[Politique] La politique transports du quinquennat de François Hollande

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Re: Le programme de François Hollande (PS) pour les transports

Messagepar Jojo » 24 Fév 2012 19:36

capelanbrest Wrote:
Ce taux de fraude que tu dis très faible...c'est une impression ou c'est avéré à savoir mesurable quantifiable?

Je n'ai pas de données officielles, mais je crois me souvenir qu'elles m'ont semblé bien optimistes. Viens sur un quai de tram et observe le nombre de personnes qui valident... (de plus, certains ont un abonnement mais ne valident pas, sans compter que quasiment personne ne sait que l'on est censés re-valider en correspondance.) 30 à 50% ne m'étonneraient pas (selon l'heure).
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Re: Le programme de François Hollande (PS) pour les transports

Messagepar capelanbrest » 24 Fév 2012 20:34

Jojo Wrote:
capelanbrest Wrote:
Ce taux de fraude que tu dis très faible...c'est une impression ou c'est avéré à savoir mesurable quantifiable?

Je n'ai pas de données officielles, mais je crois me souvenir qu'elles m'ont semblé bien optimistes. Viens sur un quai de tram et observe le nombre de personnes qui valident... (de plus, certains ont un abonnement mais ne valident pas, sans compter que quasiment personne ne sait que l'on est censés re-valider en correspondance.) 30 à 50% ne m'étonneraient pas (selon l'heure).


Mouai je veux bien te croire...mais faute de chiffres, j'évite toujours les commentaires.....! :mrgreen:
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Re: Le programme de François Hollande (PS) pour les transports

Messagepar Didier 74 » 14 Mar 2012 13:05

ville-rail-transports.com, 14 mars
Présidentielle : Patrick Vieu et Jean-Marc Janaillac affichent leur soutien à François Hollande

Deux poids lourds du secteur, Patrick Vieu (CGEDD) et Jean Mac Janaillac (RATP dev), rejoignent officiellement le groupe d’élus et d’experts transports de la campagne présidentielle PS présidé par Roland Ries, et dont le secrétariat général est assuré par Pascal Auzannet. Patrick Vieu, qui était jusqu’en 2011 le directeur des services de transport au ministère de l’Ecologie, a été chargé récemment de préfigurer la mise en place opérationnelle de la mission « Qualité de service dans les transports » au sein du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD. Président de RATP Dev, Jean-Marc Janaillac est l’un des rares industriels à s’afficher personnellement en faveur du candidat Hollande, même si d’autres exploitants participent également aux travaux du groupe animé par Roland Ries. A ces deux officialisations, s’ajoute la confirmation de la participation au groupe de Laurent Kestel (Gart), chargé de la communication et des questions liées aux réseaux urbains.
Didier 74
 

Re: Le programme de François Hollande (PS) pour les transports

Messagepar Didier 74 » 24 Avr 2012 15:40

lemonde.fr, 24 avril
En train, Hollande devise sur la "présidence normale"

D'ici au second tour, François Hollande a l'intention de multiplier les signes et les gestes de ce qui pourrait être la "présidence normale" qu'il entend incarner, par contraste avec celle de Nicolas Sarkozy.

L'adjectif "normal" revient dans la bouche de François Hollande. Pour se rendre dans l'Aisne, mardi 24 avril, le candidat socialiste à l'élection présidentielle a pris le TER. Et s'il est élu, le 6 mai, il continuera : "Prendre le train n'est pas un devoir de candidat, c'est une façon normale de ce déplacer. Y compris pour un président de la République. Le train, quand c'est possible, c'est le moyen le plus simple d'aller d'un point à un autre. Si je suis élu, je continuerai de me déplacer ainsi, je n'aurai pas besoin d'un train spécial ou d'un train blindé."

D'ici au second tour, François Hollande a l'intention de multiplier les signes et les gestes de ce qui pourrait être la "présidence normale" qu'il entend incarner, par contraste avec celle de Nicolas Sarkozy. Prendre le train lui permet de marquer le contraste avec le président sortant, qui ne le prend quasiment jamais. Mais surtout d'insister sur des mots comme "proximité" ou "économie", censés caractériser cette "exemplarité" dont il pense qu'elle est attendue par les électeurs du MoDem et du FN qu'il doit convaincre pour gagner.

Ce thème de la "présidence normale", François Hollande continuera de le décliner demain. Un déplacement en Lorraine était prévu. Il devrait être remplacé par une conférence de presse organisée au siège de l'Union internationale des chemins de fer, à Paris. "Je répondrai à toutes les questions que les journalistes voudront me poser", assure François Hollande qui a promis, s'il est élu, de tenir une conférence de presse tous les six mois. Une façon, là aussi, de marquer la différence avec Nicolas Sarkozy, qui avait promis de multiplier ces rendez-vous et ne l'a pas fait. "Le changement est en marche, je veux qu'il soit perceptible dès maintenant", explique le candidat.

Etre un homme "normal" n'empêche pas d'être un candidat et donc de faire campagne. Sur le trajet de Laon, François Hollande n'a ainsi pas pu résister à l'idée de descendre sur le quai de la gare d'Anizy-le-Château (Aisne), où l'attendaient quelques personnes, affiches en main et "François, président !" en bouche. Le stop, qui a duré une minute, avait valeur de clin d'œil : comme l'a rappelé un élu qui l'accompagnait, Anizy-le-Château est la terre d'élection d'un ancien président de la République, Paul Doumer.
Didier 74
 

Re: Le programme de François Hollande (PS) pour les transports

Messagepar Didier 74 » 26 Avr 2012 10:08

europe1.fr, 25 avril
Hollande pourra-t-il prendre le train ?

S'il est élu président, le candidat PS entend privilégier ce mode de transport. Réaliste ?

Il le promet depuis qu'il s'est déclaré candidat. François Hollande veut être "un président normal". À "présidence normale", moyens de transports "normaux". Alors qu'il se rendait dans l'Aisne, mardi, à bord d'un TER, le candidat socialiste a confié qu'il comptait toujours "se déplacer en train", s'il était élu, le 6 mai prochain.

"Le train, quand c'est possible, c'est le moyen le plus simple d'aller d'un point à un autre. Si je suis élu, je continuerai de me déplacer ainsi", a dit François Hollande. Manière, donc, pour le candidat socialiste d'entretenir l'image du président normal, qui prend le train comme n'importe quel Français. Mais ce désir de normalité de François Hollande pourrait provoquer des soucis en cascade.

Moins coûteux que l'avion
"Si je suis président de la République, je continuerai à avoir ce souci-là, de la simplicité et de l’économie", a justifié le candidat socialiste. Car prendre le train coûte évidemment moins cher que prendre l'avion. René Dosière, député apparenté PS et spécialiste des comptes de l'Elysée, a d'ailleurs dénoncé, dans son livre L'argent de l'Etat, un recours abusif aux avions par Nicolas Sarkozy pour ses déplacements en France.

En moyenne, le chef de l'Etat a passé 24 heures par semaine dans les airs. "À raison de 20.000 euros l'heure de vol à bord de l'Airbus, et 7.000 euros à bord du Falcone, la facture grimpe rapidement", souligne René Dosière, contacté par Europe1.fr. Pour le député donc, le recours au train permettrait de "faire de réelles économies". A condition de revoir les règles drastiques qui entourent aujourd'hui le déplacement ferroviaire d'un président.

Sarkozy ne l'a pris que deux fois
Le train, Nicolas Sarkozy ne l'a pris que deux fois en l'espace de cinq ans. Et pas uniquement parce qu'il aime l'avion. "Pour des raisons de sécurité", avait-il confié, le 23 février, alors qu'il prenait le TGV pour Lille. "Je l'ai pris comme ministre et candidat, je l'ai pris une fois comme président (...) mais les règles font qu'il faut garder chaque pont, alors j'y ai renoncé parce que c'était trop lourd", avait expliqué le chef de l'Etat. Une vieille réglementation dispose en effet que tout déplacement du président en train doit s'accompagner d'un contrôle des ponts du réseau ferroviaire. Concrètement, chaque pont doit être gardé par un membre des forces de l'ordre.

Prendre le train est tout sauf simple, pour un président. En juillet 2011, Guillaume Pépy confiait avoir dissuadé Nicolas Sarkozy de multiplier ses déplacements en train. "On ne le souhaite pas vraiment parce que cela entraînerait une mobilisation de forces de police extraordinaire", avait reconnu le patron de la SNCF.

"On ne peut pas faire demi-tour avec un train"
La SNCF va-t-elle aussi dissuader François Hollande, s'il est élu le 6 mai prochain ? Officiellement, non. "On fera ce qu'il nous demande et les services de l'Etat feront de même", assure-t-on à la SNCF. Même si la circulation ferroviaire n'est pas forcément compatible avec l'emploi du temps surbooké d'un chef de l'Etat. "En cas de problème, on ne peut pas faire demi-tour avec un train", confie, amusé, un responsable de la SNCF. Les retards font aussi partie du jeu. À prendre ou à laisser pour un président pressé. Lors de son déplacement à Lille, le TGV dans lequel circulait Nicolas Sarkozy était parti avec plus de 20 minutes de retard suite à une intervention des forces de l'ordre "pour cause de colis suspect".

Contacté par Europe1.fr, la direction générale de la police nationale (DGPN) ne souhaite pas commenter la déclaration de François Hollande. Mais sous couvert d'anonymat, des policiers expérimentés doutent de sa faisabilité. À la présidence "normale" voulue par le candidat socialiste, un fonctionnaire de police oppose "le principe de réalité". "Ce sont des effets d'annonce qui ne peuvent pas être suivis d'effets", estime-t-il."Même si au départ, il y a la volonté d'être simple et normal, ça ne durera pas longtemps", pronostique-t-il.

Un président dans un train ? "Facteur de troubles"
Au-delà des mesures de sécurité, le déplacement d'un chef de l'Etat en train pourrait aussi être "facteur de troubles". "Un président de la République et les services de l'Etat ne peuvent pas accepter qu'un tel déplacement entraîne un risque de manifestations ou d'interpellations", confie un autre policier. "Peut être que le candidat changera d'avis quand il sera devenu président", ironise un responsable de la SNCF.
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Re: Le programme de François Hollande (PS) pour les transports

Messagepar Didier 74 » 16 Mai 2012 18:38

Frédéric Cuvillier, est chargé des transports dans le nouveau gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Il est né le 9 décembre 1968 à Boulogne-sur-Mer, est un homme politique français, docteur en science politique et maître de conférences à l'Université du Littoral Côte d'Opale. Il est le député-maire de Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais.
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Re: Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar dyonisos » 16 Mai 2012 19:54

Question "Y' a pas d'arrangements", cela veut-il dire l'électrification de Boulogne - Rang-du-Fliers est possible avant dix ans? 8-)
LE TRAIN Voyage en TALGO en France, C'est possible...
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Didier 74 » 22 Mai 2012 17:50

AFP, 22 mai
La gouvernance du rail, sujet prioritaire du ministre des Transports

Parmi les dossiers prioritaires du nouveau ministre des Transports figure la réforme du système ferroviaire, qui sépare aujourd'hui les activités de transporteur et de gestionnaire du réseau, mais dont la SNCF souhaite qu'il soit réunifié.

Les Assises du ferroviaire, organisées fin 2011 par l’ancien gouvernement, avait permis de dégager des pistes de réflexion mais il reviendra au nouveau titulaire du portefeuille des Transports, Frédéric Cuvillier, et à sa ministre de tutelle, Nicole Bricq, de trancher cette épineuse question.

Deux pistes possibles
Deux scénarios avaient été examinés lors des Assises : l’un approfondissant le découplage actuel, l’autre explorant la voie d’une intégration du gestionnaire de l’infrastructure au sein d’une holding, choix privilégié par la SNCF et inspiré du modèle allemand.

Depuis une réforme de 1997, la gestion du réseau a été transmise à Réseau Ferré de France (RFF) qui a hérité au passage de la dette de l’opérateur historique. Ce dispositif complexe est une source de tensions entre les deux groupes et de perte d’efficacité pour l’ensemble.

En conclusion des Assises, l’ex-ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet avait demandé aux patrons du rail et aux services de l’Etat de lui remettre au printemps « un calendrier et des propositions ». Sans attendre, elle avait toutefois décidé d’unifier le gestionnaire de l’infrastructure en rassemblant tout ou partie des fonctions exercées par RFF, la Direction de la circulation ferroviaire (DCF) et SNCF Infra (maintenance et entretien). Le rapprochement est actuellement en cours.

Absence de consensus entre les élus et les experts
La présidentielle est passée par là et, si le candidat Hollande ne s’est pas exprimé sur ce dossier, « le principe d’un retour à un système unifié a été arrêté par un groupe de travail chargé du sujet à ses côtés », a déclaré une source proche du dossier. « Mais il n’y avait pas consensus au sein de ce groupe formé d’élus et d’experts, les élus penchant pour le modèle allemand et les experts préconisant d’attendre l’issue d’une procédure lancée par Bruxelles à l’encontre de l’Allemagne ».

La Commission européenne a en effet engagé un recours contre Berlin devant la Cour européenne de justice, estimant que la Deutsche Bahn ne respecte pas suffisamment l’indépendance du gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire. L’opérateur serait ainsi en infraction avec la législation communautaire sur l’ouverture du marché ferroviaire européen à la concurrence. « Il est probable que gouvernement restera prudent dans les semaines qui viennent et prendra une décision au vu de cette jurisprudence », estime la même source.

Le candidat PS s’est prononcé en faveur d’une holding
En France, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf), le gendarme du rail, a déjà dit sa préférence pour un dispositif séparant strictement les rails et les trains. Mais à la SNCF, on rappelle que « les socialistes se sont prononcés pour une holding pendant la campagne » et qu’ils doivent à présent « passer de la théorie à la pratique ».

L’attente est d’autant plus grande que s’ouvrent en juin, à Bruxelles, les travaux du 4e paquet ferroviaire qui déboucheront sur les mesures organisant l’ouverture prochaine à la concurrence du trafic national des voyageurs.

« La fenêtre de tir est unique et ne se représentera pas », prévient David Azéma, n°2 de la SNCF. « Si rien n’est décidé, ce qui est le scénario alternatif le plus probable, nous continuerons à dépenser de l’argent pour un service de moins bonne qualité », ajoute-t-il. Le dirigeant plaide pour un gestionnaire de l’infrastructure unifié disposant de « la plénitude des attributions lui permettant d’exercer ses fonctions ».
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Didier 74 » 29 Mai 2012 18:24

mobilicites.com, 28 mai
Le transport en bonne place dans le nouvel appareil d’État

Le profil de non spécialiste de Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports et à l’Économie maritime et de Nicole Bricq, sa ministre de tutelle (Écologie, Développement durable et Énergie) ont pu en décevoir certains. Tout comme le rang du ministère des Transports, 32e sur 34, dans la hiérarchie gouvernementale. En fait, les cabinets ministériels du nouvel appareil d’État sont truffés d'hommes de la SNCF.

Le transport et notamment le transport public de voyageurs mal loti dans le gouvernement ? Ce serait ignorer les récentes nominations de spécialistes du transport, et notamment de la SNCF dans de nombreux cabinets ministériels. Le secteur ferroviaire a rarement été aussi bien représenté à des postes clés de l’appareil d’Etat.
C’est ce qu’on constate au gré des nominations intervenues depuis l’élection de François Hollande le 6 mai 2012, et la prise de poste de Jean-Marc Ayrault à Matignon, le 15 mai.

A Élysée, un très bon connaisseur des transports terrestres a été nommé au sein du pôle politique publique comme conseiller environnement et territoires du président de la République. s’agit de Patrick Vieu (ENA). Ancien directeur des services Transports à la DGITM -2008- 2011- il avait intégré l’équipe de réflexion chargée durant la campagne du programme transport du candidat Hollande.

La "Pepynière"
A Matignon, il compte un ancien collègue de bureau. Xavier Piechaczyk jusqu’alors directeur adjoint du service transport a été nommé conseiller transport du premier ministre Jean-Marc Ayrault. Cet ingénieur des Ponts a notamment supervisé le processus des Assises du ferroviaire organisées par Nathalie Kosiuszko-Morizet dans l'équipe Sarkozy, et qui ont abouti à un consensus sur la nécessité de regrouper la gestion de l’infrastructure ferroviaire.
On peut donc imaginer qu’il n’y aura pas de hiatus sur cette question entre l’ancien et le nouveau gouvernement.

Mais il faudra compter aussi avec la sensibilité SNCF bien représentée dans le nouvel appareil d’Etat. Car le directeur de cabinet du ministre des transports Frédéric Cuvillier est un cheminot. Emmanuel Kesler a été nommé le 24 mai. Originaire de la Cour des comptes, cet énarque a été détaché à la SNCF en 2003 où il a occupé diverses fonctions (directeur-adjoint de cabinet de Louis Gallois, directeur adjoint du matériel, et directeur financier de l’EPIC SNCF).

A l’évidence, la SNCF a constitué une réservoir pour la gauche socialiste. Le nouveau pouvoir a pioché dans la “Pepynière“, c’est-à-dire auprès des jeunes cadres formés par Guillaume Pepy, président de la compagnie publique des chemins de fer.

Antoine de Rocquigny (Ena), directeur de cabinet du président de la SNCF depuis 2010 rejoint ainsi Bercy. Il a été nommé directeur de cabinet adjoint du ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac.

En revanche, Guillaume Pepy a réussi à conserver le directeur de la ligne C. Selon Ville Rail et Transport, Pierre Cunéo a été approché pour diriger le cabinet de Marylise Lebranchu, la ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique. Mais la démarche n’a pas abouti.

Qui va gérer l'infrastructure ferroviaire ?
Mais d’autres connaisseurs de la chose ferroviaire ont également été appelés dans les sphères élevées du pouvoir. Pierre Moscovici, ministre de l’Economie des finances et du commerce extérieur, a pour directeur de cabinet Rémy Rioux, qui fut administrateur de la SNCF au titre de représentant du ministère de l’Economie.
Son directeur de cabinet adjoint est Alexis Kolher, jusqu’alors suppléant du représentant du ministère de l’Economie au conseil d'administration de la SNCF.

Ces nominations sont suivies d’autant plus près par la direction de la SNCF et par celle de Réseau ferré de France (RFF) que l’Etat va arbitrer dans les prochains mois au sujet du modèle d’organisation de la gestion de l’infrastructure ferroviaire française.
Didier 74
 

Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Didier 74 » 03 Juin 2012 12:28

La Voix du Nord, 3 juin
Les premiers pas de Frédéric Cuvillier dans son ministère parisien

Deux semaines après sa nomination comme ministre délégué au Transport et à l'Économie maritime, Frédéric Cuvillier découvre sa fonction, son nouveau bureau et les problèmes d'intendance.

> 6h29, gare de Fréthun : le TER-GV emmène Frédéric Cuvillier vers son nouveau bureau parisien. Deux semaines après sa nomination, changement de tempo et de décor pour le député-maire de Boulogne-sur-Mer. « Le plus surprenant au début, c'est la succession des rythmes. Parfois, c'est le calme plat. Et puis tout à coup, ça s'accélère, le téléphone, les conseillers... On sent la crise arriver... » > 8h14 : gare du Nord, un chauffeur du ministère le cueille à sa descente du TGV. La 308 grise l'emmène boulevard Saint-Germain, dans l'ancien hôtel de Roquelaure qu'il partage aujourd'hui avec Nicole Bricq, sa ministre de tutelle. Au second étage, une succession de bureaux... vides. Une standardiste pour des appels qui se font rares, deux-trois proches. C'est tout. Le nouveau ministre n'a pas eu le temps de constituer son équipe de travail. Dix conseillers, pas plus, a dit François Hollande. Trois ont déjà été recrutés : Emmanuel Kessler, son directeur de cabinet ; Jérôme Martin, son chef de cabinet qu'il a connu lorsqu'il était attaché parlementaire de Guy Lengagne ; le Boulonnais François Lambert, 27 ans, auparavant directeur des affaires maritimes. Dans ses bagages ce jour-là, sa secrétaire Anouck Coppin qui a la lourde tâche de gérer son agenda et ses quatre smartphones. Elle le suit depuis la mairie, est passée par la communauté d'agglomération du Boulonnais puis l'Assemblée nationale.

Frédéric Cuvillier est ainsi : il aime travailler en équipe avec des fidèles, des proches. Au bureau solennel de Cambacérès occupé en 1981 par Charles Fiterman et qui donne sur le parc, le nouveau ministre a préféré un bureau plus modeste qui donne sur la cour, pour être au plus près de ses conseillers.

Derrière son fauteuil, une photo satellite du port de Boulogne. « Elle me suit depuis l'Assemblée nationale. » > 9h : première réunion de la journée avec les membres de son cabinet restreint. Au programme : comment caser les demandes de rendez-vous, le Conseil des ministres, la préparation des prochains grands sommets (transport jeudi, pêche le 12 juin), sans oublier de faire campagne pour les élections législatives. « Eh oui, il faut que je sois élu sinon tout ça va s'arrêter. » Et Frédéric Cuvillier, qui a hérité d'un ministère bicéphale, est bien décidé à défendre son pré carré. « On savait qu'il serait ministre de la Mer, avait déclaré quelques jours avant Daniel Percheron. Mais le Transport, c'est un miracle pour la région ! » Canal Seine-Nord, Eurostar, Calais-Boulogne 2015 : les enjeux sont énormes. Frédéric Cuvillier en est conscient. « Je suis un Boulonnais ministre, mais je ne suis pas ministre boulonnais. » Il sait qu'il va devoir se détacher, prendre du recul, arrêter de raisonner en élu régional.

> 9h30 : compte rendu rapide des événements du week-end. L'actualité (SeaFrance, Air France, retards TGV) le poursuit.

> 10h : premier rendez-vous de la journée avec Pierre Mongin, président de la RATP. Suivront ensuite Bruno Baraduc, inspecteur général des affaires maritimes, puis Guillaume Pepy, président de la SNCF. Les cases vides de son agenda se sont assombries. La folle journée commence, elle n'est pas près de s'achever.
Didier 74
 

Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar thalys75 » 06 Juin 2012 20:37

Le nouveau ministre des transports propose un débat public à propos des LGV en projet, elles pourraient être remises en cause

L'article paru sur le site challenges.fr : http://www.challenges.fr/economie/20120606.CHA7151/les-nouvelles-lignes-de-tgv-ne-sont-pas-pretes-d-etre-construites.html

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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Didier 74 » 09 Juin 2012 11:41

L'Alsace, 3 juin
Roland Ries n’écarte aucune hypothèse pour 2014

Le sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries, est l’un des hommes-clés du dispositif de François Hollande en Alsace. Même s’il n’est pas au gouvernement.

En refusant d’entrer au gouvernement, n’avez-vous pas privé l’Alsace d’un ministre ?
J’espérais que la jurisprudence héritée de Lionel Jospin interdisant à un ministre de rester à la tête d’un exécutif n’entrait en application qu’au moment où la loi serait votée. Mais au fil de la campagne, il devenait de plus en plus clair qu’un ministre devrait renoncer à ses mandats locaux. Cela m’aurait intéressé d’être ministre, car j’avais travaillé sur des dossiers pour François Hollande. J’ai décidé de rester maire de Strasbourg et je ne le regrette pas.

Pour ne pas anticiper le choix que vous ferez en 2014 ?
Pas seulement. Il y a une histoire locale qui est restée dans beaucoup de mémoires [NDLR : liée à l’entrée de Catherine Trautmann au gouvernement] et je ne pouvais pas sortir dans la rue sans qu’on me dise : « On a besoin de vous ici ! » Par ailleurs, après une période de gestation au cours de laquelle Mme Keller m’avait offert un réveil et les Scouts un oreiller, il y a de nombreux projets urbains en cours et il faut un maire à temps plein pour les suivre. Et puis, j’ai annoncé que les décisions concernant les municipales devraient se prendre au plus tard à la mi-2013. Pour se mettre en ordre de bataille.

Vous pourriez repartir ?
Ce n’est pas exclu. Mais de toute évidence cette échéance se prépare et ce n’est pas un hasard si les maires des grandes villes, à l’exception de Jean-Marc Ayrault, ont renoncé à entrer au gouvernement. Mais je sais que je serai associé à la politique des Transports (*). Deux heures après sa nomination, François Cuvillier m’a appelé, comme président du Gart, qui regroupe les autorités responsables du transport. Je travaillerai dans le domaine ferroviaire.

Vous défendrez le TGV Rhin-Rhône, 2 e phase ?
Il existe quatre projets qui constituent les priorités de priorités, dont l’achèvement du TGV Est qui ne pose pas de problème. Au-delà, François Hollande devra arbitrer entre de nombreux projets inscrits au Schéma national des infrastructures des transports, pour un total de 245 milliards d’euros. On ne pourra financer cette somme d’ici 2020 ou 2030. Il faudra se battre pour le Rhin-Rhône (50 km aux deux extrémités) car il est en concurrence avec divers projets et je crains que les collectivités soient lourdement mises à contribution. J’avais milité pour que les travaux soient entrepris dans la foulée de la 1 re phase, avec un préfinancement des collectivités. Mais les deux présidents de Région Alsace et Franche-Comté, Philippe Richert et Marie-Guite Dufay, avaient refusé de s’engager.

Qui va plaider les dossiers à Paris ?
Cela dépendra de leur nature. Jacques Bigot, Catherine Trautmann, voire Alain Fontanel, membre du bureau du PS, ou Robert Herrmann peuvent intervenir suivant différents canaux. Je connais beaucoup de ministres. Comme un des représentants de la majorité présiden- tielle en Alsace, je ne suis pas le plus mal placé…

Ce qui nécessite un consensus avec la Majorité alsacienne ?
Plus nous saurons nous réunir et mieux cela vaudra. Cela vaut pour le dossier de la vocation européenne de Strasbourg.

[...]

En 2014, la loi interdisant le cumul maire-parlementaire sera votée…
Je pourrai, ou pas, me représenter au Sénat. La vie est faite de choix. J’annoncerai le mien en fonction des circonstances et de mon état de santé.

(*) L’interview a été réalisée avant l’annonce de l’abandon du Grand contournement ouest.
Didier 74
 

Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Didier 74 » 15 Juin 2012 12:01

wk-transport-logistique.fr, 14 juin
Le ministère des Transports en ordre de marche

Une réélection au premier tour des législatives, un cabinet étoffé et des attributions enfin officialisées par décret : tout est en place pour que le nouveau ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, entre dans le vif du sujet.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait fait savoir que tout ministre qui serait battu aux élections législatives ne pourrait rester au gouvernement. Un obstacle que le nouveau ministre délégué aux Transports et à l'Économie maritime a franchi avec succès.

Frédéric Cuvillier a en effet été élu dès le premier tour dans la 5ème circonscription du Pas-de-Calais, avec 50,66% des voix.

Le périmètre du portefeuille délimité
Le nouveau ministre va donc pouvoir s'attaquer à ses missions, précisées par un décret du 9 juin 2012. Ce texte, qui rappelle le périmètre classiquement dévolu à la fonction, insiste sur le fait que Frédéric Cuvillier devra suivre la politique d'intermodalité et veiller en particulier "au développement des plates-formes multimodales ferroviaires et portuaires". Au menu aussi : le suivi de "la politique industrielle dans le domaine des transports", et, au titre de l'équipement, "la politique d'équipement routier et autoroutier.

Le décret indique également que le ministre délégué aux Transports, en liaison avec les autres ministres concernés, contribue à la réglementation sociale et suit les questions sociales du secteur.

En quelques semaines de fonctions, Frédéric Cuvillier a déjà eu l'occasion de constater que ce type de dossiers ne manque pas, de Sernam à Novatrans en passant par SeaFrance, pour n'en citer que quelques-uns.

Ports et marine marchande
Également en charge de l'économie maritime, comme le stipule l'intitulé de son poste, le ministre, à ce titre, gère notamment les questions relatives aux transports maritimes, à la marine marchande et aux ports.

Pour exercer ses missions, Frédéric Cuvillier dispose des services placés sous l'autorité ou dont dispose sa ministre de tutelle, Nicole Bricq. Cela inclut notamment le Secrétariat général à la mer, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM).

La composition du cabinet
Plusieurs conseillers ont rejoint le cabinet du ministre délégué aux Transports et à l'Économie maritime, après les nominations d'Emmanuel Kesler et de Jérôme Martin aux postes respectifs de directeur et chef de cabinet :
- Directeur adjoint du cabinet : François Poupard
- Conseiller infrastructures de transport et ports : Olivier Rolin
- Conseiller social : Jean-Marc Ambrosini
- Conseiller services de transports collectifs, ferroviaires et routiers : Julien Matabon
- Conseiller mer : François Lambert
- Conseillère technique transport fluvial et urbains : Radia Ouati
- Conseillère transport aérien et construction aéronautique : Alice-Anne Médard
- Conseillère technique en charge des relations avec le Parlement et les élus : Laurence Nion.
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar 102.010 » 19 Juin 2012 10:41

thalys75 Wrote:Le nouveau ministre des transports propose un débat public à propos des LGV en projet, elles pourraient être remises en cause


Sui très curieux de voir lesquelles... Et par quoi on va remplacer ces projets. Est-on parti pour 5 ans de médiocrité? :nrv:
102.010
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar François » 19 Juin 2012 17:15

102.010 Wrote:
thalys75 Wrote:Le nouveau ministre des transports propose un débat public à propos des LGV en projet, elles pourraient être remises en cause


Sui très curieux de voir lesquelles... Et par quoi on va remplacer ces projets. Est-on parti pour 5 ans de médiocrité? :nrv:


Ca va finir par la création d’une commission nationale :beammeup:
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar tram21 » 21 Juin 2012 13:04

102.010 Wrote:Est-on parti pour 5 ans de médiocrité? :nrv:


ou bien 5 années de remise à niveau massive du réseau classique, en piteux état, après avoir privilégié les LGV depuis plus de 30 ans !

ou bien des travaux pour améliorer le débit, comme installer des IPCS performants entre Lyon et Ambérieu, par exemple ?
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar passion-mtp » 21 Juin 2012 15:10

Le problème c'est que certaines régions attendent des LGV depuis plus de 20 ans comme le Languedoc Roussillon qui est le chainon manquant pour une ligne totale Paris - Barcelone...

Si ils remettent en cause tout ça, ça risque de prendre des années de retard encore une fois...

Même si je suis d'accord sur le fait que le réseau classique est en sale état. Et pourquoi les régions ne pourraient elles pas financer les travaux de remise à niveau des lignes ?

a+
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar capelanbrest » 21 Juin 2012 19:08

passion-mtp Wrote:Et pourquoi les régions ne pourraient elles pas financer les travaux de remise à niveau des lignes ?



Déja que les régions vont avoir du mal à financer le réseau TER fer, alors financer des LGV.....

Bref n'oublions jamais que faute d'argent il faut choisir et comme chacun sait(avec un peu de réflexion) choisir....c'est renoncer!
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Didier 74 » 21 Juin 2012 19:45

tram21 Wrote:ou bien des travaux pour améliorer le débit, comme installer des IPCS performants entre Lyon et Ambérieu, par exemple ?

Pour ça, on peut déjà que ce n'est pas prévu dans l'immédiat, puisque lors du RVB sur Lyon - Ambérieu au SA 2014, RFF n'installera pas la moindre IPCS.
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Cramos » 22 Juin 2012 17:38

passion-mtp Wrote:Et pourquoi les régions ne pourraient elles pas financer les travaux de remise à niveau des lignes ?
Si elles le veulent, elles le peuvent, cf. le plan rail du Languedoc-R. Mais au départ, cela reste tout de même du domaine de l'État. Les voies ferrées n'otn pas encore été départementalisées!
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Rémi » 22 Juin 2012 19:32

Salut

Effectivement, les Régions n'ont pas la compétence sur la domanialité de l'infrastructure et il faut rappeler qu'à l'origine, on leur a expliqué que les péages versés à RFF permettaient de couvrir les coûts d'entretien et de renouvellement du réseau, ce qui s'est avéré inexact.
Les Régions avaient par habitude la possibilité de financer les améliorations par rapport à l'existant. Par les "plans rail" plusieurs sont allées au-delà de leurs compétences, en se substituant à l'Etat. Or comme aujourd'hui, les Régions sont privées d'autonomie budgétaire, on se retrouve dans une situation de tarissement de toutes les sources de financement...

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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar capelanbrest » 22 Juin 2012 20:51

Rémi Wrote:Salut

Effectivement, les Régions n'ont pas la compétence sur la domanialité de l'infrastructure et il faut rappeler qu'à l'origine, on leur a expliqué que les péages versés à RFF permettaient de couvrir les coûts d'entretien et de renouvellement du réseau, ce qui s'est avéré inexact.
Les Régions avaient par habitude la possibilité de financer les améliorations par rapport à l'existant. Par les "plans rail" plusieurs sont allées au-delà de leurs compétences, en se substituant à l'Etat. Or comme aujourd'hui, les Régions sont privées d'autonomie budgétaire, on se retrouve dans une situation de tarissement de toutes les sources de financement...

A+
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C'est parfaitement résumé et tellement pragmatique...
Je pense que certains devraient revoir leurs cours de fiscalité, quant aux financements des collectivités actuellement mais surtout à venir.....
ça leur éviterait de tracer des plans sur la comète....(en l'état actuel des projets...politiques)... :mrgreen:
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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Rémi » 22 Juin 2012 21:05

Salut

Maintenant, il faut trouver moyen de sortir de ce cercle vicieux. Evidemment d'être sélectif sur les choix d'investissement ; mais aussi d'avoir une meilleure productivité de chaque euro investi (ce qui remet sur la table la question du fonctionnement actuel de la gestion de l'infrastructure) ; des méthodes d'exploitation du réseau français (notamment sur les lignes régionales où des pistes sont régulièrement évoquées mais suscitant un tollé syndical) ; et enfin sur le développement d'une nouvelle fiscalité liée à la réduction des émissions polluantes.

Autant dire un programme chargé, qui suppose une certaine forme de courage politique, ce qui manque tant à notre pays !

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Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Didier 74 » 26 Juin 2012 10:23

ville-rail-transports.com, 25 juin
Pierre Cunéo, le patron de la ligne C, directeur de cabinet de Delphine Batho

Après Emmanuel Kesler, nommé directeur de cabinet du ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, et Antoine de Rocquigny, directeur de cabinet adjoint du ministre chargé du budget, Jérôme Cahuzac, Pierre Cunéo vient d’être nommé directeur de cabinet de la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie dans le gouvernement « Ayrault 2 ». Ces deux derniers ont un point commun : ils ont été directeurs de cabinet de Guillaume Pepy. Déjà, lors de la formation du premier gouvernement, Pierre Cunéo, 36 ans, avait été sollicité par divers cabinets, en particulier celui de la Réforme de l’Etat de Marylise Lebranchu.
Directeur de la ligne C depuis décembre 2010, après avoir été directeur de la stratégie ferroviaire et de la régulation et directeur de cabinet de Guillaume Pepy, président de la SNCF, Pierre Cunéo est diplômé de l’ENA, de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’Ensae, Ecole nationale de la statistique et des études économiques. Après l’Insee, il a rejoint en 2003 l’Inspection générale des finances, avant d’intégrer le cabinet de Jean-Pierre Jouyet – dont il est resté très proche –, alors secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, en tant que directeur adjoint. Il rejoint donc Delphine Batho, qui avait succédé en 2007 à Ségolène Royal comme députée de la 2e circonscription des Deux-Sèvres et a été, en 2012, porte-parole de François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012.
Didier 74
 

Re: [Politique] Gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier chargé des transports

Messagepar Didier 74 » 07 Juil 2012 19:12

L'Union, 7 juillet
Restructuration de la SNCF / Haro sur RFF

Robert Lecerf et Marcel Bouleau font un lien entre le désert médical et le désert ferroviaire.

HIRSON (Aisne). MM. Bouleau et Lecerf ne veulent pas que Réseau ferré de France s'empare de tout le patrimoine de la SNCF. Ils viennent d'écrire à la Région.

LA préoccupation à l'égard de la ligne Hirson-Laon ne prend pas de vacances… Ardents défenseurs de la cause et du patrimoine cheminot, Robert Lecerf et Marcel Bouleau viennent d'écrire à Daniel Boeurdeley, vice-président du conseil régional, en charge des transports, afin de lui soumettre quelques inquiétudes.
« Nous ne doutons pas un seul instant de votre acharnement à défendre le rail mais il semblerait que cette ténacité ne rencontre pas toujours les résultats escomptés », écrivent, d'emblée, les deux anciens cheminots.

Trop de spécialisation
Ils argumentent : « L'aménagement du territoire est une vue de l'esprit, Réseau ferré de France (RFF) veut le pouvoir et s'octroie petit à petit les structures de la société nationale (SNCF) : voies, gares et connexions, attribution des sillons, horairistes, matériel (achat et entretien). À force d'être divisée, la maison craque de partout. Souhaitons que le nouveau ministre des Transports stoppe cette désintégration, pour ne pas dire hémorragie. »
Un « saucissonnage » du patrimoine de la SNCF que ces deux croisés du rail ne sont pas prêts d'accepter ! « RFF va avoir 80 % du pouvoir », peste Marcel Bouleau.
En revanche, ces derniers reconnaissent que la Région Picardie investit beaucoup dans le transport ferroviaire ; en pourcentage, elle serait même la première en France. Marcel Bouleau constate aussi avec effroi que les ateliers de réparation sont fortement menacés (comme à Longueau) : « Tout s'en va en région parisienne ! » Ce même passionné du chemin de fer, et fin connaisseur, déplore encore la grande spécialisation des agents.
Marcel Bouleau ajoute dans le courrier en question : « Les Picards ne sont pas forcément Parisiens, le monde rural ne souhaite pas faire partie des zones désertiques. Comment espérer un service public de qualité quand on ne parle que de rentabilité, Nos concitoyens critiquent facilement ce moyen de transport, mais y sont malgré tout très attachés. Attention de ne pas les décevoir ! »

Situation de 1880 !
Robert Lecerf a aussi été choqué en lisant l'union de dimanche. Notre édition dominicale revenait, en effet, sur le voyage plus que mouvementé d'un TGV entre Paris et Grenoble. Or, sur la carte fournie par RFF, Robert Lecerf n'a pas vu apparaître la ligne Hirson-Laon-Paris. Historien local du rail, face à ce désengagement progressif, Marcel Bouleau constate : « On en revient à la situation de 1880, lors de la naissance du chemin de fer… »
C'est pour cela que MM. Bouleau et Lecerf souhaite réactiver l'association pour la défense de la ligne Hirson-Paris et, donc, de lancer un appel à la population…
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