Intéressante, il faut voir son succès ou non de ce système, si le succès n'est pas là (je me doute bien que quelques centaines d'usagers sera considéré comme un succès, tout est rapport aux nombre d'habitants de l'intercommunalité)
nanar Wrote:En effet, dans n'importe intercommunalité, même la plus petite, la plus pauvre, il y a des milliers d'automobilistes circulant en tout sens, susceptibles de trimbaler les milliers de personnes non-motorisées, alors que le budget ne permettrait d'organiser que quelques services de cars.
Pour ça, l'internet peut aider, mais il faut que tout le monde le sache, via une campagne publicitaire assez forte pour marquer les esprits, et d'inciter à covoiturer entre automobiliste et usager, reste à savoir comment fonctionnerait le système ? Doit on être dépendant entièrement des autres ? Imaginez, vous avez réserver votre déplacement, et que ce déplacement est annulé par l'automobiliste pour une raison personnelle à la dernière minute ? Comment faire pour que cette personne puisse se déplacer en toute tranquillité ? Appel à un taxi ? Un TAD de secours ?
KeLoz Wrote:Le TAD est bien un mode à privilégier pour les zones rurales. Mais encore faut-il s'entendre sur la forme du TAD :
* Des lignes définies, avec des véhicules ne circulant qu'à la demande (pour éviter de balader des sièges vides, on va dire )
* ou un service "taxi" sans ligne établie (d'un point A à un point B)
Petit retour d'expérience. Dans mon intercommunalité (en zone rurale), le TAD prend justement la forme d'un taxi. C'est très pratique puisque l'on est pas cantonné à des lignes qui obligent parfois à faire des correspondances, on va directement là où on veut, aux horaires que l'on veut.
Par contre, les inconvénients sont très nombreux ... on n'est pas sûr d'avoir un bus, la réservation doit se faire un mois en avance pour les horaires les plus demandés (3 jours en période creuse ... oubliez le fait de pouvoir réserver une heure avant : c'est clairement pas possible), ça coûte cher à l'agglo, etc. (Je vous épargne les détails techniques ... comme le site de réservation qui est en rade le week-end.)
Je pencherai pour des lignes virtuelles définies à l'avance, les réservations peuvent se faire jusqu'à 1h avant le départ à l'arrêt, mais je pense qu c'est compliqué de mettre un système avec réservation jusqu'à pratiquement la dernière minute, même à l'heure des applis mobiles ?
Si on veut pouvoir faire un succès, il faut trouver une solution qui ne pénalise pas les finances publiques des intercommunalités et qui puisse être souple d'un point de vue réservation, et de pouvoir réserver jusqu'à la dernière minute, à l’heure des applis mobiles, ce système pourrait être amené à se développer, mais il faut, pour ça faire une appli au niveau nationale
KeLoz Wrote:Le système de Rezo Pouce est bien sympathique, mais peut-être assez ... incomplet ? Le site ne mentionne, par exemple, même pas les zones où le système est présent.
Il me semble avoir lu un article où une grosse entreprise (type Transdev) avait mené une expérimentation assez similaire, avec un "covoiturage" sur des lignes pré-établies, et un tarif fixe, payable sur smartphone. Pratique, dans la mesure où il n'y a pas de surprise au niveau tarifaire, où on a le côté pratique de pouvoir payer avec son portable, et où chacun est identifié. Je vais tenter de remettre la main sur l'article.
Si l'entreprise a mis en place un système, il faut voir s'il a un succès ou pas, et savoir quelles sont les leçons à tirer, inconvénients et avantages
pzorba75 Wrote:Il est aussi utile de s'interroger sur l'expansion des zones péri urbaines, peu denses et prisées par toutes sortes de population à la recherche d'habitations où la fiscalité locale est faible avec en contre partie évidente peu ou guère de services publics.
Je constate actuellement en province des centre-villes désertés, de moins en moins de commerçants, des habitants vieillis, des populations déclinantes, et des banlieues à l'américaine sur des dizaines de kilomètres, toutes pavillonnaires avec des lopins de gazon et d'herbes folles, territoires rêvés pour l'industrie automobile et probablement celle des véhicules deux roues. Sans oublier les zones d'emplois et les centres commerciaux tous de très éloignés des centres historiques voire des zones industrielles devenues des friches ou des médiathèques, comment dans ces conditions mettre en place des réseaux de transports en commun efficaces sans frapper au porte-monnaie.
D’où mon idée, est de taxer les habitants du péri urbain, cette taxation peut financer les services publics (transport, etc....) qui deviennent cher plus on s'éloigne du cœur d'agglo ou des zones denses.
Les centres villes de désertifient, mais les achats en lignes ont à mon sens une part dans la chute des activités commerciales en cœur de ville, puisque le net à long terme pourrait être le centre ville, les zones commerciales en périphérie (type Auchan, Carrefour, etc...) doivent être limitées, et facilement accessible en TC
Pour finir, je le vois bien à Dunkerque, avec la CU, des villes en bordure de la CU de Dunkerque, veulent en faire partie, car elles auront un meilleur service public, notamment des transports, une ligne de bus dans le village vers le cœur d'agglo.
Par contre, dans des territoires comme le Massif Central, très rural, la situation est différente.
