Bon, de toute façon jusqu'à preuve du contraire, on ne peut pas se passer de l'autorité de RFF sur son réseau et de la maîtrise d'oeuvre SNCF...
Polémique inutile donc...
Parlons plutôt des bonnes nouvelles avec la réouverture de Carmaux - Rodez, vu dans la dépèche... avec toutefois les protestations des collectifs pro-service publics "à la française"...
La Dépêche Wrote:PUBLIÉ LE 17/10/2009 09:45 | NATHALIE. DIJOLS
Rodez-Tessonnières. Les trains remis sur de bons rails
Trains. L'inauguration de la ligne ferroviaire Tessonnières-Rodez a eu lieu hier. Revue de l'état des voies en effectuant une visite en draisine.
Petit tour en draisine pour les élus et le préfet. L'occasion d'échanger quelques amabilités. Photo DDM.
Hier avait lieu l'inauguration de la ligne ferroviaire Tessonnières-Rodez, suite aux travaux de renouvellement du Plan Rail Midi-Pyrénées.
À cette occasion, une visite du chantier, en draisine, était organisée à l'intention des élus locaux et du représentant de l'état. Il était tout juste 11 heures quant l'engin a démarré en gare de Rodez pour effectuer quelques kilomètres sur la ligne rénovée, permettant à chacun de découvrir d'une manière originale et plutôt ludique l'étendue des travaux. En avant toute, le chef de gare donne le signal de départ. La draisine entre en piste. « Après plus de quatre mois de chantier et plus de 42,3 millions d'euros, nous pouvons rouvrir entièrement au trafic cette ligne ferroviaire », explique Christian Dubost, le directeur régional du réseau ferré. Et de poursuivre, « La durée du trajet entre Rodez et Toulouse devrait passer en dessous des 2 heures d'ici 2 013 ». Alors que la draisine avance tranquillement en direction du PN 195, Christian Teyssèdre lâche « L'achèvement de ce chantier lève aussi les difficultés de circulation sur l'avenue de la Gineste. On a reçu de nombreux appels liés à ces travaux. C'est de votre faute monsieur le préfet ». Vincent Bouvier de lui répliquer : « le discours est vraisemblablement bien rodé ». Entourés par ces derniers, le président de Région Martin Malvy, joue la carte de la diplomatie : « tant que des chantiers de cette ampleur n'ont lieu que tous les 90 ans, il n'y a pas de drame ». Tandis que tout ce petit monde admire le viaduc de Bourran à travers les vitres, Christian Teyssèdre indique à Régine Taussat, toute pimpante que la mairie de Rodez envisage d'élargir la route de Moyrazès pour essayer d'en faire l'axe principal d'entrée à la cité ruthénoise afin d'éviter de traverser entièrement la rocade. Le long du parcours, les voyageurs ont également appris que quatre ouvrages d'art ont vu leur étanchéité refaite dont le Viaduc de la Mouline. Devant une vue magnifique les élus pavoisent, le chantier est réussi, puis papotent. On parle du musée Soulages ou bien encore des derniers achats de chaussures de Monsieur Teyssèdre.
PLAN RAIL 2 007/2 013 : 820 MILLIONS D'EUROS
Ces travaux permettent d'améliorer le confort des quelque 1 900 voyageurs quotidiens de la ligne, de réduire les nuisances sonores pour les riverains et de garantir une plus grande fiabilité des dessertes. « Et surtout de pérenniser la ligne. On nous avait laissé un héritage déplorable », déclare Martin Malvy. Après une petite pause sur le viaduc de la Gascarie, la draisine s'en retourne en gare de Rodez. « Les travaux, c'est bien beau mais il faudra respecter les horaires », s'amuse le maire de Rodez. C'est sous des coups de pétards et de klaxons que la balade s'achève. Martin Malvy, lui aussi enjoué et qui ne veut pas être en reste, de remarquer à propos d'un cameraman : « à son âge « filmer » des pétards ! ».
Les cheminots et usagers manifestent
Hier soir, vers 18 h 30 sur les quais de la gare ruthénoise, le collectif de défense du service public de l'Aveyron et du Lot ainsi que la CGT cheminot se sont rassemblés pour protester de leurs mécontentements. « On considère que le financement des travaux du réseau ferroviaire est de la responsabilité de l'État et non de la région », indique Dominique Espinasse, un des représentants de la CGT cheminot. Avant d'ajouter : « On nous parle très souvent de développement durable alors que dans les faits, les orientations sont contraires. Par exemple, 70 % des matières sont acheminées par camion et non par train sur cette ligne-là. Il faut que la SNCF se donne les moyens de garantir la régularité des trains et rectifie les grilles horaires. Néanmoins, on se félicite de cette volonté de pérenniser ces axes ferroviaires », avoue-t-il.