Latil 22 Wrote:[…]
Ils viennent visiblement d'ailleurs puisque deux GX 117 venaient de Sarthe et du Morbihan et on reçu depuis la nouvelle immatriculation tout en restant affecté à son département (le 12011 est aux couleurs Irigo mais avec une plaque 72 !). C'est à n'y rien comprendre.
Le 317 vient de la région marseillaise. Attendons de voir s'il adopte les couleurs Irigo comme les 117 avec ré-immatriculation.
[…]
J'avoie qu'avec tout ces exploitants : Transdev, CAA Anjoubus, Irigo, des bus d'Angers immatriculés en 72, etc. je ne sais plus trop qui fait quoi et pour qui !
Je crois que depuis la réforme des immatriculations minéralogiques les plaques d'origine sont conservées sur le véhicule tout le long de sa vie, jusqu'au ferraillage. Nous conserverons donc les plaques en 56, 72, etc.
Les réseaux ont une alternative : au lieu d'acheter leur matériel roulant ils peuvent louer les autobus qu'ils utilisent à une société propriétaire (la société loueuse). La plaque est alors immatriculée dans le département de cette société loueuse (le propriétaire), à condition bien sûr que celle-ci les ait achetés neufs. Imaginons une telle société de location située dans le Calvados, tous ses bus seraient immatriculés en 14, quel que soit le réseau locataire sur lequel ces bus sont exploités.
Le recours à la location plutôt qu'à l'achat est sans doute plus avantageux fiscalement pour le réseau locataire : l'avantage est que, ne possédant plus de matériel, le réseau n'a plus d'immobilisations comptables et par conséquent il n'a plus qu'à déduire chaque mois le montant de la location, au lieu d'avancer de fortes sommes sur de longues années, avec en plus un emprunt.
• Cas d'un réseau propriétaire de son matériel : le prix d'achat d'une immobilisation (1 bus = 1 immobilisation) est déduit du chiffre d'affaires par fraction, année après année, jusqu'à la fin de la durée d'amortissement (amortissement = dépréciation progressive aboutissant à la perte totale de la valeur du matériel qui vaut alors 0 €, même s'il est encore en bon état, qu'il roule encore plusieurs années et qu'il peut être revendu). L'inconvénient de l'immobilisation est qu'elle oblige à avancer le montant de l'achat sur une très longue durée, car on ne peut déduire cette charge que de façon fractionnée : en supposant une durée d’amortissement de 10 ans, l’exploitant ne peut déduire chaque année que 10 % de la valeur résiduelle (valeur résiduelle = montant de l’achat – somme des amortissements effectués).
C'est lourd à porter et il faut emprunter, ce qui coûte cher aussi. C'est une très grosse contrainte pour la trésorerie. Imaginons un bus acheté neuf 300 000 € et amorti sur 10 ans, au bout de la 1re année il ne vaut plus que 270 000 €, l'exploitant a déduit 30 000 € et il continue d'avancer 270 000 €.
• Cas d'un réseau louant des autobus à une société de location (le propriétaire) : chaque mois le réseau déduit de son chiffre d'affaires le montant de la location pour ce mois. Il n'a donc plus à faire l'avance de très grosses sommes qui entraînent un emprunt. Compte-tenu du profit que fait le loueur (le propriétaire) la location sera vraisemblablement bien plus élevée que l'amortissement, mais cela soulage énormément la trésorerie du réseau (le locataire).
P.-S. : bien des forumeurs sont très au courant de la question des amortissements, c'est pour les autres que je l'explique.