1° TRAINS VERS LYON ET GRENOBLE :
[Édition] Effectivement, la transversale Nantes-Lyon (via Angers, Saumur, Tours, Bourges, Vierzon, Saincaize, Saint-Germain-des-Fossés, Roanne, Lyon) était moins rapide que le TGV Nantes – Lyon via Massy, mais elle était moins chère pour le voyageur. C'était aussi un bel itinéraire, je l'ai parcouru plusieurs fois. Vers Tarare on sentait le train faire des efforts dans les longues rampes.
Aujour'hui on peut toujours prendre cet itinéraire traditionnel, d'avant les TGV, mais ce n'est plus qu'un tronçonnement de TER successifs, avec de longues attentes (parfois même très longues) dans certaines gares (Tours ou St-Pierre-des-Corps, Bourges…) [fin]
Cette transversale n'était pas limitée au parcours Nantes – Lyon. Ainsi le très ancien train de nuit LO/OL (Lyon – Océan et Océan – Lyon) : de l'ouest ces trains pouvaient partir de Brest et aller à Grenoble et parfois (sauf erreur j'en suis quasiment certain) Bourg-Saint-Maurice. Les trains LO/OL (OL vers Lyon et LO vers l'océan) comportaient des voitures couchettes, des voitures à compartiments de places assises, très probablement au-moins une voiture-lits et aussi un wagon postal avec sans doute des allèges. Par la suite ce train avait aussi intégré des wagons porte-auto, sans doute 3 wagons. Ce train de nuit OL partait (c'est à vérifier) de Brest vers 17 h 15, passait à Angers vers 23 h 45 et arrivait à Lyon vers 9 h 50. Au retour le train LO devait passer à Angers vers 04 h 45 environ. Ses arrêts étaient nombreux et fort longs :
- – à Nantes le train stationnait au-moins 45 minutes, j'avais le temps d'aller à pied jusqu'à la place du Commerce pour voir les bus de soirée (tous des Chausson), puis de revenir à la gare (Nantes-Orléans, nom de l"époque) ;
– à Angers il s'arrêtait bien 20 minutes ;
– à Tours il y avait aussi un très long arrêt (pourquoi pas 1 heure ?) ;
– à Vierzon, Saincaize et Saint-Germain-des-Fossés il y avait bien 20 minutes d'arrêt.
- – Nantes : vers La Rochelle, Bordeaux ;
– Tours ou plutôt Saint-Pierre-des-Corps (les LO/OL desservaient les deux gares tourangelles) : vers Bordeaux, Irun ;
– Vierzon : vers Limoges, Toulouse ;
– Saint-Germain-des-Fossés : vers Clermont-Ferrand, Vichy.
Le service postal devait aussi beaucoup le ralentir. Ainsi à Angers, vers minuit et dans le sens vers Lyon) le chargement du wagon postal était un petit spectacle qu'on pouvait observer en prenant une bière sur le quai A (voie 1 actuelle) : le buffet disposait d'une terrasse sur le quai A, avec quelques tables et des bacs de plantes vertes. Le wagon postal stationnait juste à côté du buffet (au pied de l'ancienne tour des logements de fonction. À la réflexion il y avait sans doute deux allèges en plus du wagon postal. [fin]
Il y avait une variante d'itinéraire entre Roanne et Lyon : on pouvait passer par Saint-Étienne-Châteaucreux (accès à Perrache par le sud) [barre]ou bien au plus court sans passer par Saint-Étienne (accès à Perrache par le nord, via Saint-Germain-au-Mont-d'Or, Collonges-Fontaines et Lyon-Vaise, gares traversées sans arrêt). La bifurcation entre ces deux itinéraires était sans doute au Coteau, juste à côté de Roanne. La première fois que j'ai pris le OL d'Angers à Lyon, en 1968, le train avait fait le crochet par Saint-Étienne.
Je me souviens, dans les années 60, du passage du train Nantes - Lyon à Angers en début d'après-midi. Il était tracté par une magnifique 241-P qui y prenait de l'eau sur le quai A (actuelle vie 1), tout près du pont de Contades. Il me semble qu''il y avait un wagon-restaurant, mais je n'en suis pas certain : vers 14 h 00 ou 14 h 30 à quoi aurait servi un wagon-restaurant dans un train formé à Nantes ?
2° TRAIN ANGERS – PARIS-AUSTERLITZ :
En 1984 il y avait aussi une survivance de l'ancienne ligne du PO, Paris-Austerlitz — Orléans — Blois — Tours — Saumur — Angers, telle qu'elle était en 1850, année d'arrivée des premiers trains à Angers.
Un train à deux tranches partait d'Austerlitz vers Angers et La Rochelle, il se séparait à Tours et arrivait à Angers en fin de matinée. Il repartait d'Angers vers 14 h 30. Il me semble qu'il a existé jusqu'à l'arrivée du TGV-Atlantique.