Yan Wrote:
-Dans une mégapole on a une multitude de pôles générateurs de passagers:ils me semblent que c'est déjà principalement les gares ferroviaires et les pôles de correspondances multimodaux comme à Paris Châtelet, Opéra, Gare De Lyon etc...Les zones de bureaux à hautes densité ainsi que les zones touristiques sont-ils aussi comptabilisables comme pôles générateurs? Comment le parcours avec les arrêts intermédiaires entre ces pôles est-il ensuite tracé?
Dans le cas des agglomérations et quartiers déjà constitués (urbanisme ancien, voire historique) il y a de multiples confusions entre causes et conséquences. Ce n'est pas péjoratif comme appréciation, juste le moyen d'expliquer pourquoi une offre a priori importante en quantité et qualité évolue en fonction des reconfigurations urbaines : habitat, travail, commerce, etc.
Les études sont l'un des moyens d'accompagner les mutations, mais la réalité préexiste.
-Pour ce qui est des zones résidentielles aussi nommées zones dortoires, comment sont étudiées les potentialités de trafics bus par rapport aux autres modes de transports dont la voiture? Y a-t-il une enquête de voisinage de faite?!...
Ca dépend des options et opinions politiques des décideurs, élus comme techniciens, sans oublier les promoteurs immobiliers.
En Île-de-France, la personnalité joue beaucoup en termes de lobbying et de coups de pouce à donner à telle ou telle option.
Concrètement, à partir d'un terrain vierge, l'option voiture n'est même pas une option. C'est inclus dans la réflexion. Le cadre règlementaires (PLU, Schèma directeur et autres dispositifs) peuvent ensuite fournir des indications sur les projets d'infrastructures et donc enclencher ou pas des dynamiques d'études, de débats, de recours et enfin de construction !
-Dans la banlieue parisienne, et je pense surtout au niveau de la Grande Couronne,[etc]
La situation de 2024 n' rien à voir avec celle qui prévalait il y a encore 30 ans !
L'IDF n'a pas géré ses transports, c'était du ressort de l'Etat, puisque le préfet de région dirigeait ce qui s'appelait le Syndicat des Transports Parisiens (rue de Villars, pour ceux qui s'en souviennent).
La situation des transporteurs était figée depuis 1949 et la création de la RATP. On parlait, pour tous les autres opérateurs, de droits du grand-père : chaque entreprise exploitait les lignes qu'elle avait créé ou repris (Meyer, Savac, Strav, Setra, TRA, etc.)
Il y avait tout au plus des harmonisations.
La création progressive d'une véritable autorité organisatrice a aligné l'IDF sur le régime de la province, mais le processus n'est pas achevé. Il y a maintenant des appels d'offres communs pour des fournitures, des essais de charte graphique, etc.
Je ne puis que te renvoyer vers ce blog très complet (mais pas complaisant

) dont je salue et remercie l'animateur :
http://transportparis.canalblog.com/-Y a-t-il une organisation comparable autour des grandes métropoles de province?
Si la structure de coopération intercommunale s'en donne les moyens, c'est possible. Toutefois, pour simplifier à grands traits, les actifs d'une métropole n'y habitent pas tous et inversement. Il y a donc impératif de coopérations entre métropole, départements, régions, Etats, Europe.
Voilà en quelques mots.