Ce qu'il y a d'intéressant à observer dans la perception négative ou positive de la M.P.A. (montée par l'avant), c'est que dans les rares villes françaises où il y a des associations de développement ou de défense des T.C. bien structurées au fil du temps, il y a hostilité à cette MPA.
Pour exemple l'association de Grenoble, celle de Lyon et même rien moins que la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports.
Serait-ce à dire que ces groupements d'usagers sont uniquement des empécheurs de tourner en rond ? Non (je vais sans doute paraître présomptueux à ceux qui ne me connaissent pas

). C'est plutôt le vécu qui, à longueurs de mois, d'années et même de décennies, nous a permis d'apprécier tout le bénéfice en terme de gains de temps de transports que nous avions obtenu avec le libre-service. D'ailleurs, c'est bien la SÉMITAG qui, à partir du printemps 1979, diffusait en grand nombre des prospectus démontrant par le texte et les dessins tous les avantages de ces montées et descentes par toutes les portes, avec le plus évident : la rapidité de la ligne, l'équilibrage de la charge des véhicules.
Même plusieurs syndicats T.C. de Grenoble virent d'un mauvais oeil la transformation de leur métier de conducteur-receveur en conducteur-receveur+"contrôleur". Plus fort, au réseau T.C. de Rennes, les chauffeurs firent grève pendant un peu plus d'un mois, au cours de l'hiver 2001.
Pour en revenir à notre agglomération, là où tous nous avons failli(exploitants, syndicats mixtes et représentants d'usagers) c'est à l'époque où nous n'avons pas fait les bonnes observations ou eu les moyens nécessaires pour remarquer de manière plus évidente l'augmentation de l'ampleur de la fraude. Il y avait ainsi sous-effectif notoire de contrôleurs : 40 (dans les années 90) pour l'ensemble du réseau grenoblois, ça faisait bien peu, d'autant que ces personnels ne travaillent pas sans arrêt, mais sont en 2 factions, ont des repos, des congés, des jours d'absence pour maladie. Des amis résidant sur le campus de SM d'Hères m'avaient signalé de ne pas s'être fait contrôlker sur la ligne 26 durant plus d'un an, à raison de 2 voyages / jour.
Et Toulouse, qui fut l'une des premières villes à appliquer la M.P.A., fut aussi la première à la supprimer (ce devait être, de mémoire, il y a + ou - 10 ans). Ensuite, les villes tombèrent les unes après les autres. A Grenoble, la Directrice du marketing de la SÉMITAG demanda l'avis de l'ADTC au cours de la seconde moitié des années 90. Devant notre embarras et plutôt notre refus, rien ne bougea... jusqu'en 2001 où une première ligne de standards fut exploitée en M.P.A. Puis toutes les autres "standards" suivirent jusqu'au 22 septembre 2003, date des 2 dernières mise en M.P.A. (lignes 26 et 34).