RD 16 Wrote:C'est pas grave, le principal est d'amortir la dette...
Ouh ça, c'est bien vrai; il ne vaut mieux pas installer de nouvelles bornes tout tarifs rapides ou embaucher du personnel...

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RD 16 Wrote:C'est pas grave, le principal est d'amortir la dette...
dyonisos Wrote:Ouh ça, c'est bien vrai; il ne vaut mieux pas installer de nouvelles bornes tout tarifs rapides ou embaucher du personnel...
dyonisos Wrote:D'ailleurs p'tit coup de griffe aux décideurs de la Région Limousin (encore un! Sic) qui re-conçu le logiciel des bornes TER éponymes, qui donnent le choix de la gare de départ (là c'était génial!) mais qui ont strictement réduit le périmètre aux gares uniquement concernées par le TER Limousin, même pour des billets plein tarif!
Ah, si on pouvait vendre les billets TERs sur Internet, voire recharger la carte PASTEL Midi-Pyrénées chez soi.
Voyages-sncf.com rêve de concurrencer la Deutsche Bahn
Pour se rendre de Lille (Nord, France) à Anvers (Flandre, Belgique), il suffit de monter dans le train Intercity qui circule une dizaine de fois par jour dans chaque sens, avec parfois un changement à Courtrai ou Mouscron. La liaison entre la capitale des Flandres et la plus grande ville de Flandre prend deux heures, passées dans un train confortable et ponctuel proposé par la compagnie SNCB. Mais il est inutile de chercher ce train sur www.voyages-sncf.com. Le site, agence de voyages en ligne de la compagnie ferroviaire française, ne propose que des trajets via Bruxelles, en Thalys ou en Eurostar, légèrement plus rapides que l’Intercity mais deux fois plus cher. La même mésaventure attend le voyageur qui cherche à gagner Paimpol (Côtes d’Armor) depuis Rosporden (Finistère). Voyages-sncf.com lui propose en priorité des trajets en TGV, via Rennes (Ille-et-Vilaine), sur des lignes à petite vitesse, à un tarif beaucoup plus élevé que le trajet direct, en train et en car. Parfois, le principal opérateur français ignore même l’existence des TER.
Le voyageur avisé a compris depuis longtemps qu’il valait mieux, pour un trajet conduisant au-delà des frontières hexagonales, voire à l'intérieur du pays, s’informer auprès des autres compagnies européennes, la Deutsche Bahn ou les Chemins de fer fédéraux de préférence. Ces deux sites connaissent l’existence du Lille-Anvers et indiquent même les gares auxquelles il s’arrête. En France, Capitaine train promet des "achats de billets de train en moins d’une minute". Seul hic, il faut s’inscrire en ligne avant d’effectuer toute démarche et utiliser un navigateur spécifique.
450 salariés. "Notre priorité a longtemps été de vendre aux Français des billets pour la France", reconnaît Yves Tyrode, directeur général de voyages-sncf.com (VSC) depuis deux ans. Il n’était alors pas question de "proposer des itinéraires que nous ne savions pas vendre", poursuit-il. Mais cela devrait bientôt changer, assure le directeur de l’agence de voyage détenue à 100% par la SNCF et où travaillent 450 personnes.
Un site européen. Depuis quelques mois, un nouvel onglet a fait son apparition sur le site. En cliquant sur le petit bloc gris et hachuré, en-dessous du pavé principal, on découvre "My trip set". Entrons-y une ville de départ, n’importe où sur le continent européen, une destination, la date du voyage et enfin le moyen de transport que l’on souhaite privilégier. Le moteur de recherche trouve en quelques secondes, ou parfois plus, une série de trajets, en train, avion, voiture, ordonnés selon le prix, l’heure de départ ou la durée. On peut alors acheter son billet, avion ou train, à un prix parfois plus intéressant que celui obtenu sur voyages-sncf.com. Encore un miracle du yield management.
Un petit bijou que ce site, est-on tenté de s’exclamer lorsqu’on assiste à la présentation effectuée par M. Tyrode lui-même, dans l’immeuble qui, à La Défense, abrite le siège de voyages-sncf.com. "Nous avons agrégé les horaires de 60 000 trains européens et nous y intégrerons bientôt les péages autoroutiers et les ferries", assure Frédérique Ville, directrice de l’innovation de l'agence. Cerise sur le gâteau, My trip set indique les horaires et les prix des transports locaux, métro, tramway ou bus.
Encore à désirer. Le site, grâce auquel VSC espère rattraper son retard sur la Deutsche Bahn, est le résultat d’un appel d’offre de la direction générale des transports de Commission européenne, remporté par l’agence française à l’été 2011. En pratique, My trip set laisse encore à désirer. L’attente se fait parfois longuette, et tous les trajets ne sont pas proposés. Ainsi, pour se rendre de Paris à Moena (Haut-Adige), un village alpin du nord de l’Italie, My trip set propose assez fidèlement des trains traversant la Suisse, l’Allemagne ou l’Autriche. En revanche, le voyage aérien impose un atterrissage à Venise, alors que d’autres aéroports, Innsbruck ou Milan, pourraient servir de base. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Chacun trouvera le sien.
30 secondes maximum. Le bijou sera fin prêt en avril, assure M. Tyrode. En attendant, VSC continue de se concentrer sur sa fidèle clientèle. L'agence améliore son application mobile et vaut assurer à chaque client qu'il sera servi "en 30 secondes maximum". Voyages-sncf.com reçoit chaque jour 1,2 million de visites. 66 millions de billets y ont été vendus en 2011. "Sur l'information, on est plutôt en retard, mais sur le mobile et le commerce, on est fort", résume le directeur général.
Voyages-sncf à l’heure de l’Europe
Voyages-sncf.com a un cousin européen : Mytripset.com. Si l’agence de voyages, filiale à 100 % de la SNCF, vend essentiellement des billets de TGV et d’Intercités sur internet au départ et à destination de la France, ce nouveau site, qui n’existe pour l’heure qu’en version beta, s’adresse aux voyageurs qui préparent un séjour en Europe. Il permet de comparer les prix et la durée des différents modes de transports sur une destination donnée. Et marque surtout la volonté de l’opérateur ferroviaire de se mettre au niveau de la concurrence européenne, notamment de la Deutsche Bahn.
Ainsi, Voyages-sncf.com développe 13 versions locales de son site en 6 langues. Le site luxembourgeois est ainsi lancé aujourd’hui. Allemagne, Belgique, Italie, Espagne, Pays-Bas et Suisse doivent être opérationnels le 24 avril.
Voyages-sncf.com mise sur l'international et les smartphones
La première agence française en ligne a réalisé un volume d'affaires de 3,6 milliards d'euros en 2012 (+ 7%), tiré par la progression de l'international (+ 32%) et celle des ventes via des smartphones et tablettes (+ 125%). Le groupe se réorganise sous une marque unique.
Les années se suivent et se ressemblent pour Voyages-sncf.com. L'agence de voyage en ligne du groupe SNCF, qui a vu son activité progresser de 16% en 2011, a connu une nouvelle année de croissance l'an passée (+ 7%). Son volume d'affaires s'est établi à 3,6 milliards d'euros pour 68 millions de billets vendus, a indiqué Yves Tyrode, le directeur général de l'entreprise, lors d'une conférence de presse le 16 avril 2013 à Paris
Les évolutions observées en 2011 se confirment. Les ventes à l'international (3,5 millions de billets, + 32%) et les ventes par la biais de supports mobiles (4 millions de billets, + 125%) ont tiré la croissance et devraient continuer à le faire en 2013. Du coup, l'entreprise va renforcer sont intégration internationale.
Acheter son billet de train en six secondes
A compter du 17 avril, la marque unique Voyages-Sncf.com va se déployer dans l'ensemble du groupe, qui comprend 13 sites web et mobiles en six langues, six boutiques et un service intégré de call-centers. Sites et applications mobiles auront une ergonomie harmonisée.
Parallèlement, les expertises des différentes entités en matière ferroviaire et digitale vont être rapprochées, comme les infrastructures techniques.
Voyages-Sncf.com, expert de la distribution de train et de la destination France, poursuit sa politique d'innovation, avec le lancement, en juin 2013, de l'Express Boolink, une application mobile permettant d'acheter son billet de train en moins de 6 secondes. Elle développe aussi un nouveau moteur de recherche, baptisé La Carte des bons plans, et le service Mytripset, pour organiser l'ensemble d'un voyage en ligne.
Voyages-sncf.com met le turbo sur les ventes en Europe et digitales
"En fusionnant nos activités, on réunit le meilleur de Voyages-sncf.com, qui était l'expertise digitale de la vente en ligne, et l'expertise de la vente de trains européens qui était faite par Rail Europe", a expliqué M. Tyrode.
Première agence de voyages en ligne en France, Voyages-sncf.com a vu ses ventes progresser de 7% l'an dernier à 3,6 milliards d'euros et son objectif est désormais de se hisser parmi les leaders de la distribution de billets de trains en Europe, avec l'appui du digital.
"Dans le cadre de l'écosystème touristique mondial, il n'y a de la place que pour de grands acteurs mondiaux, comme Expedia, Booking, etc.
Nous voulons devenir leader de la distribution de trains européens et être LE spécialiste de la destination France", a déclaré à l'AFP le directeur général, Yves Tyrode.
"Face aux gros acteurs mondiaux, il est urgent d'avoir des champions européens de l'e-business et du digital dans le tourisme", a-t-il ajouté.
M. Tyrode estime que Voyages-sncf.com (VSC), filiale de la SNCF née en 2000, a réalisé une très belle progression en 2012 compte tenu du contexte économique.
Pour mieux attaquer le marché européen et profiter du boom des ventes sur web et mobiles, VSC lance désormais une double offensive: les activités en Europe vont être fusionnées sous la marque unique Voyages-sncf.com, pour plus de cohérence, en mettant plus que jamais le cap sur le digital, a annoncé VSC lors d'une conférence de presse mardi.
Sous la marque Voyages-sncf.com seront réunies trois entités et 13 sites web et mobiles en six langues: Voyages-sncf.com qui gérait jusqu'ici les seules ventes en France, Rail Europe Ltd pour le marché britannique et Rail Europe Continental qui s'occupe du reste des marchés européens du groupe (Belgique, Allemagne, Espagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse). Mais aucune suppression de poste n'est prévue parmi les 650 salariés, a assuré M. Tyrode.
Un nouveau site vient aussi d'être lancé en russe, début avril.
Billets dématérialisés sur 80% des trajets
"En fusionnant nos activités, on réunit le meilleur de Voyages-sncf.com, qui était l'expertise digitale de la vente en ligne, et l'expertise de la vente de trains européens qui était faite par Rail Europe", a expliqué M. Tyrode.
L'objectif de la manœuvre, "être plus fort hors de France", est en cohérence avec les ambitions de la SNCF qui veut réaliser 30% de son chiffre d'affaires à l'international d'ici à 2017, contre 24% l'an passé.
Aujourd'hui, les recettes de Voyages-sncf.com se font surtout en France. Sur 68 millions de billets vendus en 2012, seuls 3,5 millions l'ont été hors de l'hexagone. Mais la progression a été de 32% sur un an et M. Tyrode juge le potentiel "immense".
Autre axe que VSC souhaite renforcer : la vente sur supports mobiles, qui a assuré l'essentiel de sa croissance en 2012.
20% des consultations de Voyages-sncf.com ont lieu via des mobiles et quatre millions de billets ont été vendus l'an dernier (+125%) via des smartphones et tablettes, soit "un billet toutes les 5 secondes", pour un volume de 162 millions d'euros (4,5% du total).
En trois ans, le groupe a recensé 5,5 millions de téléchargements de son application.
VSC consacre aujourd'hui la moitié de ses investissements à l'innovation.
Il en a dévoilé mardi plusieurs visant à conquérir de nouveaux clients. Parmi eux, l'express Booking permettra dès juin d'"acheter son billet de train en moins de six secondes". Le service mémorisera les données clients d'un achat à l'autre pour gagner du temps.
Le billet dématérialisé sur mobile sera lui disponible pour 80% des voyages TGV et Intercités en mai en France et cet été en Europe (contre environ 30% aujourd'hui).
Le service Mytripset, lancé en version bêta (de test) en septembre et qui permet d'organiser son voyage de porte à porte, référence désormais 200.000 trains et 180 compagnies aériennes. Il intégrera progressivement les transports publics, les Vélib, etc.
VSC lance aussi le service "la carte des bons plans", qui proposera à l'internaute des séjours en fonction d'un budget donné et des goûts mentionnés.
Didier 74 Wrote:si l’agence de voyages, filiale à 100 % de la SNCF
Mathieu Wrote:Eh non Le Dauphiné, à 51,1% de la SNCF (via ses filiales), et à 49,9% de... l'américain Expedia. Ce dernier touche d'ailleurs la majorité des revenus publicitaires (65%).
Patron, chef d'entreprise Yves Tyrode, est allé "chercher la croissance" de "voyages-sncf.com"
"Voyages-sncf.com" a vendu 68 millions de billets en 2012, dont 1 billet par l'intermédiaire d'un Smartphone ou d'une tablette toutes les 5 secondes... Filiale de la SNCF, le site dirigé par Yves Tyrode propose tout pour le voyage, dont des trains et des avions de toute l'Europe vers les destinations touristiques hexagonales.
" Nous avons vendu l'an passé 68 millions de billets de trains " (Yves Tyrode)
Le chiffre d'affaires de cette première agence de voyages en ligne a ainsi progressé de 7% mais, "il a fallu aller les chercher ces 7%" rappelle Yves Tyrode.
"Cette croissance on a pu la faire avec deux moteurs : l'Europe et l'innovation avec le mobile".
Sachant que environ 50% des Français comptent réduire leur budget vacances, le patron de Voyages-sncf.com avoue que "dans le tourisme, tout se fait maintenant. Il est vrai que les Français déclarent baisser leur budget de vacances. Et ils hyper comparent. Il faut donc être hyper-convainquant". Pour assister les clients dans ces hyper-comparaisons, Yves Tyrode annonce avoir lancé un site qui propose ce service, mytripset. "C'est un service extrêmement simple."
"Automatiquement, nous allons pouvoir chercher tous les transports possibles pour pouvoir faire votre voyage."
"On rend service à nos clients" s'excuse Yves Tyrode alors que ce service peut proposer de la concurrence à la SNCF. "Très souvent, on s'aperçoit que le train est intéressant... en comparant le porte-à-porte, le temps de transport et le CO2."
Parallèlement, la SNCF ferme des guichets et, donc, détruit de l'emploi. "On considère que l'on doit fournir le meilleur du digital et aussi du direct guichet". En ce qui concerne le développement de la filiale de la SNCF, le marché en Europe est mis en avant. Concernant le mobile, "la marge de progression est considérable". Il donne ainsi des chiffres importants :
"En 2012, plus de 160 millions de billets ont été vendus sur un mobile."
Cela représente un billet vendu sur mobile toutes les 5 secondes.
Enfin, les billets de train sur smartphone
Tous les billets SNCF pour les TGV et les Intercités peuvent maintenant être directement sur téléphone mobile. Une innovation qui pourrait aider la SNCF à se relancer après un début d'année difficile sur le TGV du fait de la vive concurrence de l'aérien.
Après des mois de rodage sur un nombre limité de destinations, la SNCF généralise en mai 2013 la gestion de ses billets de train sur smartphones, le m-billets.
Plus besoin de les imprimer ni de les retirer à la borne ou au guichet : le contrôleur scanne le flash-code enregistré sur le téléphone. Le système est disponible via une application pour téléphones et tablettes iOS (Apple) et Android, BlackBerry et Windows Phone.
En 2012, quatre millions de billets SNCF avaient été vendus, expliquait mi-avril Yves Tyrode, directeur général de voyages-sncf.com. Ils seraient plus de 400000 par mois depuis décembre sur voyages-sncf.com, sans compter ceux de TGV Pro et de SNCF direct.
Ce qui n'avait pas empêché la SNCF de connaître un début d'année difficile : -4,4% sur janvier et février 2013 pour l'activité TGV, selon Les Échos. L'effet crise, avait expliqué la SNCF. Et la vive concurrence de l'avion.
Les maires poussent au train avec les cheminots
La fermeture programmée des boutiques SNCF fait bondir les cheminots, mais aussi les maires des communes concernées, Vic, Argelès, Bagnères et Riscle, qui font front commun.
«C'est un véritable plan social qui va aboutir, au plan national à 750 suppressions d'emploi dans les boutiques SNCF», résument Patrick Cardeilhac et Christophe Hourcade (CGT-Cheminots), «et c'est la fin de la vente humanisée, la SNCF impose aux clients la vente automatisée. Mais tout le monde n'a pas internet, et puis il y a toute une part de conseil. Sans oublier les démarches comme l'obtention d'une carte senior, d'étudiant… Et puis, la SNCF dit que ces boutiques seraient déficitaires, mais la présentation des chiffres est faussée, parce que notre direction ne se base que sur la vente de billets TER, alors que 80% du chiffre d'affaires des boutiques est réalisé avec la vente de billets Grandes Lignes. Et quand bien même, la SNCF est un service public, on doit garantir le même service à tous les usagers, même, et surtout, s'ils sont éloignés d'une gare. De plus, dans le même temps, la SNCF supprime des postes d'accueil dans les guichets des gares, ce qui va rallonger les files d'attente. Tout cela est contre productif. Nous avons mobilisé les populations des zones concernées, Bagnères, Vic, Argelès et Riscle, qui est administrativement rattachée aux Hautes-Pyrénées, et surtout les maires, car ils sont les seules personnes à pouvoir influer sur cette politique de la SNCF.»
Et justement, les maires se sentent mobilisés, et le mot est faible… Autour de la table, Rolland Castells (Bagnères), Francis Cazenavette (Argelès), Jean Bordères (Vic), flanqué de Jean-Louis Curet, président de la communauté de communes Vic-Montaner, et Guy Darrieux (Riscle), qui tiennent un discours commun : «Nous sommes très sensibilisés, nous avons fait voter des motions. Déjà que nos communes sont défavorisées par le maillage des transports, notamment le ferroviaire, ça suffit. Chaque jour, on nous enlève quelque chose, et c'est à nos collectivités de prendre le relais. Mais on ne peut plus. D'autant que la SNCF est un service public, et ne doit donc pas avoir comme critère la rentabilité. Il y a écrit au-dessus de nos mairies le mot «Égalité», il faudrait que tout le monde s'en souvienne. Les territoires ruraux ne doivent pas être oubliés, tout cela participe d'un équilibre global, si certaines boutiques sont déficitaires comme on nous l'assure, même si l'on sait que ce n'est pas vrai, il faut appliquer le principe de la péréquation, puisque la SNCF, au global, est largement bénéficiaire. Sinon, il n'y a plus qu'à rayer les territoires ruraux de la carte ! Nous ne sommes pas hostiles à une évolution des services publics, qui doivent s'adapter à la demande. or, précisément, la population de nos territoires, souvent âgée, a besoin de ce contact humain, de conseil, pour se sortir parfois du dédale tarifaire, de celui des correspondances. Les boutiques SNCF ne doivent pas fermer, car elles apportent un vrai service public qui répond aux besoins de nos populations. En outre, la fermeture de ces quatre boutiques entraînerait la suppression de 7 emplois, ce n'est pas tolérable.» Visiblement, les maires ne veulent pas rester à quai, et espèrent que le message sera bien entendu.
Menaces sur les guichets SNCF en ville
La guerre du rail n'en finit pas. Après la bataille des horaires et des dessertes, voici le combat des guichets. Le groupe des élus communistes à la mairie de Toulouse a saisi, hier, le conseil municipal au nom des intérêts des usagers.En cause ? La fermeture de points de ventes de billets dans la région et notamment en ville. Selon ces élus, la direction de la SNCF aurait décidé de faire un sort à plusieurs sites, soit ceux des Arènes, de Jean-Jaurès, d'Auchan-Gramont, et de la gare Saint-Agne. «Sous prétexte d'une rentabilité insuffisante on veut supprimer ce service, s'insurgent-ils. C'est totalement inacceptable, ces bureaux remplissent une mission de service public dans des lieux fortement fréquentés, alors que l'usage du train ne cesse d'augmenter dans l'agglomération toulousaine». Jean Marc Barès et Bernard Marquié, adjoints au maire, font notamment remarquer que les gares de Saint-Agne et des Arènes sont «des lieux ou les correspondances sont importantes entre le train, le métro, les bus, le vélo et le tram. Supprimer la vente de titres dans ces sites serait une mesure contre l'efficacité des transports en commun», assurent-ils.
Les Arènes, fermeture en juin
Du côté de la SNCF, on confirme qu'une réflexion est en cours. «Comme toutes les entreprises nous ajustons notre circuit de distribution pour répondre aux besoins de la clientèle et à l'évolution de ses comportements en matière d'achat, souligne un porte-parole. Nous devons prendre en compte la modification des déplacements dans les villes, les achats à distance via Internet, par téléphone, les livraisons à domicile. La pertinence de l'emplacement des canaux de distribution de proximité, qu'il s'agisse d'automates en gare, de guichets ou boutiques SNCF est régulièrement vérifiée au regard des besoins et des attentes des usagers». Pour l'heure, la direction régionale nous a confirmé officiellement la fermeture du point-vente de la station des Arènes au 1er juin et le renforcement de l'accueil à la station Jean-Jaurès avec la création d'un troisième guichet. En refusant de confirmer quoi que ce soit pour les autres sites évoqués par les élus. «La SNCF cherche-t-elle à faire financer ces bureaux de ventes par les collectivités locales ? Ce serait proprement scandaleux, alors qu'elle a fait 383 millions de bénéfice l'an dernier, principalement financés par les régions et va verser près de 209 millions d'euros de dividende à l'État au titre de l'année 2012 notent-ils encore. Les moyens existent pour offrir un service public de qualité . Nous demandons à la direction régionale de la SNCF de maintenir les bureaux de vente». La résistance est en marche.
Decazeville. Suppression de la boutique SNCF : rassemblement mardi
La CGT cheminots communique :
«La direction régionale TER a décidé de supprimer la boutique SNCF de Decazeville et de transférer le poste de vente à la gare de Viviez. En dépit du vote unanime du conseil municipal de Decazeville contre cette décision, la direction SNCF reste sourde et maintient sa position de suppression. Pour justifier ce choix, la SNCF évoque un coût de la distribution humanisée trop élevé et le choix d'autres canaux de distribution par les usagers. Nous considérons que la présence humaine est indispensable pour une offre de service de qualité pour tous. Cette décision entraînera la fermeture d'un service public de proximité à Decazeville. Le conseil régional, autorité organisatrice des transports en charge du transport régional sur Midi-Pyrénées, doit intervenir pour s'opposer à cette fermeture. La boutique SNCF dépend du compte TER. De plus, comment le conseil régional peut-il accepter la fermeture d'un service aux usagers du train alors qu'il vient d'investir près de 500 millions d'euros pour rénover le réseau ferroviaire sur notre région ? L'union locale CGT invite la population à se rassembler pour s'opposer à cette décision irresponsable de la SNCF et demander au conseil régional d'intervenir afin de surseoir au transfert de cette boutique, mardi 28 mai, à 17h30, place Decazes. Usagers, citoyens, cheminots, ensemble défendons ce service public de proximité.»
Saint-Girons. Les opposants ne désarment pas
Les opposants à la fermeture de la boutique SNCF ont dénoncé une convention qui aurait été passée entre l'entreprise et la municipalité.
Autour de Patrick Cardeilhac, élu CGT au comité d'entreprise de la SNCF Toulouse ; Francis Hadi, de la CGT cheminots Comminges ; Claude Mégret, de l'union locale CGT, et Andrée Battaglieri, représentante des usagers, une dizaine de militants ont voulu réaffirmer leur opposition au projet de fermeture de la boutique SNCF. Selon Patrick Cardeilhac, une convention entérinant cette fermeture aurait été signée entre la direction de la SNCF et la municipalité de Saint-Girons. «Pour nous, cette convention est une duperie car la disparition de la boutique ne sera pas compensée par un futur point de vente TER qui devrait se situer près de l'ancienne gare et qui serait tenu par un employé municipal. La boutique réalise actuellement plus de 70% de son chiffre d'affaires grâce aux ventes de billets TGV et de billets internationaux et ces deux opérations ne peuvent se réaliser dans les points TER. L'usager devra donc désormais avoir deux interlocuteurs différents, d'abord un point TER, ensuite Internet ou une agence de voyage mais il n'aura plus aucune information ni service après-vente comme par exemple le remboursement du billet. Dans les Hautes-Pyrénées, quatre boutiques sont menacées de fermeture et les quatre maires des communes concernées, de sensibilités politiques différentes, ont refusé les propositions de la SNCF. La boutique de la ville est rentable, ce sont des manipulations de chiffres qui affirment le contraire en augmentant la masse salariale par des affectations de frais extérieurs.» Marc Cadars, cheminot CGT, étayait ces propos par quelques chiffres : «Aujourd'hui (mardi 21 mai) j'ai reçu 45 usagers, j'ai longuement renseigné certains d'entre eux en partance pour l'Allemagne ou l'Espagne et le chiffre d'affaires de la boutique a été de 1300 euros.»
Hervé Soula, élu municipal communiste de la ville, a demandé au secrétaire général de la mairie de lui faire parvenir cette fameuse convention qui doit prendre effet au 1er juillet et il ajoute : «Les Saint-Gironnais qui ne voyagent pas avec la SNCF paieront par le biais des impôts l'employé municipal au service de la SNCF.»
Le maire François Murillo répond sur la boutique SNCF
«Un protocole d'accord concernant les modalités de participation de la SNCF au fonctionnement et à l'équipement des nouveaux locaux de la gare routière a été entériné par le maire. Celui-ci en fera état lors du prochain conseil municipal de début juin. Il précise que la gare routière multimodale est un projet qui, du fait du contexte récent de la boutique SNCF, a mûri plus vite que prévu. Ce projet n'est en aucun cas la transposition de la boutique SNCF, mais a pour objectif le maintien et la rationalisation du service public de l'ensemble des transports routiers qui transitent par Saint-Girons et non pas seulement de ceux liés à la SNCF. Le maire a pour objectif une ouverture de la gare routière multimodale (intégrant la boutique, les bus, taxis et autres transporteurs de voyageurs) au 1er septembre, le temps d'avoir toutes les autorisations et de procéder aux travaux d'aménagement. Une concertation aura lieu dès juin avec les différentes parties prenantes et les usagers des transports publics. Concernant le maintien de l'emploi SNCF, le maire estime qu'il s'agit d'une décision interne à la SNCF, qu'il ne maîtrise pas directement. Sa priorité est aujourd'hui d'améliorer et de conserver le service public de transport, qui est de sa prérogative et de son ressort.»
Villeneuve-sur-lot. Un des deux guichets bientôt fermé à la gare
La suppression annoncée d'un des deux postes au guichet de la gare soulève la protestation des agents et de la CGT cheminot. Côté direction, c'est silence radio.
Attroupement inhabituel, hier vers 11 heures devant la gare SNCF de Villeneuve-sur-Lot. Une délégation de la CGT cheminots est en effet venue d'Agen pour apporter son soutien à leurs deux collègues agents commerciaux de la gare de Villeneuve : l'un de leur poste sera supprimé dans les semaines qui viennent. C'est ce qu'a annoncé la direction de la SNCF mardi dernier (1).
«Accueillir le public, donner des renseignements et faire des ventes de billet, avec un seul agent, c'est tout simplement intenable», assure le secrétaire départemental de la CGT cheminots, Fabien Gaure. «Aujourd'hui, on est ouvert 6 jours sur 7, du lundi au samedi, en journées continues», détaille Sylvie Dumont, 44 ans, l'une des deux guichetières. «Quand il n'y aura plus qu'un poste, ce sera seulement 5 jours et plus entre midi et deux.» Sa collègue, Corinne Conchou, 46 ans, renchérit : «Quand on sera seule, les gens arrêteront de venir, ils ne patienteront pas une heure pour acheter un billet.»
Ce que craint le syndicat à terme, et à mots couverts, c'est une fermeture pure et simple de la gare. «C'est ce qui s'est passé à Nérac : il n'y a plus de guichet. Les usagers de Mézin, Sos ou Condom par exemple, vont jusqu'à Agen pour prendre leurs billets», explique encore Fabien Gaure. «Ils découragent les gens de venir aux guichets pour les inciter à utiliser les autres moyens de réservation comme le serveur téléphonique ou le site internet», insiste Sylvie Dumont.
Côté emploi, un mal-être mais pas de menace : «Il n'y aura pas suppression de poste», reconnaît Sylvie Dumont. «Mais l'une de nous deux sera déplacée sur un autre site». Une fin brutale et jugée «inutile» que n'accepte pas cet agent entrée à la gare en 1992.
(1) Jointe hier, la SNCF n'a finalement pas souhaité répondre à nos demandes.
Une pétition et un pique-nique
Pour se faire entendre, Corinne Conchou et Sylvie Dumont, les deux guichetières de la gare de Villeneuve, font signer depuis vendredi une pétition à leurs clients. Sur la seule journée de vendredi, elles ont déjà recueilli une centaine de signatures. Un pique-nique de protestation est également prévu, le 13 juin, jour de grève nationale à la SNCF, devant la gare de Villeneuve. Le syndicat CGT sera présent, ainsi que des associations d'usagers comme le Comité de défense de la ligne Agen-Périgeux (Codeliap) ou encore Rail Convergence.
Decazeville. 150 manifestants pour défendre la boutique SNCF
Le combat se poursuit pour défendre l'activité de la boutique SNCF, place Decazes à Decazeville. La direction régionale veut la transférer en gare de Viviez au 1er septembre.
à l'instar de Saint-Girons, Riscle ou Revel, Decazeville voit sa boutique SNCF menacée.
La direction régionale veut, depuis l'automne, la transférer de la place Decazes où elle est installée depuis 1982 (depuis la fermeture de la gare de Decazeville, actuelle gare routière) vers la gare de Viviez.
La levée de bouclier des cheminots CGT et des élus locaux (le conseil municipal de Decazeville a adopté en fin d'année une motion de soutien unanime) a permis de repousser l'échéance du 31 mars au 1er septembre.
Hier en fin d'après-midi, environ 150 manifestants, parmi lesquels des cheminots, des élus de plusieurs communes du Bassin decazevillois, des syndicalistes ainsi que des citoyens lambda ont réaffirmé leur détermination à conserver ce service public de proximité.
Guy Bourdie, secrétaire départemental des cheminots CGT a contesté les chiffres avancés par la SNCF : «En 1982, l'effectif était de 3 agents en roulement avec des horaires de 6 heures à 21 heures, 7 jours sur 7. Après plusieurs restructurations, nous sommes aujourd'hui sur un seul poste de journée (9h15 -12h30 et 14h00-18h00, du mardi au samedi, fermé les lundis, dimanche et fêtes. Nous pouvons considérer que nous sommes au minimum du service offert. La SNCF annonce un montant de charge de 134000€, soit 80% du chiffre d'affaires de la boutique. Le montant de la charge salariale annoncé est le même que pour une boutique ouverte 7 jours sur 7, ce qui n'est pas le cas ici. Sur le terminal point de vente, la SNCF annonce un coût de 42000€, or c'est un simple appareil informatique et une ligne réseau. Le loyer annuel est de 4200€. Selon nos estimations, avec le transfert à la gare de Viviez, l'économie serait d'environ 10000€ contre 46000€ annoncés par la SNCF».
Recul des services publics
S'étonnant que la lettre du Tous Ensemble au ministre des transports n'ait pas suscité de réponse, les intervenants ont mis en garde le gouvernement de gauche contre un recul de service public supplémentaire en zone rurale. Ils en appellent à la députée Marie-Lou Marcel pour interpeller le ministre ; et à Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées pour mettre cette question de l'accès aux boutiques SNCF de proximité, à l'ordre du jour de la prochaine session du conseil régional.
La Région peut-elle faire plus ?
Guy Bourdie comme le Tous Ensemble en sont persuadés : la Région Midi-Pyrénées, en temps que collectivité organisatrice du TER et financeur du compte TER, pourrait peser davantage sur la SNCF pour défendre ces boutiques, service public de proximité.
Absente hier à Decazeville pour son travail de parlementaire à Paris, Marie-Lou Marcel, députée et conseillère régionale nous a indiqué au téléphone : «J'ai écrit à Guillaume Pépy, le président Malvy également. Cette boutique de proximité est importante, notamment pour les personnes âgées qui n'iront pas acheter leurs billets sur internet, et ne pourraient pas se déplacer aisément à Viviez».
Villeneuve. Le maire a écrit à Guillaume Pépy
guichet SNCF
Patrick Cassany, maire, a adressé un courrier, le 30 mai, à Guillaume Pépy, président-directeur général de la SNCF, lui demandant la garantie du service public de transport à Villeneuve : «... Je tiens à réaffirmer mon attachement au service public et à la qualité des prestations qui sont proposées aux usagers villeneuvois. La présence d’un guichet SNCF fonctionnant dans de bonnes conditions est appréciée par nos concitoyens et je vous demande de veiller sur la continuité de ces prestations. C’est d’ailleurs avec cet état d’esprit et cette logique que nous avons proposé à la SNCF de participer à la mise en place d’un espace de vente commun concernant tous les transports publics : trains, TER, réseau urbain et bus... Il ne m’appartient pas de m’immiscer dans la gestion interne de la SNCF mais je serai vigilant pour éviter tout démantèlement du service public et pour que la pérennité et la qualité du service public qu’offre la SNCF soient assurés à Villeneuve-sur-Lot...».
Le maire a reçu, à leur demande, les deux employés du guichet de vente de la SNCF le mardi 4 juin.
Saint-Girons. Une ambiance électrique tout au long des débats
En août, la population devra se rendre dans les locaux de l'ancienne gare de Saint-Girons pour obtenir des renseignements sur les grandes lignes ou la délivrance de billets TER.
Horaire inhabituel, premières chaleurs, orage menaçant, nul ne le saura, mais cette réunion démocratique trouva prétexte à une zizanie continuelle. Que retenir, en faisant fi des réflexions acerbes des uns et des autres ? Un protocole d’accord avec la SNCF, relatif à la réalisation d’un point d’information de transports collectifs et de distribution, est signé. Il reporte la fermeture de la boutique actuelle au 31 juillet. Dans l’urgence, sur le site de l’ancienne gare, la ville ouvrira un espace multimodal en août, maintenant ainsi un service au public. L’opposition dans son ensemble reprochait cet accord pris sans concertation. «Un marché de dupes scandaleux et inacceptable, cassant le service public. La SNCF se désengage, la mairie s’engage.» L’occasion de présenter dans la foulée l’avant-projet de gare routière, qui se veut en phase de transition car il devrait évoluer en fonction du schéma de transport territorial local à déterminer, qui dépendra de la nouvelle politique à venir du transport régional.
Villeneuve. Mobilisation contre la fermeture d'un guichet SNCF
Devant la gare SNCF, vendredi matin, syndicats, agents de la SNCF, usagers, plusieurs candidats aux élections législatives, étaient mobilisés contre la fermeture d’un des guichets de la gare de Villeneuve. «Une réunion a eu lieu jeudi dernier, indique Sylvie Dumont, guichetière. La direction ne tient pas compte des élus ni des usagers. Elle ne parle que d’une évolution négative du chiffre d’affaires. L’an dernier, il était de 966000€. On m’a notifié que c’est moi qui partirais début septembre. Je n’ai pas eu de proposition écrite mais ce serait ou à Agen ou à Monsempron-Libos. Ce qu’ils veulent c’est obliger les clients à aller sur Internet». La deuxième guichetière, Corinne Conchou, d’ajouter : «Ce que la SNCF veut c’est la baisse de 70% des guichets. Il faut que les gens aillent dans les gares, que les usagers se mobilisent. À Villeneuve, si un poste est supprimé, à terme c’est la suppression de la gare». Les représentants des syndicats CGT, UFCM-CGT ont pris la parole pour parler de «la casse de l’entreprise SNCF, de l’emploi, des retraites». Samedi matin, sur le marché de la place Lafayette, aura lieu une distribution de fiches à remplir par les usagers de la gare. «Tous les vendredis, les agents des guichets du département qui le veulent pourront faire une heure ou une journée de grève», indiquent les deux guichetières. D’autre part, une nouvelle réunion concernant les guichets villeneuvois aura lieu mardi, à Bordeaux.
SNCF : Tous derrière les guichetières
A la suite de l’annonce de la future fermeture d’un des deux guichets de la gare, la mobilisation se poursuivait hier.
Une cinquantaine de personnes étaient venues apporter leur soutien.
Voilà déjà plusieurs jours que Corinne Conclou et Sylvie Dumont digèrent la nouvelle : l’une des deux guichetières de l’agence de Villeneuve va quitter son poste.
« C’est moi qui vais partir, début septembre, annonce Sylvie Dumont. Nous avons eu une réunion jeudi dernier qui n’a pas permis d’avoir un dialogue. À chacun de nos arguments (dont les bons chiffres de l’agence en terme de vente malgré l’inexistence d’un trafic depuis de nombreuses années), on nous parle d’évolution négative du chiffre d’affaires. Forcément que les chiffres baissent puisqu’on nous a supprimé les cartes familles nombreuses et les cartes clients. Finalement, les chiffres, ils les font parler comme ils veulent ! »
Pour l’instant, Sylvie n’a pas de proposition écrite pour son nouveau poste mais il serait question de Monsempron ou Agen.
Hier, les deux guichetières étaient très surprises de la forte mobilisation de leurs collègues : « Il y en a d’Agen, et même certains qui n’avait jamais fait grève ! Même la chef de bureau d’Agen est là, contrairement à notre responsable direct. On aimerait bien qu’il prenne position. »
Soutien des candidats
En plus des syndicats et des collègues, les deux femmes ont reçu le soutien de plusieurs candidats à la législative, Bernard Barral, Jean-Louis Costes, Marie-Hélène Loiseau et un représentant d’Europe Écologie les Verts, et de nombreux usagers. 700 signatures ont déjà été recueillies depuis le lancement de la pétition. « Le maire a écrit à notre hiérarchie pour dire son soutien, se félicitent Corinne et Sylvie, mais, dans son courrier, il a écrit qu’il souhaitait qu’il reste un guichet et deux agents. Lors de la réunion ils nous ont donc dit : « Vous voyez il ne parle pas de deux guichets ! » Ils en sont là, à jouer avec les mots. »
Les deux agents seront sur le marché demain pour alerter les Villeneuvois, en attendant une prochaine réunion, à Bordeaux, mardi. « Tous les vendredis matin nous feront grève une heure, pour ne pas embêter les usagers et invitons nos collègues à faire de même. »
Contacté hier, la SNCF ne souhaitait toujours pas communiquer sur cette future fermeture.
«Derrière un guichet, il faut rester calme»
À la Poste, jadis, prendre ses fonctions dans un bureau, derrière un guichet, c’était «monter au front»… Rien de tel à la SNCF où accueillir un client, lui donner des conseils et lui vendre un billet est une mission essentielle. S’il faut parfois du sang-froid et une bonne dose de compréhension, on est bien loin du sketch sur le chef de gare des humoristes Chevalier et Laspalès.
À Agen, treize personnes composent le service commercial, dont onze agents dédiés à la délivrance des titres de transport. Sept jours sur sept, il est ouvert tôt jusque tard (autour de 20 heures) et il est complété par les bornes permettant d’acheter des billets en libre-service. Le chiffre d’affaires de la gare d’Agen n’est pas marginal : ici, on achète chaque année pour plus de 5 millions en voyage.
«Les modes de consommation ont évolué, explique Delphine Dievard, responsable du service commercial. L’essentiel de nos clients est des gens qui viennent réserver un mois ou deux à l’avance. Les clients d’aujourd’hui achètent malin : acheter tôt, c’est avoir un meilleur prix, de meilleurs choix d’horaires, de meilleures conditions de remboursement, etc.»
Ceux qui sont pressés, ou bien les jeunes, s’orientent directement vers les bornes d’achat, mais les plus âgés font exprès le déplacement sur Agen pour prendre un billet et profiter de conseils et de services (réservations de chambres d’hôtel, de voiture de location, service bagages, taxis, etc.) Pour les grandes lignes, Paris reste la destination n° 1 pour les déplacements professionnels ; Marseille est quant à elle la plus prisée par les familles.
«Nous avons plusieurs grands groupes de clients, ajoute Delphine Dievart. Les voyageurs quotidiens, qui empruntent le TER vers Toulouse ou Bordeaux pour aller travailler. Il y a également les étudiants. Ils sont très nombreux le vendredi après-midi, ils rentrent chez eux, et là nos cinq guichets sont ouverts. Et on les retrouve le dimanche soir. Il y a un vrai chassé-croisé, entre ceux qui quittent Agen pour leurs études, et ceux qui y viennent pour… leurs études.» Autres moments de rush, lorsque toute une promotion d’élèves de l’École nationale de l’administration pénitentiaire quitte la ville. Du monde dans le hall, sur les quais, et devant les guichets…
«Si on est pressé, autant prendre les billets par automates. Mais à l’approche d’un train au départ, ajoute la responsable commerciale, on demande toujours si quelqu’un veut partir dans l’instant, on s’arrange dans la file d’attente.» Car les gens, heureusement, ne sont pas tous soupe au lait. Quoique…
«Derrière un guichet, il faut rester calme. Quand les gens râlent, ils s’en prennent à l’entreprise SNCF, pas à nous directement. Il faut garder son calme.» Avec parfois des situations ubuesques, comme cette cliente qui récemment exigeait que la SNCF lui rembourse ses frais de péage autoroutier !
«Nous sommes également confrontés à de nouveaux problèmes, liés aux achats de billets sur Internet. Il s’agit des produits ID TGV sur lesquels nous n’avons aucune prise.»
Les clashs, avec vociférations et insultes, sont heureusement très rares. Mais les rares cas ont toujours marqué les guichetiers, contraints de faire intervenir la sûreté ferroviaire.
«Nous sommes au service du client, ajoute-t-elle, et nous devons nous imaginer à sa place. Il faut être ouvert, souriant, poli. La SNCF fait d’ailleurs des mesures de satisfaction à la sortie des gares, avec des enquêteurs.»
Derrière le guichet, on fait aussi de bonnes surprises. La semaine dernière, la comédienne Muriel Robin (qui possède une maison à Monclar) entendait patiemment son tour, dans la file, pour acheter un billet ? Reconnue par une guichetière, elle lui a gentiment dédicacé un livre, avant de retourner s’asseoir dans le hall, sans être dérangée par quiconque.
Argelès-Gazost. L'agence SNCF fermera-t-elle ?
Vendredi 14 juin, à 10h30, des responsables de la société de service public ont rendez-vous avec le maire, M. Cazenavette. Après un retard excusé, ils sont accueillis par une cinquantaine de manifestants opposés à la fermeture de l’agence.
C’est après un long moment de tractation, en présence de deux représentants des usagers et de Mme Linxe et M. Dussutour, respectivement premiers adjoints de Pierrefitte et Luz, que se déroule cette réunion.
Explications : la SNCF campe sur ses positions et veut fermer l’agence. En contrepartie, elle transfère une maigre partie des compétences à l’office de tourisme, à savoir la délivrance uniquement des billets TER. En chiffre, le chiffre d’affaires des billets TER est de 16% du CA total qui est de 204.000 €, soit 32.640€. La société nationale rétrocède 1% sur le chiffre réalisé.
Est-ce bien raisonnable ? La réponse est non, bien évidemment.
L’autre camp, celui de ceux qui défendent la qualité des services à la population, réitère ce qui avait été noté sur la fermeture de l’agence dans nos colonnes à la mi-février : «Ce qui, à son sens, n’est pas admissible de la part de l’entreprise nationale, sachant que la SNCF Midi-Pyrénées a connu une progression de 13% à fin octobre par rapport à 2011. Les agences sujettes au démantèlement ont réalisé 105% du prévisionnel qui leur était imposé ! Une idée d’autant plus étrange qu’installées depuis 17 ans, elles sont très utiles non seulement aux locaux mais aussi aux touristes et curistes.» Mais apparemment, la SNCF s’entête dans son idée. Donc, reste le site ou se rendre à Lourdes.
Internet : les Français prêts à acheter leurs billets de trains sur Google
49% des Français opteraient pour Google si le moteur de recherche proposait la réservation de billets de trains, selon un sondage Accenture publié le 1er juillet. Cette enquête a interrogé un panel de 4400 Européens (Britanniques, Espagnols, Italiens, Néerlandais, Allemands et Français), usagers fréquents ou occasionnels des chemins de fer. 71% d’entre eux disent utiliser Internet pour l’achat de leur billet et 17% des interrogés utilisent leurs smartphones. Une tendance confirmée par les chiffres de voyages-sncf.com puisque sur les 68 millions de billets vendus en 2012, 4 millions l’ont été via l’application du site Internet. Par ailleurs, 45% des Français sont prêts à utiliser Amazon pour l’achat de leurs voyages en train, 18% par Facebook et 15% via iTunes. Ailleurs en Europe, 74% des Italiens et 72% des Espagnols opteraient pour Google et 66% des Britanniques préféraient utiliser Amazon.
AVION, TRAIN, LES SECRETS DES BILLETS SUR INTERNET
Certains s’y prennent à la dernière minute, d’autres plusieurs mois à l’avance. Billets d’avion ou tickets de train, une majorité de Français réservent désormais sur Internet. Crise oblige, au moment de partir en vacances, chacun choisit le meilleur prix.
Mais d’un site à l’autre, les tarifs peuvent varier du simple au double, parfois même d’une minute à l’autre. Nous avons enquêté sur les rails et dans le ciel : pour un même trajet nous avons constaté 26 tarifs différents. Des fluctuations orchestrées par les spécialistes du « yield management », une stratégie commerciale inventée dans les années 80 par les compagnies aériennes américaines. Le but : optimiser la gestion des places pour en tirer le meilleur profit. Depuis 2003, la SNCF a adopté cette pratique.
Faut-il se décider très tôt pour trouver les meilleures offres ? Comment faire de bonnes affaires sans tomber dans les pièges des billets en ligne ? Certaines agences de voyage n’incluent pas les frais de dossier ou de carte bancaire, pour afficher de meilleurs tarifs. D’autres sont aux abonnés absents en cas de problème. Quels sont les recours des consommateurs en cas de litige ?
Marion Leclercq a enquêté sur les secrets des réservations en ligne.
Mathieu Wrote:Malheureusement, rien de bien intéressant...
Mathieu Wrote:J'aurais surtout espéré en voir plus qu'un simple rappel sur ce qu'est le yield management. J'avais été contacté par la journaliste via deux canaux différents, d'une part en tant que client de Capitaine Train effectuant des trajets réguliers France - Allemagne (cette agence de voyage ayant entre autres particularités de vendre des billets SNCF et DB), d'autre part via Darjeelin (le site de recherche de billets d'avions participatif que l'on a vu en fin de reportage). En congés hors de France à ce moment là, je n'ai pas pu rencontrer la journaliste comme elle le souhaitait, mais j'ai quand même échangé avec elle par téléphone, par exemple sur le fait qu'un billet Paris - Allemagne était souvent moins cher qu'un billet Paris - dernière gare avant la frontière (Forbach ou Strasbourg), ou sur pourquoi un billet d'avion direct était souvent plus cher qu'un billet avec escale, elle semblait intéressée donc je pensais qu'il y aurait au moins une partie sur un angle un peu plus "poussé" de la tarification, d'où ma déception![]()
Une bonne chose toutefois, la journaliste a bien retenu mon explication sur pourquoi l'IP tracking ne pouvait pas exister sur 99% des sites, et n'est donc pas tombée sur le piège actuel qui consiste à définir par "IP tracking" toute modification du prix.
rail45 Wrote:Bonjour
Ce jour, mon ex-épouse s'est rendue en gare d'Orléans, car elle a décidé à la dernière minute de rendre visite à sa sœur qui vit en Allemagne.
Elle doit se rendre jeudi, avec notre fils, âgé de 6 ans et demi à Öhringen, à côté de Heilbronn.
L'agent SNCF lui a proposé pour le voyage aller un billet de Paris à Heilbronn (la machine ne connait pas Öhringen) un billet à 164 € et uniquement via Stuttgart, le train via Mannheim étant parait-il complet.
Trouvant cela fort cher, elle m'a alors appelé.
J'ai alors contacté le bureau DB-France rue Laffitte à Paris (pour ceux qui sont intéressés 01 44 58 95 50).
En trois minutes, il m'ont trouvé un billet à 69 € !
Comme je ne l'ai pas pris par le site internet, mais par téléphone il a fallu rajouter 10 € de frais par voyageur, ce qui fait un total de 89 €.
Il va de soi, que l'on a pris les billets à DB-France, tant pis pour la SNCF.
Les billets sont également établis par Stuttgart, mais pour information, contrairement à ce qu'indiquait le guichetier de la gare d'Orléans, dont je ne remets pas en cause la compétence mais plutôt celle de son ordinateur, il restait des places sur le TGV de 13h10 Paris - Mannheim (prix 99 €).
Il était trop tard pour se les faire expédier par la poste et j'irai donc les chercher demain matin rue Laffitte.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais avouez tout de même que la différence de prix est pour le moins conséquente, et cela sur le même train.
Personnellement j'aime bien aller au guichet ne serait-ce que pour aider à sauvegarder l'emploi du guichetier, mais il faut reconnaitre que la vente par internet, malgré ses défauts, notamment sur le site voyages-sncf.com, est tout de même bien pratique.
Il est cependant totalement anormal que le billet pour le même trajet, ne soit pas vendu au même prix par la SNCF et par la DB et que la différence soit si importante.
Amitiés ferroviaires.
Pierre
Maastricht Wrote:Il y a sans doute de très bonnes raisons, ou de sérieuses difficultés, derrière cette absence d'uniformisation des disponibilités et/ou des tarifs, mais elles s'opèrent au détriment du voyageur lambda.
lozere Wrote:Par ailleurs, il faudrait vérifier si la DB prend en compte les cartes de réduction SNCF(senior, etc)
cordialement.
Gérard
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