Bonsoir,
viadi, au risque de me répéter, tu devrais mieux te renseigner à la fois sur la composition et la raison d'être du COI (composé pour une part d'élus donc bien de politiques, pour l'autre part de personnes qualifiées : hauts fonctionnaires, spécialistes des transports etc.
lien ici) que sur le contenu des 100 G€ annoncés (comme déjà rappelé, une part importante du financement est à ce stade très flou, la seule certitude est qu'il ne viendra pas du budget de l'Etat)...
Une grande part des 100 milliards permettra la remise à niveau du réseau existant et sa modernisation, pour le rendre plus efficient, résilient et in fine moins coûteux à exploiter. Les projets de développement ne sont qu'une part de l'enveloppe, et à l'intérieur de cette part, il n'y a pas que les LN/LGV, peu nombreuses au demeurant. Au final, ces dernières sont très minoritaires eu égard à l'ensemble. Alors bien sûr, quand on développe, il faut s'assurer qu'on aura les moyens d'exploiter l'ensemble, constat valable pour tous les réseaux de transport de par le monde. Pour le Grand Paris Express par exemple, il ressort aujourd'hui que l'accroissement des coûts d'exploitation (avoir des métros automatiques ne rend pas celle-ci gratuite pour autant) n'a pas été réellement pris en compte, dans l'évolution des ressources dont pourra disposer IdFM.
Et pour revenir à la LGV Rhin-Rhône (enfin, l'embryon de la LGV réalisée), comme déjà rappelé, c'est la conjugaison de l'absence de volonté politique de l'Etat (qui a pourtant cofinancé le projet), d'une politique de tarification de l'usage de l'infrastructure totalement contreproductive et de la faible motivation de l'opérateur public pour porter les dessertes GV interrégionales (appelées aussi intersecteurs) qui a abouti à ce résultat. Le trafic existe... il est principalement sur la route (enfin, les autoroutes), et dans une petite part dans les airs. Il suffit de regarder la géographie humaine de la banane bleue et celle des flux sur ce grand espace pour constater qu'un infra ferroviaire performante pour joindre l'Allemagne du sud, une partie de la Suisse alémanique, l'Alsace, la Bourgogne-Franche Comté et la Lorraine à Rhône-Alpes, au Midi de la France et à la Catalogne a toute sa pertinence... pour autant qu'on puisse bâtir des offres attractives, i.e. répondant au besoin et pas inabordables pour les candidats au voyage. Idem pour la LGV Perpignan-Figueras (Barcelone). Il s'agit des premières LGV interrégionales du RFN, si l'on met de côté l'Interconnexion en IdF, qui bénéficie aussi à cette dernière (grâce aux gares nouvelles).