greg59 Wrote:lgv2030 - eomer Wrote:Je vois bien un quatrième scénario: démantèlement de la SNCF et reprise de ses activités par des privés.
Le seul avantage de privatiser le réseau ferroviaire, c'est la baisse des prix du billet, et donc une hausse de la fréquentation
La privatisation de quoi?
La SNCF a déja plusieurs activités séparées
- TGV: des trains qui sont assurés de manière commerciale, avec yield management, donc théoriquement faits pour être rentables, malgré certains impératifs "politiques", avec un "effet réseau";
- Intercités: précédemment une activité commerciale, précédemment compensée par les bénéfices de TGV, mais que la SNCF a réussi a faire subventionner par l'Etat;
- Régional: une activité payée par les collectivités locales qui décident des services à exploiter;
- Transilien: idem, une activité totalement payée par les collectivités locales, avec un service à plein régime sans aucune alternative pour les collectivités locales vu les niveau de trafics et une offre assez structurellement inférieure à la demande.
Actuellement, la SNCF est en monopole sur toutes ces activités.
Si sur l'activité TGV la SNCF est en concurrence avec d'autres modes de transports, en particulier l'avion, que les bénéfices de cette activité peuvent servir à la fois à financer l'infrastructure très couteuse ainsi que des déssertes de régions périphériques, il est probablement nécéssaire de la conserver comme une activité à part à cette compagnie, contrôlée par l'Etat dont les bénéfices devraient être investis dans le ferroviaire. Le "ticket d'entrée" pour un autre opérateur risque d'être totalement prohibitif, surtout pour uniquement quelques liaisons.
Par contre, les autres activités peuvent idéalement, non pas être privatisées, mais soumises à des appels d'offre, comme cela se fait dans les transports publics urbains, ou bien en allemagne (2 secteurs d'activités dans lesquels la compagnie est partie prenante). Ces appels d'offres pourraient se faire par axe dans le cas d'Intercité, par réseau ou groupe de ligne pour les TER (un opérateur pour région ou par zone géographique) ainsi que par lignes par Transilien.
Sur cette dernière activité, ou la SNCF n'a aucune liberté tarifiaire, sauf pour la désserte de Roissy qu'elle facture à un prix prohibitifs aux clients, comme la désserte d'Orly par VAL pour son rival RATP, la situation de monopole, l'absence de sanction possible de la part du donneur d'ordre (région), l'impossibilité de remplacer le service (par exemple en transferant du rail à la route comme sur certaines lignes TER), et l'impératif pour l'économie/la vie quotidienne de l'Ile de France d'avoir un service public de qualité (qui n'est pas offert actuellement), la mise en compétition des opérateurs n'est probablement pas un choix parmis d'autre, mais un impératif! En particulier sur les lignes A et B ou la rivalité entre les deux opérateurs est préjudiciable aux millions de passagers quotidiens qui en sont vicitimes.