parisse Wrote:le problème [de l'éolien] c'est le stockage
Ce qui fait donc qu'il ne sert à rien. Quant à attendre que le vent souffle pour que les trains avancent.... ma foi, je préfère alimenter les trains au nucléaire !
Si on ajoute au cout de l'éolien le cout du stockage (si un jour une solution existe, pour l'instant il n'y a pas, donc il y a lieu de croire que quand ça existera, ça sera cher), et le cout du transport (car le système actuel centralisé est optimum pour ne pas investir dans les capacités de transports de l'électrivité), ça en fait une énergie hors de prix.
Solaire thermique oui. Pour le financer ? arrêter de faire de l'éolien et du solaire PV.
Sans compter que l'ensemble des matières premières nécessaire pour faire une éolienne, les rejets de CO2, les tonnes de béton, les routes à construire et élargir, devrait disqualifier ce mode de production "d'énergie renouvelable"
Fin de l’aparté.
L'intérêt d'une LGV ne se mesure pas qu'aux diminutions de CO2 (sinon c'est effectivement jeter l'argent par les fenetres). Mais disons que 30 à 40% du cout d'une LGV se justifie ainsi. (et encore, pour un report modal route->fer, ne sont prises en compte que les émissions de carbone marginales, pas celles liées à la construction du véhicule, (alors que les émissions de CO2 de construction de la ligne et des rames TGV sont prises en compte) et pourtant avec un effet réseau puissant, il n'est pas inimaginable de penser pouvoir baisser le nombre de voiture en circulation). Au bout de 30 ans (incluant la construction), la LGV Rhin Rhone (pourtant pas la plus efficace....), permet la diminution de 2 millions de teqC, et 3.2 millions teqC pour chaque cycle de 30 ans qui suivent (où on ne refait pas la construction). En 100 ans et à 100 euros la tonne, ça fait 946 millions d'euros, 40% des 2.4 Milliards d'euros investis
parisse Wrote:Et la rentabilite socio-economique me parait indiscutable, vu que les 15 milliards resteraient en France.
c'est aussi le cas de l'investissement dans le TGV, car ultérieurement, au lieu de payer du pétrole, on paye des cheminots, des controlleurs, et des fabricants français de TGV. Et l'investissement dans la construction de la ligne, c'est aussi des emplois en France de gens qui vont consommer en France le temps qu'ils sont employés.
parisse Wrote:Peut-etre un jour, mais ce n'est pas le plus urgent actuellement.
Si car plus on attendra, plus ce sera cher et compliqué. Et c'est donc maintenant qu'il faut avoir la vision, pas quand il sera trop tard. Prévoir des projets de LGV pour après 2040, c'est un peu se moquer du monde, à cette époque là, il n'y aura plus les énergies fossiles nécessaires à de tels grands travaux.
parisse Wrote:Pourquoi? Dans un monde ou l'acces aux carburants fossiles va devenir plus difficile et plus cher, les deplacements routiers ne vonr pas ineluctablement augmenter, au contaire.
raison de plus pour que, pour préserver le droit de se déplacer, il faut que ces déplacements soient rendus possible par le train. Et si possible de manière "agréable" : compte tenu que pour prendre le train, il faut se rendre à une gare, que c'est somme toute plus contraignant que de poser ses fesses dans sa voiture après avoir franchi sa porte et arriver directement à destination pour les lever, c'est mieux si les temps de parcours ne sont pas dissuasifs.
Et puis surtout, comme le dit Aig, il y a moult moyens de poursuivre la mobilité individuelle tel qu'actuellement, et certains seront écologiquement catastrophique
parisse Wrote:c'est le moment d'investir dans le classique, qui coute environ 20 a 30% moins cher tout compris.
- 20 à 30% moins cher, ça ne veut rien dire. (ça prends en compte, le cout, les recettes futures ? les avantages non financiers mais monétarisables ?). Bien des projets de LGV peuvent justifier qu'ils sont la façon la moins cher de répondre à certaines problématiques (mais après on peut aussi ne pas répondre du tout aux problématique, et ne rien faire est toujours "en apparence" gratuit)
- C'est surtout le moment de faire les 2 et ne pas opposer l'un à l'autre (car il est autant absurde de vouloir un réseau compact de 50 gares reliés à grande vitesse, que de vouloir un réseau hyper maillé où les temps de parcours à moyenne et longue distance sont dissuasifs) : des LGVs bien concues peuvent autant amener des voyageurs pour du trafic régional et le maintien de petites lignes que celles-ci amèneront des voyageurs dans les TGV. Mais c'est bien dans les trafics intervilles de moyenne et longue distance qu'il est le plus "facile" de faire du report sur le ferroviaire à moindre cout
L'argent existe en milliards d'euros par an si on ne le gaspille pas dans des projets éoliens inutiles et couteux.
parisse Wrote:Si les conditions economiques actuelles sont toujours en vigueur, [les trafics peuvent se maintenir] oui, mais rien ne prouve que ce sera le cas.
Ah ben si on parie sur une déflation profonde, oui, on peut tout arrêter. Mais si on parie que 50% de la population va etre au chomage, on peut aussi arreter la circulation de TER pour amener les gens au travail, et puis à ce compte là, plus personne n'aura les moyens d'acheter une voiture sauf une minorité, du même coup, on résout le problème de la congestion des routes, et de nouveau on n'a plus besoin de train, ni de TER ni de TGV (et comme avec une telle crise on n'aura de toute façon plus moyen de les payer, ça tombe bien).
Mais comme ce n'est pas ce que je souhaite à mon pays pour l'avenir, j'y souhaite des LGV.
Faudrait quand même redescendre sur terre. A conditions de transports constantes, d'ici 2017, le trafic TGV va peut-être un peu baisser conjoncturellement, ça ne va pas boulerverser les équilibres. Mais de là à se dire que, malgré une diminution des temps de parcours ferroviaires entre Tours et Bordeaux, les trafics chuteraient, faut pas exagérer !
On a vu par le passé des ouvertures de LGV avec des trafics moindres qu'annoncer, on n'a encore jamais vu des trafics inférieures après la mise en service à ce qu'ils étaient la décennie précédente !
parisse Wrote:Je pense que dans le futur, ca dependra plus du prix que de la vitesse a mon avis.
Mais le prix est lié à la vitesse (enfin au temps de parcours) dans la volonté qu'ont les gens de prendre le train.
Les gens préfèrent payer 70 euros pour faire Paris Bordeaux en 2h que 64€ pour le faire en 3h. Car de nombreuses études économétriques montrent que 1h gagné sur un trajet vaut bien 6 euros. C'est la valeur du temps. Et ça n'est même que la fraction de la valeur du temps qu'un usager est prêt à payer dans le billet de train, car la valeur socio économique du temps, c'est 20 euros par heure.
parisse Wrote:Est-ce que vous preteriez votre argent a 1% avec un risque non negligeable de baisse de trafic et de rentabilite a l'horizon disons de 50 ans ?
- c'est bien à ça que je place mon argent sur le livret A
- Le calcul est conservateur (c'est forcément plus dans la réalité vu ce qu'investit Liséa (dont je suis certains que ce ne sont pas des philantropes)
- c'est déjà bien qu'un projet ferroviaire ne soit pas déficitaire à l'exploitation, comme le sont les 90% des usagers du train. C'est rentable, mais pour vous insuffisament : eh oui, ça a toujours été le cas du ferroviaire
- c'est pour ça qu'il y a une participation publique
- c'est pour ça qu'il faudrait surtout une garantie des emprunts par la puissance publique pour emprunter pas cher, et alors ces projets s'auto-financeraient. Désolé, je ne me satisfais pas d'un cout du capital à 5.3% quand la société est au bord de la déflation. C'est la crise dites vous. Alors que ce soit aussi la crise pour la rémunération des prêteurs