Modérateurs: kyah117, Urbino, Terroir, jerome, Tchouks
class66220 Wrote:Il y a la jurisprudence LGV EE2 puisqu'il a fallu créer le saut de mouton des trains qui viennent de Sarrebruck pour faire passer la deuxième phase en dessous. Les bifurcation de Redessan et des Costieres sur la jonction LGV Med/CNM sont également à niveau. On peut tout à fait imaginer que les voies qui continuent vers Lutterbach passeraient à l'extérieur du raccordement vers Petit-Croix (de chaque côté comme le raccordement de Nanterre sur le RER A) pour passer au-dessus puisqu'il faut contourner le baisser panto.
Jojo Wrote:Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu veux dire.
L'extrémité actuelle de la LGV à Lutterbach est à plat et cause donc des conflits de circulation (potentiels) que la phase 2 jusqu'à Lutterbach supprimera.
Au contraire l'extrémité côté Villers-les-Pots est raccordée en saut-de-mouton, donc ne pose pas de problème de fluidité du trafic et réduisant encore l'intérêt du prolongement.
1.11 LGV Rhin-Rhône branche Est phase 2
Le projet originel de LGV Rhin-Rhône, centré sur Dijon, comprenait trois branches : une branche Ouest contournant Dijon et ralliant la LGV Sud-est avant Montbard, une branche Sud rejoignant l’Est de Lyon, et une branche Est rejoignant la plaine d’Alsace après avoir contourné Mulhouse. Pour des raisons budgétaires, la branche Est, déclarée d’utilité publique en 2002, n’a été réalisée qu’en première phase, et mise en service en décembre 2011.
Ses deux sections terminales, disjointes, Ouest (aux portes de Dijon) et Est (Belfort Mulhouse) font l'objet de la deuxième phase. Le besoin d’amélioration de la qualité des circulations entre Dijon et Lyon, Belfort et Mulhouse, et au-delà vers Bâle et Strasbourg demeure.
Les branches Sud et Ouest du projet initial ont été repoussées à un futur lointain suite à la Commission Mobilité 21 et pourraient être retirées du RTE-T (réseau global).
Le projet consiste en la réalisation de 50 km de ligne nouvelle comprenant 2 sections autonomes aux extrémités Ouest (15 km entre Genlis et Soirans en Côte d’Or) et Est (35 km entre Petit-Croix et Lutterbach) de la LGV RhinRhône actuelle. Il est inscrit au RTE-T. Les études de trafic réalisées en 2017-2018 indiquent que le trafic circulant sur le corridor Rhin-Rhône s’élève à 52 millions de voyageurs en 2015 avec une prévision de 67 millions de voyageurs en 2030 (sans la réalisation de la 2ème phase), soit une augmentation de +28%. A cet horizon, elles estiment que le projet apporterait selon les scénarios étudiés un gain de trafic compris entre 350 000 et 509 000 voyageurs par an (moins de 1% du trafic actuel) et apporteraient un report modal entre 248 000 et 374 000 voyageurs par an soit entre 700 et 1 000 par jour (dont plus de 60 % de la route). Le projet pourrait également dégager de la capacité pour le fret sur la ligne historique (corridor européen).
Avis COI 2018 : Dans la continuité de la commission Mobilités 21, le conseil a suggéré que des études soient engagées sur les modalités d’amélioration des conditions d’exploitation des sections Dijon-Chagny-Lyon et Belfort-Mulhouse, mais n’a pas retenu de financements pour la LGV Rhin-Rhône d’ici 2038. Une réévaluation de la situation pourra utilement être faite à l’échéance 2027.
La LOM a suivi cet avis, mais la ministre des transports s’était engagée lors des débats parlementaires de la LOM en 2019 à ce que cette réévaluation puisse être réalisée plus rapidement. Les études nécessaires n’ont cependant pas été conduites en temps utile pour nourrir les travaux du conseil, ce que celui-ci regrette.
Le projet bénéficie du soutien de la région Bourgogne-Franche-Comté, de la région Grand-Est, et de l'association Trans Europe TGV Rhin Rhône Méditerranée qui rassemble des collectivités et acteurs économiques.
Les études et procédures environnementales du projet doivent être actualisées. La reprise du projet nécessitera un délai de 5 années pour mettre à jour les études, les dossiers réglementaires et mettre en œuvre les procédures associées. La priorité est donnée à la section Est par les acteurs locaux (les études socio-économiques et le rapport du CGEDD de 2018 ont conclu à la très faible utilité de la section Ouest de la branche Est).
Le coût de la 2ème phase de la LGV Rhin-Rhône a été évalué en 2012 à 1 160 M€ (CE 2011) et décomposé ainsi : 310 M€ pour la section à l’Ouest et 850 M€ pour la section à l’Est. Les études d’optimisation conduites entre 2016 et 2018 ont fait ressortir une économie potentielle entre 72 et 160 M€ pour la section Est.
L’actualisation des études de trafic et socio-économiques a été demandée par le ministère des Transports en
2021.
Leur rendu est prévu en 2023. Les études menées en 2017-2018 faisaient apparaître une VAN/€investi négative dans 4 des 5 scénarios étudiés, dans une fourchette de - 0,3 à + 0,1.
La ligne à grande vitesse Rhin-Rhône souffre de la stratégie de l’opérateur historique, déployant des matériels de plus en plus capacitaires au détriment de la fréquence et de la densité des dessertes. L’ouverture à la concurrence et l’arrivée de nouveaux opérateurs pourrait changer cette situation, de même que des améliorations des infrastructures adjacentes (nœud de Mulhouse récemment modernisé), qu’une meilleure valorisation des effets de réseau, et une optimisation des rabattements et des correspondances que l’association Trans Europe TGV Rhin Rhône Méditerranée a étudiés dans l’attente des conclusions de SNCF Réseau attendues en 2023.
La DUP ainsi que plusieurs autorisations environnementales sont caduques. SNCF Réseau a acquis 700 ha d’emprises en 2011 et maîtrise le foncier, mais la non-prorogation de la DUP en 2012 l'expose à des demandes de rétrocessions. L’analyse des impacts effectuée dans le cadre de l’étude d’impact des années 2000 nécessitera une actualisation (plus de 160 ha boisés).
Le COI regrette de ne pas avoir pu disposer à temps pour ses travaux de l’actualisation des études de trafic et socioéconomiques. Il considère en tout état de cause que la section ouest du projet, dont les bénéfices sont trop faibles au regard de son coût, peut être abandonnée.
S’agissant de la section Est, Belfort Mulhouse, le COI a pris en compte, en l’absence d’éléments nouveaux probants, dans la logique de l’avis du COI2018 :
dans le scénario Planification écologique, un lancement des travaux en fin de période ;
dans le scénario Priorités aux infrastructures, l’engagement des études au quinquennat 2033-2037, pour un engagement des travaux sur le quinquennat 2038-2042 ;
dans le scénario Cadrage budgétaire, le report des études et travaux à partir de 2042. Compte tenu des nouveaux éléments attendus en 2023, ce projet fait partie de ceux qui mériteront un nouvel examen en
cours de quinquennat comme le préconise le rapport principal dans sa partie 6.
Le prolongement du TGV entre Belfort et Mulhouse est reporté. Le Conseil d'orientation des infrastructures n'a pas pu transmettre l'étude sur les bénéfices socio-économiques de la ligne.
ll faudra attendre 2033 pour gagner du temps sur son trajet en train entre Belfort et Mulhouse. Le prolongement du TGV entre Belfort et Mulhouse est reporté. Le Conseil d'orientation des infrastructures n'a pas pu transmettre l'étude sur les bénéfices socio-économiques de cette ligne. La situation est donc bloquée, le ministère des transports n'a pas reçu ce document nécessaire pour prendre une décision.
Une mauvaise nouvelle pour Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté et présidente de Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée, association qui participe aux débats. "Le projet est écologique, dans l’esprit de la planification souhaitée par le gouvernement", rappelle-t-elle dans un communiqué. Elle précise qu'elle demandera de "revoir le calendrier dès la restitution des résultats de la nouvelle étude, attendus dans les prochains mois".
Une ligne sous-exploitée. Plus qu'un gain de temps, cette ligne pourrait permettre de mieux ancrer le Nord Franche Comté dans son environnement européen, notamment de relier le territoire à l'Allemagne. "Pour l'instant les voyageurs sont obligés de faire une correspondance à Mulhouse pour s'y rendre. Or dès qu'il y a un changement en gare, les usagers se détournent du train pour la voiture", souligne Cédric Journeau, le président régional de la fédération des associations d'usagers des transports. Une ligne sous-utilisée et fermée à la concurrence. Le représentant de la FNAUT reste pessimiste : il estime que cette ligne à grande vitesse "risque de ne jamais voir le jour" car "la priorité est au financement des lignes qui existent déjà sur tout le territoire". C'est déjà la deuxième fois que ce projet initialement prévu pour 2014 est reporté.
viadi Wrote:Si la SNCF avait obligation d'opérer un train Strasbourg <> Lyon toutes les 2 heures du matin au soir, idem pour la desserte de Paris a Mulhouse, avec des tarifs raisonnables et faciles d'accès sans planifier longtemps en avance, et en conservant l'effet réseau, cela couterait moins cher et serait plus attractif que de lourds investissements sous utilisés comme maintenant.
batou Wrote:Quant à celle de Dijon, elle est importante pour permettre des liaisons Zürich - Méditerranée... surtout suite aux coupes dans les liaisons TGV Genève - Méditerranée.
-A voir aussi si avec le gain de temps permis, on arrête de shunter Dijon sur les Marseille - Francfort.
- Contrairement au raccordement à la ligne classique côté Dijon (tracé favorable et saut-de-mouton), celui côté Mulhouse a été conçu à l'économie, avec des courbes assez serrées et une bifurcation à niveau.
Arnaud68800 Wrote:batou Wrote:Quant à celle de Dijon, elle est importante pour permettre des liaisons Zürich - Méditerranée... surtout suite aux coupes dans les liaisons TGV Genève - Méditerranée.
La correspondance Zürich - Méditerranée peut se faire (et d'ailleurs se fait déjà) à Mulhouse, qui est desservie par tous les Rhin-Rhône Nord-Sud, ce qui n'est pas le cas de Dijon (shuntée par le Francfort - Marseille). Il n'y a plus de TGV provenant du Sud terminus Dijon depuis belles lunettes ; tous sont prolongés sur LN7 ; ou plus exactement seuls ceux prolongés sur LN7 ont survécu aux réductions d'offre.
En plus, pour Bâle, la correspondance à Mulhouse peut aussi se faire avec les TER200 si l'horaire est plus approprié que celui du Lyria.
Arnaud68800 Wrote:batou Wrote: A voir aussi si avec le gain de temps permis, on arrête de shunter Dijon sur les Marseille - Francfort.
En espérant que ça ne signifie pas habiller Paul en déshabillant Pierre : marquer un arrêt à Dijon, mais en shuntant Mulhouse cette fois
=> d'où la nécessité que les élus alsaciens se battent pour obtenir une gare nouvelle à Lutterbach si jamais cette phase 2 de la LN7 devait se faire "un jour"... Gare qui est déjà desservie par le tram urbain et le tram-train vers Thann.
On peut aussi théoriquement y arrêter les TER vers Kruth et Colmar omnibus (comme c'était le cas avant l'arrivée du tram), et même les TER200 pour y connecter Saint-Louis/Bâle (et Colmar, si on suppose que, comme aujourd'hui, tous les TGV ne s'y arrêteront pas).
L'ajout de voies terminus permettrait même d'y envoyer les TER de :
- Bâle omnibus et Müllheim via Dornach
- Altkirch/Belfort via Mulhouse Nord, pour éviter de rebrousser, avec construction de deux haltes nouvelles au niveau du musée de l'auto (ligne 1 du tram) et des Jonquilles (relance du projet de prolongation de la ligne 2 du tram). Ce serait d'ailleurs une belle poursuite de l'ébauche de RER métropolitain entamée durant la dernière décennie avec d'abord le tram-train, puis la mise en place d'un quasi cadencement sur la plupart des branches de l'étoile de Mulhouse (hors branche Belfort, contrainte par l'insertion des TGV sur la ligne 4, et branche Müllheim, qui doit pour l'heure se contenter d'un unique X73900 qui fait la navette)- Contrairement au raccordement à la ligne classique côté Dijon (tracé favorable et saut-de-mouton), celui côté Mulhouse a été conçu à l'économie, avec des courbes assez serrées et une bifurcation à niveau.
Je crois que le raccordement de Petit-Croix est parcourable à 160 km/h. On doit en tout cas y être proche dans le sens Sud - Nord (sens descendant). Dans le sens Nord - Sud, le passage du 25 kV "ligne classique" au 25 kV "LGV" est en pleine montée, donc la vitesse a tendance à chuter.
Jibrail Wrote:mais je m'interroge quand même sur la capacité à rajouter les TGV venant de Paris sur la section Lutterbach-Mulhouse déjà bien chargée
Thor Navigator Wrote:L'association Trans Europe TGV RR Méd. avait porté un temps (c'était il y a une quinzaine d'années, Th. ZETTEL était encore son secrétaire général il me semble) l'idée (que je trouvais intéressante) de quais sur le raccordement de Richwiller/Lutterbach, connectés à une station de la ligne de tram voire à la ligne classique. Ainsi on pouvait continuer à desservir Mulhouse sur l'axe nord-sud tout en supprimant le rebroussement (ou le passage par Mulhouse nord, peu performant). A première vue, cette piste d'amélioration n'est plus évoquée.
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