Vers un plan B "tout routier" au Lyon - Turin ferroviaireOfficiellement les autorités française et italienne s’étaient engagés à ce que le second tube du tunnel du Fréjus constitue une galerie de sécurité. Mais, les démarches pour transformer la galerie de sécurité en un second tube de circulation sont en cours !Les associations pour le respect de l’environnement et pour des transports durables (dont la FNAUT) ont été déboutées il y a quelques semaines par le tribunal administratif de Grenoble. Elles contestaient les options retenues par l’État français pour la construction de la galerie de sécurité du tunnel routier du Fréjus (entre la Savoie et le Piémont).
En effet le gabarit retenu par l’État permet la transformation de l’ouvrage en un tube de circulation permanente.
Les associations avaient vu juste. Le 1er juin 2012, le président de la Société Italienne du Tunnel Autoroutier du Fréjus (SITAF) a vendu la mèche. Sa société et la Société Française du Tunnel Routier du Fréjus (SFTRF) étudient actuellement la modification des systèmes incendies et de contrôle du tunnel pour ouvrir la galerie de sécurité à la circulation des voitures et des poids lourds.
Le coût de cette transformation serait de 30M€, ce qui porterait le coût total de ce nouveau tube de circulation à 440 M€. Comme vient de l’indiquer le président de la SITAF, « cela n’a aucun sens de dépenser tout cet argent juste pour une galerie de sécurité : il faut l’ouvrir aux poids lourds internationaux et aux voitures ».
Il convient de préciser que d’importants fonds publics ont été accordés à la SITAF et à la SFTRF pour la construction de la galerie de sécurité. En France, cela s’est fait à travers du plan de relance du gouvernement Fillon, avec plus de 50M€ à la clé.
SITAF et SFTRF veulent augmenter le trafic routier au FréjusDans cette déclaration, le président de la SITAF a également indiqué que cette transformation permettrait d’annuler les limitations de trafic qui sont en place depuis l’accident de 2005 : la limitation à 70 km/heure et les distances de sécurité de 150 mètres entre chaque véhicule.
« Cela permettra d’avoir un tunnel plus compétitif et concurrentiel au tunnel du Mont-Blanc », a-t-il indiqué au journal italien Luna Nuova.
En 2010, 572000 camions sont passés par le tunnel du Mont-Blanc, contre 732000 au tunnel du Fréjus.
Bernadette Laclais défend la galerie de sécurité, mais s’oppose à l’accroissement de la capacité de trafic admise au Fréjus
La maire de Chambéry et vice-présidente de la Région Rhône-Alpes, la socialiste Bernadette Laclais justifie sa position. “Le 4 juin 2005, le jour où est survenu le dramatique incendie de poids lourds qui a coûté la vie à deux personnes, j’ai été très vite sur place et j’ai mesuré dans toute son ampleur les conditions d’intervention des services de sécurité. J’en ai gardé la conviction qu’une galerie de sécurité était indispensable et c’est pourquoi j’en ai soutenu le projet, tout en défendant fermement le principe qu’il ne puisse permettre d’accroître la capacité du trafic admise dans le tunnel.”
Les explications de la SFTRFPatrice Raulin, président de la SFTRF a fourni quelques explications à Bernadette Laclais. Il avoue que des “études (techniques, de sécurité et environnementales), sont actuellement en cours en vue de l’éventuelle mise en circulation de la galerie de sécurité. Ces études font suite au retour d’expérience de l’incendie du 29 novembre 2010, qui a vu un camion emprunter la voie à contre sens pour éviter un autre camion en feu, dans la fumée sans aucune visibilité. Ce retour d’expérience a montré que seule une circulation dans un seul sens , dans des tubes séparés (le tunnel et la galerie de sécurité) était de nature à améliorer très substantiellement la sécurité des usagers.“
Selon Patrice Raulin, la “mise en circulation dans un seul sens de la galerie de sécurité ne créerait aucun accroissement de capacité de circulation, le tunnel existant étant réduit à une voie de circulation. La capacité du tunnel du Fréjus resterait ainsi de 2 fois une voie, comme actuellement, de même que celle du tunnel d’Orelle de l’autoroute de la Maurienne, et d’une grande partie de la rampe d’accès du Fréjus, ouvrages qu’il n’est pas question d’élargir ; d’ailleurs, le viaduc du Charmaix, qui fait partie de cette rampe, et doit être reconstruit prochainement, le sera avec un profil de 2 fois une voie“.
Il ajoute la “SFTRF confirme que sa seule et unique motivation est la sécurité des usagers. En cohérence avec cet objectif, elle est favorable à l’accompagnement de la mise en circulation de la galerie, le cas échéant, par un contingentement du trafic poids lourds dans le tunnel“.
Patrice Raulin affirme que “seuls les gouvernement sont habilités à décider l’ouverture au trafic de la galerie de sécurité, après avis de la Commission Intergouvernementale (CIG), et cette décision n’est pas précise à ce jour“.
Un plan B “tout routier” au Lyon – Turin ferroviaireBernadette Laclais n’imagine pas que l’aménagement de la galerie de sécurité en un second tube de circulation puisse justifier un renoncement au projet du Lyon – Turin ferroviaire. Elle maintient son “engagement résolu pour le ferroutage et l’aboutissement au plus vite du projet Lyon – Turin“.
Pourtant les derniers faits ne vont pas forcément dans le sens des déclarations de Bernadette Laclais. Un scénario tout routier, incluant l’abandon du Lyon – Turin semble se dessiner. La galerie de sécurité du Fréjus deviendrait un second tube de circulation, l’A43 devrait passer à deux fois trois voies dans le Nord-Isère et l’Avant-Pays Savoyard, ne manquerait plus alors que le contournement autoroutier de Chambéry. Ce projet, pourtant absent du SNIT (schéma national des infrastructures de transport), pourrait refaire surface.
Le Préfet de la Région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco, rappelle dans son schéma régional des transport (appelé document de cohérence des déplacements, un document ultra confidentiel et réalisé sans concertation avec les associations), que le “contournement autoroutier de Chambéry a été étudié afin, d’une part, d’assurer la continuité du réseau concédé entre les autoroutes A41 et A43 et, d’autre part, d’apporter une réponse au problème posé par la saturation et la sécurité de la VRU de Chambéry en écartant en particulier 50% du trafic poids lourds de l’agglomération. Ces études ont conduit à retenir un tracé ouest de 14 km, déclaré projet d’intérêt général (PIG) le 14 mai 2007. Ce projet, estimé à 700M€, se pose cependant de fait en concurrence avec les projets de prolongement de l’autoroute ferroviaire alpine et de la LGV Lyon-Turin.“
Autrement dit, une alternative “tout routière” au Lyon – Turin ferroviaire n’est pas écartée.
Omerta sur ce sujet pour l'instant dans la presse française. En revanche, les journaux transalpins multiplient les articles sur ce sujet.
lunanuova, 31 mai
La Sitaf prepara il vero raddoppio del traforo del Frejus
La ‘canna di sicurezza’ potrebbe essere aperta al transito dei TirLentamente, potrebbe avverarsi il vecchio sogno della Sitaf di avere un traforo ancora più competitivo e di stracciare definitivamente la concorrenza con il tunnel del Monte Bianco. Da mesi, Sitaf e Strf hanno ricevuto l’incarico dal Comitato sicurezza del traforo, l’organo tecnico della Commissione intergovernativa di controllo sul Frejus. Si tratta di valutare se, con un adeguamento progettuale agli impianti antincendio e di controllo, che saranno allestiti nella nuova canna e nel vecchio traforo, sia possibile aprire entrambe le gallerie al traffico regolare.Si tratterebbe di sopportare un costo aggiuntivo che dovrebbe aggirasi sui 30 milioni di euro.
La Sitaf deve presentare l’elaborato di adeguamento entro novembre. Il progetto è sempre proposto per migliorare la sicurezza dopo l'evento tragico del giugno 2005 in cui morirono due persone.
La Stampa, 1
er juin
Frejus, raddoppio al posto del tunnel di emergenza
Ci siamo. Parte il progetto per aprire a Tir e automobili la galleria di emergenza del Frejus. Lo ha deciso il Comitato internazionale che sovrintende alla sicurezza dei tunnel autostradali tra Italia e Francia. Dello studio si occuperà Sitaf, la concessionaria dell’A32: «Abbiamo ricevuto l’incarico di modificare la canna di servizio per aprirla al traffico» annuncia Giuseppe Cerutti, presidente della società. L’intervento eviterà l’attuale circolazione a doppio senso nel tunnel e farà decadere il «contingentamento» che dal 2005 limita la velocità massima a 70 chilometri orari e impone 150 metri di distanza tra un veicolo e l’altro.
Le restrizioni al traffico vennero decise dopo il tragico incidente che costò la vita a due persone (con decine di intossicati) rimaste intrappolate nel rogo del Frejus. La nuova galleria sarà lunga 13 chilometri, larga 8 metri e costerà 440 milioni di euro. I lavori per i sei chilometri del tratto italiano sono iniziati due mesi fa e per completarli saranno necessari cinque anni di cantieri e oltre 200 milioni di euro. In Francia si scava invece dal 2009 e la «talpa» è già avanzata di oltre 3 chilometri. Per aprire al traffico la nuova galleria sarà però necessario modificarne in corso d’opera la realizzazione. «Gli interventi riguarderanno principalmente gli impianti di illuminazione e ventilazione» spiega Sitaf. I progettisti sono già al lavoro perché la variante dovrà essere presentata entro il prossimo autunno alla Conferenza intergovernativa. Sarà infatti la Cig a valutarne la realizzabilità. «Spetterà invece ai governi di Italia e Francia decidere se procedere» precisa Cerutti.
Che però non ha dubbi: «Sarebbe un controsenso spendere tutti quei soldi solo per una galleria di sicurezza: meglio aprirla a Tir e automobili». Anche se il traffico sull’AutoFrejus negli ultimi dieci anni è letteralmente caduto in picchiata. E senza contare che nel frattempo le gallerie della «linea storica» sono state allargate per far passare i Tir sui convogli ferroviari (quasi sempre vuoti) del «ferroutage». E che a Chiomonte, a gran fatica, sono anche partiti i lavori per la Tav.
2 juin
Valsusa, lite sul secondo tunnel del Frejus
Saitta: si è scelta la Tav, non ha senso potenziare il trasporto su gommaE' polemica sulla seconda canna da realizzarsi al traforo autostradale del Frejus. Non più per motivi di sola sicurezza, ma per il passaggio ordinario di tir e auto. A far la voce grossa è l'ex sindaco di Bardonecchia, Francesco Avato: «E' pazzesco, si è sempre detto che questa nuova galleria doveva esser fatta larga quattro metri, e solo per la sicurezza. Invece adesso si parla di un tunnel largo il doppio e aperto a tutti con il rischio di un aumento spropositato del traffico pesante».
Con Avato protestano anche un nutrito numero di cittadini che denunciano anche la scarsa informazione sui lavori che dovranno esser realizzati. «Zitti zitti - polemizzano i residenti - ci costruiscono una seconda canna per un flusso giornaliero dei tir». Intanto il presidente della Provincia Antonio Saitta interviene sull’argomento segnalando il cinico silenzio degli attivisti e degli amministratori locali No Tav su questo tipo di raddoppio. «E' un silenzio - spiega Saitta - cinicamente funzionale, a confermare la bontà delle loro tesi contro la linea ferroviaria ad alta velocità. Convocherò a breve i soci pubblici di Sitaf , perché abbiamo la maggioranza del 51% e dobbiamo esprimerci chiaramente sull’argomento. Chiaro che il presidente della Sitaf Cerutti ha a cuore il trasporto su gomma, ma in Valle di Susa è stata fatta la scelta del trasporto su ferro e non possiamo fingere di dimenticarlo».
Contro la modifica della seconda canna da semplice galleria di servizio a un tunnel aperto al traffico (che come ha sottolineato il presidente Sitaf Giuseppe Cerutti «eviterà la circolazione a doppio senso nell’attuale traforo»), si schiera anche il deputato del Pd Stefano Esposito: «Trasformare la galleria di sicurezza in seconda canna di transito è inaccettabile. La lobby a sostegno della Tav prenda una posizione netta e contrasti i progetti dei soci privati Sitaf». Luigi Casel del Movimento NoTav dà ragione a Esposito: «Noi siamo sempre stati contrari al raddoppio del Frejus, e lo siamo ancora. Il nostro non è un cinico silenzio. Ad ogni riunione parliamo sempre del traforo del Frejus, sin dal 2004». Intanto, il sindaco di Bardonecchia Roberto Borgis, invita ad abbassare i toni e annuncia che il 20 giugno convocherà una riunione pubblica per informare la popolazione. «A mio avviso - spiega Borgis - non ci saranno aumenti sul passaggio dei mezzi pesanti. Chiederemo un contingentamento come fanno al Monte Bianco».