par lolo » 08 Juil 2008 14:23
TRANSPORTS :300 millions pour moderniser le Sillon ferroviaire alpin sud !!!
par La Rédaction du DL | le 08/07/08 à 09h36
«C'est le plus grand chantier ferroviaire sur ce territoire depuis l'électrification de la ligne Lyon-Grenoble en 1985... », expliquent en choeur les différents acteurs de "Sillon Alpin Sud". L'État, la Région Rhône-Alpes, Réseau Ferré de France et la SNCF, ainsi que diverses collectivités (lire aussi en Repères), ont signé hier à la Préfecture de l'Isère à Grenoble, un protocole précisant les engagements de chacun et les objectifs d'aménagement. Cela, après une visite du site de l'échangeur ferroviaire en construction à Moirans... Qui permettra, d'ici 2010, aux lignes Valence-Grenoble et Lyon-Grenoble de se chevaucher, et non plus de se croiser, afin de fluidifier le trafic.
La profonde mutation de ce triple axe ferré Valence/Grenoble, Chambéry/Grenoble et Lyon/Grenoble, débutée en 2006 et prévue pour durer jusqu'en 2013, comprend aussi la création, d'ici 2010, d'une deuxième voie entre Saint-Marcellin et Moirans (sur 31,7 km) ainsi qu'un doublement partiel (sur 8 km) entre Romans et Saint-Marcellin. En 2007 déjà, la mise en service d'une voie centrale terminus en gare de Gières _ desservie par le tramway, avait accompagné l'augmentation du trafic TER.
Et encore ne s'agit-il que de la première phase des travaux... La seconde, au stade des études, comprend : le raccordement de la ligne Grenoble-Valence à la Ligne à Grande Vitesse (gare de Valence-TGV) ; l'électrification de la ligne entre Valence TGV et Moirans ; la modernisation et l'électrification de la section Gières-Montmélian.
L'intermodalité sur les rails !
Le projet "Intermod'alp" a aussi fait l'objet de la signature d'un second protocole hier. Ce partenariat vise à favoriser l'intermodalité des transports collectifs (trains, tramway, bus, co-voiturage) dans et autour de Grenoble, pour limiter le développement de l'automobile. Diverses actions sont prévues, destinées à améliorer, d'ici 2010, la coordination et la capacité des réseaux. La « constitution d'une gouvernance commune » des transporteurs devrait être une priorité.
REPÈRES :
FINANCEMENT
Phase 1 : pour ces travaux ferroviaires, l'investissement est de 180 millions d'euros. Pour la phase 2, le montant des travaux programmés s'élève à 300 millions d'euros (les études d'avant-projet coûtent 7,8 millions d'euros).Les différents partenaires sont l'Etat, la Région Rhône-Alpes, Réseau Ferré de France, les départements de l'Isère, de la Drôme et de la Savoie, la Métro, la Communauté d'agglomération du Pays Voironnais et Chambéry Métropole.
LES DATES CLEFS DU SILLON ALPIN
2006 : démarrage des travaux de la phase 1 ; 2007 : mise en service de la nouvelle voie en gare de Gières ; modernisation de la section Saint-Marcellin-Moirans ; 2009 : fin des travaux du saut-de-mouton à Moirans (et du doublement de la voie Saint-Marcellin-Moirans) ; modernisation et doublement partiel entre Romans et Saint-Marcellin) ; 2010 : fin de ces travaux
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TRANSPORTS « Une colonne vertébrale entre les villes »
par La Rédaction du DL | le 08/07/08 à 09h32
Voici quelques déclarations extraites des discours de différents partenaires lors de la signature des protocoles(¹).
Jean-Jack Queyranne, président de la Région
« La deuxième phase que nous venons de signer est la plus grosse opération du contrat de projet Etat-Région pour la France entière, _ hors Île-de-France, bien sûr. Sur l'ensemble du Sillon Alpin, ce sont 415 millions d'euros qui sont concernés.
« La région Rhône-Alpes a besoin d'un Sillon alpin sud qui joue le rôle d'une véritable colonne vertébrale reliant les villes majeures... C'est important pour structurer notre territoire mais aussi pour répartir l'activité entre nos différents bassins de vie.
« Il s'agit d'un nouveau modèle de développement durable (...) En parfaite correspondance avec notre volonté de construire une éco-région ».
Hubert du Mesnil, président de Réseau ferré de France
« Il s'agit d'aménager un axe existant pour permettre à un certain nombre de déplacements de se réaliser et à toutes les échelles : non seulement pour rapprocher les villes de cette agglomération les unes des autres mais aussi de les connecter au réseau national et aux pays voisins.
« Intermod'Alp, ça veut dire tout simplement que différentes autorités organisatrices [de transports] se rassemblent pour que chacun apporte sa vision et sa connaissance. C'est une collaboration à deux niveaux : [des] politiques et des services techniques ».
Michel Morin, préfet de l'Isère
Ce protocole concrétise « une ambition commune [...] de favoriser et d'améliorer les déplacements collectifs interurbains de voyageurs par l'intermodalité ainsi que le transfert de marchandises par le fret ».
(¹) Etaient également présents, pour l'Isère, André Vallini (président du conseil général de l'Isère), Didier Migaud (président de la Métro), Michel Destot (maire de Grenoble), Jean-Paul Bret (président de la communauté d'agglomération du Pays Voironnais)...
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TRANSPORTS : « On veut être leader de l'éco-mobilité en France » par La Rédaction du DL | le 08/07/2008
Alain Sermet est directeur de l'activité TER Rhône-Alpes. Il évoque le cadencement du réseau et le rôle de la SNCF dans l'intermodalité appelée à se développer.
Après huit mois de cadencement TER, quel bilan ?
« Avec 100 trains supplémentaires chaque jour sur un réseau déjà chargé, on savait que l'exercice nécessiterait un rodage. Les débuts ont été difficiles, puis on est revenu à une régularité équivalente à l'avant-cadencement. Certaines zones demeurent tendues, là où on est à la limite de la saturation, comme sur la gare de Grenoble ou sur la ligne Lyon-Grenoble. On travaille avec Réseau ferré de France pour fiabiliser l'infrastructure et le matériel... ».
Les réalisations en cours sur le Sillon alpin sud seront-elles suffisantes pour améliorer le trafic ?
« Les travaux de modernisation et notamment le saut-de-mouton de Moirans vont permettre de fluidifier la circulation sur le Sillon alpin sud mais aussi sur la ligne Lyon-Grenoble _ la ligne la plus utilisée de Rhône-Alpes, avec plus de 300 circulations par jour. C'est une première réponse mais, ceci dit, des problèmes de capacité vont rapidement se poser, notamment à la gare de Grenoble ».
Que préconisez-vous pour cette gare ?
« Bien sûr, cela nécessite des études, mais il faut regarder avec RFF et le Conseil régional s'il ne serait pas utile de "banaliser", soit de faire circuler les trains dans les deux sens à l'entrée de Grenoble ».
Comment la SNCF compte-t-elle s'inscrire dans le projet "Intermod'Alp" ?
«"Intermod'Alp" vise les dessertes, le matériel, la billettique... Mais aussi l'information, surtout en situation perturbée. Un système permettant d'informer les clients en temps réel vient d'être mis en place sur la ligne Lyon-Grenoble et va être étendu sur tout Rhône-Alpes. Il faut aussi qu'on organise les rabattements de transports en commun sur les gares, qu'on pallie des problèmes de parking, de garages pour les vélos. La SNCF compte aussi agir auprès des collectivités pour des projets novateurs : autopartage, voiture électrique... Bref, tout ce qui vise à éviter la pollution, à transférer des clients sur des transports en commun. On veut être leader de l'éco-mobilité en France ».[/b]
Vive les transports en commun !!!
NON A LA ROCADE NORD !!!