AFP, 13 mai
Terrorisme : Carlos décommande sa défense pour dénoncer l'attitude du Venezuela
Le Vénézuélien Carlos, figure du terrorisme international, a cueilli à froid lundi la cour d'appel qui le rejuge pour quatre attentats mortels commis il y a trente ans, en annonçant avoir interdit ses avocats de procès pour protester contre le manque de soutien des autorités du Venezuela.
Visiblement pas inquiet pour sa défense, Ilich Ramirez Sanchez, 63 ans, a obtenu, comme le prévoit la procédure, la désignation de trois jeunes avocats commis d'office qu'il se fait fort d'initier aux arcanes d'une instruction vieille de trente ans.
"Ils ne connaîtront pas le dossier, mais moi je le connais, ça affaiblira un peu la défense mais on va se débrouiller", a rassuré le sexagénaire à fine moustache, élégant en veste noire, chemise blanche, foulard et pochette assortis.
Carlos accuse le gouvernement du Venezuela de "sabotage" parce qu'il refuserait de prendre en charge les frais du procès. "J'ai interdit à mes avocats de venir me défendre" tant que durerait cette situation, a-t-il déclaré à l'ouverture des débats devant la cour d'assises spéciale d'appel de Paris.
C'est Me Isabelle Coutant-Peyre, avec laquelle Carlos a noué une union religieuse sans valeur légale, qui aurait dû assurer sa défense comme elle le fait depuis plusieurs années au côté de Me Francis Vuillemin. Mais ni l'un, ni l'autre ne se sont présentés devant la cour.
Jointe lundi en fin de journée par l'AFP, Me Coutant-Peyre a dit revenir de Caracas où elle a tenté de débloquer les choses, mais "c'est très compliqué", s'est-elle contenté de déclarer.
Fin 2011 encore, le président Hugo Chavez qualifiait Ilich Ramirez Sanchez de "digne héritier des plus grandes luttes" pour les peuples. Le procès de première instance avait toutefois été aussi marqué par des tensions à propos du financement de la défense.
Le successeur de Chavez, Nicolas Maduro, a été élu en avril et Me Vuillemin avait fait état auprès de l'AFP, avant le procès, de la "peur" d'un "groupe de hauts fonctionnaires" vénézuéliens de voir Carlos revenir un jour dans son pays.
"C'est de la faute des traîtres dans le gouvernement vénézuélien qui mettent en danger le gouvernement actuel qui est légitime", a dit Ilich Ramirez Sanchez.
"Révolutionnaire professionnel"
Ses trois nouveaux avocats, la plus novice ayant prêté serment en 2012, ne bénéficieront d'aucun délai pour plonger dans les 80 tomes de la procédure: leur demande de report d'une semaine du procès, prévu jusqu'au 26 juin, a été refusée. Deux d'entre eux sont secrétaires de la Conférence des avocats du barreau de Paris, qui rassemble douze jeunes pénalistes, élus à l'issue d'un concours d'éloquence, pour assurer la défense criminelle d'urgence.
En attentant, Carlos a pris sa défense en main, d'humeur badine avec le président Régis de Jorna qui ne s'est pas privé de le recadrer plusieurs fois. Recommandant à l'accusé d'éviter "les provocations" lorsque Carlos suggère de désigner pour le défendre "une blonde, une brune". Lui rappelant que "nous ne sommes pas une bande de copains", lorsqu'il s'obstine à interpeller les parties par leur nom plutôt que par leur fonction d'avocat général ou d'avocat.
Carlos est jugé en appel pour complicité dans quatre attentats commis en France en 1982 et 1983 qui ont fait onze morts et quelque 150 blessés, dans un train Paris-Toulouse, rue Marbeuf à Paris, à Marseille, gare Saint-Charles, contre un TGV Marseille-Paris à Tain-L'Hermitage.
En décembre 2011, la justice française l'a condamné pour ces faits à la perpétuité assortie de 18 ans de sûreté, peine maximale. Détenu en France depuis 19 ans, il purge déjà une peine de perpétuité prononcée en 1997 pour le meurtre en 1975 à Paris de trois hommes, dont deux policiers.
L'Allemande Christa Frohlich, 70 ans, rejugée pour un seul attentat après avoir été acquittée en première instance, a informé la cour qu'elle ne comptait pas se déplacer depuis l'Allemagne où elle vit aujourd'hui.
"Vous savez très bien que je suis révolutionnaire professionnel", a déclaré Carlos à la cour, interrogé sur sa profession. Il a cependant toujours nié une quelconque implication dans les quatre attentats.
Le Dauphiné Libéré, 13 mai
HAUTE SAVOIE Des voies survolées en hélico et des agents SNCF armés
Malgré les forts risques d’électrisation mortelle, les délinquants s’attaquent parfois même aux éléments situés au-dessus des voies alors que les câbles ne contiennent en fait que très peu d’éléments cuivrés.
Dans cette ruée vers l’or roux, la SNCF paye un lourd tribut. Le préjudice annuel est estimé à 35 milliards d’euros. Rhône-Alpes est la quatrième région la plus impactée par les vols de câbles le long des voies ferrées, après l’Île-de-France, le Nord-Pas-de-Calais et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Un préjudice annuel estimé à 35 milliards €
Constituant le cœur du réseau de communication et de signalisation, les câbles en cuivre arrachés sauvagement entraînent des conséquences directes sur la circulation des trains (interruption de trafic, retards) et mettent aussi en danger les personnels de maintenance (risque d’électrisation). Avec 35000 km de lignes à couvrir et la nécessité de pouvoir remettre en service les lignes dans les meilleurs délais, la SNCF doit disposer de suffisamment de câbles sur l’ensemble du territoire. Les entrepôts de stockage sont une cible privilégiée et font l’objet d’effractions récurrentes. Et bien que sur les 400 vols enregistrés annuellement, près de la moitié fait l’objet d’interpellations et de condamnations de justice (100 peines de prison), la SNCF a créé son propre service de sécurité, la surveillance générale. Outre ces 2800 agents assermentés et armés (pistolet) qui circulent dans les trains, les gares et le long des voies ferrées, la SNCF a signé un partenariat avec la gendarmerie nationale. Une cellule d’analyse et de protection des métaux
« Nous avons des accords avec les bases aériennes de la gendarmerie à qui nous achetons régulièrement des heures de survol en hélicoptère pour surveiller les voies et surprendre les tentatives de vol. Nous développons aussi des techniques pour identifier le cuivre proprement dit, même brûlé. Notre cellule d’analyse de protection des métaux (trois spécialistes en Rhône-Alpes) met au point des systèmes de marquage afin que les câbles ne soient plus anonymes » explique Nicolas Donnat, directeur de la sûreté Sud-Est SNCF.
Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... sncf-armes
Le cuivre, un business lucratif ciblé par une délinquance bien organisée
Dernier fait en date, l’interpellation il y a une douzaine de jours à Valleiry d’un équipage de trois voleurs sans domicile fixe originaires des pays de l’Est. L’interception du convoi sur l’aire de repos de l’autoroute A40 avait permis aux gendarmes du peloton d’autoroute d’Éloise de mettre la main sur plus de 600 kilos de gaines de cuivre appartenant à la SNCF et dérobées le long de plusieurs voies ferrées du département. Photo DR
Boostés par un prix à la tonne qui a presque triplé depuis 2009, les vols de cuivre constituent un business très lucratif de mieux en mieux organisé.
À lui seul, le cuivre représente 58% des vols de métaux. La Haute-Savoie n’est pas épargnée par le fléau qui sévit à l’échelle européenne. La récente interception sur l’autoroute A40 d’un véhicule contenant plus de 600 kilos de câbles provenant du réseau ferré haut-savoyard illustre bien l’envergure prise par ce marché noir, ou plutôt devrait-on dire roux.
Des câbles volés en Suisse retrouvés brûlés dans un terrain vague
Avec ses deux frontières avec la Suisse et l’Italie, le département constitue aussi un lieu de passage idéal permettant aux voleurs de faire sortir des territoires les marchandises vers les filières de revente. La compagnie de gendarmerie de Saint-Julien-en-Genevois enquête actuellement en concertation avec les autorités suisses sur un important vol de câbles perpétré le 17 avril dernier à Busigny dans le canton de Vaud au préjudice des Chemins de fer fédéraux. Si les marchandises cuivrées ont été retrouvées brûlées dans un terrain vague à proximité de Saint-Julien, les auteurs en fuite, surpris en pleine “transformation” des câbles, n’ont pas encore pu être identifiés.
Des bandes organisées, des réseaux structurés et des filières mafieuses
En l’espace de deux ans, le marché du “métal du diable”, d’apparence sauvage de par les méthodes rustiques utilisées par les arracheurs de câble s’est pourtant structuré.
« Ce sont des bandes très organisées qui sont reliées pour la plupart à des réseaux prenant racine à l’étranger, qui disposent de moyens importants et fondés sur des filières de revente de type mafieuse » explique le directeur de la sûreté SNCF Nicolas Donnat.
Ni les lourdes sanctions prévues par l’article 311-5 du code pénal (7 ans d’emprisonnement et 100000€ d’amende), ni les risques mortels d’électrisation en arrachant des câbles sur les voies ferrées ne semblent aujourd’hui dissuader les délinquants bien décidés à continuer de jouer les “durs à cuivre”.
Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... es-vols-de
rts.ch, 13 mai
SZ : une locomotive de construction ferroviaire des CFF déraille à Seewen
Une locomotive de construction ferroviaire des CFF est sortie des rails lundi matin à proximité de la gare de Seewen (SZ). L'incident, dont la cause est pour l'heure inconnue, n'a pas fait de blessé.Malgré une voie bloquée, les trains circulent normalement, a indiqué un porte-parole des CFF.
Source http://www.rts.ch/info/suisse/4897401-s ... eewen.html