Photo des Archives Municipales :
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Je crois très probable que cette photo (de Robert BRISSET) montre l'actuel entrepôt de la
Caverne des Particuliers, dans la ZI Saint-Serge, près de la SADEL. Sur la photo des Archives le bâtiment est très récent et il est simple. Mais avec le temps il s'est nettement agrandi.
Initialement ce bâtiment appartenait probablement à la société
NOZAL (fourniture de produits métalliques, poteaux, poutres, pièces de charpente, mais c'est flou dans ma mémoire). Auparavant
NOZAL était au bout de l'avenue Besnardière, à gauche en venant du centre.
L'entrepôt de la
Caverne des Pariculiers tient dans deux travées, c'est le même nombre de travées que sur la photo des AMA (en regardant le pignon et non pas la façade latérale). Sans doute encore aujourd'hui il y a dans chaque travée de la
Caverne des vestiges d'un pont roulant (donc deux ponts) sous la toiture. Mais ce bâtiment a été transformé, il n'est pas dans l'état de la photo, bien que la façade latérale présente de très nettes similitudes.
SCANIA est hébergé dans ce bâtiment.
Édition : Et voici une vue StreetView montrant ce bâtiment par rapport au plan de la ZI. Le canal des Grands-Moulins passait tout près, très vraisemblablement, et aboutissait aux Grands-Moulins, une minoterie, qui étaient situés là où est actuellement la station de lavage pour autos. De l'autre côté de la rue se trouvait l'actuel four-à-chaux ancien, qui ressemble à une fortification. On peut en déduire l'emplacement du petit pont ferroviaire qui enjambait le canal et qu'on voit sur une photo du Dr Robert BRISSET.
Bien sûr je n'affirme pas en bloc, mais je crois tout ça très vraisemblable. J'ai connu les Grands-Moulins, en me promenant dans ce quartier qui donnait à l'époque l'impression de voyager dans le temps. C'était un peu glauque, mais non dépourvu de pittoresque, comme un décor de film dans le genre noir. J'ai eu des impressions assez proches en lisant
Gueule d'Amour, d'André Beucler, qui donna lieu à un film avec Jean Gabin en vedette ; mais le film n'avait rien de commun avec le livre sauf le nom du héros, Gueule d'Amour, et son personnage. Ce dernier, dans le livre, vivait dans une masure en marge des quartiers d'habitations, on y parvenait par des terrains vagues et des chemins aux nombreuses flaques. À Angers, dans les années 60, le quai Félix Faure menait à l'usine électrique (l'EDF actuellement) mais comme le boulevard Robert c'était un quasi cul-de-sac.
Fin de l'édition. Édition : Mais il n'était guère évident d'aller au bord du canal, d'ailleurs je ne l'ai jamais vu, même de loin, et selon les photos il était très étroit. On était dans des terrains vagues inondables, très vastes, d'ailleurs la gare Saint-Serge a été photographiée en période d'inondation, les voies couvertes d'eau. Sur le bâtiment des Grands-Moulins, qui n'était pas sans une certaine allure, il y avait un fronton, comme une lucarne, percé d'un ou deux trous ronds par lesquels des manches en tissu permettaient de charger de farine les wagons qui se rangeaient au pied, c'est précisément ce tronçon de voie qui subsiste aujourd'hui (le long de la station de lavage pour autos) et est sans doute le seul vestige des voies puisque le passage à niveau du boulevard Ramon a été goudronné, ses rails ont sans doute été arrachés — j'ai constaté cela avant-hier. Quand j'y étais passé jadis dans les années 60, pour explorer ce quartier vaguement industriel que je n'avais auparavant jamais vu, il y avait au moins un wagon de marchandises stationné sur la chaussée, devant le bâtiment des Grands-Moulins. Derrière ce bâtiment s'ouvrait le chemin-bas d'Épinard qui filait vers le pont de Segré, cela m'aurait donné accès au canal mais je n'avais pas perçu cette possibilité. Tout ce décor était un peu étrange et désolé car il s'agissait de très vastes prairies inondables et de constructions désuettes. Hormis les quelques installations construites dans les parages il n'y avait rien ni personne. Des fours-à-chaux, il n'en restait qu'un seul, probablement, c'est celui qui existe encore aujourd'hui, l'impasse qui se tord en grimpant à sa droite faisait pitié : l'Étienne Lantier de
Germinal aurait pu vivre là. Le décor datait plus du XIXe siècle que du XXe. La tour à plombs (fabrique de plombs de chasse obtenus en laissant tomber des gouttes de métal fondu depuis le sommet) avait une allure monumentale, c'était un bâtiment étrange construit en moellons de pierre grise avec des entourages en brique pour les baies. Dommage qu'elle ait été détruite, elle se trouvait là où est le siège de la CAVAL, dont la construction prétexta la démolition.
Fin de l'édition. 
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La même vue, mais sans les annotations :

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Et voici la façade du bâtiment que je suppose être l'ancien NOZAL (à vérifier), que l'on voit sur la photo du Dr BRISSET.
À gauche le porche ouvre sur SCANIA, au milieu l'enseigne rouge et jaune est celle de la Caverne des Particuliers, à droite le bâtiment gris est une extension plus récente, un atelier de réparation automobile.
Derrière, mitoyenne, il y a la SADEL.
Les voies ferrées étaient tout à gauche.
