[Infrastructure] Tunnel Euralpin Lyon - Turin (TELT) et ses accès

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Re: Lyon-Chambery, 1ere etape du Lyon-Turin?

Messagepar Didier 74 » 16 Mar 2012 20:50

bleuisere.com, 13 mars
Incendie criminel : une entreprise isèroise victime des no-tav ?

L'entreprise Spie Batignoles à St Martin d'Hères a vu deux de ses camions partir en fumée hier matin tôt. Un acte accompagné d'une signature "collabos au Tav"... comme la traduction italienne de TGV. Le sigle des anti-Lyon-Turin de l'autre côté des Alpes.
Didier 74
 

Re: Lyon-Chambery, 1ere etape du Lyon-Turin?

Messagepar Didier 74 » 19 Mar 2012 11:29

Le Dauphiné Libéré, 19 mars
Ils redoutent un “saccage paysager catastrophique”

De Grenay à Chimilin, le tracé de la future ligne nouvelle Lyon-Turin traverse l’ensemble du Nord-Isère, en épousant celui de l’autoroute A 43 quand cela est possible. Ce qui n’empêchera pas la construction de grands ouvrages d’art (ponts et viaducs) et de tunnels pour franchir l’autoroute, les rivières ou les buttes balisant l’itinéraire. Et ce grand chantier qui va bouleverser la vie des riverains est loin de faire l’unanimité.

La commune de Villefontaine, la communauté d’agglomération Porte de l’Isère et la Ville de Bourgoin-Jallieu ont émis un avis favorable au projet, tandis que celui du conseil général de l’Isère n’est que partiellement favorable, sous la condition express que la mise en service de la ligne grande vitesse soit précédée de celle du contournement ferroviaire de Lyon et de réserves concernant l’insertion dans l’environnement.

Mais l’ouverture de l’enquête d’utilité publique n’a fait qu’amplifier la grogne sur toute la ligne. L’association Frontonas Vigilance TGV, créée en 1992, demande notamment la réalisation de protections phoniques.

Un viaduc de 20 mètres de hauteur et de 900 mètres de longueur
Les habitants du Bourg, à L’Isle-d’Abeau, et ceux de Saint-Marcel-Bel-Accueil redoutent la construction d’un ouvrage hydraulique et routier sur les deux communes, qui impacterait 3 000 à 3 500 habitants dans un périmètre de 300 à 1 500 mètres. Des inquiétudes partagées par l’association Saint-Savin Vigilance qui dénonce un projet flou.

À Chimilin, le maire n’hésite pas à parler d’un “saccage paysager catastrophique” avec “la pose d’énormes merlons et surtout la création d’un viaduc de 20 mètres de hauteur et de 900 mètres de longueur” qui, depuis Saint-Didier-de-la-Tour et La Bâtie-Montgascon, va déboucher dans le village.

“Le Lyon-Turin ne passera pas chez moi !”

À Avressieux (Savoie), les opposants parlent d’un scénario catastrophe, entre maisons rasées, terrains agricoles expropriés et bruit incessant des camions avant que le train ne les remplace pour rendre la vie des habitants impossible.

Entre Isère et Savoie, la grogne grandit de jour en jour le long du tracé. Après l’Italie, la colère des “No-TAV” a traversé la frontière. Les uns revendiquent la non-violence tandis que d’autres signent d’un coup de peinture leurs actes de sabotage à défaut de les revendiquer. L’enquête d’utilité publique, qui se termine aujourd’hui, a ravivé les tensions.

Avressieux, son château, ses bosquets, ses marais bordant les champs de maïs, sa tranquillité à peine troublée par le grondement des tracteurs.

“C’est le genre de coin dans lequel tout le monde rêverait d’habiter. Et vous voulez voir passer des trains à plus de 200 à l’heure ?”

Christian Lovet n’est pas un excité. Mais son sang n’a fait qu’un tour quand il a découvert le tracé de la future ligne Lyon-Turin. L’image du village savoyard bucolique a viré au cauchemar le soir de la réunion publique des opposants au projet. C’était il y a deux semaines. Depuis, il ne décolère pas. Tout comme Richard Mangeolle, qui a pris la tête de la révolte depuis l’ancien café devenu le QG du collectif de défense.

L’immobilier aurait déjà baissé de 30 %
“Sur leur site internet, c’est aussi beau qu’un train électrique sous un sapin de Noël”, ironise-t-il avant de décrire le spectacle d’apocalypse qui attendrait les habitants : allers-retours incessants de camions dans des nuages de poussière, maisons rasées, terrains agricoles rayés de la carte…

En moins d’un mois, la révolte s’est propagée tout le long du tracé : La Tour-du-Pin, Chimilin, Romagnieu, Avressieux, Belmont-Tramonet… C’est le front commun des agriculteurs et des néoruraux venus goûter la verdure et le calme à des prix abordables. Ils risquent de l’être encore plus, prévient Olivier Cabanel, président de la coordination Ain, Dauphiné, Savoie si le train pointe le bout de sa locomotive : “La seule annonce du projet a déjà fait baisser le prix de l’immobilier de 30 % dans les communes concernées.” À vérifier, mais l’argument fait mouche. Tout comme celui de l’exploitant agricole Christian Provent : “On nous demande de produire plus propre tout en répondant aux besoins des habitants. Et on vient supprimer des dizaines d’hectares de terre cultivable.”

Un projet inutile, ruineux et dépassé. Leur verdict est sans appel. Contre-enquête à l’appui. Ils disent qu’une modernisation de la ligne historique suffisait largement à répondre aux besoins des voyageurs comme des transporteurs. C’est le fameux plan B qui circule de mains en mains dans les associations d’opposants.

L’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique se termine aujourd’hui dans les 71 communes du Rhône, de l’Isère et de la Savoie concernées par le tracé. Mais elle ne changera rien à la volonté des associations de faire capoter le projet. “Nous resterons non violents, mais nous ne lâcherons pas,” prévient Olivier Cabanel, assurant que ses troupes n’ont aucun lien avec les actions récentes. Le 1 er mars à Lyon, un groupe interrompait le trafic. Le 10 mars, un commando sabotait la voie ferrée en Savoie avant de signer “No TAV” comme les opposants italiens. Le 12 mars, deux camions étaient incendiés à Saint-Martin-d’Hères pour dénoncer “les collabos du TAV”.

La colère des Italiens du Val de Suze est maintenant bien partagée de ce côté des Alpes.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar dyonisos » 14 Juin 2012 19:39

Lien Dailymotion, qui montre que les débats du Lyon-Turin n'intéressent qu'à priori les obligés du débat. On s'en rends compte avec le sous-titrage.

http://www.dailymotion.com/video/xils7w ... natif_news
LE TRAIN Voyage en TALGO en France, C'est possible...
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dyonisos
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar lebron » 15 Juin 2012 13:04

lebron
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 15 Juin 2012 18:33

Ce sujet est au cœur des débats locaux dans la 1° circonscription de Savoie (Aix-les-Bains, Chautagne et Avant-Pays Savoyard). Il ne reste plus que 2 candidats Alain Caraco (EÉLV, soutenu par le PS, candidat de la majorité présidentielle) et Dominique Dord (UMP, sortant). Les deux candidats sont favorables au projet de ligne nouvelle entre Lyon et Turin.

Le député sortant, l'UMP, Dominique Dord (qui cumule cette fonction avec son poste de maire d'Aix-les-Bains et de président de la Communauté d'agglomération du lac du Bourget) met en avant dans ses documents de campagne (où ne figure aucune référence à son appartenance à l'UMP, parti dont il est le trésorier) sa mobilisation sur des "dossiers stratégiques comme le Lyon - Turin marchandises". Dominique Dord veut donner la priorité aux marchandises pour "enlever un million de camions de nos autoroutes savoyardes".

Il s'oppose aux aménagements prévus pour les trains de voyageurs. "La ligne nouvelle pour les voyageurs peut et doit attendre. Une dizaine de minutes gagnées par les voyageurs entre Lyon et Chambéry ne justifie pas la dépense extravagante", avance le député sortant. Il poursuit en estimant que "les trains de marchandises doivent disparaître au plus vite de la ligne historique qui passa au bord du lac du Bourget".

Dominique Dord propose un réaménagement "à moindre frais la ligne Lyon - Saint-André-le-Gaz - Chambéry pour gagner quelques minutes". Le candidat UMP est opposé au contournement autoroutier de La Motte-Servolex et Chambéry.

Son adversaire, Alain Caraco défend le Lyon - Turin dans sa composante fret, mais aussi dans sa composante voyageurs. Il a livré sa vision des transports dans une interview à La Voix des Allobroges. Extraits.
N'est-ce pas antinomique de défendre un projet de société écologiste en faisant cause commune avec un PS productiviste pour qui la croissance économique est la seule solution pour sortir de la crise ?
Alain Caraco : "Si les écologistes et les socialistes étaient absolument d'accords sur tout, il n’y aurait qu'un parti. Reste que les écologistes sans les socialistes resteront marginaux encore assez longtemps, et que les socialistes sans les écologistes ne feront jamais de majorité. On a besoin de s'entendre et, fort heureusement, ce qui nous rapproche est bien plus important que ce qui nous sépare. La croissance du stress, des déchets, je n'en veux pas. Par contre, la croissance de la production des énergies renouvelables, du réseau de transport en commun, d'un service public qui assure l'éducation et la sécurité, je suis pour tout en étant écologiste. Cela ne me pose aucun problème."

La croissance voulue par le PS fait plutôt référence à la relance d'une politique industrielle...
"Il faut une politique industrielle. On a besoin d'un appareil productif pour les énergies renouvelables. Par exemple, il n'y a quasiment pas de vélo à assistance électrique produit en France, alors qu'il y aurait un marché extraordinaire. Donc il y a beaucoup de choses à concilier. Quand une région veut acheter des nouvelles rames de TER, le temps d'attente est de trois ans entre la commande et la livraison, parce que l'appareil productif est sous dimensionné en France. Parallèlement, l'industrie de l'automobile est surdimensionnée et en surproduction. Il y a une reconversion à faire qui profitera à tout le monde."

Si vous êtes élu, quel serait votre premier geste de député ?
"C'est le transport du quotidien : il nous faut une communauté de transport, c'est-à-dire une offre unifiée en matière d'itinéraire, de tarifs et d'informations."

Et au niveau du projet TGV Lyon - Turin, quelle est votre position ?
"Aujourd'hui, on a un vrai problème de transport de voyageurs et de marchandises entre la région lyonnaise et les Alpes du Nord. Les infrastructures ferroviaires existantes sont insuffisantes pour gérer l'ensemble du trafic, donc on ne fera pas l'économie d'une infrastructure nouvelle. C'est la nécessité du projet."

Pourtant, dans l'avant-pays savoyard, la contestation du projet prend de l'ampleur depuis quelques semaines...
"Il faut écouter les habitants concernés et aller plus loin dans les études d'impacts pour trouver des solutions aux pollutions. Ensuite, il y aura forcément des expropriations, et elles doivent se faire de façon humaine. Enfin, ce projet ne doit pas rester isolé du reste du réseau ferré : il doit permettre d'augmenter la cadence des trains TER entre Lyon et Chambéry et permettre aux gens de ne plus prendre leur voiture."

Donc pour vous, il n'est toujours pas question de remettre en cause le Lyon - Turin ?
"Cela fait 20 ans que ce projet est dans les cartons. Cela fait 20 ans qu'on dit que c'est pour dans 20 ans. On a laissé passer plein d'occasions. Alors est-ce que le projet actuel est parfait ? Sûrement pas. Mais si on le laisse encore passer, est-ce qu'on aura une chance faire un meilleur projet dans un délai raisonnable ou plutôt le risque élevé de faire circuler des voitures ? Avec ensuite le besoin d'aller chercher les gaz de schistes parce qu'il faudra bien les alimenter, et de faire le contournement autoroutier de Chambéry parce qu'il faudra bien les faire passer quelque part... À mon avis, le risque de ne pas le faire est plus important que de le faire le Lyon - Turin."

Ce n'est pas l'avis du groupe EÉLV à la Région qui ne soutient plus ce projet depuis quelques semaines...
"Le projet est desservi par son nom. Il n'y aura pas beaucoup de trajets voyageurs entre Lyon et Turin. En revanche, il sera indispensable pour améliorer les liaisons inter-cités régionales, on n'a pas le choix. Elles sont bien plus importantes pour l'avenir de notre région que le bout en bout Lyon - Turin ou Paris - Milan. C'est pour cela que je défends le projet."

Justement, pourquoi ne pas se concentrer tout de suite sur le développement de la desserte régionale ferroviaire ?
"La ligne nouvelle du Lyon-Turin est un instrument qui nous permettra de faire de la desserte régionale moyenne distance rapide et attractive. Elle libérera les lignes classiques pour faire de la desserte régionale courte distance."

Alain Caraco est notamment soutenu par la maire socialiste de Chambéry. Bernadette Laclais, par ailleurs première vice-présidente de la Région Rhône-Alpes, a déclaré dans un entretien à La Voix des Allobroges :
"je soutiens donc Alain Caraco [...] car il défend le Lyon - Turin, ce qui n’est plus le cas d’un grand nombre de militants et surtout du groupe d’élus qui siège à la région Rhône-Alpes. C’est un sujet un peu complexe, car j’ai constaté que, chez Europe Écologie, ceux qui connaissent le réseau ferroviaire en Savoie sont favorables au Lyon - Turin, y compris à son volet voyageur. C’est qu’on a un grand problème avec 43 km de voie unique entre Saint-André-le-Gaz et Chambéry. Alain Caraco partage cette analyse, mais les élus écologistes de Savoie ont une vision qui n’est pas celles de ceux qui connaissent les difficultés du réseau ferroviaire."

France Bleu Pays de Savoie avait organisé un débat avant le premier tour. Dominique Dord avait décliné l'invitation de la radio publique. Alain Caraco avait défendu la mise en place d'une autorité organisatrice de la mobilité durable pour gérer les questions de transport sur le secteur de Chambéry et Aix-les-Bains. Cet idée figure dans le programme de François Hollande pour les transports en septième position. Il avait indirectement critiqué Dominique Dord en pointant du doigt la politique transports de la CALB. Pour Alain Caraco : "le mauvais élève c'est CALB, avec un versement transport trop fois plus faible qu'à Chambéry". Et le candidat écologiste n'a pas manqué de citer un exemple très significatif : la desserte de l'université et de Technolac sur la commune du Bourget-du-Lac, avec un bus toutes les 10 minutes vers Chambéry (réseau STAC) et seulement toutes les 40 minutes vers Aix-les-Bains (réseau Ondéa).
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Thor Navigator » 16 Juin 2012 2:00

Il est rare de lire des propos aussi éclairés et raisonnables en matière de transport chez les Verts, mais ça n'a rien de surprenant vu la bonne connaissance des dossiers et l'engagement de ce candidat dans le domaine du transport public. Hélas, il est je pense peu probable qu'il soit élu dimanche, vu le positionnement politique de la circonscription dans laquelle celui-ci se présente.
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar ROMI65 » 16 Juin 2012 11:39

Thor Navigator Wrote:Il est rare de lire des propos aussi éclairés et raisonnables en matière de transport chez les Verts, mais ça n'a rien de surprenant vu la bonne connaissance des dossiers et l'engagement de ce candidat dans le domaine du transport public. Hélas, il est je pense peu probable qu'il soit élu dimanche, vu le positionnement politique de la circonscription dans laquelle celui-ci se présente.


Si au moins Bernadette Laclais, qui a plus de chances d'être élue demain et qui a déjà des responsabilités en matière de transports, pouvait reprendre une partie de son argumentaire...
Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous (SNCF... 1992).
La complexité du système ferroviaire n'est pas une nouveauté... mais elle a de l'avenir (anonyme des années 1930... plus que jamais d'actualité en plein XXIème siècle).
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 05 Juil 2012 8:39

Les 13 commissaires enquêteurs ont rendu un avis favorable à la réalisation de la partie française des accès au tunnel de base du projet de Lyon – Turin ferroviaire.

Cet avis favorable est assorti de nombreuses réserves.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Coccodrillo » 12 Juil 2012 20:10

Sur les médias italiens on dit que la France est sceptique. Entre autres, c'est que on lit sur le Soleil 24 Heures: http://www.ilsole24ore.com/art/notizie/ ... d=Ab1Srr6F
...
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 26 Juil 2012 15:37

enviscope.com, 16 juillet
France Nature Environnement opposé à la liaison Lyon Turin

Alors que le Gouvernement remet en cause le programme de Lignes à Grande Vitesse, France Nature Environnement dit son opposition au projet. FNE et des associations locales estiment que la ligne actuelle peut absorber le fret routier car elle a été modernisée pour l'Autoroute Ferroviaire Alpine. Les opposants demandent l'application des recommandations de la Cour des Comptes favorable à l'investissement sur le réseau existant.

Pour la fédération d'associations la liaison Lyon Turin n'est pas nécessaire, ni pour le fret, ni pour le transport de voyageurs. La position de FNE est celle d'un collectif d'associations de Savoie:
Coordination contre le projet Lyon Turin fret voyageur: Collectifs et associations Belledonne Ouest, Avressieux, La Motte Servolex, Non Merci, vivre Cognin autrement, Chimilin, MRS, CADS, ADEC...

La fédération rappelle que le Grenelle 1, affiché dans la loi du 3 août 2009 fixe comme objectif de réduire les émissions du secteur de 20 % d’ici 2020, c’est-à-dire de revenir au niveau de 1990 . (Source : http://www.developpement-durable.gouv.f ... e-CO2.html)

Sur l'axe l'axe Lyon-Turin il circulait en 1987 sous les tunnels Mont-Blanc et Fréjus, 950.825 camions soit 2.605 par jour, selon source GIP Transalpes. Le nombre le plus important de camions a été relevé en 2000 avec 1.575.130 camions soit 4.315 camions par jour toujours selon la même source.

En 2010, toujours selon la même source, le nombre de camions était de 1.335.946, soit 3.660 camions par jour soit 11 camions de plus par jour qu'en 1991 (3.649 GIP Transalpes) (Source Conseils Généraux Savoie et Haute-Savoie)

De moins en moins de trains de fret à Chambéry
Louis Besson, Président de Chambéry Métropole, déclarait en février 2012, lors d'un conseil de Chambéry Métropole, « Il y a 12 ans on comptait en moyenne 91 trains quotidiens de marchandises à Chambéry. Aujourd'hui on en compte 34... » Pour FNE ces 57 trains quotidiens manquants représentent l'équivalent de 427.500 camions sur 300 jours à raison de 25 camions par train pour une capacité de 36. Ils représentent 27 % des poids lourds ayant circulé en 2000.

En mettant ces camions sur les trains, il en resterait sur la route 908.446 (2.489 par jour), un niveau inférieur à celui de l'année 1987. "L'objectif Grenelle est non seulement atteint mais amélioré !"

Une mise au gabarit réalisée
France nature Environnement rappelle que RFF a investi plusieurs centaines de millions d'€, avec l'aide de l'Europe, sur la ligne historique et dans le tunnel du Montcenis pour permettre l’amélioration du fonctionnement de l'Autoroute Ferroviaire Alpine (AFA)

En utilisant les voies actuelles comme le préconise la Cour des Comptes, FNE estime que les objectifs du Grenelle sont dépassés, pour l'ensemble du trafic poids lourds circulant sous les tunnels Mont-Blanc et Fréjus. Les opposants au « Lyon-Turin » demandent une nouvelle fois que les lignes existantes soient couvertes et sécurisées pour éviter les nuisances et les risques de pollution en cas d'accident.

" La solution ferroviaire existe aujourd'hui et il n'est pas nécessaire d'attendre 2025 pour la mettre en œuvre dans l'intérêt de tous et pour un budget compatible avec les capacités financières de la France et de l'Europe. Les opposants demandent solennellement au gouvernement de suivre les recommandations de la Cour des Comptes en faveur de l'investissement sur les voies existantes.

Source http://www.enviscope.com/News/Thematiqu ... 16762.html

18 juillet
La Coordination anti LGV Lyon-Turin met en cause un " dossier" du magazine de la Région

La Coordination contre le projet Lyon Turin dément les informations publiées dans le magazine de la Région Rhône-Alpes qui embellit la communication sur le projet Lyon-Turin. De nombreux chiffres cités dans l'article du magazine de la Région ne correspondent pas aux sources officielles. La Coordination évoque une publication " trompeuse, partielle et erronée".

La Coordination contre le projet Lyon Turin voyageurs, met en cause dans un communiqué la publication dans le N° 25 de la revue « Rhône Alpes » publiée par la Région Rhône-Alpes, un article dit « dossier » qui, selon les associations, " tient plus du publi reportage que de l'information. Cette publication, qui reprend des déclarations de Bernadette LACLAIS, Vice Présidente aux Transports, sous la plume de la rédactrice en chef, est trompeuse, partiale et erronée." La publication a été faite à la veille de la remise du rapport de la Commission d'Enquête Publique.

Les membres de la Coordination condamnent "fermement "ce procédé de « communication politique » et demandent au Président de Région, directeur de publication un droit de réponse.

2500 emplois pour le tunnel du Lötscheberg en Suisse
Les associations critiquent point à point le texte. Ce dernier annonce ainsi " avec la plus parfaite mauvaise foi et à plusieurs reprises, la création de 30.000 emplois pour la durée des travaux ce qui est faux et laisse croire aux lecteurs un effet extrêmement positif pour l'emploi'. Louis Besson, Président de la Commission Inter Gouvernementale Lyon Turin annonçait le 13 mars 2012 dans le Dauphiné Libéré 3.000 emplois pour les travaux. Le percement du tunnel suisse du Lötscheberg n'en a créé que 1.800 " souterrains, 2500 emplois en tout pour un ouvrage équivalent, point vérifié par Enviscope.com

Un solde négatif pour les emplois en exploitation
La Coordination met aussi en évidence un solde négatif en termes d'emplois routiers. Ce qui parait d'ailleurs cohérent avec l'objectif de réduction de ce type de transport. Le projet de loi validé par l'Assemblée Nationale en 2010 indique que l'exploitation de l'Autoroute Ferroviaire Alpine ( AFA) crée sur le territoire français un emploi pour mille camions transportés. Selon les prévisions de RFF cela représenterait donc en exploitation, avec 680 000 camions, 680 emplois alors qu'au moins 2.500 emplois seraient détruits dans les transports routiers selon le Conseil National Routier. En effet, le fait de mettre les camions sur les trains réduit le temps de conduite des chauffeurs routiers, donc les emplois possibles.

Un coût sous estimé
La rédactrice annonce un coût estimé pour le tunnel international de 8,5 Milliards d'€ alors que la société LTF, Maître d'ouvrage, annonce sur son site 9,975 Milliards d'€ . Cette minoration de 1,475 Milliard trompe les lecteurs et représente plus de 17% du montant annoncé !
Pour la Coordination, en raison de la longueur des ouvrages à réaliser, notamment des tunnels, le budget sera d'au moins 14 milliards d'euros pour les seules infrastructures. La Cour des Comptes estime les coûts à 11 milliards.

La rédactrice comme Bernadette LACLAIS (alors vice-présidente en charge des transports, laissent selon la coordination supposer que l'ensemble des camions circulant dans les Alpes françaises serait reporté sur le rail. Or seul le trafic transfrontalier entre Lyon et Turin. Le trafic interne au sillon alpin côté français, dans la vallée de l'Isère, dans la combe de Savoie est en grande partie un trafic régional. Le trafic camion régional représente 80% du trafic camion en Savoie et Haute-Savoie. (source Conseils Généraux)

Les associations fot remarquer que le trafic transfrontalier a plutôt stagné ou régressé globalement à travers les Alpes. Pour Daniel Ibanez, de la Coordination, cette stagnation puis ce recul ont pour cause la désindustrialisation qui a touché la France et l'Italie, en particulier dans les régions comme le Piémont ou Rhône-Alpes. Le trafic transfrontalier a stagné de 1994 à 2000 pour décroître depuis et s'établir selon les derniers chiffres publiés au niveau de 1991 ( 1).

Explosion du trafic des voitures
Le trafic des véhicules légers a augmenté d'environ mille voitures/jour par an depuis 2003. Les véhicules qui resteront sur les routes des Alpes (camions et voitures) représentent 94% des émissions polluantes. La Cour des Comptes indique dans son rapport de février 2012 : « La réduction des émissions de CO2, liée au report annuel de 500 000 camions, reste très modeste »

Le texte annonce un trafic transalpin du Mont-Blanc à Vintimille de 3 millions de camions. Le total est de 2,6 millions dont 1,3 Million à Vintimille. Une majoration de 400 mille camions (plus de mille par jour) soit plus de 15% du chiffre réel. Les associations comparent les chiffres de l'article du magazine de la Région, aux source http://www.wk-transport-logistique.fr + Conseils Généraux + RFF LGV PACA.
" Nous dénonçons et condamnons ces méthodes et ces « erreurs » qui ne peuvent être innocentes. Nous rappelons que d'autres solutions existent et permettent d'appréhender l'ensemble du transport routier, tant régional que transfrontalier, tant voitures que poids lourds. Les solutions résident dans l'amélioration des transports et des lignes existantes et non dans des solutions coûteuses et obsolètes."

Collectif Belledonne Ouest, Avressieux, Non Merci membres de la Coordination contre le projet Lyon Turin fret voyageur

Article publié sur http://www.enviscope.com/News/Thematiqu ... 16773.html

20minutes.fr, 22 juillet
Un policier blessé dans une manifestation anti-TGV en Italie

Un responsable de la police italienne a été blessé samedi soir par un engin explosif lors de heurts avec des manifestants hostiles au projet de TGV Lyon-Turin dans le val de Suse (nord-ouest), apprend-on dimanche auprès des autorités.

Giuseppe Petronzi, chef de la division des opérations spéciales de la police à Turin, a été hospitalisé pour des brûlures aux jambes.

Les incidents ont opposé devant un chantier des dizaines de militants du mouvement «No TAV» («Non au TGV») aux forces de l'ordre, qui ont tiré des cartouches de gaz lacrymogène.

Les villageois du val de Suse, soutenus par une coalition de militants étrangers, se battent depuis des mois contre ce projet de 15 milliards d'euros signé entre la France et l'Italie en 2001.

Le gouvernement fait valoir que la ligne ferroviaire à grande vitesse, qui réduira à quatre heures, soit près de la moitié de la durée actuelle, le temps de trajet entre Paris et Milan, est vital pour renforcer les liens entre le nord de l'Italie et le reste du continent européen.

Source http://www.20minutes.fr/ledirect/974975 ... tgv-italie
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 01 Aoû 2012 18:04

alpes.france3.fr, 1er août
Lyon-Turin : Le "oui, mais" des habitants

Après avoir recueilli les avis des habitants, la commission d'enquête publique publie son rapport avec des réserves.

Entre janvier et mars 2012, les habitants des 71 communes, traversées par la future ligne Lyon-Turin, pouvaient donner leur avis en mairie ou ailleurs. Cette première phase de consultation terminée, une commission d'enquête publique a compilé les commentaires afin de présenter un rapport et de donner, à son tour, son avis.

Bilan, dans son rapport qui vient d'être publié sur le site internet de la préfecture de la Savoie(http://www.savoie.pref.gouv.fr/Les-poli ... erroviaire), la commission donne son feu vert mais avec quelques réserves.

Sur les 5.700 observations faites par des habitants du Rhône, de l'Isère et de la Savoie,- issus des communes qui s'alignent en direction du tunnel franco-italien-, plus de 3.700 sont parvenues aux enquêteurs via des pétitions.

La commission s'en est inspirée pour retenir 3 réserves ou plutôt pour donner 3 conseils essentiels :
-La nécessité de travailler en concertation avec le monde agricole et les acteurs locaux
-La nécessité de réétudier la question des sites de dépôts des déblais impropres
-La nécessité de mettre en place des commissions territoriales de concertation et de suivi

Avant cette conclusion, la commission rappelle les bienfaits de cet axe ferroviaire mais aussi les inconvénients.

En premier lieu, c'est l'impact sur l'agriculture qui est pointé du doigt. 680 hectares vont être pris sur les terres agricoles pour mener à bien ce projet. C'est beaucoup, juge les commissaires-enquêteurs qui estiment qu'une bonne étude pourrait permettre de ramener cette surface à 480 hectares.

Autre inconvénient, la traversée des zones urbanisées qui va créer des nuisances supplémentaires aux habitants, comme le bruit ou les vibrations, tant pendant le chantier qu'après. Des nuisances qui ne seront pas sans dévaloriser les biens immobiliers des riverains. Enfin, toujours au rang des méfaits, les expropriations d'habitants ou d'entreprises sont notées dans la colonne des "moins". La balle est à présent dans le camp de Réseau Ferré de France.

Courte vidéo http://alpes.france3.fr/info/lyon-turin ... let=videos
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 26 Aoû 2012 20:28

Le Dauphiné Libéré, 23 août
Lyon-Turin : les “No-Tav” ne désarment pas

Un rapport “partial, tant pas la méthode utilisée que dans son contenu”. Sans surprise, les opposants au projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin disent ne rien retrouver de leurs arguments développés pendant l’enquête publique. S’ils attendaient à ce que la commission d’enquête rende un avis favorable, ils continuent de trouver ce projet aussi inutile que coûteux.

“La commission d’enquête n’a pas hésité à demander des compléments d’information à RFF (Réseau ferré de France) après la clôture de l’enquête, mais a refusé celles des opposants au projet,” poursuit le collectif.

Il conteste notamment les calculs de RFF concernant l’augmentation prévue du transport de marchandises “alors que depuis trente ans, bien avant la crise, de tels chiffres n’ont jamais été atteints.3 Il dénonce par ailleurs le coût “largement sous-évalué” des travaux, s’appuyant sur des données de la Cour des comptes qui n’auraient pas été pris en compte par la commission d’enquête.

Au contraire, les opposants demandent que les lignes existantes entre Lyon et Turin soient rénovées et que des mesures concrètes soient prises pour développer les transports publics.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2012/0 ... arment-pas
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Wunala Dreaming » 27 Aoû 2012 2:18

Didier 74 Wrote:Au contraire, les opposants demandent que les lignes existantes entre Lyon et Turin soient rénovées et que des mesures concrètes soient prises pour développer les transports publics.


Des mesures concrètes... Très bien. Et donc, concrètement, qu'est-ce que les opposants en question proposent ? Qu'entendent-ils par rénovation des lignes existantes (on appréciera l'utilisation du pluriel, dans le cas du franchissement des Alpes) ? Le Lyon - Turin n'est-il pas précisément une mesure concrète pour le développement des transports publics ?

Rien de tel que de rester dans le vague le plus complet pour éviter de répondre à des questions substantives du style "qu'est-ce qu'on va faire pour le trafic transalpin dans les 20 ans qui viennent ?".

:roll:
Wunala Dreaming
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar lgv2030 - eomer » 27 Aoû 2012 8:50

Didier 74 Wrote:Au contraire, les opposants demandent que les lignes existantes entre Lyon et Turin soient rénovées et que des mesures concrètes soient prises pour développer les transports publics.

[/quote]
S'il ne s'agissait que de problèmes de capacité, cet argument serait recevable puisque l'actuel tunnel du Mont Cenis est loin de la saturation. Mais le problème, c'est que pour atteindre Modane, il faut grimper et cela handicape fortement les trains lourds.
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 27 Aoû 2012 9:35

France 3 Rhône-Alpes, 26 août
Savoie : le Lyon-Turin inquiète les agriculteurs

Les jeunes agriculteurs de Savoie ont fêté la terre à Avressieux, commune touchée par le tracé du TGV Lyon Turin...

Ras-le-bol de voir disparaitre les terres agricoles...
Pour manifester leur opposition au TGV Lyon Turin, les agriculteurs ont choisi d'organiser la fête de la terre à Avressieux, commune qui servira d'accès à l'un des tunnels.

La Fête de la Terre, c’est l'occasion de montrer les savoir faire et les productions agricoles au grand public...

Mais cette année, la manifestation a permis aux jeunes agriculteurs savoyards de réitérer leurs inquiétudes vis-à-vis du projet ferroviaire Lyon Turin.

Un projet qu'ils jugent dévastateur, couteux et inutile.

Voyez le reportage de Daniel Despin et Joelle Céroni http://alpes.france3.fr/info/savoie--le ... let=videos
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 05 Sep 2012 17:23

lyonmag.com, 5 septembre
Hollande et Monti veulent remettre le TGV Lyon-Turin sur les rails

François Hollande et Mario Monti, président du Conseil italien, se retrouveront à Lyon début décembre pour un sommet bilatéral.

L'annonce de cette rencontre, ébruitée voilà quelques jours par Gérard Collomb, a été officialisée mardi après-midi à Rome par les deux chefs d'Etat. Au programme des discussions, un serpent de mer : le projet de ligne à grande vitesse reliant la capitale des Gaules à celle du Piémont, évoqué depuis 20 ans et dont la mise en service est annoncée à l'horizon 2023. A terme, le TGV mettrait Turin à deux heures de Lyon, et permettrait également de rallier Milan depuis Paris en quatre heures.
Pour Mario Monti, le sommet de décembre sera "un signe concret de la volonté de concrétiser le projet". Reste que le mouvement de protestation côté transalpin ne faiblit pas, particulièrement dans le val de Suse, première région concernée par le tracé et où les manifestations se succèdent, à l'initiative notamment du collectif "No Tav".
Côté français, le problème est davantage d'ordre financier. Début août, une commission a rendu un avis positif sur le projet, jugeant que les avantages d'une ligne LGV l'emportaient sur les inconvénients, notamment l'impact "important" sur les terres agricoles. Mais le coût annoncé des travaux (13 milliards d'euros) fait tiquer en temps de crise, et alors que le gouvernement peine à boucler son budget 2013. Cet été, prenant comme exemple le Lyon-Turin, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a dit qu'il ne dépenserait pas de l'argent pour des projets ferroviaires non rentables.
Comment, alors, sortir de l'impasse ? Paris et Rome se montrent optimistes et volontaires. François Hollande a confié récemment à Gérard Collomb "être fan" du Lyon-Turin. Mario Monti explique, lui, que "certains dossiers délicats dans le passé ont été résolus avec la bonne volonté des deux parties".

Source http://www.lyonmag.com/article/43797/ho ... -les-rails
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 20 Sep 2012 13:55

wk-transport-logistique.fr, 14 septembre
Liaison ferroviaire Lyon-Turin : des décisions cruciales sont attendues en décembre 2012

Dix-huit ans après avoir été désigné projet prioritaire de l'Union européenne, le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin attend de nouveaux signaux forts pour sa réalisation à l'occasion du prochain sommet bilatéral franco-italien de décembre 2012 à Lyon.

Réuni à Lyon le 13 septembre 2012 à l'occasion d'un Conseil d'administration extraordinaire, le Comité pour la liaison européenne Transalpine Lyon-Turin a émis ses souhaits en vue du prochain sommet bilatéral entre la France et l'Italie, qui doit se tenir à Lyon en décembre 2012.

Appel à la ratification
Il appelle les chefs d'État et de gouvernement à s'engager pour la réalisation du tunnel de base sous le Mont-Cenis dès que le budget européen consacré aux infrastructures sera approuvé mi-2013. Le comité demande donc une ratification dès que possible de l'accord signé le 30 janvier 2012 et des éléments concrets d'ici l'été 2013, comme la constitution de la société qui sera chargée des futurs travaux et la mise en oeuvre des premières mesures de report modal de la route vers le rail.

Le comité souhaite, par ailleurs, utiliser pleinement le financement européen déjà disponible, soit 671,8 millions d'euros, pour poursuivre les chantiers préparatoires en Italie et en France, en lançant, dès que possible, la nouvelle phase de percement au tunnelier, au droit de Saint-Martin-la-Porte, dans l'axe du tunnel.

Autre attente exprimée, celle de soutenir résolument le budget et le contenu du "Mécanisme pour l'interconnexion en Europe", notamment le financement à 40% des sections transfrontalières et la mise en oeuvre de "project bonds" lors des réunions du Conseil de l'Union européenne sur le cadre financier 2014-2020. Ces 40%, s'ils sont obtenus, constitueraient une amélioration par rapport "au taux maximal pour les travaux qui est de 30% d'ici fin 2013", indique Gunther Etil de la Commission européenne.

824 millions d'euros déjà investis
Présenté par Franck Riboud, président du Comité pour la Transalpine, comme "la locomotive du Lyon - Turin", le tunnel de base long de 57 km a déjà fait l'objet d'un investissement de 824 millions d'euros.

Trois descenderies ont d'ores et déjà été achevées côté français dont la dernière, celle de Saint-Martin-la-Porte (2 400 m), en juin 2010. Une galerie est, par ailleurs, en cours de réalisation en Italie, le démarrage des travaux à l'explosif de la galerie de reconnaissance de La Manddalena (7 500 m) ayant débuté à l'été 2012. L'objectif des promoteurs du projet est d'aboutir à un démarrage des travaux du tunnel de base fin 2013 et à une mise en service de l'ouvrage à l'horizon 2023.

Cette nouvelle infrastructure est censée permettre de transférer 700 000 poids lourds sur le rail et d'accueillir 5 millions de voyageurs à grande vitesse. L'investissement est de 8,2 milliards d'euros avec une répartition prévisionnelle de 3,28 milliards pour l'Union européenne, 2,85 milliards pour l'Italie et 2,07 milliards pour la France.

Signe de l'intérêt pour cette liaison présentée comme le seul axe Ouest-Est de l'Europe du Sud, la Région Languedoc-Roussillon vient de rejoindre les 80 adhérents du Comité pour la liaison européenne Transalpine Lyon - Turin. Elle devrait être suivie par la Communauté d'Agglomération de Nice.

Source http://www.wk-transport-logistique.fr/a ... -2012.html

libelyon.fr, 16 septembre
Le lobby pro-TGV Lyon-Turin se lance dans la bataille du rail

TRANSPORTS - Les partisans du projet de train grande vitesse Lyon-Turin ont décidé de se faire entendre. Quelques semaines avant la tenue début décembre, à Lyon, d'un sommet bilatéral France-Italie, ils ont publié, jeudi, une « déclaration commune en faveur de la nouvelle liaison Lyon-Turin ».

Côté français, ces partisans sont réunis au sein du comité pour la Transalpine, présidé par Franck Riboud, PDG de Danone, et côté italien, de la Transpadana, présidé par Francesco Bettoni, Président de la chambre de commerce de Brescia. Ces deux comités, crées en 1991, affirment rassembler « les principaux acteurs politiques et économiques de Rhône-Alpes et du Piémont ».

Tout en se disant « pleinement conscients des enjeux de redressement économique et budgétaire » qui se posent aujourd'hui à la France et l'Italie, « ils rappellent la nécessité de concentrer les investissements de croissance sur cet itinéraire à haute valeur ajoutée économique, environnementale et européenne ».

Ce projet de TGV est relativement ancien puisqu'il est discuté depuis plus de vingt ans. Avantage : il permettrait de diminuer de moitié le trajet Lyon-Turin qui se ferait en 2 heures, et mettrait Paris à un peu plus de 4 heures de Milan contre 7 actuellement.

Selon une analyse « coûts-bénéfices » élaborée sous la houlette de Mario Virano, commissaire spécial du gouvernement italien pour la ligne TAV rendue publique en avril, 4,5 millions de voyageurs pourraient emprunter ce couloir ferroviaire, dont 1,1 million d'anciens passagers de la route ou de l'avion. Côté fret ferroviaire, la nouvelle ligne devrait drainer une part importante (environ 55% contre 26% actuellement) du trafic de marchandises, permettant d'éviter le passage de 700.000 camions par an.

Pendant la campagne présidentielle, les deux principaux candidats se sont déclarés favorable à cette liaison. Ainsi, François Hollande, en octobre 2011 : « Concernant le Lyon-Turin, j'espère que le prochain président de la République fera le bon choix. Moi, je prends cet engagement car je considère que cette infrastructure correspond non seulement à l'intérêt de la région mais aussi à l'intérieur du pays, car le transport de marchandises doit s'effectuer sur la route mais aussi par le train ».

Las, en juillet, le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac annonce que le gouvernement n'aura « d'autre choix que d'abandonner certains projets » de ligne à grande vitesse. « On a ressenti certaines inquiétudes », rappelait, jeudi, Jean-Jack Queyranne, le président PS de la région Rhône-Alpes, membre de la Transalpine.

Réunis le 4 septembre, à Rome, François Hollande et Mario Monti, son homologue italien, ont annoncé qu'ils aborderaient cette question. Le président du conseil italien ajoutant que ce sommet sera « un signe concret de la volonté de concrétiser le projet de train à très grande vitesse ».

Selon la Transalpine et la Transpadana, la raison Lyon-Turin représente un investissement de 8,2 Md'€ partagés entre la France, l'Italie et l'Union européenne.

Si ce projet suscite peu de vagues en France, il a donné lieu à de nombreuses manifestations de l'autre côté des Alpes, notamment dans le val de Suse. Selon un sondage du Corriere della sera 62% des Italiens approuvent le Lyon-Turin tout en déclarant comprendre les motivations de ses opposants.

Source http://www.libelyon.fr/info/2012/09/les ... tenue.html
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Mr.chris » 04 Oct 2012 10:39

LGV Lyon-Turin : grosse friture sur la ligne

Y a-t-il eu conflit d'intêret au sein de la commission d'enquête publique qui s'est penchée en début d'année sur le projet de ligne grande vitesse ?

C'est ce qu'affirment coup sur coup deux magazines, parus cette semaine.

La première salve est lancée par Le Canard Enchaîné, dans son édition du mercredi 3 octobre. L'hebdo nous apprend que dans son rapport, favorable au projet de LGV, la commission d'enquête "incite fortement" Réseau Ferré de France, le maître d'ouvrage, à passer un marché avec l'entreprise de travaux publics Truchet TP. Celle-ci propose de stocker "de manière définitive 950 000 m3 de déblais" dans un terrain de 9 hectares, situé dans la zone artisanale d'Arbin, au sud-est de Chambéry. Or, le président de cette entreprise de BTP, Roger Truchet, n'est autre que... le frère de Guy Truchet, l'un des membres de cette fameuse commission d'enquête. Le Canard Enchaîné précise que le terrain a été acheté en 2006 pour 350 000 euros, alors qu'aujourd'hui, "le million de mètres cubes de sable et de gravier contenu dans le site peut générer un chiffre d'affaires de 20 à 50 millions d'euros".

Après le palmidé, c'est l'hebdomadaire Politis qui, ce jeudi, renforce encore la thèse du conflit d'intérêt. Le magazine affirme que le président de la commission d'enquête publique (un certain Pierre-Yves Fafournoux) a été l'associé entre 2004 et 2009 du cabinet Egis (filiale de la Caisse des dépôts), cabinet conseil qui a réalisé les études d'impact de la ligne Lyon - Turin. De quoi donner du grain à moudre aux opposants du projet, qui se sont plaints à plusieurs reprises de n'avoir pas voix au chapitre lors des réunions d'informations organisées par la commission. Et, peut-être, de quoi gêner aux entournures François Hollande, qui s'est déclaré à plusieurs reprises "fan" du projet, et qui doit retrouver Mario Monti en décembre à Lyon pour évoquer le sujet.

http://www.lyonmag.com/article/44709/lg ... r-la-ligne
Mr.chris
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Nat » 08 Oct 2012 13:39

Pour ceux que ça intéresse, il y a un débat à Grenoble ce lundi 8 Octobre (je ne pense pas pouvoir y aller):
« A Grande Vitesse: un débat sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin ».
L’association « Onda Ita­lia » vous invite à un débat sur la liai­son fer­ro­viaire en con­struc­tion entre la France et l’Italie, con­struc­tion qui a pro­vo­qué bien des désac­cords depuis des années.
Y par­ti­ci­pe­ront le Séna­teur de l’Isère Jac­ques Chi­ron, Daniel Iba­nez et Paolo Prieri.

Jac­ques Chi­ron repré­sente la Ville de Gre­no­ble au sein du con­seil d’Administration du Comité pour la Tran­sal­pine, un orga­ni­sme né pour favo­ri­ser la liai­son euro­péenne entre Lyon et Turin (http://www.transalpine.com);
Daniel Iba­nez est mem­bre de la coor­di­na­tion fra­nçaise con­tre le Lyon-Turin (http://notav-savoie.over-blog.com)
Paolo Prieri est mem­bre des comi­tés « no TAV » italiens.

Le débat sera animé mais cour­tois, et sera ouvert aux inter­ven­tions du public.
Nous invi­tons tous les Isé­rois à par­ti­ci­per pour s’informer et pour inter­ve­nir sur ce sujet d’actualité transfrontalière.

Le 8 octo­bre à 20h 30 à la Mai­son des Asso­cia­tions de Gre­no­ble, 6 Rue Ber­the de Boissieux.
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 13 Oct 2012 17:25

Le Dauphiné Libéré, 10 octobre
Lyon-Turin : le débat dérape sur d’étranges terrains

Le sommet franco-italien de Lyon, début décembre, approche. François Hollande et le président du Conseil italien, Mario Monti, devraient y confirmer la volonté des deux États et donner l’élan décisif à la mise en chantier de la liaison à grande vitesse Lyon-Turin.

Au niveau gouvernemental, il a été à plusieurs reprises rappelé que ce dossier n’entrait pas dans la catégorie des grands travaux menacés pour raisons budgétaires : il s‘agit d’une priorité européenne et, de plus, faisant l’objet d’un traité international, la France ne pourrait y renoncer seule.

Cela dit, les opposants font feu de tout bois pour faire valoir leurs arguments. Le débat semble tourner à la guérilla. Un entrepreneur mauriennais vient d’en faire les frais.

Roger Truchet a ainsi pu lire dans le Canard enchaîné, mercredi dernier, qu’on le soupçonnait de tremper dans une affaire de conflit d’intérêts. Le rapport de la commission d’enquête sur les “accès français” invite Réseau ferré de France à examiner la possibilité d’utiliser un terrain de 9 hectares dont il est propriétaire, dans la zone d’activités d’Arbin, pour entreposer des déblais issus des travaux d’excavation. Or, parmi les membres de la commission d’enquête figure Guy Truchet, son frère… L’entrepreneur s’étouffe : « Je n’ai pas vu mon frère depuis des décennies ».

Roger Truchet a effectivement déposé un mémoire, remarqué par la commission, pour l’utilisation de ce terrain, mais parce qu’il ne sait trop qu’en faire : « Je l’ai acheté 360 000 € en 2002 pour créer une zone industrielle. Et quelques mois après, un plan de protection des risques a été mis en place et il est devenu inconstructible. Certes, je l’exploite, mais pour moi la solution, aujourd’hui, c’est que quelqu’un me le rachète. Dire que je pourrais faire 20 à 50 millions d’euros de bénéfices avec, c’est risible ».

Le maire d’Arbin, Carlo Apprati, confirme l’ensemble : « Le Canard m’a appelé, ils croyaient que Truchet avait acheté le terrain pour faire une carrière. Moi, ce que j’ai, c’est un dossier de lotissement industriel qui n’a pas abouti à cause du PPR ».

Nous n’avons pas réussi à joindre Guy Truchet. Mais nous avons contacté Pierre-Yves Fafournoux, président de la commission d’enquête, lui aussi attaqué, par Politis cette fois-ci. Le magazine lui reproche des relations avec Egis, cabinet qui a réalisé des études d’impact pour le Lyon-Turin. « Diffamation ! », clame M. Fafournoux : ingénieur-conseil libéral, il n’a jamais été « associé à Egis entre 2004 et 2009 », comme le prétend l’hebdomadaire. Il a accompli, en 2003, une mission dans l’Aisne pour le compte d’une agence d’architecture, Base, qui collabore par ailleurs, de temps à autre, avec Egis, mais n’en dépend pas. Egis a aussi réalisé l’étude d’impact sur l’aménagement de la Romanche, en Isère, dossier dont Pierre-Yves Fafournoux a dirigé l’enquête publique. Mais cela « n’implique aucun lien avec les membres de la commission », indique-t-il.

Noël Communod, conseiller régional EELV, naguère favorable au Lyon-Turin et qui a rejoint les rangs des opposants, est bien embêté : il a relayé ces accusations pour le moins légères et se trouve confronté à la réaction du mis en cause, par avocat interposé. Il promet un communiqué « davantage documenté dans les jours qui viennent ».

Le 2 juillet, la commission d’enquête a remis au préfet de la Savoie un rapport favorable, assorti de recommandations, au dossier des “accès français” présenté par Réseau ferré de France.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2012/1 ... s-terrains

13 octobre
Jean-François Carenco: "Sur le Lyon-Turin, on sera prêts"

Jean-François Carenco, préfet de la région Rhône-Alpes, est en pleine tournée d’automne. L’occasion de garder le contact avec le terrain et les grands sujets d’actualité qui agitent les différents départements rhônalpins. Hier, c’était en Savoie, et plus particulièrement en Maurienne, qu’il était en visite. Le Lyon-Turin et l’avenir de Rio Tinto Alcan ont été, assez logiquement, les principaux dossiers « évoqués en toute vérité avec les principaux élus ». Il a cependant banni toute annonce d’ampleur. Interview.

Comment vous positionnez-vous aujourd’hui face au projet du Lyon-Turin ?
« Il n’y a pas encore de feu vert absolu de l’État. Mais si une réponse positive devait être prise dans ce dossier, on sera prêts à engager les différentes procédures, on s’exécutera le plus vite et le mieux possible. Vous dire à quelle échéance, c’est impossible. Maintenant, il y a un sommet franco-italien en décembre [le 3 décembre à Lyon, NDLR] où il devrait forcément ressortir quelque chose. »

Source http://www.ledauphine.com/politique/201 ... sera-prets
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 18 Oct 2012 14:48

FNE veut un débat public sur les traversées alpines http://www.fne.asso.fr/fr/traversees-al ... 06&vID=895
Au contraire, l'urgent n'est-il pas d'agir ? Un débat c'est encore une façon déguisée de vouloir retarder le CFAL et le Lyon - Turin.

Les 19 et 20 octobre, EELV va tenter de se positionner clairement sur le Lyon - Turin http://www.convention-traversees-alpines.org/index.html
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Nat » 18 Oct 2012 22:42

Je sais que je vais pas me faire des amis mais ils commencent sérieusement à me casser les ovaires ces écolos.
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 22 Oct 2012 17:11

Europe Écologie se positionne contre le Lyon - Turin. Voici le communiqué d'EÉLV
Pour une politique des transports à l’échelle de l’arc alpin et adaptée à ses territoires

La Convention condamne inconditionnellement tous les projets de nouveaux percements ou doublement de tubes routiers : Gothard, Mont Blanc, Fréjus, Tende notamment.

Concernant la liaison internationale Lyon Turin, l’infrastructure ferroviaire existante (tunnel du Mont Cenis) permet le report modal que nous appelons de nos vœux, dès à présent et à moyen terme. Un nouveau tunnel international n’est donc pas nécessaire, tant que les mesures fiscales et sociales favorisant le report modal ne sont pas effectives et tant que la progression constatée du trafic ne justifie pas cette réalisation

Les fonds européens doivent être mobilisés sur ce report modal, pour améliorer l’infrastructure existante et l’aménagement des accès en France et en Italie (Lyon – Chambéry – Vallée de la Maurienne et Turin – Val de Suze).

Nous demandons la mise en place, au plan européen, d’une fiscalité dédiée au report modal. Cette fiscalité portera sur le trafic poids lourds de l’ensemble du réseau routier. Son montant sera d’un niveau équivalent à la Redevance Poids Lourds liées aux Prestations (RPLP) suisse.

L’enjeu d’un nouveau tunnel est structurant pour les finances publiques, les usages locaux et internationaux, les conditions sanitaires et environnementales. Les gouvernements français et italien ne peuvent pas s’engager sans un réel débat démocratique, sur la base d’analyses dépassées ni avant que les processus de décision européens sur les infrastructures et leurs financements ne soient terminés.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar capelanbrest » 22 Oct 2012 20:44

Didier 74 Wrote:Europe Écologie se positionne contre le Lyon - Turin. Voici le communiqué d'EÉLV
Pour une politique des transports à l’échelle de l’arc alpin et adaptée à ses territoires

La Convention condamne inconditionnellement tous les projets de nouveaux percements ou doublement de tubes routiers : Gothard, Mont Blanc, Fréjus, Tende notamment.

Concernant la liaison internationale Lyon Turin, l’infrastructure ferroviaire existante (tunnel du Mont Cenis) permet le report modal que nous appelons de nos vœux, dès à présent et à moyen terme. Un nouveau tunnel international n’est donc pas nécessaire, tant que les mesures fiscales et sociales favorisant le report modal ne sont pas effectives et tant que la progression constatée du trafic ne justifie pas cette réalisation

Les fonds européens doivent être mobilisés sur ce report modal, pour améliorer l’infrastructure existante et l’aménagement des accès en France et en Italie (Lyon – Chambéry – Vallée de la Maurienne et Turin – Val de Suze).

Nous demandons la mise en place, au plan européen, d’une fiscalité dédiée au report modal. Cette fiscalité portera sur le trafic poids lourds de l’ensemble du réseau routier. Son montant sera d’un niveau équivalent à la Redevance Poids Lourds liées aux Prestations (RPLP) suisse.

L’enjeu d’un nouveau tunnel est structurant pour les finances publiques, les usages locaux et internationaux, les conditions sanitaires et environnementales. Les gouvernements français et italien ne peuvent pas s’engager sans un réel débat démocratique, sur la base d’analyses dépassées ni avant que les processus de décision européens sur les infrastructures et leurs financements ne soient terminés.


Je trouve ces propositions parfaitement raisonnables...et adaptées au contexte actuel....!
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar lgv2030 - eomer » 22 Oct 2012 21:05

Didier 74 Wrote:Europe Écologie se positionne contre le Lyon - Turin. Voici le communiqué d'EÉLV
Pour une politique des transports à l’échelle de l’arc alpin et adaptée à ses territoires

La Convention condamne inconditionnellement tous les projets de nouveaux percements ou doublement de tubes routiers : Gothard, Mont Blanc, Fréjus, Tende notamment.

En quoi les travaux sur le Gothard peuvent ils concerner EELV ?

Didier 74 Wrote:Concernant la liaison internationale Lyon Turin, l’infrastructure ferroviaire existante (tunnel du Mont Cenis) permet le report modal que nous appelons de nos vœux, dès à présent et à moyen terme. Un nouveau tunnel international n’est donc pas nécessaire, tant que les mesures fiscales et sociales favorisant le report modal ne sont pas effectives et tant que la progression constatée du trafic ne justifie pas cette réalisation

EELV oublie juste un petit détail: même si l'actuel tunnel du Mt Cenis n'est pas saturé, le profil des rampes d’accès ne permet pas la circulation des trains lourds.
Dernière édition par lgv2030 - eomer le 23 Oct 2012 5:57, édité 2 fois.
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