ferroviaire entre le port espagnol et Lyon en février 2009, ont décidé de proposer davantage de capacités et de fréquences, compte tenu du succès de la ligne.

Jusqu'à présent, le Barcelyon Express faisait circuler deux navettes hebdomadaires, les mardis et jeudis, dans les deux sens. Depuis le 4 juin 2011, une troisième navette circule en plus le samedi. Ces trains mesurent jusqu'à 630 mètres et disposent d'une capacité de 30 wagons.

Une croissance vigoureuse
En 2010, Barcelyon a transporté 2 428 conteneurs, soit une augmentation de 133% par rapport à 2009. Une tendance qui se confirme au premier trimestre 2011 avec 1458 conteneurs chargés, soit 150% de plus que pour la même période de 2010.

La navette ferroviaire entre Barcelone et Lyon a bénéficié de la nouvelle connexion à l'écartement UIUC entre le port espagnol et la frontière française par le tunnel du Perthus, inaugurée le 21 décembre 2010. En effet, le temps de transit a ainsi été réduit de six heures. "Grâce à ce gain de temps, les trains sont chargés le matin du jour de départ et mis à disposition à Lyon dès le lendemain", souligne un communiqué du port de Barcelone.

Un nouveau service entre le port de Barcelone et Toulouse
Naviland Cargo, Renfe Mercancias et le port de Barcelone étudient maintenant le lancement à court terme d'un nouveau service ferroviaire entre le port de Barcelone et Toulouse.

[Aig]

Des nouvelles positives sur la relation Lyon - Barcelone
WK-transport-logistique.fr, 08/06/2011

Une troisième navette ferroviaire hebdomadaire relie Lyon au port de Barcelone
Le train Barcelyon Express, qui relie les terminaux à conteneurs du port de Barcelone à Lyon dans les deux sens, circule désormais le samedi, ce qui porte à trois le nombre de fréquences hebdomadaires. La ligne a progressé de 133% en 2010.

Naviland Cargo, Renfe Mercancias et le port de Barcelone, les trois partenaires à l'origine du lancement d'une navette ferroviaire entre le port espagnol et Lyon en février 2009, ont décidé de proposer davantage de capacités et de fréquences, compte tenu du succès de la ligne.

Jusqu'à présent, le Barcelyon Express faisait circuler deux navettes hebdomadaires, les mardis et jeudis, dans les deux sens. Depuis le 4 juin 2011, une troisième navette circule en plus le samedi. Ces trains mesurent jusqu'à 630 mètres et disposent d'une capacité de 30 wagons.

Une croissance vigoureuse
En 2010, Barcelyon a transporté 2 428 conteneurs, soit une augmentation de 133% par rapport à 2009. Une tendance qui se confirme au premier trimestre 2011 avec 1458 conteneurs chargés, soit 150% de plus que pour la même période de 2010.

La navette ferroviaire entre Barcelone et Lyon a bénéficié de la nouvelle connexion à l'écartement UIUC entre le port espagnol et la frontière française par le tunnel du Perthus, inaugurée le 21 décembre 2010. En effet, le temps de transit a ainsi été réduit de six heures. "Grâce à ce gain de temps, les trains sont chargés le matin du jour de départ et mis à disposition à Lyon dès le lendemain", souligne un communiqué du port de Barcelone.

Un nouveau service entre le port de Barcelone et Toulouse
Naviland Cargo, Renfe Mercancias et le port de Barcelone étudient maintenant le lancement à court terme d'un nouveau service ferroviaire entre le port de Barcelone et Toulouse.

Il n'y a donc pas que des mauvaises nouvelles pour le fret ferroviaire. Du coup, le titre du fil parait inadapté

A+

[Didier 74]

Manif à St Jean-de-Maurienne jeudi 9 juin.
Compte-rendu dans Le Dauphiné Libéré du 10 juin

Les cheminots protestent contre la suppression d’emplois dans le fret

Les militants des deux syndicats se sont retrouvés hier matin devant la gare de la capitale mauriennaise. La grève avait été votée dans la soirée. Ils dénonçaient la volonté de la SNCF de supprimer 15 emplois de conducteurs à l’unité” fret” de Maurienne, une décision qui, selon eux, ne se traduirait pas par des non-remplacements de retraités, mais bien par des mutations de cheminots, et donc de départs de familles de la vallée.

Les syndicalistes ont distribué des tracts aux voyageurs, mais n’ont pas perturbé le trafic, qui a cependant pu être affecté par un autre mouvement, celui des contrôleurs.

Une délégation a été reçue en fin de journée par le député Michel Bouvard. Elle devait demander au parlementaire qu’il intervienne à nouveau auprès de la SNCF pour geler toute suppression d’emploi en Maurienne.

Celui-ci considère que si l’évolution des métiers dans l’entreprise est inéluctable compte tenu de la modernisation du parc roulant, un moratoire sur la suppression d’emplois est envisageable, au moins jusqu’à une appréciation des résultats de la montée en puissance de l’autoroute ferroviaire entre France et Italie, attendue dans les prochaines semaines.

Pour sa part le président du Syndicat du pays de Maurienne Christian Rochette s’est déclaré solidaire de la démarche des syndicats.

« Je ne comprends pas qu’à l’heure du Lyon-Turin, la SNCF n’ait d’autre signal à donne que celui de la suppression d’emplois », affirme-t-il. Il estime que certains services pourraient être installés en Maurienne plutôt que concentrés dans les grandes agglomérations.

[Didier 74]

Et si les mesures pour développer le transport ferroviaire des marchandises venait de l'Europe ? Le Parlement européen vient d'adopter une nouvelle directe "eurovignette". Que va la France ? Va-t-on s'empresser d'appliquer cette eurovignette ou alors va-t-on retarder le plus possible sa mise en oeuvre ? Une application minimaliste de la directive pourrait passer par le recours à des camions plus récents et moins polluants.
Pour en savoir plus, voir le site du Parlement européen
http://www.europarl.europa.eu/fr/headli ... eur-payeur

Ci-dessous, la communication du ministère de l'écologie.

La révision de la directive Eurovignette va réduire les pollutions liées au trafic routier
La nouvelle directive « eurovignette », adoptée mardi 7 juin 2011 par le Parlement européen va permettre d’améliorer l’efficacité environnementale du transport routier de marchandises. Sur le principe « pollueur-payeur », les États membres seront désormais autorisés à faire payer aux poids lourds leurs impacts sur l’environnement : bruit et pollution de l’air.

Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani, secrétaire d’État chargé des Transports considèrent cette adoption comme le fruit d’un compromis raisonnable, dans lequel la France a su prendre toute sa part.

Le projet de révision de la directive « eurovignette » a été adopté en seconde lecture en séance plénière. Ce vote entérine définitivement le texte que le Gouvernement français a constamment soutenu depuis le début d’une longue négociation initiée sous la Présidence française.

Les Etats membres qui mettront en place l’eurovignette seront fortement incités à réinvestir une partie des recettes nouvelles dans le secteur des transports pour contribuer à réduire les pollutions liées au trafic routier sans pour autant nuire à la compétitivité de nos territoires.

De plus, des mécanismes nouveaux ont été prévus, notamment dans les zones montagneuses, pour inciter au renouvellement de la flotte de poids lourds vers des véhicules moins polluants, complétant ainsi les mesures déjà mises en oeuvre en France.