par BravoAlpha » 14 Oct 2023 15:55
Lu dans le Dauphiné Libéré hier 13/10 sur les conséquences économiques de la fermeture de la ligne de la Maurienne, je cite:
"À la plateforme de l’autoroute ferroviaire alpine (Afa), à Aiton, on dépasse le désagrément affectif. Jusque-là, cinq convois partaient chaque jour pour Orbassano, près de Turin, et autant en arrivaient. Bon an, mal an, 30 000 poids lourds (essentiellement des remorques seules) franchissaient les Alpes de cette façon. Pour l’instant, elle fonctionne comme base logistique au profit des transporteurs routiers, mais sans train. Viia, sous-filiale de la SNCF qui gère l’Afa, n’a pas encore analysé toutes les conséquences économiques, mais le passage d’une échéance, donnée au départ pour quelques semaines, à plusieurs mois, pose évidemment problème."
"Pour le fret pur, DB Cargo France, un des principaux concurrents de SNCF fret, perd un million d’euros dans l’affaire, chaque mois. La filiale de Deutsche Bahn faisait passer 18 trains de fret par semaine dans chaque sens, et n’a pu trouver de solution que pour cinq allers-retours, en passant par Bâle. Vintimille est quasiment saturé, et la ligne de Vallorbe est trop pentue, encore plus que celle de Modane. Où va le fret ? Sur la route, qui absorbait déjà 93 % du trafic franco-italien.
Côté italien, on s’étonne, pour le moins, des délais annoncés par la France. Paolo Foietta, chef de la délégation italienne à la commission intergouvernementale sur le Lyon-Turin (qui a aussi un regard sur la ligne actuelle), n’y va pas par quatre chemins dans le Corriere della Sera : « je pense qu’on peut résoudre la question en deux ou trois mois, il suffit de le vouloir ». Il enfonce le clou dans Lo Spiffero : « il y a des problèmes liés à l’éparpillement des responsabilités [côté français] et des logiques d’intervention ».
C’est que pour le Piémont, cette liaison est vitale : la région exporte pour 8 milliards d’euros de marchandises chaque année vers la France (une balance commerciale largement excédentaire), et 10 % passe par le train.
Les soutiens de la nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin s’engouffrent évidemment dans la brèche, à l’image de Jacques Gounon, président de la Transalpine , qui réitère : « c’est une infrastructure absolument nécessaire », et insiste : « il s’agit d’une vision à long terme des échanges franco-italiens et de la préservation des vallées alpines ».
Fin de citation
Selon des indiscrétions données par des élus locaux les premières données techniques (par les capteurs) de la galerie ne seraient pas bonnes ... des affaissements des voûtes de plusieurs centimètres auraient été enregistrés ... rumeurs?