Afin de se rendre à son Institut Medico Social, une jeune personne handicapée mentale doit se rendre à un point de ramassage en car. Pour cela, elle doit prendre un bus de notre glorieuse SEMITAG. Elle doit donc acheter quotidiennement 6 tickets par jour.
Pourquoi ? parce qu’il faut le matin 3 tickets dont 2 pour l’accompagnateur ( aller/retour ) et 1 pour la personne handicapée mentale et bien sur, le soir, la même nombre de tickets pour aller chercher la personne handicapée mentale qui ne peut pas se déplacer seule….
Bien sur, la personne peut prendre un abonnement comme tout le monde et cela est tout à fait normal, mais l’accompagnateur est obligé d’acheter des tickets car ce n’est pas toujours la même personne. Cela fait 4 tickets par jour et à raison de 5 jours par semaine et de 38 semaines d’instituts par an, et même si cela ne coûte que 0.72 euros le voyage ( formule des 40 tickets ), la personne handicapée doit débourser 547.20 euros soit 3589 francs par an pour se faire accompagner jusqu’au car et bénéficier des soins ! C’est vrai que cet argent n’est pas perdu pour tout le monde !
![Embarassed :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
La sécurité sociale ne veut pas en entendre parler, le conseil général fait la sourde oreille, l’Etat ne se sent pas concerné, la ville, la métro et la glorieuse SMTC ne s’en préoccupent pas…
De gentilles personnes vont vous signaler que la SEMITAG a fait de grands progrès pour favoriser l’accessibilité et ainsi favoriser le déplacement des personnes handicapées . Mais malheureusement, moins de 10% des cartes d’invalidité correspondent à des fauteuil roulants car le handicap ne se limite pas à des problèmes moteurs….
D’autres exemples :
- Il n’y a que des annonces vocales dans le tramway en cas d’incident, les personnes mal entendantes ne sont donc pas informées.
- Il est quasiment impossible de repérer les sièges réservés aux personnes handicapées dans les tramways et dans la majorité des autobus.
- La plupart du temps, lorsqu’un personne à mobilité réduite monte dans un bus, le chauffeur n’attend pas qu’elle soit assise avant de démarrer.
- Des centaines de piquets ont été installés près des arrêts de tramway : un vrai parcours du combattant pour les personnes non voyantes .
- Les chauffeurs de la SEMITAG refusent les accompagnateurs dans les bus spécialisés pour P.H
etc… etc…
Comme vous pouvez le constater, faciliter la vie des personnes handicapées ne se limite pas à quelques travaux ou aménagements, cela consiste également à reconnaître leurs besoins comme celui d’un accompagnateur et refuser le transport gratuit pour celui-ci peut rendre la vie encore plus difficile pour la personne handicapée alors qu’il suffirait d’un tout petit effort sans donner un coupe de pioche ! mais ce n’est peut-être pas très médiatique !
Jean-Paul
![Shocked :shock:](./images/smilies/icon_eek.gif)