Modérateurs: kyah117, Urbino, Terroir, jerome
Ah, si, j'explique pourquoi : automatiser permet au métro d'aller beaucoup plus vite (notamment d'arriver plus rapidement en station, grâce aux portes palières), et de gérer avec précision (pilotage par ordi) les intervalles entre chaque rame : cette solution optimise donc et la capacité et la rapidité, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est déjà question d'automatiser la 1... alors pourquoi pas aussi la 4Rémi Wrote:Automatiser n'apporte pas forcément de capacité supplémentaire surtout quand on est déjà comme sur la 4 à 105 secondes d'intervalle avec des trains de 90 m.
L'automatisation permet justement de passer d'une vitesse élevée à l'arrêt en peu de temps sans que ça s'en ressente sur les passagers (cf. les ralentissements en douceur de la ligne 14)...subway13 Wrote:Outre le bruit d'une rame de métro à 120 km/h, ne pensez-vous pas que c'est un peu dangereux niveau sécurité des voyageurs transportés? On connaît tous le "coup de frein brutal" d'une rame de métro à 35-40 km/h, alors imaginez à 120 km/h??
Parfaitement d'accord.subway13 Wrote:Et d'autre part, donnons les moyens pour rétablir d'urgence la situation sur les lignes 1, 4 et 13, au lieu de dépenser de l'argent pour le métro sur le plateau de Saclay, jugé trop peu rentable, voire un métro traversant des champs et des bois!
Stifff38 Wrote:Quelqu'un sait comment se passera la concertation publique sur Internet (quel site)
Rémi Wrote:Pour décharger le métro, le seul moyen est de modifier l'aménagement du territoire francilien, mais on n'en prend pas le chemin. En attendant, il faut composer avec.
Rémi Wrote:
Quelques remarques et pas mal d'inexactitudes.
Arc Express et le Grand Paris sont difficilement conciliables car même si sur un tiers du linéaire, les traits se superposent, les vocations sont totalement différentes. L'un vise les déplacements quotidiens, l'autre vise des liaisons de prestige entre des pôles dont certains aujourd'hui n'existent pas, avec une liaison bien moins forte avec les territoires puisqu'il prévoit un interstation moyen de 5 km contre 1,5 km pour Arc Express.
Dire que l'objectif du RER A de soulager la ligne 1 n'est pas atteint, c'est une absurdité sans nom
: la ligne A transporte 1 million de voyageurs par jour, la ligne 1 atteint 850 000 voyageurs également. On parle de la ligne 13 comme un épouvantail, mais la ligne 13 est un paradis à côté de ce qu'était la ligne 1 au début des années 1960. Certaines photos d'archives en attestent : les files d'attente pouvaient remonter jusqu'à la surface et il fallait attendre parfois 20 minutes pour pouvoir monter dans une rame. La saturation dépassait les 160% sur la ligne 1. Aujourd'hui, la charge sur la 1 est en-dessous de 100%.
D'autre part, ce n'est pas parce que les villes de province sont en retard sur leur politique de développement des transports que Paris doit rester à l'arrêt : libre administration des collectivités locales d'une part, aucune légitimité de l'Etat à intervenir (n'a-t-il pas transféré le STIF à la Région en 2005 ?). Il ne revient donc qu'aux collectivités locales en province d'investir. Il faut quand même rappeler que l'Etat est intervenu massivement en soutien aux projets pendant la décennie 2000 dans des proportions assez conséquentes (25% du coût de l'infrastructure). Ceci dit, le rôle de l'Etat ne peut que se limiter à une contribution de soutien : les choix relèvent bien du niveau local.
Concernant les coûts : un métro automatique n'est pas forcément pneumatique. Un métro automatique français oui, mais il n'y a pas que la France dans la vie. Un métro sur pneus coûte plus cher qu'un métro classique car c'est du sur-mesure alors que le métro fer, c'est du prêt à porter. L'écart sur le matériel est de l'ordre de 30%, il l'est aussi sur la consommation énergétique. Sur la voie, l'infrastructure est plus complexe donc aussi plus onéreuse.
Ensuite, sur le choix de l'automatisme sur Arc Express, c'est d'abord pour maîtriser les coûts d'exploitation dans une situation très évolutive et être en capacité de transporter jusqu'à 40 000 voyageurs par heure avec une rame de 120 m au gabarit large toutes les 85 secondes. Compte tenu du niveau des besoins, il y a vraiment besoin de viser grand. Si Bienvenue avait conçu avec une vue à court terme, il aurait fait de stations de 24 m... il a fait 75 m, fort heureusement, même s'il aurait fallu passer à 105 m dans le cadre de la modernisation des années 1950 / 1970.
Rémi Wrote:Ce qui est gênant, c'est de privilégier des besoins marginaux voire inexistants à ce jour sans réellement prendre la mesure des besoins à satisfaire aujourd'hui. Aller à Saclay en 15 min depuis La Défense, c'est gentil, mais il y a plus urgent...
Si on raisonne par une logique d'urgence et de complémentarité, une grosse partie du schéma de l'Etat prend du plomb dans l'aile. En clair, la partie ouest (La Défense - Orly) et une maille est (Le Bourget - Noisy). D'où la proposition de partir d'abord sur des systèmes plus légers pour cette dernière maille et pour accompagner ce qui se fera sur Saclay, s'ils se fait quelque chose (allez leur en parler, ils ne sont pas enclins à voir le secteur ouvert aux bétonneuses à tout va...)
Pour la ligne bleue, ligne 14 prolongée à Orly et Roissy, on avance dans un champ techniquement difficile et on se place aussi à une échelle de choix déterminants : si on calque les caractéristiques du métro existant sur le métro futur, que gagne-t-on ? Des rames étroites donc offrant un confort assez précaire (comparez le MP89 parisien et le MPL75 lyonnais, les 50 cm d'écart se ressentent !), un roulement sur pneumatiques qui est énergivore, bruyant et limitant pour la vitesse. En outre, on peut essayer de chercher à éviter de recharger encore des sections déjà fortement sollicitées.
Au fond, et je n'en démors pas, le système de transport du Grand Paris repose sur le double postulat que les clusters vont se réaliser et qu'ils vont être le succès qu'on leur prédit.
Par contre, les 22 milliards pour le réaliser ne sont pas réunis, et ces 22 milliards semblent avoir omis l'aménagement des stations et des pôles d'échanges.
Concernant la saturation de la ligne 1, le chifre de 160% est bien celui de la charge à la pointe du matin entre Gare de Lyon et Châtelet au début des années 1960. La ligne 1 se récupérait les banlieusards venus des autobus à Vincennes, des trains aux gares de Lyon et de la Bastille. A l'époque, l'intervalle était déjà de l'ordre de 2 min mais avec des trains Sprague de 5 voitures, jusqu'à l'achèvement des travaux d'allongement des stations à 6 voitures qui permit un premier petit bol d'air avant l'introduction des MP59 et d'une grille à 1 min 50 d'intervalle. La mise en service du RER A en 1977 a permis un déchargement massif de la ligne 1 à l'époque.
Concernant le rôle de l'Etat, à partir du moment où celui-ci a transféré la compétence aux collectivités locales, il doit en accepter les conséquences. Celui qui décide, c'est celui qui paie et dans la logique de la SGP, ils décident mais ils ont besoin d'un concours massif des collectivités pour financer le projet (et ça, c'est le rapporteur du budget à l'Assemblée Nationale qui le dit !. Ensuite, ils transmettent aux collectivités locales le soin de gérer l'exploitation avec son lot de conséquences qu'elles n'auront pu parer faute de pouvoir s'exprimer dans les choix décisionnels).
Stifff38 Wrote:L'inconvénient, c'est que le tram-train est peut-être jugé par nos élus moins... "glamour" qu'un bon gros métro automatique.
pour les mêmes raisons que d'autres décideurs ont décidé de s'offrir des Translohrs...
Retourner vers Forum Transport Urbain
Utilisateurs enregistrés: Google [Bot], JackCraft33, sanglier08
Lineoz.net Tous Droits Réservés 2001-2008 :: Création & DeSiGn by ArNaUd OUDARD Sites partenaires : Grenoble Snotag | Nancy blogOstan | Angers SnoIrigo | Clermont Ferrand TransClermont | Valence SnoCtav | Marseille Marseille-Transports.com | Dijon SnoDivia
Ce site est enregistré à la CNIL sous le numéro 1072137 conformément à l'article 16 de la Loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978