Bonsoir
Le débat dans C' dans l'air comportait quelques erreurs, mais l'ensemble des problèmes étaient bien analysés.
Au chapitre des erreurs et du n'importe quoi Agnès Verdier Molinier remporte la palme, machine à citer des statistiques plus ou moins vérifiées, bien qu'un habile gestionnaire et un statiticien ( mal) avisé puissent y touver matière à dire tout et son contraire., autre grosse bourde " les cheminots de la DBAG n'ont pas le droit de faire grève ", assertion totalement ridicule. En gros à la DBAG il existait trois grande catégories de salariés les cheminots à statut de fonctionnaires ( émanation des anciens fonctionnaires d'empire chers à Bismarck ) ils n'avaient pas le droit de grève, ensuite des cheminots pour faire simple soumis à une convention collective transport et les autres soumis au régime général. ces deux dernières catégories ont le droit de faire grève, mais comme en Allemagne ce n'est pas dans l'ADN syndical, ce n'est que lorsque toutes les négociations sont épuisées qu'il y a recours à la grève, et là en général c'est assez sévère. Ces souvenirs datent de mes contacts avec les cheminots allemands, il y a déjà quelques années, mais comme la tendance était à se débarasser des fonctionnaires, on peut donc dire que la possibilté de faire grève à la DB est en augmentation

A cela elle ajoute une hargne qui se traduit sur son visage, je pense que c'est cet aspect outrancier qui la fait retenir comme bonne cliente dans ce genre de débat.
Vous critiquez les pseudos experts, mais j'ai également souvenir d'un débat dans la même émission ou des représentants syndicaux avait beaucoup de mal à expliquer la réalité cheminote, et leur discours langue de bois desservait plutôt le monde cheminot, alors qu'il y avait une occasion en or de bien mettre les points sur les i.
Ce qu'il fallait également retenir de cette émission, c'est la lutte actuelle entre la CGT et SUD pour le leadership syndical dans l'entreprise, et là les préoccupations sont loin de la défense des intérêts des cheminots, autre point au sein de la CGT plusieurs courants existent entre les pragmatiques désirant sauver les meubles et récupérer le maximum de ce qui peut l'être et les jusq'au boutistes préférants couler avec le système.
Dans le même débats, il était question du dossier des intermittents du spectacle, là on est loin de naviguer avec des privilégiés, Claude Weil a parfaitement synthétisé le dossier en ayant le courage de dire sur une chaine de télé que ceux qui en premier bénéficient du système les grandes et petites chaines de télé.Il se trouve qu'ayant un fils qui a été intermittents durant 18 ans, je me suis intéressé de très près à ce dossier, a tel point que l'assedic de mon ancien domicile voulait me recruter pour que j'explique les subtilités et complexité du système aux intermittentss et même à certains de leurs agents.
Ce que l'on peut dire, c'est que ceux qui s'en sortent doivent travailler très régulièrement toute l'année pour bénéficier d'une indemnité, et du point de vue horaires et amplitudes, on peut vraiment dire que nos roulants ( même avec leurs horaires acrobatiques sont des privilégiés ), la plus grande masse se débat pour faire 507 heures sur 10 mois, ce qui nécessite un bon carnet d'adresse et un bon téléphone portable, le fait de laisser 507 heures sur 10 mois a fait sortir du système ceux qui n'avaient qu'une activité saisonnière. En plus un système paperassier au possible pour un cachet ( bulletin de salaire, une attestation assedic,un chèque congé spectacle et une déclaration mensuelle à effectuer par internet, un bulletin de salaire assedic (mensuel ) ). Je vous laisse imaginer le dossier à constituer auprès de la sécu pour une hospitalisation ( Un an de bulletins de salaires ). Là il y a vraiment un problème social à résoudre, le nouveau système mis en place revient à amputer les indemnisations entre 12 et 18 % selon les cas.
Donc si le gouvernement lache du lest devant les intermittents et pas devant les cheminots il y a une certainement une priorité sociale et économique plus prégnante.