[Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 08 Mai 2013 15:10

sudouest.fr, 7 mai
Que donne l'opération de la SNCF "Wanted : à la recherche des wagons perdus" ?

Depuis mars, 63 wagons de marchandises sur 150 ont pu être retrouvés par des cheminots

Opération insolite à la SNCF, dénommée "Wanted : à la recherche des wagons perdus" : les cheminots étaient sollicités jusqu'au 12 avril pour tenter de retrouver 150 wagons de marchandises déclarés égarés ces dernières années sur les rails du réseau français, comme le montrait RTL.

Une prime de 80 euros avait alors été promise aux cheminots chasseurs de wagons. "Un mois et demi après l’appel aux bonnes volontés, 63 wagons ont été retrouvés", indique Challenges. Fret SNCF a versé en tout un peu plus de 5000 euros.

"Ce n'est pas très étonnant qu'il y ait autant de wagons perdus", estime un cheminot de Saintes syndiqué à la CGT. En cause, notamment, des erreurs de saisies informatiques. "Mais pour les retrouver, le Fret devrait missionner des équipes locales, plutôt que de faire appel à un système de prime".

La CFDT Transports environnement avait du mal à croire à cette annonce : "On pourrait croire à un 1er avril", écrivait-elle sur son site. Sur ce forum, des cheminots critiquaient l'initiative : "On devient la risée de la France".

Les wagons retrouvés ont été rendus à l'entreprise qui les louait à Fret SNCF pour 20 euros par jour, selon la direction.

Source http://www.sudouest.fr/2013/05/07/sncf- ... 0-4755.php
Didier 74
 

Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar 38420 » 11 Mai 2013 21:20

Une vidéo intéressante pour améliorer la productivité de l'activité Fret ..... en Suisse :

http://blog.sbbcargo.com/fr/5403/en-rou ... ildknecht/

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38420
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 23 Mai 2013 21:03

Sud Ouest, 17 mai
Yara : les recours des maires rejetés

Le tribunal administratif écarte les requêtes des quatre communes riveraines contre le transit de nitrate.

Sans surprise, le tribunal administratif de Pau a rejeté hier les recours déposés par les maires de Bayonne, Anglet, Boucau et Tarnos contre les arrêtés des préfets des Landes et des Pyrénées-Atlantiques parus les 16 novembre et 14 décembre 2011 autorisant la société Yara France à faire transiter du nitrate d’ammonium technique (NAT) par le port basque.

Cette contestation n’avait pas empêché le passage d’un premier convoi de NAT, le 29 janvier dernier, entre Pardies et Bayonne, pour une destination finale au Maroc.

De meilleures garanties
La date du prochain convoi n’est pas connue. Les services de l’État ont cependant demandé à l’industriel de meilleures garanties pour éviter le stationnement de trains en pleine voie, suite aux travaux sur la voie ferrée. Un « couac » survenu le 29 janvier qui n’avait pas manqué de donner du grain à moudre aux opposants, inquiets qu’un tel événement puisse se reproduire.

Dès l’annonce du rejet de leur recours contre les arrêtés préfectoraux autorisant le transit de nitrate d’ammonium sur le port de Bayonne, Jean Grenet, maire (UDI) de Bayonne, Jean Espilondo, maire socialiste d’Anglet, Marie-Josée Espiaube et Jean-Marc Lespade, maires communistes de Boucau et Tarnos, n’ont pas manqué de réagir vigoureusement.

« Nous sommes encore en attente des attendus du jugement, déclarent-ils dans un communiqué commun. Nous regrettons que les services de l’Etat et la justice n’aient pas retenu les arguments que nous avons développés dans notre opposition solidaire ».

Les quatre maires de l’agglomération bayonnaise rappellent, à ce sujet, quels étaient les principaux arguments qu’ils avaient mis en avant : « L’insuffisance de concertation et d’information du public, compte tenu de l’incidence de ce transfert sur le plan environnemental mais également des risques particuliers liés à la manutention et au stockage de produits dangereux ; le manque de motivation de l’arrêté attaqué qui n’avance aucun motif pouvant justifier l’autorisation donnée au transfert de NAT ; l’insuffisance d’étude de danger spécifique sur le port de Bayonne. »

Toujours vigilants
Et Jean Grenet, Jean Espilondo, Marie-Josée Espiaube et Jean-Marc Lespade de conclure en lançant un appel solennel, s’adressant tant à Yara qu’à la SNCF :

« Nous n’oublions pas que le NAT est d’une nature hautement explosive et que son transit dans une zone fortement urbanisée et enclavée représente toujours un danger.

Nous demandons à l’industriel Yara et à la SNCF d’observer avec la plus grande rigueur toutes les consignes de sécurité et de ne pas reproduire les manquements observés lors du premier transit effectué le 29 janvier dernier. Nous restons extrêmement vigilants ».

Source http://www.sudouest.fr/2013/05/17/yara- ... 78-642.php

ville-rail-transports.com, 23 mai
Fret : inauguration d’une liaison directe Chine - Pologne

Une liaison directe de fret ferroviaire entre la ville chinoise de Chengdu (ouest) et la ville polonaise de Lodz (centre) a été inaugurée le 21 mai. Les trains de marchandises doivent parcourir un trajet de près de 10000 km en 12 ou 14 jours. « Jusqu’ici, nous avions deux solutions pour transporter des conteneurs de Chine : soit par voie maritime ce qui prenait 45 jours, soit par voie aérienne, beaucoup plus rapide mais aussi beaucoup plus cher que ce que nous proposons maintenant », a expliqué la société chinoise Chengdu Hatrans YHF Intermodal Logistics à l’agence polonaise PAP. Les trains partiront de Chine une fois par semaine et passeront par le Kazakhstan, la Russie et le Bélarus. Une fois arrivées à Lodz, les marchandises pourront ensuite être acheminées vers d’autres pays européens.
Le commerce bilatéral entre la Chine et l’Europe centrale et orientale a progressé de 27,6% par an en moyenne entre 2001 et 2011, passant de 4,3 milliards à 52,9 milliards de dollars.

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... t=FaceBook

Roumanie : trois candidats pour la privatisation du fret ferroviaire

Trois candidats, dont le groupe ferroviaire américain Omni TRAX se sont déclarés intéressés par le rachat d’une part majoritaire de la compagnie publique de fret ferroviaire roumaine CFR Marfa. Omni TRAX est une des plus importantes compagnies de fret ferroviaire privées américaines. La société privée Groupe ferroviaire roumain (GFR), premier opérateur de fret ferroviaire en Roumanie, s’est également montrée intéressée ainsi qu’un consortium formé par TFG (Transferoviar Grup), une société roumaine associée à un fonds d’investissement autrichien, Donau-Finanz and CO KG Austria. Le nom du vainqueur sera connu le 20 juin après dépôt des offres détaillées. Rappelons que Bucarest s’est engagé auprès du Fonds monétaire international et de l’Union européenne à privatiser plusieurs compagnies publiques déficitaires dont CFR Marfa. CFR Marfa emploie environ 9000 personnes et enregistre une dette cumulée de 347 millions d’euros.
En 2011, l’opérateur ferroviaire public a réalisé un chiffre d’affaires de 251 millions d’euros pour une perte nette de 21 millions d’euros, selon les derniers chiffres officiels disponibles.

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... t=FaceBook
Dernière édition par Didier 74 le 29 Mai 2013 20:17, édité 1 fois.
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Brayaud » 24 Mai 2013 11:48

Didier 74 Wrote:ville-rail-transports.com, 23 mai
Roumanie : trois candidats pour la privatisation du fret ferroviaire

Trois candidats, dont le groupe ferroviaire américain Omni TRAX se sont déclarés intéressés par le rachat d’une part majoritaire de la compagnie publique de fret ferroviaire roumaine CFR Marfa. Omni TRAX est une des plus importantes compagnies de fret ferroviaire privées américaines...

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... t=FaceBook


En supposant qu'il y ait des compagnies de fret ferroviaire américaines publiques :P Il me semble plus informatif de dire qu'Omni TRAX, pour sa branche ferroviaire, est un groupement de short lines.
Amicalement
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 24 Mai 2013 17:52

ville-rail-transports.com, 24 mai
Roumanie : les trois candidats à la privatisation du fret ferroviaire de nouveau sur les rails

Trois candidats rejetés une première fois d’une procédure de privatisation de la compagnie de fret ferroviaire roumaine CFR Marfa se sont qualifiés lors de la relance du processus, a annoncé le ministère des Transports le 24 mai. La privatisation de CFR Marfa fait partie des engagements de la Roumanie auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne (UE) dans le cadre d'un accord conclu en 2011. L’État roumain met en vente une participation de 51% de CFR Marfa à un prix de départ fixé à 180 millions d’euros. OmniTRAX, une compagnie de fret ferroviaire privée américaine, le Groupe ferroviaire roumain (GFR), premier opérateur privé de fret ferroviaire en Roumanie ainsi qu’un consortium formé par TFG (Transferoviar Grup) une société roumaine, et un fonds d'investissement autrichien, Donau-Finanz and CO KG Austria, sont donc de nouveau sur les rangs. Ils ont jusqu’au 5 juin pour déposer leur offre finale. Le vainqueur doit être connu le 20 juin.

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... t=FaceBook
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 02 Juin 2013 15:36

lantenne.com, 31 mai
Les financements d'Eurocarex posent problème

Salvatore Alaimo, président de Lyon Carex, s’est récemment exprimé à la CCI de Lyon sur sa vision du développement durable, un concept qui convient bien au projet Eurocarex qu’il défend ardemment. Ce dossier concerne l’utilisation du rail à grande vitesse pour relier plusieurs pôles aéroportuaires européens.

La notion de développement durable englobe le report modal du camion vers le rail, de l’avion vers le rail, objet d’Eurocarex. "Le projet Carex concerne un mode de transport innovant et unique. Il est une réponse aux coûts énergétiques croissants. Il participe à la réduction des gaz à effet de serre. Il contribuera à créer une future attractivité pour les entreprises situées autour des railports", énumère le dynamique patron lyonnais du groupe Dimotrans et président de Lyon Carex qui aspire à une concrétisation la plus rapide possible de ce nouveau moyen de transport pour au moins une première mise en service à l’horizon-2017-2020.

Un budget de 170 millions d’euros
L’opération test, réussie, entre Lyon-Paris et Londres en mars 2012 a bien montré la faisabilité du projet. "Il s’agissait d’une opération marketing. Il faut passer à une réalisation opérationnelle", s’impatiente Salvatore Alaimo qui demande un ferme engagement de la puissance publique. "Il faut que les fonds promis arrivent. Il faut une gouvernance européenne pour que le projet reste bien unifié. J’ai peur que chaque pays conserve une gestion trop nationale du projet. Entre Français, Anglais, Belges, Hollandais, il faut un chef de file. Le meilleur". D’aucuns en effet relèvent qu’il manque "un plan stratégique au niveau européen sur la poursuite du projet". Des réunions organisées dans les diverses villes concernées, il ressort pourtant que tous les intervenants considèrent toujours le projet comme un atout stratégique mais à réaliser à "un rythme réaliste". L’ancien gouvernement français avait inscrit une ligne budgétaire de 170 millions d’euros au titre de l’engagement national ferroviaire mais aujourd’hui, même si le nouveau gouvernement dit soutenir toujours le projet, l’attribution de ces fonds poserait problème du fait de l’état lamentable des finances publiques, d’où l’intérêt de développer un service plus "light" et à moindre coût tant pour le matériel que pour les railports.

"Il manque un plan stratégique au niveau européen"
Le 12 juin, à Paris-Roissy, va se tenir l’assemblée générale statutaire avec tous les présidents des railports et les techniciens impliqués dans le dossier. Il sera question de l’étude de faisabilité de réemploi de rames TGV existantes pour réduire les coûts. La SNCF a été sollicitée. Deux aspects seront abordés : la mise en adéquation des motrices avec les différents réseaux à parcourir et la mise en adéquation des voitures avec leur transformation en wagons. "L’étude des coûts de handling est conduite par Lyon", observe Marie-Christine Bernier, responsable du développement de l’intermodalité Aéroports de Lyon et chef de projet Lyon Carex. "L’étude du railport est menée par Liège qui a obtenu des financements européens et Amsterdam pilote l’analyse stratégique et proposera divers scénarios pour Eurocarex dans une optique low-cost", complète-t-elle. Bien évidemment, la réunion concernera la recherche des financements.

Source http://www.lantenne.com/Les-financement ... 10870.html
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 09 Juin 2013 15:07

La Nouvelle République, 4 juin
CÉRÉALES Une convention pour doper le fret

La direction Centre Limousin de Réseau Ferré de France et son principal client, le groupe céréalier Axereal, viennent de signer une convention pour développer le transport des céréales par le rail. Cet accord est le premier du genre en région Centre, tandis qu'une douzaine d'autres ont déjà été signées ailleurs en France avec de grands industriels comme Alstom, Lafarge, etc. « Notre but est de mieux comprendre les besoins de nos clients et de mieux y répondre, dans un contexte économique difficile », a souligné le directeur régional de RFF Stéphane Leprince.
Pour Axereal, qui exploite 49 silos embranchés fer dans la région, l'enjeu est vital. La région Centre est la première région céréalière d'Europe et le groupe fait rouler quelque 2.000 trains par an, soit 55% des volumes de céréales collectées. « Bien au-delà des frontières de la région, l'important pour nous est de pouvoir rallier les ports comme Rouen, Nantes, Port-la-Nouvelle, Anvers… C'est un élément clé pour l'export. Par exemple, deux trains relient chaque semaine la malterie d'Issoudun au port d'Anvers », a expliqué le président Jean-François Loiseau.
En France, le contexte n'est pas favorable au développement du fret. Les volumes ont baissé de 30 % en dix ans et le réseau se dégrade. L'investissement, de l'ordre de 16 millions par an, reste « faible ». En région Centre, où l'on compte 400 km de lignes, plusieurs projets de modernisation sont en cours ou viennent d'être réalisés, notamment entre Chartres et Voves, Châteauroux et Buzançais, ou encore Orléans et Pithiviers, soit environ 30 millions d'euros d'investissement sur six ans.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir ... et-1491601

La Voix du Nord, 9 juin
Somain : Fret SNCF étudie un projet de plateforme multimodale pour relancer la gare de triage

Les vaches somainoises voient passer de moins en moins de trains de marchandises. « En 2000, Fret SNCF transportait 55 GTK (1 GTK = 1 milliard de tonnes x kilomètres parcourus). En 2012, il n’y en a plus que 20,7, commentent les organisations syndicales. Le fret ferroviaire dans la région Nord-Pas-de-Calais a subi la même érosion sans qu’on puisse la quantifier de manière précise puisque depuis 2006, la SNCF ne communique plus de chiffres régionaux. »

Pour autant, David Rotolo, délégué syndical CGT, ne peut que constater la lente descente aux enfers de la gare de triage de Somain, qui, autrefois (en 2004 !), était le quatrième triage français par sa capacité en wagons expédiés (1300 wagons/jour). Conséquence : 40% de trafic en moins entre 2002 et 2008. Et la situation ne fait qu’empirer. Résultat : des suppressions de postes à tire-larigot.

« Enfin une bonne nouvelle ! » David Rotolo jubilerait presque. Depuis septembre 2009, date à laquelle les organisations syndicales (en premier lieu la CGT et SUD) ont lancé la première action de mobilisation pour sauver le site, les déconvenues ont succédé aux déconvenues. Fin mai, pour la première fois, lors d’une table ronde en mairie de Somain, les représentants des organisations syndicales CGT et SUD ont échangé avec des décideurs de la SNCF, de Géodis (la filiale transport routier de la SNCF), de Réseau ferré de France (l’aménageur du réseau ferré) sans qu’il ne soit- question de réorganisations et de suppressions de postes. En présence du sous-préfet de Douai, Jacques Destouches, des élus locaux impliqués dans le combat de défense de la gare de triage (Jean-Jacques Candelier, député ; Jean-Claude Quennesson, maire de Somain ; Alain Bruneel, conseil général), d’un représentant de la Région (Frédéric Chéreau), etc., il a été question de relance du site. Pas une causerie de salon. « Nous avons présenté notre projet de plate-forme multimodale Somain - Lourches », explique David Rotolo. Celui-ci est le fruit d’une expertise confiée à Transversales, une société d’étude et de conseil reconnue pour pour sa connaissance du domaine ferroviaire. D’un côté les infrastructures de la gare de triage de Somain, certes mal entretenues, de l’autre l’Escaut canalisé grand gabarit. David Rotolo prend un exemple : « Treize des cent plus gros supermarchés français sont dans le Nord - Pas-de-Calais. Tous vendent des packs d’eau. C’est beaucoup de camions sur les routes. La solution serait de mutualiser les moyens en prenant pour point d’appui Somain et Lourches de façon à ce qu’ils n’aient plus à se préoccuper du mode de transport de leur eau. » Séduisant. Un convoi ferroviaire, ce sont vingt-deux wagons qui transportent 1350 tonnes de matériaux. Soit cinquante camions qui ne sont pas sur la route. Comme le dit Frédéric Chéreau, « on peut s’interroger sur le fait qu’il n’y ait plus que des produits pondéreux qui transitent par la gare de triage de Somain. » « Somain pourrait être une vitrine, voire une référence en France », poursuit le syndicaliste, qui pense à tous les emplois logistique à la clef. Une aubaine pour la zone (désespérément vide) Cœur d’Europe à Somain. La Région et la SNCF ont acté le principe de co-financer l’étude de faisabilité. Son coût ? « Jusqu’à 100000€ peut-être », dit Frédéric Chéreau.

D’ici là, dans les mois à venir, les partenaires vont devoir répondre à toute une série de questions. Qui sont résumées par Jacques Destouches : « Quelle maîtrise d’ouvrage ? Quel tour de table financier ? Quel cahier des charges ? Quelle organisation ?... » L’enjeu étant de donner un avenir à un territoire Douaisis/Hainaut qui recèle le plus important potentiel de trafic diffus (wagon isolé) de la région avec les entreprises de métallurgie, les constructeurs automobiles et ferroviaires...

Source http://www.lavoixdunord.fr/region/somai ... 00n1315916
Dernière édition par Didier 74 le 22 Juin 2013 13:29, édité 1 fois.
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Aig » 09 Juin 2013 18:06

Il faudrait vraiment changer le titre de ce fil : Le fret ferroviaire va très bien :D (sauf en Europe mais l'Europe, c'est tout petit), voir le lien suivant :

http://www.railjournal.com/index.php/freight

puis cliquer sur le lien freight wagon market ...


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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Brayaud » 09 Juin 2013 22:58

Aig Wrote:Il faudrait vraiment changer le titre de ce fil : Le fret ferroviaire va très bien :D (sauf en Europe mais l'Europe, c'est tout petit), voir le lien suivant :
http://www.railjournal.com/index.php/freight
puis cliquer sur le lien freight wagon market ...
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Merci Aig que quelqu'un le dise. C'est une évidence que je signale souvent dans les forums, de manière aussi peu agressive que possible pour ne pas me faire étriper :P Dans le domaine ferroviaire, et au niveau mondial, seul le fret gagne de l'argent. Les sociétés où l'on n'admet pas que le contribuable paye les trajet sdes voyageurs, c'est le transport public qui se porte mal, voire n'existe plus. Seul le Japon est parvenu sur certains réseaux à préserver rentablement le trafic voyageurs, au détriment du fret, mais pour d'autres raisons (le métrique en voie unique est mal adapté - euphémisme - à un transport de fret massif).
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar cisalpin » 10 Juin 2013 6:32

Brayaud Wrote: Les sociétés où l'on n'admet pas que le contribuable paye les trajet sdes voyageurs, c'est le transport public qui se porte mal, voire n'existe plus.



ceux sont effectivement des choix de sociétés , plus ou moins influencés par des facteurs historiques , géographiques , économiques , différents lobbies etc....
mais n'oublions pas que sans les contribuables , le transport routier n'existerait pas non plus ; y compris le transport par voitures particulières !
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Rails & Drailles » 15 Juin 2013 7:43

izgood Wrote:Bonjour

Relaton Marseille (Fos)-Clermont-F.(Gerzat), le bon départ de Ferovergne, voir La Montagne :

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 88548.html


Ce qui est tout de même dommage, c'est que ces trains transportent dans un sens la merde chinoise et dans l'autre les belles céréales auvergnates frelatées aux pesticides. Le bilan CO2 total ne doit guère être raboté.
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Brayaud » 15 Juin 2013 10:09

Rails & Drailles Wrote:
izgood Wrote:Bonjour

Relaton Marseille (Fos)-Clermont-F.(Gerzat), le bon départ de Ferovergne, voir La Montagne :

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 88548.html


Ce qui est tout de même dommage, c'est que ces trains transportent dans un sens la merde chinoise et dans l'autre les belles céréales auvergnates frelatées aux pesticides. Le bilan CO2 total ne doit guère être raboté.


J'avais cru conprendre qu'il s'agissait d'un train de conteneurs. Ceux-ci, en France du moins, transportent assez rarement du vrac, et des céréales en particulier :roll:
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Brayaud » 15 Juin 2013 11:30

izgood Wrote:Bonjour

Les containers de Chine contiennent des bandes d'hévéa (façon saignée pour la résine pin des landes) utilisées par l'industrie phare de la ville, la maison Michelin.........


C'est bien pour cela que j'ai écrit "...en France du moins...". J'ai même vu, mais j'ai été incapable de retrouver ma source :cry: , un transport par conteneurs de charbon venant de Chine, mais par voie ferrée pas par mer, à destination de l'Europe. Sans parler des citernes en cadres au format conteneur.
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 22 Juin 2013 10:36

sudouest.fr, 13 juin
Fret : la liaison Cognac-Le Havre enfin relancée

La SNCF annonce le redémarrage de cette ligne à raison de deux aller-retours hebdomadaires

Le 5 octobre 2007, alors ministre des transports, Dominique Bussereau était venu en personne inaugurer la ligne de fret ferroviaire entre Cognac et le Havre. Elle a fonctionné jusqu'à l'été 2010, moment où le trafic a été interrompu en raison des travaux sur la ligne Saintes-Angoulême.

Le problème, c'est que le trafic n'avait jamais repris, une situation dénoncée notamment par la Fédération nationale des associations d'usagers des transports en commun (Fnaut). Dominique Bussereau lui-même s'en était inquiété auprès de la SNCF, dont dépend le gestionnaire de la ligne, Naviland Cargo.

Le président du Conseil général de Charente-Maritime ne manque donc pas de faire connaître un courrier signé de Pierre Blayau, le directeur général de la SNCF.

"Les équipes de Naviland Cargo sont restées en contact étroit avec d'une part Réseau ferré de France, pour connaître l'avancement des travaux, et d'autres part nos chargeurs, pour les tenir informés. Je suis très heureux de pouvoir vous annoncer la reprise du trafic ferroviaire sur l'ensemble du trajet, entre Cognac et le Havre. Cette liaison a repris depuis le 3 juin dernier, avec une fréquence de deux aller-retours hebdomadaires", écrit-il.

L'intérêt de la ligne repose en grande partie sur les exportations de cognac. "La pérennité des flux est bien évidemment lié au développement économique de nos clients. Je suis ravi de la reprise de ce flux et de la fidélité de nos clients qui sont attachés au mode ferroviaire et qui nous font confiance", ajoute Pierre Blayau.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/13/fret- ... 81-882.php

ville-rail-transports.com, 20 juin
Bruxelles : razzia sur un cartel dans le fret

La Commission européenne a confirmé que ses services de la concurrence ont effectué mardi 18 juin une inspection surprise dans plusieurs sociétés de fret ferroviaire dans le Sud-Est européen. Elle soupçonne plusieurs compagnies de s'entendre sur les prix et la répartition des clients pour les trains intertriages. La Commission s’est refusé à préciser qui était concerné par cette descente. La DB a toutefois confirmé dans la presse allemande que les postes de Vienne et d'Athènes de DB Schenker Logistics étaient concernés. La filiale Express Interfracht d’ÖBB cargo est également visée.

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... t=FaceBook

La Nouvelle République, 22 juin
Niort Terminal : travaux d'aménagement en 2014

Le conseil de quartier a fait le point sur ce projet économique majeur. L’ancienne gare de triage de Romagné va faire l’objet d’importants aménagements.

Un point d'étape sur le grand projet Niort Terminal a été fait au cours de la dernière réunion du conseil de quartier de Saint-Florent. Jacques Morisset, président du syndicat mixte (Communauté d'agglomération de Niort, Atlansèvre, Plaine de Courance et chambre de commerce et d'industrie) qui pilote le projet, a présenté les grandes lignes de cette offre de transport qui combine le rail et la route, concept unique en son genre en Poitou-Charentes.

Le cœur du dispositif sera situé sur l'ancien site ferroviaire de Saint-Florent à Romagné. En dehors de la zone des Pierrailleuses à Saint-Symphorien et de celle des Carreaux à Saint-Gelais, deux zones sont déjà embranchées : Atlansèvre à La Crèche et la Fiée des Lois à Prahecq.

Des routes pour les camions
Le projet, inscrit au contrat État-Région, bénéficie de fonds européens en faveur du développement rural. En septembre 2012, le terrain appartenant à la SNCF et à RFF (Réseau ferré de France) a été racheté par la Communauté d'agglomération de Niort.
L'ancienne gare de triage possède déjà trois voies ferrées de 750 m de long. Le site va connaître plusieurs aménagements : réalisation d'une courbe en « S » pour permettre aux trains de repartir en marche avant, de routes pour les camions, d'une zone de stockage et d'un local technique à l'entrée.
Une grande plateforme équipée d'engins sur pneus (pour charger et décharger les containers) va également être construite. L'entrée et la sortie des poids lourds se feront à l'extrémité de l'avenue Saint-Jean-d'Angély, une bretelle étant rajoutée au grand giratoire à proximité de la rocade.

Coût total : 6,5M€
Le coût total est estimé à 6,5 millions d'euros, dont 2,4 millions d'euros en provenance de fonds publics, le reste étant financé par l'emprunt. En octobre 2013, l'avant-projet définitif sera présenté et les travaux d'aménagement s'étaleront sur l'année 2014. Le site devrait être opérationnel en 2015. Un des plus gros utilisateurs sera le port de La Rochelle. Il n'est pas envisagé plus de deux trains par semaine (capacité de 20 à 30 wagons par train) au départ.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux ... 14-1520724
Dernière édition par Didier 74 le 03 Juil 2013 20:35, édité 1 fois.
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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar tram21 » 28 Juin 2013 10:28

Pierre Blayau quitte Géodis et va chez AREVA.

Alain Picard lui succède : http://www.lefigaro.fr/societes/2013/06/25/20005-20130625ARTFIG00416-alain-picard-succede-a-pierre-blayau-a-la-sncf.php

reste à savoir quelle énième potion amère sera infligée à Fret SNCF, pour le rendre rentable ?

affaire à suivre !
vive le tramway !

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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Aig » 01 Juil 2013 14:29

208 millions de tonnes transportées en Afrique du Sud sur un réseau de moins de 20000 km de lignes à l'écartement "métrique" anglo-saxon dans un pays moins peuplé que la France :

http://www.railjournal.com/index.php/fr ... hannel=542

Bien sûr des esprits chagrins rétorqueront que c'est grâce au charbon tout ça ;-) mais si on en croit l'article ci-dessus, le charbon ne représente que 70 millions de tonnes sur les 208 millions transportées au total. Le réseau à l'écartement de 1,067 m a donc transporté 138 millions de tonnes de marchandises diverses, à comparer à nos 60 millions de tonnes transportées sur notre réseau à voie normale.

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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 07 Juil 2013 15:17

rue89.com, 27 juin
Le fret ferroviaire mal en point : le rêve d’une France propre abandonné

L’un des objectifs du Grenelle de l’environnement, favoriser le transport de marchandises par train plutôt que par camion, est abandonné en catimini. Enquête.

En mai dernier, la SNCF annonçait avoir retrouvé 63 des 150 wagons qu’elle avait égarés un peu partout en France. Il s’agissait de wagons vides de transport de marchandise – de fret –, qui rouillaient aux bords des voies, parfois à la sortie d’une usine, tandis que les rails qui menaient là avaient été retirés.
Sous l’article, un riverain avait laissé un commentaire qui a attiré mon attention : « En mars 2006, sur un salon où j’exposais, j’ai été contacté par deux stagiaires du service fret de la SNCF, qui m’ont fait remplir un questionnaire sur mes besoins de transport. Ayant régulièrement de la marchandise à transporter de l’Isère au Nord, je me suis montré intéressé.»
En septembre 2009 deux commerciaux sont venus lui rendre visite, poursuit l’internaute : «[Ils m’ont expliqué] que le fret SNCF ne fonctionnait qu’avec des trains complets : il n’était pas possible de ne faire voyager qu’un wagon. Ils étaient désolés, mais c’était comme ça. Ils m’ont conseillé de passer par la route plutôt que par le
train pour aussi peu de marchandises (une semi-remorque quand même à chaque fois).»
Sachant que la SNCF possède à la fois, via sa branche SNCF Geodis, des trains et des camions pour transporter les marchandises, il y a de quoi s’étonner. L’entreprise privilégierait-elle l’asphalte ? Tiendrait-elle un double discours : vert d’un côté, gris de l’autre ? Le transport ferroviaire étant «le mode de transport le plus adapté à toute politique de développement durable», rappelle la SNCF elle-même.

«Le plus de marchandise possible par le rail»
En 2009, environ 14% du fret empruntait le rail. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre engendrées par la route, le Grenelle de l’environnement fixait, en 2007, un objectif de 25% en 2022. L’Etat déboursait 7 milliards d’euros. La SNCF mettait en place «un nouveau transport écologique de marchandises».
Le vieux rêve d’une France propre sillonnée par des trains à grande vitesse d’usines high-tech en plateformes multimodales allait enfin se réaliser. Pub à l’appui :
«Une solution s’impose : transporter le plus de marchandise possible par le rail. Le rail, une nouvelle route pour la France.»
Et pourtant. Si on s’en tient à Fret SNCF, la filiale historique de transport ferroviaire de SNCF Geodis est passé de 55 milliards de tonnes kilomètre transportées en 2000 à 21,1 milliards en 2012. Il faut dire que la crise a sévi, notamment dans les industries, grosses clientes.
Toutefois, pendant ce temps, l’activité routière de la SNCF se développait : le chiffre d’affaires de Geodis BM est passé de 600 millions d’euros en 2007 à 827,6 millions d’euros en 2012.

Les petites entreprises isolées, terminé
Près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), l’entreprise Lapassade achète du chêne et du hêtre dans les Vosges, au nord de Paris, et dans la région d’Alençon (Orne), pour en faire des fûts destiné au vin, et des planches. Jusqu’à récemment, elle faisait venir ces bois bruts par le train. Ils étaient chargés et déchargés dans des petites gares de proximité, déclarées «gares bois».
Lapassade pouvait remplir un, deux, trois wagons. D’autres entreprises remplissaient d’autres wagons. Et, au fur et à mesure, un train était constitué. On parlait de «wagons isolés». Puis «il a fallu faire des trains complets», se souvient le dirigeant. Un train entier pour l’entreprise. Ça fait cher.
Les wagons isolés se sont en effet vus chargés de tous les maux par la SNCF quand le fret a commencé à mal aller.
Les rapports se sont multipliés, celui de 2009 s’est montré particulièrement clair : le service de wagon isolé ne serait pas économiquement pertinent face à la route «sur une large majorité de trafics» : «L’effondrement des trafics de 40% depuis début 2009 a fait augmenter le coût moyen par wagon de 70%. Pour que cette activité soit rentable pour la SNCF, il faudrait que ses volumes augmentent de 65%.»
«La situation des wagons isolés était devenu intenable», confirme Ghislain De Rugy, contacté par téléphone.
L’homme dirige chez SNCF Geodis le service multi-lots multi-clients. C’est ainsi qu’a été renommée l’offre wagon isolé en 2011. Alors qu’elle déclinait bel et bien :
- en 2008, 500000 wagons isolés circulaient ;
- contre 200000 aujourd’hui.

Les petites gares de fret ont fermé
La gare la plus proche de l’entreprise Lapassade a cessé l’activité de fret vers 2002, celle qui se trouvait à 20km deux ans après, et celle qui se situait à 40km quelques années plus tard. A l’autre bout de la chaîne, dans les Vosges, les «gares bois» ont disparu elles aussi une à une.
Les hêtres et les chênes ont dû prendre la route. «Pour nous, ça n’est pas une économie, c’est une nécessité», déplore le dirigeant. Par le train, le mètre cube coûtait entre 80 et 85 euros – sans compter le chargement -, quand les bois sont vendus entre 300 et 350 euros le mètre cube. Les prix sont comparables par la route pour l’entreprise, qui fait appel à un transporteur spécialisé.
Alors, pour «éviter des coûts de transports devenus prohibitifs», Lapassade a décidé d’ouvrir une usine de pré-sciage dans les Vosges, pour transporter des bois déjà transformés. La PME n’est pas la seule à avoir dû s’adapter : en 2007, la fermeture de 262 gares de fret était annoncée.

«Sur les petites distances, dur de lutter»
L’entrepreneur béarnais n’est pas le seul à s’en plaindre. La Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME), et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) se sont énervées dans une tribune commune, publiée en avril 2013 :
«Le fret ferroviaire va mal en France, au point de devenir un handicap logistique pour nos entreprises et nos activités. En dix ans, l’activité ferroviaire de SNCF Geodis, en fort déficit, a chuté de moitié. La percée des opérateurs privés ne compense pas ce recul. Malgré la crise, la demande de rail est forte et ne demande qu’à croître. C’est l’offre qui manque, au point que des chargeurs qui ont investi dans le rail sont contraints d’y renoncer. Des installations territoriales sont détruites, et avec elles, autant d’accès à l’Europe ferroviaire susceptibles d’attirer des activités.»

Les pouvoirs publics et la SNCF se voient reprocher de ne pas avoir engagé les réformes nécessaires pour pouvoir s’organiser et affronter la concurrence, suite à la libéralisation du secteur. Résultat, si le fret ferroviaire repart à la hausse depuis 2009, cette croissance provient des nouveaux entrants – Euro Cargo Rail (filiale de la Deutsche Bahn), Europorte, Colas Rail –, qui occupent désormais 21,4% du marché en France, comme le rapportent Les Échos.
Mais c’est aussi face aux camions que les rails ont du mal à concourir. Ghislain De Rugy confirme : «Sur les petites distances, il est dur de lutter contre la route.»

«Beaucoup de retard» sur les infrastructures
Pourtant, explique le directeur «Multi-Lots Multi-Clients», la SNCF a «fait des efforts» pour améliorer «la fiabilité, les délais, le suivi». Des retards et une trop grande rigidité lui étaient reprochés.
Aujourd’hui :
- des pénalités ont été prévues pour les retards ;
- la SNCF avait demandé à ses clients de prendre des engagements annuels de trafics, confirmés par des «pré commandes» passées de trois à quatre mois à l’avance, elle a abaissé ce délais à un mois.
Ghislain De Rugy veut y croire :
«Les contraintes du ferroviaire sont toujours là et nos clients les ont intégrées. Dès que nous nous engageons sur le délais, le confort, la garantie, les clients sont intéressés, même si le service est plus cher. Certains ont besoin par exemple d’une extrême fiabilité.»
En revanche, le directeur reconnaît «beaucoup de retard» sur les infrastructures. Le cabinet d’experts Transversales parlait, pour la Haute-Normandie, d’infrastructure «vieillissantes», par exemple. Alors, aujourd’hui, la SNCF multiplie les travaux sur les voies.
Pas facile, dans ces conditions, d’être ponctuel, réactif et flexible. D’autant moins qu’en face les prix des transports routiers sont tirés vers le bas par des transporteurs qui sous-traitent au moins offrant et multiplient les pratiques abusives.
Bref, pour Jean-Marc Veaux de la CFDT, secrétaire du comité d’entreprise européen de Geodis, les clients vont spontanément vers la route aujourd’hui :
«Le développement du fret par la route se fait parce que Fret SNCF n’est pas du tout équipé pour transporter les marchandises dans les délais que les clients demandent. C’est un problème d’organisation, et d’infrastructures.»

Le double discours de l’Etat
Le gouvernement a dévoilé fin mai 2013 son projet de réforme du système ferroviaire. Celle-ci doit entrer en application au 1er janvier 2015. Mais, pour l’instant, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier assure qu’il ne se «lancera pas dans un grand plan de fret. Les précédents se sont traduits par des résultats épouvantables», rapporte L’Usine nouvelle.
Que compte faire l’Etat pour un fret ferroviaire mal en point ? Pour le moment, il encourage surtout la route :
- il a autorisé la circulation depuis le 1er janvier 2013 de l’énorme 44 tonnes (une étude établit que, si le 44 tonnes est autorisé dans la zone euro, 35% du fret qui circule actuellement sur les rails retrouverait la route) ;
- le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a annoncé jeudi 28 février 2013
le report au 1er octobre de l’entrée en vigueur de l’écotaxe poids-lourds, initialement prévue pour le 20 juillet (et il question d’un nouveau retard) ;
- il n’y a toujours pas d’harmonisation européenne sur la taxe carbone.
Le comité central d’entreprise de la SNCF a fait part de ses préoccupations quant à la pérennité des activités de Fret SNCF et commandé un rapport à un cabinet d’experts, Sécafi. Le rapport a été remis en mai 2013.
Jeudi 27 juin, les élus du comité central d’entreprise ont prévu de présenter les recommandations aux dirigeants et aux membres du gouvernement présents au conseil d’administration de la SNCF.


Le rapport de SECAFI est tout simplement édifiant. Depuis 10 ans, Fret SNCF a perdu 4,7 milliards d'euros. En 2012, la perte était de 362M€, soit 31% du chiffre d'affaires.

Fret SNCF se trouve dans une impasse économique, commerciale et financière, provoquée l'absence de politique publique de report modal.

Si la situation se poursuit, Fret SNCF sera menacé de disparition. Le sauvetage nécessite un changement complet de paradigme à tous les niveaux dans le stratégie de l’État.

SECAFI formule les recommandations suivantes :
1. L’État doit avoir un rôle central dans l'impulsion d'une ambition de transport de fret par le mode ferroviaire sur le territoire national.
2. Identifier des ressources nouvelles et les dédier spécifiquement au financement de la modernisation et du développement des infrastructures nécessaires au fret.
3. Traiter le problème de la dette de Fret SNCF dès maintenant, dans le cadre de la réforme ferroviaire.
4. Mieux prendre en compte, dans l'exercice des missions de gestionnaire d'infrastructure, les spécificités du fret ferroviaire.
5. L'organisation et la prise en charge spécifique des flux de fret diffus et de transport combiné sont des éléments incontournables du (re)développement du fret ferroviaire.
6. Le secteur doit s'organiser pour gagner en attractivité, performance et pertinence, en réponse aux demandes des chargeurs.
7. Les conditions d’exercice de la concurrence sont à redéfinir, notamment pour les dessertes locales de fret ferroviaire "d'intérêt général".
8. SNCF doit positionner Fret SNCF comme l'acteur central des solutions de fret ferroviaire au sein du groupe SNCF.
9. Positionner Fret SNCF comme un apporteur de solutions de transport ferroviaire qu'il réalisera lui-même ou qu'il fera pour partie réaliser.
10. Une nécessaire meilleure adaptation (écoute ?) de Fret SNCF à l'évolution des besoins et des attentes de ses clients et du marché.
11. Retrouver, au sein de Fret SNCF, une plus grande proximité entre organisation commerciale et production.
12. Adapter la chaîne de production de Fret SNCF (et de SNCF) aux exigences commerciales accrues de services.
13. Seule la mobilisation urgente de tous les acteurs permettra de sortir Fret SNCF de cette situation d'impasse.

Pour les détails, consulter le rapport de SECAFI http://www.rue89.com/sites/news/files/a ... 6/sncf.pdf
Didier 74
 

Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 13 Juil 2013 11:09

Sud Ouest, 12 juillet
La Rochelle : une synergie avec Nantes

Les destins des frets ferroviaires de La Rochelle et Nantes désormais liés.
La Rochelle et Nantes-Saint-Nazaire proposent désormais ensemble une offre ferroviaire

Les destins des Grands Ports maritime de La Rochelle et de Nantes-Saint-Nazaire sont désormais en partie liés. C’est le trafic ferroviaire d’entrée et de sortie des produits qui forge ce rapprochement. Le Grand Port maritime de l’estuaire de la Loire vient en effet d’entrer au capital de l’un des pivots de la fierté du port rochelais : l’Opérateur ferroviaire portuaire La Rochelle (OFP) qui, désormais, prend le nom d’Opérateur ferroviaire portuaire atlantique.

Ici, 250000 tonnes de pâte à papier, d’hydrocarbures, d’engrais et de céréales sont sorties de la Pallice où on rejoint ses quais l’année dernière) sous le logo de cette alliance qui, depuis deux ans et demi réunit le Grand port et Euro cargo rails au sein de cet opérateur. Un part de fret ferroviaire en augmentation permanente, qui représente 25% du trafic ferroviaire relié au Grand port, les 75% restants du million de tonnes transitant par le rail relevant des contrats de Fret SNCF.

Majoritaire depuis le départ de l’histoire au capital de l’opérateur, le Grand Port rochelais le demeure dans le nouveau schéma, à 50,2%. Et bien qu’il ait cédé 24,9% de ses parts à Nantes-Saint-Nazaire. Les 24,9% du solde des parts sociales sont toujours à Euro cargo rails, une entreprise dont le niveau d’engagement au sein de l’opérateur ferroviaire demeure donc inchangé.

Concrètement, un premier train né de cette synergie toucherait Nantes en octobre prochain. Pour quel trafic ? C’est encore top secret. «Nous allons disposer de motrices supplémentaires pour proposer des services ferroviaires aux clients de Nantes-Saint-Nazaire», détaille Philippe Guillard, le directeur des infrastructures du port rochelais. En offrant cette desserte complémentaire, l’opérateur ferroviaire augmente son maillage territorial, puisqu’il recoupe désormais l’hinterland de chacun des deux ports. Une synergie que les deux entités portuaires imaginent préfigurer le développement de nouveaux trafics ferroviaires, construisant ainsi leurs stratégies de développement du report modal. Peut-être qu’elle augure aussi d’autres projets de partenariats.

Né de la réforme portuaire de 2008, un conseil de coordination interportuaire de l’Atlantique avait vu le jour, pour connecter Nantes, La Rochelle et Bordeaux autour de projets communs. Outre des participations conjointes à des salons promotionnels à l’étranger, et des échanges dans le domaine informatique, ce levier n’avait jamais été véritablement activé au plan du développement économique des ports, et de leur positionnement comme destination unique vis à vis des opérateurs étrangers. Cet opérateur ferroviaire atlantique vient ici combler sérieusement un vide.

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/12/une-s ... 9-1391.php
Didier 74
 

Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 18 Juil 2013 17:13

L'Usine Nouvelle, 11 juillet
Evian et Volvic préfèrent le train

Danone achemine désormais 60% de ses flux d’Evian et de Volvic par train. Il lui aura fallu cinq ans d’efforts. Prochain objectif, le transport multimodal pour La Salvetat.

"Le transport ferroviaire, ça marche et ce n’est pas plus cher", affirme-t-on chez Danone. En 2008, la division Eaux (Evian, Volvic, La Salvetat…) du groupe se fixe l’objectif de réduire de 40% son empreinte carbone en cinq ans. Il cible le transport, qui pèse 42% des émissions de CO2, contre 51% pour l’emballage et 7% pour l’énergie. En 2009, Fret SNCF se restructure, en raison de la libéralisation du marché ferroviaire de marchandises en Europe, et revoit sa politique commerciale. "Nous faisions beaucoup de transport avec des wagons isolés qui partaient des usines. Ils étaient ensuite ajoutés à d’autres wagons dans nos centres de tri. C’était long et cela coûtait cher à la SNCF. Nous avons arrêté", explique Yves Antoine, le directeur commercial de Fret SNCF, responsable de l’agroalimentaire. Toutefois, l’empreinte carbone d’une palette acheminée par train est dix fois inférieure à son transport par la [...]

Source http://www.usinenouvelle.com/article/ev ... in.N201126

jo380 Wrote:Si le shunt de Montmélian est modernisé, verra t-on des trains de frets l'emprunter ?

A-t-on quelques éléments désormais pour répondre à cette question pertinente ?
Didier 74
 

Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 16 Aoû 2013 10:46

rts.ch, 18 août
Monthey veut un terminal extra muros pour la sécurité du transit à risque

La ville de Monthey (VS) veut construire un terminal ferroviaire et routier hors de la cité pour assurer la sécurité du transit lié à sa zone industrielle. Le projet est devisé à 54 millions de francs.

Alors que l'accident ferroviaire du 29 juillet à Grange-Marnand (FR) fait écho à d'autres catastrophes du rail, au Québec, à Bretigny-sur-Orges ou à St-Jacques de Compostelle, il a également ravivé les inquiétudes quant à la sécurité des conduits ferroviaires dans les zones urbaines, à l'instar de la ville de Monthey (VS).

La cité valaisanne fait en effet face à un important transit de produits chimiques autour de son site industriel, où des centaines de milliers de tonnes de produits vont et viennent chaque année par le rail et par la route.

Subventions de Berne réduites
Pour assurer la sécurité, la ville projette de construire un terminal ferroviaire et routier hors les murs de la cité. Devisé à 54 millions - 70 avec les aménagements annexes - le financement de ce terminal est actuellement discuté au Tribunal fédéral administratif. L'instance devra trancher dans la bisbille née de la réduction de la subvention de la Confédération, passée de 43 à 23 millions de francs.

Sans délai défini, et malgré les incertitudes quant à son financement, le terminal se fera, affirme toutefois le président de la ville Stéphane Coppey : "La réalisation est prévue ces prochaines années, car il y a aujourd'hui urgence."

Source http://www.rts.ch/info/regions/valais/5 ... isque.html

Bilan de l’autoroute ferroviaire alpine à fin juillet 2013

L’autoroute ferroviaire alpine (AFA) relie Aiton à Orbassano par le tunnel du Mont-Cenis. Elle permet le transport international des marchandises par le rail. Le gabarit B1 est disponible depuis le 6 juin 2012.

En juillet 2013, les trafics GB1 ont représenté 39% du trafic.

Du 1er janvier au 31 juillet 2013, 1321 1190 trains ont circulé (soit 660,5 allers-retours) avec un remplissage de 86% (13 points de plus que durant les 7 premiers mois de 2012). C'est 11% de plus que durant les 7 premiers mois de 2012.

3012 passages (dont 1188 au garabit B1) ont été comptabilisés sur l'AFA en juillet 2013. Il s'agit du meilleur résultat de l'année.
Didier 74
 

Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Aig » 30 Aoû 2013 13:09

Ces statistiques de transport montrent la croissance vertigineuse de la production de pétrole de schiste en Amérique du Nord.

https://www.aar.org/newsandevents/Freig ... iCJvdHomFY

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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 01 Sep 2013 19:35

Un article du Dauphiné Libéré du 1er septembre revient sur les chiffres donnés ci-dessus sur l'AFA http://www.ledauphine.com/savoie/2013/0 ... erroviaire
Didier 74
 

Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Aig » 04 Sep 2013 11:45

8 class 66 supplémentaires pour tracter, entre autres, les trains transportant le combustible de biomasse au Royaume Uni :

http://www.railjournal.com/index.php/lo ... hannel=542

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Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Didier 74 » 10 Sep 2013 17:19

Freeman Industrie, implantée à Béziers, est sur la bonne voie. Lire http://www.midilibre.fr/2013/09/05/free ... 753007.php

Bilan de l’autoroute ferroviaire alpine à fin août 2013

L’autoroute ferroviaire alpine (AFA) relie Aiton à Orbassano par le tunnel du Mont-Cenis. Elle permet le transport international des marchandises par le rail. Le gabarit B1 est disponible depuis le 6 juin 2012.

En août 2013, l'AFA a été impactée par les travaux d'infrastructure en Savoie et en Italie. Il n'y a eu que 132 trains (66 AR).

En août 2013, les trafics GB1 ont représenté 42% du trafic. 1625 passages (dont 680 au garabit B1) ont été comptabilisés sur l'AFA. Le remplissage a été de 80,8%.

Du 1er janvier au 31 août 2013, 1453 trains ont circulé (soit 726,5 allers-retours) avec un remplissage de 86%.
Dernière édition par Didier 74 le 11 Sep 2013 21:31, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Débat] Le coup de grâce pour le fret ferroviaire ?

Messagepar Aig » 10 Sep 2013 19:53

Didier 74 Wrote:En août 2013, l'AFA a été impactée par les travaux d'infrastructure en Savoie et en Italie. Il n'y a eu que 132 trains (66 AR).

En août 2013, les trafics GB1 ont représenté 42% du trafic. 1625 passages (dont 680 au garabit B1) ont été comptabilisés sur l'AFA. Le remplissage a été de 80,8%.




1 passage = 1 camion ou une remorque, je suppose.
1625 passages pour 132 trains, ça fait tout juste un peu plus de 12 "passages" par train : C'est très peu ! En plus, si ça représente un taux de remplissage de 80,8 %, ça signifie que le train est rempli avec un peu plus de 15 camions ou remorques. Pas possible, il doit y avoir une erreur, ou alors l'AFA est une usine à gaz qui n'a aucun avenir.

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