PH12-180 Wrote:Les GX 44 comportaient :
Des bus entièrement Mercedes : carrosseries + châssis + moteur
Des bus carrosseries Heuliez mais châssis et moteur Mercedes.
Les O305 de Lorient ont bien été rachetés par la Semitan pour être transformés en GX 44.
La transformation nécessitait le rallongement du châssis. Quant aux arguments de la Cotra, il me paraissent très très fumeux. En quelle année as-tu évoqué ce sujet avec la Cotra ?
Bonjour,
C'était probablement en 1985, avec M. Bateman, le nouveau directeur de la Cotra qui avait succédé cette année-là à M. Vignals.
Je lui avais posé cette double question, approximativement :
— pourquoi ne pas recarrosser les Mercedes-Heuliez O305, qui donnaient probablement toute satisfaction, avec une carrosserie de GX44 ?
— ou bien, solution plus modeste, pourquoi ne pas recarrosser seulement leur avant, comme il avait été fait à Saint-Étienne sur une rame de tramways PCC de 1958 qui avait reçu un nouvel avant, travaux peut-être effectués par Heuliez, mais c'est à vérifier ?
M. Bateman, qui était très aimable, m'avait répondu en toute franchise que ces transformations seraient très coûteuses et qu'il y avait un risque d'« écrouissage ». J'ai sans doute dû lui demander des précision sur l'écrouissage, terme que j'ignorais alors, ne connaissant que l'expression de « métal écroui » dont le sens m'était très flou. Son souci était double : le budget et le risque de travail du métal. Mais je n'en sais pas plus sur ce phénomène.
Parmi les problèmes de tenue de la carrosserie il y a un cas qui est bien connu, mais il n'est en rien causé par l'écrouissage, seulement par une réaction électrolytique. Il s'agit du standard Berliet PCM, de 1965, le jumeau du Saviem SC10. Sa conception n'était pas des plus modernes car il était construit selon le principe de la caisse et du châssis séparés. Mais le châssis était en acier tandis que la caisse était en aluminium. L'humidité causa une corrosion importante à cause de cette réaction électrolytique due à la cohabitation de deux métaux différents. Cela entraîna le rapide déclin du PCM et son abandon. Avec le GX44 on n'en était pas là. Toujours est-il qu'avant 1965 (arrivée des bus standards) les problèmes de carrosserie ne manquaient pas les bus résistaient beaucoup moins à la rouille. L'écrouissage amène peut-être d'autres sujétions mais je ne saurais en dire plus car je suis quasi ignorant de ces problèmes. Sur la fiche Wikipedia il est question de dureté du métal et d'élasticité.
_______________
Le tramway PCC recarrossé de Saint-Étienne :
1. Photo de Jean CAPOLINI sur Flickr (à côté d'un trolleybus VA3B2 ex-Marseille :
https://www.flickr.com/photos/151983085@N05/39980226375
2. Photo de Jean-Henri MANARA (voir la 7e photo) :
http://transporturbain.canalblog.com/pages/les-tramways-de-saint-etienne/32348862.html
La même en plus gros :
https://p4.storage.canalblog.com/47/24/1127995/105263344.jpg
3. Photo de P. VALLA, des Amis du Rail du Forez, sur eBay :
Visible sur eBay :
https://www.ebay.fr/itm/Cpm-SAINT-ETIENNE-LOIRE-42-TRAMWAY-MOTRICE-TYPE-PCC-DOUBLE-ex-serie-551-555-/173933994583