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willemijns Wrote:on en reparle encore de l'embarquement à 45 minutes... mais d'ailleurs pourquoi ca se fait dans les avions aussi ???
OuiGo, un TGV « pas pour les Parisiens »
Pas de première classe, pas de voiture-bar, des places à partir de 10€, un intérieur bleu ciel et rose bonbon : la SNCF a présenté, ce mardi 19 février, son petit dernier, OuiGo. Les passagers devront se présenter à la gare une demi-heure avant le départ et ne pourront emporter gratuitement qu’un seul bagage, ainsi qu’un petit sac. Les valises supplémentaires, deux maximum, seront facturées 5€, l’accès à une prise électrique coûtera 2€, et le SMS délivrant les informations du voyage, 1€.
PLM. On l’a compris, OuiGo est un TGV low-cost, destiné à améliorer la productivité de la SNCF. Il ne desservira, à partir du 2 avril, que quelques destinations bien précises. De la gare de Marne-la-Vallée-Chessy (communément appelée Disney-land), le train reliera les villes du sud-est de la France, Lyon, Valence, Avignon, Aix-en-Provence, Marseille, Montpellier, Nîmes. La logique PLM, pour Paris-Lyon-Méditerranée, est toujours d’actualité à la SNCF. C’est normal, explique Guillaume Pépy, PDG de l’entreprise, puisque "ces lignes correspondent à 35% du trafic".
Nouveau marché. En revanche, OuiGo ne desservira pas Paris. Pour prendre le train en Ile-de-France, il faudra se rendre en Seine-et-Marne, à Marne-la-Vallée. C’est un choix délibéré, explique la compagnie ferroviaire. "Les habitants de la capitale disposent déjà d’une offre importante. OuiGo s’adresse à ceux qui vivent en périphérie", plaide M. Pépy. La SNCF a calculé que 83% des Français avaient déjà pris le TGV au cours de leur vie. "Mais seulement 25% montent au moins une fois dans un TGV chaque année", regrette le PDG de la SNCF. Et il s’agit pour l’essentiel de citadins, Parisiens notamment, qui vivent non loin d’une gare de centre-ville et parfois ne possèdent pas de voiture. Parmi eux, on compte bon nombre de gens d’affaires qui ne paient pas eux-mêmes leur billet.
Dans un contexte concurrentiel, et alors que le TGV ne rapporte plus autant qu'autrefois, la SNCF bâtit une stratégie visant à séduire les trois-quarts restants. "Le voyage pour tous", résume-t-on à la SNCF : il s'agit de convaincre ceux qui ne voyagent pas car le train coûte trop cher, ou les familles possédant une voiture et vivant loin de la ville. "Trois-quarts d’heure de RER pour aller prendre un train Gare de Lyon, c’est long", affirme M. Pépy. Pour ces familles périurbaines subissant "l’impact de la crise", la SNCF a élaboré des billets "à prix canon", comme dit le patron du rail français. Chaque année, 400 000 voyages à 10€ seront proposés et "25% des places seront commercialisées à moins de 25€", assure la compagnie ferroviaire. Les places seront en vente uniquement sur Internet, sur le site ouigo.com (censé être accessible ce mardi à partir de 16h) ou par les agences de voyage, "voyages-sncf.com mais pas seulement", précise Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages. L’agence Capitaine Train annonce avoir "lancé la procédure" pour vendre des billets OuiGo.
Ambiance. Résumons : pas de Parisiens, destination Mickey, des personnes peu habituées à voyager en train, pas de voiture-bar et donc des sandwiches maison, des ribambelles d’enfants. En gros, l’ambiance d’un OuiGo devrait ressembler à celle d’un TGV province-province… (Ouille ! Pas taper, pas taper !)
Avec Ouigo, la SNCF arrête de mener grand train
Le low cost est-il un moyen de se réinventer ? «Ouigo», répond la SNCF, qui a lancé, mardi 19 février, un nouveau train à bas coûts, donc à bas prix. Il était temps! Le TGV lancé il y a un peu plus de trente ans a pris un sacré coup de vieux. La France, à l’inverse de l’Allemagne et du Japon, avait fait le choix d’une offre accessible au plus grand nombre. Mais le concept s’est essoufflé. Au fil du temps, le TGV est devenu de moins en moins abordable.
Guillaume Pepy, PDG de la SNCF, et aussi la créativité marketing maison ont beau affirmer la main sur le cœur le contraire, toute une partie de la population n’a désormais plus les moyens de la grande vitesse. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: en 2012, le nombre de voyageurs a baissé de 0,5% en un an.
L’époque des belles années, où l’ouverture de nouvelles lignes permettait de cacher les problèmes, est révolue. Entre 2000 et 2008, le trafic du TGV a progressé de 42%. Sur les quatre dernières années, on est tombé à un rythme de 2%. Pas suffisant pour faire tourner le modèle, qui est de moins en moins rentable. En deux ans, la marge a dégringolé de 14,6% à 12,8%. Gênant quand on sait que toutes ces dernières années, c’est le TGV, qui a permis de financer une bonne partie du reste de l’entreprise, structurellement déficitaire.
La vie était plus simple avant. Grâce à des coûts d’infrastructures dérisoires, le TGV a longtemps prospéré. Mais aujourd’hui, la SNCF doit reverser à Réseau ferré de France, des redevances qui n’ont cessé d’augmenter. La compagnie ferroviaire a essayé de compenser le phénomène en augmentant le prix des billets, mais aujourd’hui, la recette a atteint ses limites. Le modèle économique du TGV, basé sur les volumes de passagers transportés est en panne.
L’offre de billets à petits prix, iDTGV, lancée en 2004, puis Prem’s en 2005, n’ont fait que retarder l’inéluctable: une remise à plat du modèle. C’est le but de Ouigo, qui reprend, bon an mal an, ce qui a marché dans l’aérien. Taux de remplissage maximum, rotations plus nombreuses, et contrats de travail renégociés. En échange de prix attractifs, le voyageur, lui, accepte un certain nombre de contraintes (gares décentralisées, confort spartiate et pré-contrôle des billets obligeant à arriver à l’avance).
Les objectifs de départ restent modestes : Ouigo ne devrait capter la première année que 1% du trafic TGV. L’Unsa parle d’«ersatz de TGV», la CGT de «troisième classe». Ironie facile. Mais si Ouigo préfigurait le train de demain ?
Ouigo, ou comment améliorer la productivité de la SNCF
Des places à partir de 10 euros au départ de la gare de Marne-la-Vallée vers Lyon-Saint-Exupéry, Marseille ou Montpellier. C'est le prix "canon", comme le clame Guillaume Pepy, président de la SNCF, qu'offre Ouigo, le nouveau train à bas coût du groupe public dévoilé mardi 19 février. Il entrera en service le 2 avril pour trois à quatre trajets aller-retour par jour.
Dix pour-cent des 4 millions de billets mis en vente pour Ouigo seront proposés à ce tarif. Les prix des autres billets s'étaleront jusqu'à 85 euros, soit 30% en moyenne de moins que le prix des places en seconde sur les mêmes trajets en TGV classique. En guise d'avantage pour les familles, un enfant de moins de douze ans ne paiera que 5 euros, tandis que les groupes de quatre à huit personnes pourront bénéficier d'un tarif de 20 euros par personne jusqu'à 15 jours avant le départ.
Pour ce prix, il faudra se présenter trente minutes avant le départ du train et n'emporter avec soi qu'un bagage "cabine" de petite taille, comme en avion. Tout bagage plus grand ou supplémentaire sera facturé 5 euros lors de l'achat du billet, qui s'effectue seulement sur Internet. Si on a oublié de payer son "supplément bagage" en ligne, il faudra débourser 40 euros sur le quai. Voyager dans un wagon équipé de prises électriques sera facturé deux euros. Les billets seront échangeables, moyennant dix euros, mais non remboursables. Et, comme il n'y a pas de petites économies, pour recevoir les informations nécessaires au voyage sur son téléphone portable, ce sera un euro de plus.
REPENSER LES PROCESSUS DE PRODUCTION
Au-delà du pari de la SNCF - convaincre les clients de se plier à ces nouvelles contraintes, peu courantes dans le ferroviaire - le groupe public a dû se creuser les méninges pour améliorer son organisation, ses processus de production, et surtout baisser ses coûts d'un tiers afin de conserver des marges suffisantes. Des pistes à suivre pour améliorer la productivité de toute l'entreprise, dont la marge opérationnelle s'est érodée en 2012.
"Nous avons mis deux ans et demi pour développer un modèle industriel soutenable pour cette offre", indique Barbara Dalibard, la patronne TGV du groupe. L'essentiel des économies est réalisé en exploitant douze heures par jour les quatre rames de TGV Ouigo, stationnées la nuit dans le techno-centre du groupe à Lyon.
"Les rames rouleront deux fois plus que les autres TGV, insiste-t-elle. Pour Ouigo, nous allons éviter le plus possible les voyages de trains à vide et les temps morts. Grâce à nos discussions avec Réseau ferré de France, les trains pourront disposer de droits de passage consécutifs et donc rester peu de temps en gare d'arrivée".
Le ménage dans les rames sera par ailleurs effectué par un service dédié pendant le voyage, et non une fois le train arrivé. D'ailleurs, les poubelles individuelles ont été éliminées au profit d'un conteneur par wagon. Non seulement cela fait gagner du temps, mais surtout, le train est plus propre. "Le nettoyage pendant le trajet a déjà été testé dans le sud de la France. Et nous avons remarqué que les voyageurs constataient la différence en terme de propreté. Dès lors, nous allons sans doute déployer cette solution aux autres trains que ceux de Ouigo."
D'autres innovations développées pour le nouveau train pourraient être déployées pour les autres TGV, qui ont vu leur rentabilité s'éroder sérieusement depuis quelques années. L'objectif est de gagner en productivité pour la SNCF tout entière. "Avec notre nouvelle offre, nous avons revu certaines règles de maintenance. Par exemple, en cas de fêlure du 'nez' du train après un impact, nous réparons temporairement la locomotive au lieu de l'immobiliser tout suite. La fêlure sera traitée lors de son tour 'normal' de maintenance."
En revanche, concernant la gestion des ressources humaines, la nouvelle organisation des personnels de bord, plus souple chez Ouigo, ne peut pas être transposée directement sur les autres TGV. D'ailleurs, elle ne ferait pas gagner beaucoup en terme de productivité, assure Mme Dalibard : "Pour l'exploitation du TGV, le personnel ne représente que 20 % des coûts. Ce qui pèse le plus dans les comptes, ce sont les péages que la SNCF paie pour utiliser la voie [et donc l'entretenir] et le coût d'achat et d'amortissement des trains..."
SNCF : Ouigo, le TGV encore moins cher qu'en Chine
Selon le président de la SNCF, Guillaume Pepy, les billets à 10 euros disponibles sur Ouigo constituent la meilleure offre de la grande vitesse ferroviaire dans le monde. Même en Chine, les premiers prix sur le TGV sont à 15 euros, en promotion, a-t-il assuré.
"10 euros. C'est une offre canon. C'est la meilleure offre tarifaire sur de la grande vitesse ferroviaire du monde. Nous avons regardé en Chine, le premier prix est à 15 euros, en promotion". Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, ne boudait pas son plaisir ce mardi en présentant Ouigo, les nouveaux TGV à bas prix de la société ferroviaire qui débuteront leur activité le 2 avril entre Marne-la-Vallée, dans l'est de Paris et Marseille (Saint-Charles) et Montpellier (Saint-Roch), via Saint-Exupéry. Et ce sera même 5 euros pour tous les enfants de moins de douze ans accompagnés d'un adulte. "Ouigo sera 30% moins cher", explique Guillaume Pepy. Le prix d'appel des iDTGV est à 19 euros et les billets Prem's à 20 euros. Au-delà du prix d'appel, les tarifs de Ouigo grimperont au maximum à 85 euros l'aller simple TTC.
Empoignades sur les bagages ?
Comme les compagnies aériennes à bas coûts, plusieurs services ne sont plus inclus dans le prix du billet et deviennent des options payantes. Ainsi, seul l'emport d'un bagage cabine est autorisé (avec un sac à main ou une poussette). Un second sera facturé 5 euros au moment de la réservation en ligne, 10 euros après l'enregistrement en ligne, et 40 euros si le paiement est effectué à la gare. Problème, c'est qu'il n'y a pas de définition du bagage payant, ce qui promet de sérieuses empoignades dans les gares. En outre, disposer d'une prise électrique coûtera 2 euros. Les billets ne sont pas remboursable. Ils sont modifiables au prix de 10 euros jusqu'à 4 heures avant le départ.
La capacité de trois A380
Pour ce prix, plusieurs services disparaissent. Il n'y a pas de première classe. Conséquence, les trains Ouigo ont une capacité de 1.268 sièges (1.000 pour une rame classique), plus de trois fois celle d'un A380 de Korean Air, de Qantas ou de Singapore Airlines (à peine plus de 400 sièges). Aussi faciliter l'embarquement, les passagers doivent arriver 30 minutes avant le départ du train. A l'intérieur, pas de "voiture-bar". Les réservations ne sont possibles que sur Internet, sur le site de Ouigo, de Voyages SNCF et de plusieurs agences de voyages en ligne. Quant aux horaires, ils restent assez contraignants notamment pour des week-ends. "Cette nouvelle offre s'adresse aux quatre millions de Français qui habitent hors Paris et qui ont la tentation de prendre leur voiture plutôt que le train", a expliqué le président de la SNCF.
Baisse de coûts de 30%
Pour arriver à baisser les prix, la SNCF a réussi à baisser ses coûts de production. Comme le choix pour des aéroports secondaires de certaines compagnies aériennes à bas coûts, des gares périphériques permettent de bénéficier de péages moins chers. Surtout, les TGV Ouigo vont rouler 13 heures par jour, deux fois plus que les TGV classiques. Ce qui permet de répartir les coûts fixes sur un plus grand nombre de voyages, qui plus est sur des trains disposant d'une capacité supérieure à celle d'un TGV classique. Pour la directrice générale de la SNCF, Barbara Dalibard, "ces trains ne changeront pas l'économie du TGV, ils seront à peu près neutres". Une manière de dire que Ouigo n'a pas vocation à remplir les caisses de la SNCF.
sanglier08 Wrote:Et pendant ce temps là, on indiquait à la champagne Ardenne qu'il n'était pas possible de faire des TGV direct LGV Est/ Sud Est par manque de sillon, et là on en trouve à partir de MArne la vallée pour une offre peu interressante dans les faits ...
Visite guidée du Ouigo, le TGV "low cost" de la SNCF
Le groupe a présenté une nouvelle offre à petits prix pour éviter de voir le nombre de voyageurs baisser avec la crise. Mais en quoi consiste Ouigo ? La réponse en images.
La SNCF a présenté, mardi 19 février, sa nouvelle offre à petit prix pour attirer à elle une nouvelle clientèle, celle qui a quitté les voies ferrées avec la crise. Tel était le message officiel délivrée par Guillaume Pépy, le président du groupe, depuis la gare de Marne-la-Vallée. Cette nouvelle offre cache en réalité d'autres enjeux qui dépassent celui avancé par la direction.
Ouigo circulera dès le 2 avril sur l'axe Marne-La-Vallée Chessy - Marseille Saint-Charles - Montpellier Saint-Roch. Ce train low cost ne veut rien sacrifié sur l'essentiel tout en offrant un service à un tarif imbattable : un prix démarrant à partir de 10 euros - avec 400.000 places par an garanties à ce tarif -, un million de billet à 25 euros disponibles chaque année, un tarif de 5 euros pour les enfants de moins de 12 ans, un tarif mini groupe (4 à 8 personnes) de 20 euros par personne... Au total, le groupe table sur 4 millions de billets vendus par an.
Trois leviers
Pour cela, la SNCF a joué sur trois leviers pour baisser ses coûts de production : remise à plat des processus de production, optimisation du matériel roulant, révision des organisations du travail.
En clair, une utilisation maximale des trains avec 62 circulations par semaine, un remplissage optimisée avec la suppression des wagons de première et celui du bar. Au total, 1.268 passagers par trains soit un gain de 20% par rapport à un TGV classique. Guillaume Pépy se défend pour autant de faire du low cost : "nous n'utilisons pas la formule low cost en resserrant le nombre de siège", prévient-il.
Un nouveau contrat
La SNCF propose ainsi un nouveau contrat de voyage qui impose certaines règles aux voyageurs : rendez-vous à la gare fixé 30 minutes avant le départ pour le contrôle des billets qui s'effectuera à quai et non plus à bord. Les usagers auront la possibilité de prendre un bagage cabine et un sac à main gratuitement. Le bagage supplémentaire coûtera 5 euros (2 bagages supplémentaires maximum). L'accès à une prise électrique coûte 2 euros par voyageur. Il est gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés ayant souscrit à l'option. Les billets sont nominatifs et incessibles après l'attribution des places. Ils sont non remboursables...
Les voyageurs devront également s'adapter aux horaires proposés. Si la SNCF se défend de faire voyager la nuit, le choix des trains Ouigo reste relativement limité, surtout les week-end.
Pour la CGT, la SNCF rompt ainsi avec sa mission de service public. Des cheminots défilaient devant la gare de Marne-La-Vallée, dénonçant un "TGV de 3e classe" ou un train pour pauvres.
Les vraies raisons du lancement du TGV low cost de la SNCF
DÉCRYPTAGE Présentés comme la solution anti-crise de la SNCF, les nouveaux TGV OuiGo sont, avant tout, une réponse préventive à l'arrivée programmée de la concurrence dans le ferroviaire.
Ce mardi, la SNCF a dévoilé son nouveau produit, le TGV low cost OuiGo, aux couleurs acidulées. Faut-il y voir une réponse de l’opérateur ferroviaire à la crise, comme elle l’expliquait dans un rapport interne en avril dernier : "Renforcée par un contexte économique morose, la baisse des prix TGV est devenue la première attente (49%) des voyageurs ferroviaires français" ?
Voire. Quand la compagnie américaine SouthWest a vu le jour, en 1967, les États-Unis n’étaient pas en crise. C’est au contraire parce que Herb Kelleher, le fondateur de ce qui est aujourd’hui la plus grande low cost au monde, a la vision d’une ère de croissance pour le transport ! Son idée est toute simple : une compagnie dont les avions sont pleins à 100% peut vendre ses billets deux fois moins cher qu’une compagnie dont les avions sont pleins à 50% - ce qui était le cas à l’époque. Aujourd’hui, SouthWest airlines transport 100 millions de passagers par an…
Pépy ne veut pas baisser les capacités de la SNCF
En réalité, si la SNCF copiait sa stratégie sur celle des compagnies aériennes, alors elle baisserait ses capacités, de façon à pouvoir augmenter ses prix. C’est ce que font toutes les compagnies, même les low costs : ainsi Ryanair a cloué au sol 80 avions à l’hiver 2011/2012 et a augmenté ses prix de 13% dans le même temps. Or, interrogé à ce sujet lors de la présentation des résultats annuels de l’entreprise, Guillaume Pepy n’a pas hésité une seconde : "il est exclu de baisser nos capacités, c’est contraire à notre stratégie de transporter le plus de monde possible".
Si l’idée n’est pas de réagir à la crise, deux facteurs puissants poussent la SNCF à lancer OuiGo : d’une part, la baisse des voyageurs TGV (-0,5% en 2012), et d’autre part, l’ouverture du marché à la concurrence, prévue pour 2019 par l’Union européenne. Selon Guillaume Pepy, ce sont surtout les voyageurs d’affaires – de 1ère classe – qui se sont détournés des TGV, passant en seconde classe, voire abandonnant le train. Nul doute cependant que les hausses successives de prix ont également joué : +3,2% en janvier 2012 (lié à la hausse de la TVA, passant de 5,5% à 7%), +2,4% en janvier 2013 (à cause du "programme d’investissement sans précédent" de l’opérateur historique).
Faire renoncer les autres opérateurs à toute incursion en France
L’avenir ne présage rien de bon pour le voyageur: une nouvelle hausse de la TVA, qui passerait de 7% à 10%, serait en discussion selon Guillaume Pepy, et la SNCF a lancé l’idée d’un "pacte national pour le rail" en septembre dernier, où l’Etat, la SNCF et les voyageurs s’associeraient pour régler le problème de la dette ferroviaire (40 milliards d’euros).
Quant à la concurrence, elle se profile de plus en plus nettement pour 2019. Bruxelles est en discussion ouverte avec les États pour encadrer l’ouverture des marchés grandes lignes. En janvier, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, confirmait que la date de 2019 était confirmée, se réjouissant qu’il n’y ait pas d’anticipation à cette ouverture, contrairement à ce que le précédent gouvernement avait prévu. Barbara Dalibard, la grande patronne de SNCF Voyages, ne cache jamais son objectif: rendre la tâche aux potentiels concurrents si difficile qu’ils renoncent avant même d’avoir essayé de rouler en France.
En multipliant les offres, la SNCF barre donc de plus en plus efficacement la route à la Deutsche Bahn, son adversaire le plus sérieux : le low cost est assuré par iDBUS, OuiGo et les prix prem’s ; le moyen de gamme reste la 2eme classe. Reste le haut de gamme, qui est plutôt pratiqué par Thalys et Eurostar, avec des 1ères classes donnant droit à des salons en gare, des repas à la place, la presse gratuite et des salles de réunions dans les TGV.
Arnaud68800 Wrote:(De toute façon, je ne vois pas comment rentabiliser des TGV LGV Est - Sud Est : pour Strasbourg, ça transite par Rhin-Rhône et pour Metz/Nancy, le passage par Culmont-Chalindrey est privilégié pour pouvoir desservir Metz ET Nancy et offrir des liaisons entre ces deux villes et Dijon. Il ne reste plus que Reims ; difficile de remplir un intersecteur desservant uniquement cette ville dans l'Est)
La SNCF présente ses TGV low cost Ouigo à la conquête de nouveaux clients
La SNCF part à la conquête de nouveaux clients, comme les familles et les groupes, en proposant dès mardi à la réservation des TGV moins chers, baptisés Ouigo, avec des billets à partir de 10 euros entre la région parisienne et le sud-est.
"Cette nouvelle offre s'adresse aux 4 millions de Français qui habitent hors Paris et qui ont la tentation de prendre leur voiture plutôt que le train", a déclaré le président de la SNCF, Guillaume Pepy, en présentant la première rame du TGV Ouigo à Marne-la-Vallée, à l'est de Paris.
C'est depuis cette gare excentrée, selon le modèle adopté par les compagnies aériennes low cost, que partiront à partir du 2 avril ces nouveaux trains à destination du Sud-Est.
Ils effectueront en moyenne trois allers-retours quotidiens (cinq le week-end) entre la région parisienne, Marseille (Saint-Charles) et Montpellier (Saint-Roch), via Lyon-Saint-Exupéry.
La SNCF, qui vise une clientèle familiale ou de groupes, a présenté une grille tarifaire avec des billets compris entre 10 et 85 euros.
Un million de places à 25 euros et 400.000 à 10 euros seront mises en vente, chaque année, pour cette offre accessible uniquement sur internet, via son site dédié Ouigo.
Un tarif unique et fixe, à 5 euros, a été prévu pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés, ainsi qu'un tarif "mini-groupe" de 4 à 8 voyageurs sur certains trains, à 20 euros par personne.
"Les Franciliens préfèrent prendre leur voiture pour les courts séjours, de trois ou quatre jours", de même que la majorité des groupes à partir de quatre voyageurs ou les personnes qui voyagent avec un enfant, a expliqué Guillaume Pepy.
"Afin de fluidifier l'embarquement et garantir le confort", les voyageurs devront se présenter au plus tard 30 minutes avant l'embarquement, précise la SNCF.
Pas de wagon-bar, des bagages limités
Pour parvenir à baisser ses tarifs, la compagnie ferroviaire a choisi d'exploiter son matériel au maximum. Quatre rames doubles à deux étages effectueront 62 circulations par semaine et pourront transporter 1.268 passagers chacune en classe unique, contre 1.000 pour une rame classique entre la 1ère et la 2ème classe.
Les trains, reconnaissables à leur livrée spécifique bleu ciel, ne disposeront pas de voiture-bar. Leur cadence de circulation a été multipliée par deux par rapport à un TGV classique, les parcours à vide limités et la maintenance sera assurée de nuit dans les ateliers lyonnais de Gerland.
Les voyageurs auront droit à un seul bagage gratuit ainsi qu'un sac à main, mais il leur faudra s'acquitter de 5 euros pour tout bagage supplémentaire et de 2 euros pour avoir accès à une prise de courant. La clôture des ventes est fixée à quatre heures avant le départ.
"Le défi que nous avons voulu relever, c'est de diminuer nos coûts de production de 30%", a expliqué devant la presse Barbara Dalibard, la directrice générale de SNCF Voyages, branche TGV du groupe.
Tout en relevant "avec satisfaction l'expérimentation", la principale fédération d'usagers des transports, la Fnaut, a demandé mardi que le concept soit étendu aux liaisons de moindre importance et a souhaité "une démarche analogue avec les trains Intercités".
Pour l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc) "la SNCF ne semble communiquer que sur le prix du voyage mais elle élude les désagréments de la prestation. Par exemple, il sera impossible de se faire rembourser, même pour de bonnes raisons", dénonce-t-elle.
La SNCF lance son TGV anti-crise
La SNCF a ouvert à la réservation les premières places de son tout nouveau TGV low cost baptisé Ouigo. Il faudra débourser entre 10 et 85 euros pour rallier Marseille ou Montpellier à partir du 2 avril 2013. Une offre limitée, exclusivement à destination du sud-est, et qui ne cible pas les Parisiens puisque les départs se feront depuis la gare TGV de Marne-la-Vallée, à 40 minutes en RER de la capitale.
"Une offre hyper accessible, à prix canon", n'a fait qu'insister Guillaume Pepy, le président de la SNCF, lors de la présentation à la presse de son TGV low cost, le 19 février 2013. Nom commercial : "Ouigo". Premier prix pour un trajet entre Marne-la-Vallée et Marseille ou Montpellier via Lyon-Saint-Exupéry : 10 euros, 5 euros pour les enfants.
Le principe : un prix d'appel très attractif, mais un service à bord réduit au strict minimum (pas même la possibilité de s'acheter une boisson), et la desserte de gares principalement excentrées, pour réduire les péages des sillons ferroviaires exigés par Réseau ferré de France, gestionnaire des infrastructures.
A partir du 2 avril 2013, quatre rames Duplex réaménagées (pour environ deux millions d'euros) vont effectuer trois allers-retours quotidiens en semaine, et cinq le week-end entre Marne-la-Vallée, ville nouvelle bien connue des fans de Mickey, et le sud-est de la France. Destination Marseille Saint-Charles et Montpellier Saint-Roch via Lyon Saint-Exupéry.
Ouigo, c'est pour les habitants de la périphérie parisienne
Aucune gare parisienne n'est desservie. "Ouigo, ce n'est pas un TGV pour les Parisiens, mais pour les habitants de la périphérie", a d'ailleurs répondu Guillaume Pepy, interrogé sur la possibilité d'acheter un billet combiné RER-TGV au départ de Paris pour rejoindre la gare de Marne-la-Vallée.
"Cette nouvelle offre s'adresse aux quatre millions de Français qui habitent hors de Paris et qui ont la tentation de prendre leur voiture plutôt que le train", poursuit-il, arguant que la nécessité de se rendre au centre de la capitale pour prendre le TGV peut s'avérer dissuasive pour le banlieusard : "Trois quarts d'heure de RER, c'est long !"
Une offre également "pensée pour les jeunes, les familles avec des enfants et les petits groupes de voyageurs à partir de quatre personnes", selon Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages, c'est à dire ceux qui "privilégient habituellement leur voiture pour de courts séjours de loisirs".
A partir de 10 euros
Chaque année, 400000 places Ouigo seront mises en vente au prix d'appel de 10 euros, et un million d'autres à moins de 25 euros, promet la compagnie ferroviaire. Pour chaque train, un quart des places seront vendues à moins de 25 euros, le prix des autres variant selon le taux de remplissage. Le prix des billets, vendus uniquement sur internet, dépendra donc de l'anticipation de l'achat, la place pouvant grimper à 85 euros.
Attention, un seul bagage est admis gratuitement (plus un bagage à main). Au delà, il faudra s'acquitter d'un supplément de cinq euros, et de 40 euros si vous avez omis de réserver avec un bagage supplémentaire.
Pour échanger son billet (par ailleurs non remboursable), il faudra débourser 10 euros. Et comme la "garantie voyage" ne s'appliquera pas, la compensation financière ne pourra pas dépasser 50% du prix du billet en cas de retard ou d'annulation.
20% de places assises supplémentaires
L'embarquement à bord des Ouigo, facilement reconnaissables à leur livrée bleue turquoise et rose (la même que celles des autocars iDBUS), se fera au minimum une demi-heure avant le départ. A l'intérieur, pas de première classe, ni de voiture-bar.
La place a été optimisée pour accueillir 1268 passagers, soit 20% de plus que dans un TGV classique.
"L'espace entre les sièges reste le même", assure le président de la SNCF. On préfèrera toutefois les sièges de l'étage supérieur, certains situés au niveau inférieur ayant été groupées par trois, sans accoudoirs.
Ouigo vient donc compléter l'offre TGV classique, ainsi que les iDTGV qui vont monter en gamme et les iDBUS lancés en juillet 2012. Cela suffira-t-il pour relancer l'activité TGV, dont la fréquentation a baissé de 0,5% en 2012 ? Avec sa nouvelle offre low cost, la SNCF espère capter environ 1% du trafic de la grande vitesse.
La première offre de TGV low-cost est lancée
Alors que la SNCF dévoilait aujourd’hui son nouveau train à bas coût, qui reliera Marne-la-Vallée à Marseille et Montpellier via Lyon, avec un prix d'entrée à moins de 25 euros, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) salue l’initiative.
Ce 19 février, Guillaume Pepy, président de la SNCF, et Barbara Dalibard, directrice de la branche voyages, ont présenté les rames du TGV low-cost baptisé "Ouigo" dont les billets seront commercialisés à raison d’un prix d’entrée fixé à 25 euros à partir du 20 février pour un premier départ prévu le 2 avril prochain. "Ouigo est l’offre adéquate pour tous ceux qui se déplacent habituellement en voiture, qui partent et arrivent d’Ile-de-France, et qui ne souhaitent pas passer par Paris", précise la SNCF dans son communiqué de presse.
Une meilleure intégration
Faisant écho à ce lancement, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) assure que "ce concept de low-cost est aujourd’hui moteur de la croissance du trafic aérien, et se développe aussi chez le principal concurrent du train : l’automobile, sous la forme du covoiturage". Regrettant pourtant que l’usager doive acheter deux billets distincts si son voyage comporte une correspondance, la FNAUT considère que ce "cloisonnement est un contresens pour un opérateur en situation de monopole au moment où les usagers attendent un service intégré qui favorise l’intermodalité".
Le TGV petit prix : des billets de 10… à 85 euros
Trop cher, le TGV ? Pas avec Ouigo, répond la SNCF, qui espère ainsi faire préférer le train à davantage de Français. Mais mieux vaudra habiter l’Ile-de-France ou la vallée du Rhône. Et réserver son billet longtemps à l’avance.
Si votre destination n’est pas la vallée du Rhône, vous ne monterez pas dans le TGV à bas coût. Les trains Ouigo – c’est le nom de la nouvelle offre à bas prix de la SNCF – ne circuleront qu’entre Marne-la-Vallée et Marseille ou Montpellier, en desservant Lyon St-Exupéry, Valence, Avignon et Aix TGV. Les gares de Lyon Perrache, voire Lyon Part-Dieu seront également desservies à certaines heures.
Plus de passagers que dans un Airbus
Malgré leur couleur bleue et rose, il ne s’agit pas de nouvelles rames. Les quatre TGV duplex prévus pour assurer les 62 dessertes hebdomadaires ont déjà une quinzaine d’années de service. Mais leur intérieur a été entièrement réaménagé. Exit la première et la voiture bar, où sont installées des places. Un TGV Ouigo pourra ainsi transporter 1268 passagers, contre 1040 pour deux rames duplex classiques. « C’est 50% de plus que dans un Airbus A380 », observe Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages. Avec deux contrôleurs par rame, ce qui fait quatre agents à bord.
Le prix d’appel ? Dix euros. Soit « moins cher que le TGV chinois », souligne Guillaume Pepy. Mais Ouigo n’en aura pas le gabarit, assure le président de la SNCF : les sièges ne sont pas plus rapprochés que dans une seconde classique. Dans les faits, les billets pourront coûter jusqu’à 85 euros, même si la compagnie promet 25 % des places à moins de 25 euros. Les réservations, uniquement sur internet, ouvriront jusqu’à six mois à l’avance. Les enfants de moins de 12 ans qui voyagent avec leur parent paieront un tarif fixe de 5 euros.
Deux euros la prise électrique
Outre le prix et l’éloignement des gares, le low-cost ferroviaire a d’autres similitudes avec son modèle aérien : seul le bagage de taille cabine est compris dans le prix du billet. La valise ou le gros sac à dos coûtent 5 euros, l’accès à une prise électrique 2 euros. Les passagers doivent aussi se présenter pour l’embarquement une demi-heure avant le départ du train. Les billets seront échangeables (10 euros), mais pas remboursables.
Avec Ouigo, la SNCF espère séduire les habitants des périphéries parisienne et lyonnaise, qui préfèrent la voiture et l’autoroute au train au moment de partir en vacances. L’entreprise ferroviaire entend aussi gagner des parts de marché, alors que le trafic passager doit s’ouvrir à la concurrence au plus tard en 2018. Si la SNCF a refusé d’évoquer hier l’hypothèse de futures dessertes, Ouigo sur l’axe Paris-Sud-Est – où le TGV a démarré il y a plus de trente ans – pourrait bien être un ballon d’essai.
RESERVER Dès aujourd’hui sur les sites internet voyages-sncf.com ou ouigo.com
Le Technicentre de Bischheim rénove des TGV Ouigo
Pour pouvoir commercialiser ses billets à des prix plus bas, la SNCF fait, entre autres, transformer quatre TGV à Bischheim : ils offriront 634 places contre 510 auparavant.
Quatre TGV Duplex sont en cours de transformation pour offrir davantage de places et permettre, en optimisant les circulations, de proposer des billets à prix plus bas.
Quelques heures après la présentation à Paris de Ouigo, la nouvelle offre à grande vitesse et à petit prix de la SNCF, les cheminots alsaciens ont dévoilé, au Technicentre de Bischheim – créé en 1875 –, les rames qui seront utilisées pour ce service low cost (bas coût) qui s’appuie aussi sur l’optimisation des liaisons pour éviter les retours à vide et la réduction des temps morts.
124 sièges en plus
Quatre rames TGV Duplex sont concernées : deux sont achevées, une est en cours de transformation et la dernière est quasiment terminée. « Elles sont entièrement dégarnies, repeintes puis réaménagées : nous refaisons en partie le circuit électrique et nous repositionnons les sièges après avoir procédé à des entretiens lourds », explique Alain Scherrer, le directeur du Technicentre.
« En approchant les rangées de 2 centimètres les unes des autres, en utilisant des sièges plus fins mais au confort préservé grâce à une nouvelle technologie de fabrication et en supprimant la première classe et la voiture-restaurant, nous sommes parvenus à proposer 634 places dans un TGV Duplex au lieu des 510 précédemment », détaille-t-il.
30000 heures d’études d’ingénierie ont été nécessaires pour permettre de faire réaliser ensuite 52000 heures de travail par environ 300 agents qui ont mis en place les 430000 pièces détachées pour la rénovation.
« La voiture-restaurant a été transformée en voiture deuxième classe avec un espace dédié au repos des contrôleurs. Tandis que la première classe est passée de trois sièges (deux plus un) à quatre sièges (trois plus un) par rangée aux couleurs Ouigo, rose et turquoise », précise-t-il.
Le Technicentre de Bischheim – qui emploi un millier d’agents – est le seul en France à pouvoir travailler sur le même site sur des rames en acier et en aluminium : les oxydes des deux métaux ayant tendance à provoquer des explosions, des zones de confinement ont été mises en place.
Un Montpellier/Paris avec Ouigo, ça coûte combien exactement ?
La SNCF vient de dévoiler ses nouveaux TGV OUIGO qui rouleront à partir du 2 avril. Des prix qui défient toute concurrence entre Marne-la-Vallée près de Paris, Montpellier et Marseille. Les réservations ont débuté mardi avec des billets à partir de 10 euros.
Après l’avion, le low cost débarque dans les gares. La SNCF a lancé hier sa propre marque de transport ferroviaire à bas coût, Ouigo. Pour l’heure, seul le Sud-Est sera desservi avec deux lignes entre la gare de Marne-la-Vallée TGV, Montpellier et Marseille, via Lyon Saint-Exupéry.
Une offre simple destinée à séduire les familles
Avec quatre rames à deux étages qui effectueront en tout 62 circulations hebdomadaires, à partir du 2 avril. Soit, en moyenne, deux allers-retours quotidiens pour Marseille Saint-Charles et un pour Montpellier Saint-Roch, à une vitesse commerciale de 300 km/h.
"Faire préférer le train à la voiture par 4 millions de Français"
Guillaume Pépy, Pdt de la SNCF "
C’est un modèle en vraie rupture, sans pourtant remettre en cause les fondamentaux", soulignait hier le président de la SNCF, Guillaume Pepy, qui réfutait tout rabotage sur la sécurité et le confort pour obtenir ces petits prix. "Il suffit de voir le train pour voir que c’est un train tout à fait confortable."
“Ouigo” est une offre simple destinée à séduire les familles. Mais pour atteindre une offre attractive, la SNCF a dû adopter les règles du low cost, comme le font les compagnies aériennes à bas coût, notamment la commercialisation des billets en sera limitée et sur internet, prestations réduites à l’essentiel.
Cette première incursion dans l’univers du low cost - qui constitue sans doute une préparation à l’ouverture totale du marché à la concurrence en 2019 - se veut néanmoins prudente, avec "des objectifs commerciaux raisonnables". "Cette nouvelle offre s’adresse aux 4 millions de Français qui habitent hors Paris et qui ont la tentation de prendre leur voiture plutôt que le train", a ainsi déclaré Guillaume Pepy.
Dumping social ?
Tout n’est cependant pas aussi rose que le sigle de Ouigo. Hier, une centaine de cheminots, essentiellement des militants CGT, avait réservé un comité d’accueil à Guillaume Pepy devant la gare de Marne-la-Vallée, dans le calme, pour dénoncer une démarche qui se fait, selon eux, "au détriment des droits des salariés, de l’emploi et des salaires". La fédération SUD-Rail dit, quant à elle, ne pouvoir "valider un choix fait par une direction qui, à coups de dumping social, abandonne ses missions de service public afin de réduire ses coûts".
le discours est différent du côté des usagers. Pour la Fédération nationale des associations d’usagers des Transports (Fnaut), "les prix spéciaux proposés (...) vont faciliter l’accès au train, rendu compétitif par rapport à la voiture et à l’autocar". Et la Fnaut va même plus loin en demandant "que le concept low cost soit étendu aux trajets de moindre importance et souhaite une démarche analogue avec les trains inter-cités."
Dans les airs
Et “Hop !”
Air France proposera, à compter du 31 mars, une nouvelle offre de vols régionaux en France et en Europe, pour résister aux compagnies à bas coût au travers d’une compagnie unique baptisée “Hop !”. Cette compagnie, née de la synergie des trois compagnies régionales françaises du groupe, exploitera 530 vols quotidiens. “Hop !” depuis Montpellier desservira Nantes, Lille et Strasbourg. Depuis Perpignan,
il y aura une liaison avec Paris. Le tarif le plus bas sera de 55€ pour un aller simple sans bagage enregistré.
Arnaud68800 Wrote:L'offre "TGV de chez SNCF membre de l'alliance Railteam" n'aurait pas été légèrement contractée sur les liaisons Paris gare de Lyon - Marseille/Montpellier pour laisser des sillons à Ouigo ?
Des TGV à 5 et 10€ au départ de Valence
Des billets de TGV à 10€ pour se rendre en région parisienne, à Marseille ou à Montpellier. Ce sera possible à partir du 2 avril au départ de Valence TGV avec la nouvelle offre low-cost de la SNCF, baptisée Ouigo. Depuis mercredi et l’ouverture du site http://www.ouigo.com, les places à 10€ s’arrachent à la vitesse d’un TGV.
Il reste des places à 10€
Hier soir, il restait encore des billets à ce prix d’appel mais pas pour tous les jours en avril et en mai. À certaines dates, les places coûtent déjà 15€ ou 20€, voire même 30€ ou 55€. Plus on réserve tôt, moins on paye. Mais pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés, le billet restera à 5€ tout le temps. Une bonne nouvelle pour les familles.
Évidemment, le low-cost impose des contraintes. En région parisienne, Ouigo ne dessert pas la Gare de Lyon à Paris, mais Marne-la-Vallée. Pour aller à Disneyland, c’est l’idéal. Mais pour se rendre à Paris, il faut compter 45 minutes de RER et ajouter 7,30€ au prix du billet. Pour Marseille et Montpellier, le train dessert en revanche les gares du centre-ville. Autres désagréments : une seule valise est gratuite, il n’y a pas de voiture-bar et les sièges sont plus serrés que dans un TGV classique. Il faut aussi se présenter 30 minutes avant l’heure de départ. Les billets ne sont pas remboursables et sont modifiables en payant 10€ de pénalité.
Franglais
Ils commencent à pousser un peu loin le bouchon, les communicants, avec la mode de tout passer à la moulinette de la langue anglaise. Le dernier exploit en date en ce domaine, c'est le TGV « Ouigo », celui qui offre des places pas chères. Low cost, pour ceux qui n'auraient pas compris. « Ouigo » pour we go, c'est subtil, non ? Une telle puissance conceptuelle laisse pantois.
Cela fait longtemps que l'anglais a envahi notre quotidien publicitaire. Mais là, la SNCF est sortie des rails. Aurait-elle oublié la loi Toubon, qui stipule que, « l'emploi d'une marque […] de service constituée d'une expression ou d'un terme étrangers » est interdit aux entreprises publiques ? Notre Société nationale des chemins de fer se devra en tout cas d'apposer la traduction de son franglais pour un semblant de conformité avec cette même loi. Finalement, « Alonzy » ou « Céparti », ça n'aurait pas fait tout aussi branché ?
Didier 74 Wrote:La Nouvelle République, 2 marsFranglais
Ils commencent à pousser un peu loin le bouchon, les communicants, avec la mode de tout passer à la moulinette de la langue anglaise. Le dernier exploit en date en ce domaine, c'est le TGV « Ouigo », celui qui offre des places pas chères. Low cost, pour ceux qui n'auraient pas compris. « Ouigo » pour we go, c'est subtil, non ? Une telle puissance conceptuelle laisse pantois.
Cela fait longtemps que l'anglais a envahi notre quotidien publicitaire. Mais là, la SNCF est sortie des rails. Aurait-elle oublié la loi Toubon, qui stipule que, « l'emploi d'une marque […] de service constituée d'une expression ou d'un terme étrangers » est interdit aux entreprises publiques ? Notre Société nationale des chemins de fer se devra en tout cas d'apposer la traduction de son franglais pour un semblant de conformité avec cette même loi. Finalement, « Alonzy » ou « Céparti », ça n'aurait pas fait tout aussi branché ?
Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Fran ... is-1354182
Le premier TGV low cost Ouigo sur les rails mardi matin à Lyon Perrache
C'est mardi à 7h45 que va circuler le premier train de la SNCF à petit prix entre Lyon Perrache et Marne-la-Vallée.
Ces nouveaux TGV Ouigo disposent d'une classe unique et les passagers ne peuvent emmener qu'un seul bagage en plus d'un sac à main. Les billets, non remboursables, coutent entre 10 et 85 euros. La SNCF s'est engagée à mettre en vente, uniquement sur internet, un million de places chaque année à moins de 25 euros.
Seuls quelques trains depuis Perrache ou Part-Dieu
Toutefois la plupart des TGV Ouigo partiront de Lyon Saint-Exupéry pour rejoindre Marne-la-Vallée, Valence, Avignon, Aix-en-Provence, Marseille Saint-Charles, Nîmes ou Montpellier. Il faudra donc aux Lyonnais ajouter le tarif du trajet entre Lyon et la gare de Saint-Exupéry.
Seules trois liaisons par semaine seront effectuées entre Marne-la-Vallée et Lyon Part-Dieu, une de Marseille Saint-Charles ou de Montpellier à Lyon Perrache, et une de Lyon Perrache à Marne-la-Vallée ou Marseille Saint-Charles.
Ouigo : déjà 200000 billets vendus
Derniers nés de l'offre SNCF, les premiers trains Ouigo ont accueilli leurs premiers voyageurs le 2 avril 2013 au petit matin. Ces trains low cost, effectuant des liaisons entre Marne-la-Vallée, Lyon et Marseille ou Montpellier, auraient déjà séduit 200000 clients depuis l'ouverture des ventes le 19 février 2013, selon SNCF Voyages.
Selon un communiqué de la SNCF du 2 avril 2013, le site Ouigo a été pris d’assaut dès le démarrage le 19 février, et a enregistré plus de 2,1 millions de visiteurs en un mois et demi.
Quelque 30000 billets de ce TGV à bas prix auraient été écoulés les 30 premières heures de commercialisation. Certains trains circulant lors des grands week-ends de mai, sont déjà complets, indique la compagnie ferroviaire publique. Au total, 80% des voyageurs ont pu profiter de billets à moins de 25 euros.
L’offre Ouigo, présentée mi-février à la presse, démarre avec un prix d’appel à 10 euros (5 euros pour les enfants), et des tarifs uniques. Attention, un seul bagage est admis gratuitement (plus un bagage à main) ; au delà, il faut s'acquitter d'un supplément de cinq euros, et de 40 euros si vous avez omis de réserver avec un bagage supplémentaire.
Pour échanger son billet (par ailleurs non remboursable), il faudra débourser 10 euros. Et comme la "garantie voyage" ne s'appliquera pas, la compensation financière ne pourra pas dépasser 50% du prix du billet en cas de retard ou d'annulation.
La vente des billets, exclusivement sur Internet, démarre 3 à 6 mois à l’avance et se clôture quatre heures avant le départ des trains. Depuis le 27 mars 2013, la réservation est également possible sur une application mobile. L’offre porte sur 62 circulations hebdomadaires, au départ de la gare TGV de Marne-la-Vallée et à destination du Sud-Est exclusivement.
N'oubliez pas votre casse-croûte car il n'y a pas de voiture-bar. A bord d'un train low cost, il faut optimiser l'espace et les places vendues.
Trains OUIGO, vraie bonne idée ou coup de publicité ?
La SNCF met en marche ses nouveaux trains OUIGO. À Lyon, le premier train reliait Lyon Perrache à Marne-la-Vallée mardi matin. Bonne idée ou coup marketing pour redorer l'image de la SNCF ?
La SNCF souffre d'une image de moins en moins reluisante depuis quelques années. En effet, le prix exorbitant des voyages, les retards à répétition, le manque d'informations aux clients, un service de remboursement peu efficace ou encore des changements d'horaires intempestifs mettent à mal le capital séduction de l'entreprise ferroviaire.
Pourtant, la Société nationale des chemins de fer français redouble d'efforts pour faire changer d'avis les consommateurs, à coup de campagne de publicité, mais aussi en promettant des offres bien plus abordables pour les usagers. Le dernier né est un chantier de grande ampleur. Les trains OUIGO font leur entrée en gare, le 2 avril.
"Le droit à un seul bagage"
La SNCF prévient sur un site internet flambant neuf et très épuré dédié au nouveau service : "Pour que cela soit moins cher, il faut plus de monde à bord. Alors il n’y a pas de voiture bar, et vous n’avez le droit qu’à un seul bagage. Il faut aussi arriver plus tôt à l'embarquement, parce que plus de gens qui montent dans un train, ça prend plus de temps. Pour que cela soit moins cher, mais aussi parce que tout le monde n'habite pas le centre de Paris ou de Lyon, nous utilisons des gares périphériques, comme Marne-la-Vallée ou Lyon Saint-Exupéry."
Un seul bagage, pas de voiture bar, une présentation sur le quai 30 minutes avant le départ du train, ce n'est peut-être pas très grave après tout... Mais nous avons voulu savoir quels trajets pouvaient être empruntés depuis les gares de Lyon, afin de rendre compte de la réelle utilité de ce service.
Des trajets très limités
Depuis Lyon, les voyageurs pourront partir de Perrache. Attention tout de même, cette gare ne desservira que Marne la Vallée Chessy TGV, une fois par jour (mardi, mercredi, jeu et dimanche), pour 35 euros en moyenne. Pas de voyage le samedi donc...
L'autre gare desservie par les trains OUIGO est la gare Lyon St Exupéry TGV, située à 20 km de Lyon. Depuis cette gare, on peut rejoindre plus de destinations, comme Aix-en-Provence TGV, chaque jour, mais pour un départ à plus de 21h (20 euros en moyenne).
Les voyageurs pourront également se rendre à Avignon TGV, à raison d'un voyage par jour en début d'après-midi. Pour les deux autres destinations, vous l'aurez compris, les choses sont du même ordre, sauf pour la gare Marseille Saint-Charles pour laquelle deux destinations par jour son prévues (de 15 à 35 euros le week-end).
En clair : pour payer moins cher, il ne faut pas être pressé. Les clients devront faire le voyage jusqu'à la gare TGV de Lyon (environ 30 min depuis Lyon centre), puis se présenter 30 minutes avant pour embarquer. À l'exception de Marseille Saint-Charles et Montpellier, une fois sur place, ils devront reprendre un train navette ou un taxi afin de se rendre à Nîmes, Avignon, Aix-en-Provence, ou Paris même.
Rails & Drailles Wrote:2) 6290/1 Montpellier 15h24 - Nîmes 15h49/52 - Valence TGV 16h38/43 - Saint-Exupéry TGV 17h10/13 - Marne-la-Vallée TGV 18h59 >>> à l'heure / UNE SEULE RAME. Pour quelle raison? Absence de passagers ou rame n° 4 non prête?
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