Connaissez-vous cet ouvrage qui est devenu en 13 ans l'un des symboles de La Roche-sur-Yon ?
En quelques années, la passerelle rouge tubulaire de la gare de La Roche-sur-Yon est devenue le symbole de la ville. Retour sur l'histoire de cette géante de béton et d'acier.
Pour l’anecdote, cette passerelle attendue depuis des dizaines d’années, n’a finalement jamais été inaugurée. C’est le petit chien du chef de gare qui la traversera le premier ! Source : Florence REGOURD, historienne, membre du CDHMOT (Centre de documentation sur l’histoire du mouvement ouvrier et du travail en Vendée).
160 tonnes d’acier enjambent depuis treize ans les voies ferrées de la gare de La Roche-sur-Yon. Qui aurait pu penser que la passerelle rouge se fonde en une poignée d’années dans le paysage yonnais ? L’ouvrage tubulaire de 67 mètres, reconnaissable entre tous, n’en finit pas d’alimenter les réseaux sociaux des voyageurs.
On a aussi vu des affiches de spectacles ou d’événements comme la course de La Bicentenaire, prendre pour décor la passerelle. Pourtant, son histoire n’a pas été un long fleuve tranquille. Petit coup d’œil dans le rétro.

La passerelle rouge de la gare - Photo Lucile AKRICH.

Le long tube d'acier rouge de 67 mètres a fait l'objet d'un feuilleton local pendant des années avant sa réalisation - Photo Lucile AKRICH.

Vue de l'ancienne passerelle de la gare - Centre de documentation sur l'histoire du mouvement ouvrier et du travail en Vendée.
"Marqueur affectif" pour beaucoup de Yonnais, son rôle historique dans le développement économique du quartier des cheminots durant tout le XXe siècle, est aujourd’hui unanimement reconnu par les observateurs.
Passer la passerelle, c’était entrer dans un monde différent : William Chevillon, historien yonnais.
Mais un siècle d’usage aura eu raison de sa solidité. Même si elle échappe aux bombardements de la gare en 1944, son entretien est récurrent et coûteux. "Sa sécurité était régulièrement questionnée et la question de l’accessibilité s’est également posée", résume William Chevillon.
Si bien que dès les années 30, on envisage de la remplacer. D’abord par un passage souterrain, puis par un pont routier. "Il y a eu des tas d’études."

L'ancienne passerelle a ouvert le quartier des cheminots sur la ville - Archives municipales.