Bonjour
ArtiCle paru aujourd'hui dans le Midi Libre:
Depuis hier, deux nouvelles lignes sont créées à Frontignan et Balaruc et à Sète, le "tour de montagne" évolue Totem, le jeune réseau de bus de la communauté d'agglomération du bassin de Thau a pris depuis hier, de l'embonpoint. A la faveur du changement d'exploitant, la Corporation française des transports (CTP) remplace Kéolis, plusieurs modifications interviennent sur le réseau lancé en janvier 2007 puis corrigé deux mois plus tard.
Fréquences, horaires et quelques dessertes évoluent mais avec parcimonie car dans ce secteur sensible du transport, la prudence est une règle d'or.
A Sète, le changement le plus important concerne les lignes "sensibles" 2 et 3. Elles faisaient jusqu'ici, chacune, le "tour de montagne". Depuis hier, elles ne font plus qu'un demi-tour chacune, l'une par l'ouest, et l'autre par l'est, et sont en correspondance.
Ainsi la ligne 2 part du Centre Malraux de l'Île de Thau pour aller jusqu'au passage du Dauphin en passant par l'est, soit : le boulevard Camille-Blanc, celui de Verdun et par la gare SNCF. Quant à la ligne 3, elle part de la gare SNCF pour rejoindre le centre André-Malraux par le sud puis l'ouest, à savoir la Grand rue Mario-Roustan, la Corniche puis le Pont Levis.
A Frontignan, nouvel itinéraire pour la ligne 12. Elle part du canal de La Peyrade pour aller à Tamaris, en passant par Frontignan centre puis par la Plage.
A Balaruc-les-Bains, entrée de la ligne 10, Balaruc-Sète, dans le réseau Totem. Départ Carrefour, arrivée quai Noël-Guignon. Par ailleurs, la navette thermale devient la ligne 14. Elle part du centre commercial pour aller vers le Solehau.
Michel Calvet, chef de l'exploitation du réseau Totem pour la Corporation française des transports s'exprime.
La modification du réseau de transport Totem est-elle liée à votre arrivée en tant qu'exploitant ?
Nous avons répondu au cahier des charges fixé par l'agglo du bassin de Thau. C'est elle qui a manifesté la volonté de modifier, de dynamiser et d'adapter le réseau Totem existant. Or, dans ce cadre, la structure intercommunale a sans doute jugé que nos offres étaient les plus adaptées à ses attentes.
L'un des changements concerne Sète, pourquoi avoir supprimé le "tour de montagne" ?
Il n'est pas vraiment supprimé. Les lignes 2 et 3 sont désormais en correspondance, au centre André-Malraux et à la gare mais ces deux lignes permettent toujours de faire le tour complet du mont Saint-Clair. L'une fait un demi-tour par l'est en empruntant les boulevards de Verdun et Camille-Blanc, l'autre par l'ouest, en passant par la Corniche. Ce système nous permet de continuer à avoir une desserte locale si sur l'une ou l'autre de ces lignes, il y a des perturbations.
Comment comptez-vous adapter le réseau si les modifications ne se révèlent pas satisfaisantes ?
Nous avons édité un guide valable jusqu'au 28 juin. Ces premiers mois de fonctionnement vont nous permettent de juger si les nouveaux circuits, les nouveaux horaires, la fréquence conviennent et si nous devons évoluer. De toute façon, notre objectif est de répondre au maximum aux attentes des usagers car nous nous sommes engagés auprès de l'Agglo de Thau à augmenter les recettes du réseau Totem, c'est-à-dire, en fait, le nombre de passagers.
Quel est le climat social au sein du personnel que vous reprenez ?
On sait très bien que le transport, c'est une activité sensible. Nous sommes à l'écoute de tous les salariés de l'entreprise mais, je crois qu'ici, nous avons rencontré des conducteurs et des syndicats adultes. Le climat social est bon, nous avons beaucoup travaillé en amont avec les délégués du personnel et l'ensemble des salariés pour leur expliquer qui nous sommes et comment nous souhaitons travailler. Notre objectif est de privilégier la concertation.
CFT c'est quoi ?
La Corporation française des transports (CFT) a été créée à Perpignan en 1998. Suite à un appel d'offres, la société fondée par deux groupes espagnols, a obtenu l'exploitation du réseau de Perpignan. Depuis, le réseau perpignanais a été étendu à deux, 17, et enfin 24 communes. Pour 2009, la CFT a obtenu les marchés de Perpignan, d'Antibes, de l'Agglo de Thau (pour 7 ans) et d'Amiens.
Les 60 salariés, qui étaient jusqu'ici employés par Kéolis, ont été repris par le nouveau délégataire. Ce dernier a également recruté une dizaine de personnes supplémentaires, ce qui porte à environ 60, le personnel du réseau de transport de l'Agglo de Thau. A noter que le chef d'exploitation de Totem, Michel Calvet , a également à sa charge le réseau de Perpignan.
Depuis quelques années, l'Agglo a décidé de se doter de son propre parc de bus qu'elle met à la disposition du délégataire et de son dépôt. Ce dernier a été construit au parc aquatechnique. Quant aux bus, ils sont peu à peu renouvelés. Cette année, l'Agglo a décidé d'acquérir deux grands bus et trois petits, pour 910 000 €.
Développement
Le président de l'Agglo Pierre Bouldoire juge que « le réseau Totem est bien fréquenté, apprécié mais il recèle encore des capacités de développement importantes. » Un développement auquel devrait s'attacher le nouvel ingénieur territorial recruté par l'Agglo et affecté aux transports. Par ailleurs, l'Agglo planche toujours sur son plan de déplacements urbains (PDU). Pierre Bouldoire assure : « On met un coup d'accélérateur pour aboutir le plus rapidement possible. » Quant au vice-président délégué aux Transports, Francis Foulquier, il précise qu'un bureau d'études est chargé d'aider les élus à élaborer ce PDU.
A noter que l'amélioration du réseau de bus Totem n'est pas sans conséquence sur l'environnement puisqu'un bus plein représente soixante-dix voitures en moins sur les routes ! Pour l'agglo, le budget annexe des transports est financé par le versement transport payé par toutes les sociétés de plus de 9 salariés. Le coût du service Totem s'élève pour l'Agglo, à 3,2 M€ en 2009, contre 2,1 M€ en 2008. A noter qu'en dehors de Totem, le réseau Hérault transport développé par le conseil général à destination des scolaires, est, bien évidemment, maintenu. L'Agglo verse à ce titre 715 000 € par an, au prorata du nombre d'élèves transportés.