par Darkness » 04 Juin 2022 5:46
Bus : Grand Chambéry veut se rapprocher de Grand Lac à Aix-les-Bains
Les élus de Grand Chambéry ont approuvé une évolution des services de transport (concernant surtout la ligne reliant les deux sites universitaires de Savoie Technolac et de Jacob-Bellecombette), et de tarifs sur le réseau Synchro bus.
Par David MAGNAT
C’est un fait : le sujet des mobilités cristallise les débats, suscite les passions, au sein des conseils communautaires de Grand Chambéry. Mais il n’y a pas eu de longues tirades ni de clivages, lors de la séance du jeudi 2 juin au centre des conventions. Les votes ont été unanimes pour valider des ajustements au niveau des services de transport et des tarifs concernant Synchro bus, le réseau de transport sur le territoire de l’agglomération (exploité par la société Keolis).
Tout un symbole : sur une thématique chère à ses yeux, Arthur Boix-Neveu, le maire de Barberaz, a salué une « bonne nouvelle » et reconnu « une avancée ». « Quand les choses ne vont pas, il faut le dire. Quand elles vont bien, il faut le dire aussi », a-t-il formulé, à l’issue de la présentation de la délibération par Alain Caraco.
Le vice-président aux mobilités venait d’évoquer le renforcement de l’offre de la ligne A (Plage/Technolac/université Jacob), à partir du 29 août et ce jusqu’en février 2023. Afin de répondre à la forte demande entre les deux sites universitaires, la gare et Savoie Technolac, un bus passera toutes les six minutes (au lieu de huit) en heure de pointe du matin et du soir. « Ce n’est pas la ligne la plus fréquentée mais c’est celle qui a les pointes les plus violentes. Nous avons eu le regret, par moments, de laisser les voyageurs sur le quai attendre le bus suivant et parfois encore le suivant. Le coût annuel est estimé à 107 700 €, duquel il faut déduire une hausse de recettes estimée à 15 652 € », a appuyé Alain Caraco.
Mini-groupe et M-ticket en nouveautés
Le vice-président a également décrypté la prolongation du service de transport scolaire à destination du collège de Maistre jusqu’aux Monts Dessus (à Bassens) et le maintien du niveau d’offre des lignes A, C et D durant les travaux estivaux prévus rue Jean-Pierre-Veyrat, à Chambéry.
Des adaptations tarifaires, à partir du 1er juillet, ont également été validées, avec la création d’un titre mini-groupe 24 heures au tarif de 5 € (jusqu’à cinq personnes), le déploiement d’un M-ticket à 1,40 € (vendu sur l’application mobile Synchro) et la suppression du e-billet. « 123 000 € de recettes sont attendues », a chiffré Alain Caraco.
Ces innovations s’insèrent dans la feuille de route sur les “mobilités”. Philippe Gamen, le président de l’agglomération, a largement évoqué ces thématiques lors d’un tour d’horizon avec les maires de Grand Chambéry : « Il y a de nombreux questionnements et demandes », a-t-il reconnu, avant de dévoiler que « l’étude a été lancée sur le choix, à l’automne, de motorisations pour nos prochains bus conformément à la loi climat et résilience. Cela aura un impact sur le coût de production de notre réseau. On doit maîtriser son équilibre économique et faire preuve d’innovation. »
Grand Lac et Grand Chambéry bientôt réunis ?
L’enjeu, majeur, dépasse d’ailleurs les frontières de l’intercommunalité. « J’ai pris l’initiative d’une rencontre avec le président de Grand Lac, Renaud Beretti, pour évoquer ce sujet. Il a débouché sur un accord de principe concernant la nécessité de travailler plus étroitement ensemble. Je vous proposerai dès le prochain conseil communautaire une délibération actant le lancement d’une étude de préfiguration d’un syndicat mixte des mobilités intégrant Grand Chambéry et Grand Lac et largement ouvert aux structures voisines, Département et Région », a dévoilé Philippe Gamen. Sa mise en place est prévue pour septembre 2023. « En attendant, on doit avancer sur l’offre », a martelé le président.
Un pas a été fait, jeudi 2 juin.