83Sandro Wrote:Je crois que les girouettes sont comme ça sur les anciens MAN Lion's city mais ce n'est pas le cas sur les derniers MAN Lion's city. Il faut cependant savoir que dans certaines villes des associations demandent à les positionner en bas...
Bonsoir tout le monde,
Pour 83Sandro : merci pour tes précisons. Je me réjouis que les MAN actuels soient équipés de girouettes latérales en haut de baie, c'est la meilleure solution. Le plaquage du boîtier juste derrière la vitre de la baie est même préférable à l'encastrement dans le voussoir qui met la girouette plus haute et plus en retrait de la vitre, ce qui entame le bas de son écran, la ligne du bas se trouvant légèrement tronquée (voir cette photo :
https://angers.maville.com/actu/actudet ... 0_actu.Htm).
Quant aux girouettes en bas de baie elles sont dans la pire position (voir les schémas de mon message précédent) car les voyageurs debout sur le trottoir ou juste devant le bus les masquent. C'est surtout gênant pour les stations centrales, les principales stations et celles des troncs commun : parmi les gens en attente beaucoup sont là pour d'autres lignes (par exemple sur le boulevard Foch, entre autres), ainsi la plupart de ces gens restent plantés sur le trottoir et cachent le flanc droit du bus. De plus quand on longe le bus de l'arrière vers la porte avant c'est la girouette latérale que l'on cherche, on n'a pas tendance à aller voir celle de l'avant.
Je suis très soucieux de la qualité de l'information (qu'elle soit embarquée, au poteau d'arrêt, en fiches ou en livret, ou encore sur internet) car les voyageurs non passionnés par les transports urbains (en somme tout le monde sauf nous) jugent a priori très compliqué le fonctionnement d'un réseau, ce qui entraîne de très grosses pertes de clientèle. Or nous avons tous besoin d'une très nombreuse clientèle pour que la qualité du service soit optimale.
83Sandro dit aussi que dans certaines villes il y a des associations qui demandent des girouettes en bas de baie. J'ai une expérience de ce genre de situations car à l'époque de la crise de la Studa, en 1979-1980, quand le réseau lui fut retiré et confié à la Cotra, je participais à une association d'usagers des transports, depuis longtemps disparue, et qui adhérait à la Fnaut. Nous étions reçus à la Cotra avec plusieurs autres associations, surtout généralistes (associations de quartiers, de consommateurs, et de parents d'élèves), parfois il y avait aussi des élus. J'avais remarqué que les associations généralistes connaissaient fort mal la question des transports en commun car leurs représentants ne prenaient guère l'autobus, voire jamais :
— les associations de quartier ne considéraient que leur quartier (quitte à en désavantager d'autres) ;
— celles de parents d'élèves voyaient le réseau seulement comme un très gros ramassage scolaire mais ne lui trouvaient guère d'autre utilité (ces parents ne devaient rouler qu'en bagnole).
Les associations de consommateurs, quant à elles, avaient une vue plus globale et tentaient de voir les différents aspects.
Pour revenir aux demandes de girouettes en bas de baie, par des associations, je hasarde cette supposition :
— ces demandes sont sûrement exprimées en pensant bien faire ;
— elles viennent peut-être d'associations de personnes handicapées ;
— la raison en est sans doute : le regard d'une personne en fauteuil roulant est plus bas, donc il faut placer la girouette latérale à son niveau.
Oui, mais… les personnes qui se tiennent debout devant le bus ne sont pas transparentes, cela rend donc la situation des personnes en fauteuil roulant encore pire. Le mieux est alors l'ennemi du bien car ces personnes ne voient plus rien et l'on aboutit à un effet inverse de celui souhaité.
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Post-scriptum :
J'en profite pour dire que lors de ces réunions répétées, en 1979-1980, la Cotra était d'une grande cordialité et que les informations importantes y étaient largement et franchement discutées. Il y avait un excellent accueil, une très bonne écoute et une réelle ouverture aux suggestions des associations. La Cotra était en train d'étudier son futur réseau et elle cherchait l'avis du public. Les deux principaux interlocuteurs étaient le directeur, Monsieur Vignals, et l'ingénieur de Transétudes (du groupe Transexel, prédécesseur de Keolis), Monsieur Lamy ; ils ont eu un rôle décisif pour transformer le réseau d'Angers — jadis anormalement rudimentaire, puis devenu incohérent et inservable en 1979 — en un réseau moderne, pratique et qui connut un grand succès avec une étonnante rapidité. Ils ont fait passer le réseau d'Angers d'un état d'artisanat bricolé à un état de rationalité et d'efficacité. Je ne taris jamais d'éloges à leur égard car leur succès a été brillant, ils ont facilité la vie de beaucoup de gens.
La structure du réseau de la Cotra était ainsi vue par Monsieur Lamy : un T central et deux arcs enserrant le centre-ville. Le T était formé par la rue d'Alsace et l'axe du boulevard Foch (du Haras à la place Lorraine), les deux arcs étaient l'anneau des boulevards des anciens remparts (Bichon — Haras d'un côté par le pont de la Basse-Chaîne, Bichon — Lorraine de l'autre côté, par le pont de la Haute-Chaîne). Il avait parfaitement compris la ville et avait conçu un réseau très cohérent. Pour moi ce fut la meilleure structure de réseau qu'Angers a connue et elle était facilement compréhensible et mémorisable.
Par la suite l'évolution de la voirie en centre-ville et le choix de chasser les autobus du Ralliement ont fait qu'aujourd'hui la structure du réseau me semble moins cohérente et qu'elle est difficile à mémoriser. Bien des lignes ont un tracé bizarre et on cherche souvent en vain des lignes qui permettent facilement d'aller d'une périphérie à un autre en traversant le centre-ville sans se perdre en détours excessifs (voire même pour aller d'une périphérie au centre-ville).
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Désolé d'avoir été aussi long, mais je ne sais pas faire court.