lgv2030 - eomer Wrote:1 arret tous les 100 km sur 600 km, c'est pas vraiment du TGV. Quel interet de construire une LGV integrale ?
Les LGV tracées au cordeau et sans gare intermédiaire sur plus de 200km, c'est fini. Celles qui pouvaient répondre à ces caractéristiques ont déjà été construites, et ce modèle a clairement atteint ses limites avec la LN6. Si LNPN, LNPACA et LGV LR voient le jour, les missions qui les empunteront y assureront une desserte plus fine que sur les autres LGV.
un morceau de LGV Paris-Orleans, un amenagement V220 (ou meme un petit shunt) de Bourges-Saincaize combiné a la poursuite des travaux au sud de Saincaize donneront un resultat interessant pour bien moins cher. CEla imposera un transfert des trains Paris-Clermont depuis PLY-PBY vers PAZ mais c'est dans l'ordre des choses.
En 1ère étape, on peut viser Paris-Angerville et Salbris-Lyon et sur Angerville-Salbris remonter POLT en V220. De quoi faire Paris-Clermont en 2h10 environ, tout en désaturant l'IdF et récoltant la totalité des gains de temps en trafic IS Atlantique-SE.
En plus, si tu fais un coude entre Montlucon et Clermont (difficile de passer sous un massif volcanique actif), tu rallonge inutilement le parcours: Autant faire Bourges-Roanne-Lyon et prevoir des antennes.
Sauf qu'en corridor, c'est plus facile pour faire du transversal. Là où on prevoit 4AR Lyon-Tours et 4 AR Clermont Tours ou Nantes, on peut en mettre en route 8AR.
Alors, raison supplementaire pour repartir les voyageurs entre les trains.
Cette logique ne marche que sur les axes à fort trafic, pas sur des territoires aussi peu peuplés que la zone censée être traversée par POCL en arrêtes de poisson et branches multiples.
Cést pourtant ce qui figure dans les documents présents sur le site de RFF.
Cela fera moins de linéaire que par Massy et davantage de gares seront desservies.
==> inutile de sortir ce type d'argument fallacieux: vous ne me convaincrez pas.
A ta place, je me méfierais un peu plus des prévisions de trafic avancées dans docs RFF, et ce d'autant plus qu'elles sont à titre indicatif (il y a un
disclaimer)
Via Massy, le linéaire est plus long mais pas tant que ça, et à Massy TGV (et à terme à Orly TGV et VSG TGV - je crois que Interconnexion Sud se fera, mais selon le tracé A et non le tracé C), tu peux capter un volume de clientèle tout à fait différent de celui de Blois et Orléans.
Et il n'est pas du tout sûr que Blois et Orléans permettent de payer le surcoût du au linéaire accru et au parcours LGV supplémentaire entre Orléans et Nevers. Sur les 3 AR Orléans-Lyon, il semble que seulement 2 pousseront à Blois (Tours ne semble pas expréssement indiquée)
Un autre doute sérieux à avoir est le volume de trafic annoncé sur Paris-Bourges. Actuellement, on est à 4AR directs, dans des temps de parcours déjà très compétitifs de l'ordre de 1h55. Demain, on nous annonce 7AR en 1h20 avec POCL-Median, sachant que les dessertes intermédiaires d'Orléans et Vierzon vont sauter, et qu'il n'est pas garanti que le prolongemement à Chateauroux permette de compenser. Car sur Paris-Châteauroux, on a déjà des temps de parcours compétitifs, et le détour via Bourges va ronger le gain de temps LGV (temps de parcours annoncé: 1h35, au lieu de 1h50).
Le but n'est pas de doubler Paris-Lyon mais de detourner le trafic Paris-St Etienne (eventuellement au dela vers Valence).
Ce n'est pas ce que dit le discours officiel, qui lui, avance Paris-Lyon.
Paris-St Etienne je veux bien admettre à la rigueur, mais la taille de cette agglo et le trafic Nord-Sud qu'elle génère ne peuvent justifier à eux seuls cet itinéraire alternatif. Valence tu peux oublier, car il n'y a pas d'itinéraire routier performant, ni actuellement ni envisagé, entre St Etienne et Valence.
Eomer Wrote:frantz Wrote: Le fait d'avoir fait passer l'autoroute par Montluçon fut plus un choix politique qu'autre choses puisque le but était de booster l'économie de Montluçon. Les premières études réalisées montraient très bien qu'entre Bourges et Clermont, les variantes les moins chères à construire, qui desservaient un maximum de population et qui étaient le plus rentable passées toutes par le Sud de Nevers, Moulins et Vichy, et non par Montluçon où le rapport socio-économique était limite catastrophique pour certaines variantes.
Le but etait surtout de ne pas trancher entre les 3 AU de l'Allier. Le résultat: l'autoroute ne dessert directement ni Moulins, ni Montluçon, ni Vichy.
Il a fallu ajouter des barreaux: celui de Montlucon (A714) a ouvert il y a quelques annees, celui de Vichy (A719) est ouvert depuis...lundi, celui de Moulins (RCEA) est toujours en panne.
Le tracé via Montluçon, même avec ce coude pour éviter le relief, reste quand-même plus court qu'en faisant un coude via Nevers. Et ce à une époque où la RN7 commencait déjà à être aménagée en itinéraire performant au Sud de de Nevers, il y avait donc un risque de duplication d'infras. Le même risque existe aujourd'hui entre POCL-Median/Est et les sections V200 au Sud de Nevers, même si c'est sur une distance plus réduite.
Aux conditions tarifaires de 2011, le scenario Median-Roanne etait estime a 12 G, le Ouest-Sud a 15 G alors qu'il ne comporte pas davantage de difficultes majeures mais seulement du lineaire supplementaire (attention a la longueur du median: il faut ajouter les branches). Si l'on pousse jusqu'a Clermont et a fortiori St Etienne Nord, on peur tabler a la louche sur 20 G toujours aux conditions 2011...
- 12 G c'est tres cher mais cela se rentabilise grâce au doublement de LN1. La desserte Paris-Territoire est un peu plus rentable que celle de Poitiers-Limoges mais reste tres insuffisante pour justifier une LGV.
J'ai tout à fait conscience du coût de ma proposition, d'où le phasage à Paris-Angerville et Salbris-Lyon que j'ai proposé, mais elle a au moins le mérite de l'honnête, celle de ne pas chercher à "désaturer" la LN1. Car dans ce dernier cas, on est dans une vue de l'esprit, pour ne pas dire une arnaque, vu que le gain de 7min va impliquer un surcoût assez net pour l'opérateur, pour des gains de trafic très aléatoires.
Essayon de nous projeter dans 20 ans, en 2035, et voyons quels peuvent être les besoins en sillons sur la LN1.
Je vais partir d'un scenario assez optimiste, où je considère que les projets suivants, pertinents pour l'estimation, auront été réalisés
- HPGVSE
- HPGVA (LN2: passage à 15-16 TGV/h et interventions connexes)
- Rhin-Rhône Ouest 1 (Turcey-Dijon) et Rhin-Rhône Est 2 (aux 2 extrêmités, le tronçon Ouest étant construit en même temps que RRO1)
- Lyon-Turin (mais en VU de Avressieux à St Avre)
- PACA (avec une vraie LGV entre Toulon et Fréjus, vu que le quadruplement actuellement proposé va coûter sans doute à peine moins pour des performances ridicules)
- LR
- CFAL, du moins entre Beynost et Sibelin
- V220 sur Dijon-Tournus Nord et Fleurville Mâcon + raccordement GV entre Mâcon Est (sur la ligne de Bourg) et Grièges
- Interconnexion Sud (Tracé A, avec gares à Orly et VSG ou Carrefour Pompadour)
- LN Normandie (au moins les Phases 1 et 2)
- Roissy-Picardie
- Quadruplement de la LN1 de Mâcon-Loché TGV à la BIF de Grièges.
Je pars aussi du principe que la Région BFC a fini par remplacer ses RCR (même avec leur nouvelle rénovation annoncée, elles iront au rebut en 2025) par des rames 2N (Regio2N ou autres) sur Paris-Lyon, et qu'avec une électrification Laroche-Auxerre, les TER Paris-Lyon circulent en cadence horaire, avec rame Paris-Auxerre toute les 2h (coupe-accroche à Joigny)
Je pars aussi du principe que Haut-Bugey a été un peu renforcé, avec création de 1-2 évitements supplémentaires et éventuellement reprise de la sortie Est de Bourg.
Dans ces conditions-là, on peut imaginer voir circuler toutes les heures:
2 ou 1.5 AR Paris Dijon (dont 0.5 vers Mulhouse + 0.5 vers Zurich + 0.5 vers Lausanne + 0.5 vers Chalon ou Besançon-Viotte mais pas forcément utilisé systématiquement)
1AR Paris-Genève (desserte de Mâcon et Bourg, puis Nurieux et Bellegarde en alternance), certaines missions étant prolongées Evian ou St Gervais, via le CEVA (et davantage en saison)
2AR Paris-Lyon (dont en alternance 0.5 desservant Le Creusot et 0.5 une nouvelle gare située dans le secteur d'Avallon, à intersection de l'A6)
1 AR Paris-Chambéry (desserte de St Exupéry; réparti vers Annecy et vers Milan, en alternance hors pointe, et avec rames Annecy renforcant rames Milan en pointe)
1 AR Paris-Grenoble (desserte de St Exupéry), avec UM Avignon centre ou Arles toutes les 2h
1 AR Paris-Languedoc (0.5 "bolide" Paris-Montpellier Odysseum TGV-Perpignan-Espagne + 0.5 caboteur Paris-Nimes Centre-Montpellier St Roch puis retour sur LGV puis Béziers, Narbonne et Carcassonne. A certaines heures, le bolide est forcé avec une rame desservant Sète, Agde et Béziers, avec coupe-accroche à Montpellier Odysseum TGV)
2 AR Paris-Marseille/Toulon (dont 1 caboteur desservant St Exupéry, Avignon TGV et Aix TGV, et 1 bolide), la mission Toulon étant prolongée Nice 1 fois sur 2
1 AR Paris-Nice, sans arrêt de Paris à Toulon)
2 AR IS Nord (Lille) - SE (1 semi-bolide+1 caboteur, avec montages bitranches PACA/LR dans les 2 cas)
1 AR IS Atlantique (Rennes/Nantes)-SE, avec coupe accroche alternée aux 2h au Mans ou Massy/Orly TGV (dans ce dernier cas, la rame Rennes évite Le Mans, et la rame Nantes dessert SPDC)
1 AR Eurostar/Thalys (Londres/Bruxelles ou Amsterdam, alternance aux 2h) de/vers Lyon (prolongements éventuels vers le Sud ou Grenoble/Bourg-St Maurice en saison)
0.5 AR IS Normandie-SE (montages bitranches Caen ou Cherbourg/Le Havre ou Rouen avec coupe-accroche en IdF)
0.5 AR IS Reims/Amiens-SE (montages bitranches, avec coupe-accroche en IdF)
Sur Paris-Lyon, Paris-Languedoc, Paris-PACA, Paris-Genève, IS Lille et IS Nantes/Rennes, on utilise exclusivement du matériel 2N
Sur les petits IS Reims/Amiens/Normandie, des AGV-7
Sur Paris-Milan, des AGV-11 compatibles avec celles de NTV
En Thalys, des AGV-7 extensibles ultérieurement en AGV-9 puis AGV-11
En Eurostar, des E320 raccourcies à 200m (commandées comme telles)
De Grièges à Montanay, on considère qu'il y a 1AR/h Rhin-Rhône (Dijon étant desservie 1 fois sur 2) et 0.5 AR/h Dijon-Midi (quand Dijon n'est pas desservie en RR). (matériel utilisé: AGV-7 et 9)
Avec raccordements au Creusot et VFCEA, on peut encore rajouter 0.5 AR Bourges-Nevers-Lyon-SE (matériel utilisé: AGV-7)
Au final, ça nous fait 15 AR/heure sur Coubert-Pasilly, 13 AR de Pasilly au Creusot, 13.5 AR du Creusot à Grièges et 14AR de Grièges à Montanay.
De Coubert à Pasilly, il y a donc encore une marge correspondant à 1 sillon horaire inutilisé, mais utilisable seulement 1 heure sur 2 dans une approche prudente.
Quelle valeur ajoutée en termes de capacité effectivement utilisée (hormis la desserte du Territoire POCL) peut donc apporter POCL par rapport à cette utilisation optimisée et néamoins accrue de la LN1? Avec les fréquences et le matériel que j'ai proposé, il y a déjà de quoi absorber une forte demande.