Différentes époques de la place du Ralliement

[Terminus]

Bonsoir,

Ils étaient bien beaux les kiosques fermés en bois, avec leurs porte et fenêtres. Là encore il y a des photos que je n'avais jamais vues.

Je me souviens de l'abri métallique de la place Ney, dans les années 60, et de celui des Justices, qui était une marquise vitrée avec un banc.

Place Bichon j'ai connu un kiosque en maçonnerie sur la voie centrale (dans l'axe des rues Lionnaise et St-Lazare), sur l'un des triangles centraux, celui qui terminait le boulevard Clémenceau. Il était en maçonnerie enduite et couvert d'une toiture en ardoise, sans fenêtres, avec juste une grande baie libre, qui était fermée la nuit par un grille métallique ou un rideau de fer (?). Contre le mur du fond il y avait un banc en bois. En fait il était peu utilisé par les voyageurs, mais davantage par les clochards, et l'endroit n'était pas très propre, il n'était guère beau non plus. Il a dû exister jusqu'au réaménagement de la place et des boulevards Daviers et Clémenceau : élargissement des chaussées dans les années 70, avec bien sûr abattage de deux des quatre rangées d'arbres et une fort rétrécissement des trottoirs. Ce kiosque de la place Bichon était utilisé par la ligne N (Route de Paris – Ralliement – Route de Nantes) dans les deux sens car les bus faisaient un crochet par la place Bichon entre le débouché du boulevard Descazeaux et la place Monprofit. L'abri servait aussi à la ligne V (Ralliement – Verneau) vers le Ralliement seulement.

Il y a eu aussi à Belle-Beille un abri construit par les scouts. Il était situé rue Edouard Floquet ou rue Paul Melgrani (?), mais du côté de la descente, les voyageurs qui attendaient vers le centre-ville devaient traverser la rue. L'abri était en pierres d'ardoise sur trois murs, avec un toit à faible pente.

À Montreuil-Belfroy, pour la ligne Démas, il y avait un abri circulaire en maçonnerie, avec toiture pointue, en ardoise. D'un côté c'était un abri avec un banc, de l'autre des urinoirs.

Les abribus Decaux ont été installés à Angers (à titre de démonstration ?) pendant les années 60, vers 1965 (?), en tout cas la même année que la visite du général de Gaulle à Angers, en tant que président, ce qui permettrait de dater. Il y en avait quatre : boulevard Foch à l'angle de la rue St-Aubin (côté préfecture),
- gare St Laud (l'arrêt vers la périphérie),
- le quai René Bazin côté Maine, juste avant le pont de Verdun (sens vers la Doutre). Aujourd'hui c'est la voie sur berges.
- probablement place Lorraine, mais je n'en suis pas sûr, j'hésite avec le Ralliement sur le côté nord.
Le sol de ces quatre abris avait été dallé en granito rouge foncé. Par la suite aucun autre n'a été dallé. Les premiers modèles Decaux étaient semblables à l'actuel modèle courant, sauf :
- la peinture était de couleur bronze clair,
- les publicités étaient collées sur des tôles galvanisées, sans vitres de protection, elles étaient éclairées par les tubes fluo du toit,
- il n'y avait pas la demi paroi sur le petit côté.

[Terminus]

Rebonsoir,

Voici un détail de carte postale montrant l'abri des tramways aux Justices.



Il est situé grosso-modo à l'angle de la rue Saumuroise et de la rue Jean Jaurès. Les façades sur la photo sont l'entrée de la rue Saumuroise, elles existent encore. Cet abri a dû rester en place jusque vers les années 55-60. sa toiture était en verre armé (verre contenant un fin grillage métallique).

Curieusement, aux Justices, il n'y avait pas d'évitement pour le croisement des trams qui roulaient sur une voie unique depuis la place André Leroy. L'évitement était situé à peu près à hauteur du carrefour de la rue Saumuroise et du chemin des Mortiers (actuelle rue des Mortiers).

Regardez bien en haut à gauche du poteau : il y a une pancarte « OCTROI », et à droite une pancarte « BUREAU DE L'OCTROI ». Les bureaux d'octroi percevaient un impôt local sur les marchandises et les carburants. À gauche du vélo il y avait une bascule sur le trottoir pour peser les charrettes (on ne la voit pas sur la photo). L'octroi a été supprimé en France vers 1948, mais dans bien des villes, dont Angers, il avait été supprimé bien avant. Après l'octroi, il y a eu la taxe locale sur les produits, cette taxe a été remplacée par la TVA.

[FLG]

Je ne sais pas si c'est du verglas mais ca y ressemble en effet.

Impressionnant si c'est le cas, je n'aurai pas aimé être sur la route à ce moment là!

Je me répete mais encore merci pour toutes les photos et infos interessantes de chacun sur ce sujet!

[barnabe49]

ça me rappelle la pluie verglaçante tombée en 1985, ça glissait tellement qu'un articuler de la ligne 1 à loupé son virage derrière super M et s'est retrouvé grimpé sur un rocher d'un metre de hauteur, j'étais pas fier dans le bus

[Terminus]

ça me rappelle la pluie verglaçante tombée en 1985, ça glissait tellement qu'un articuler de la ligne 1 à loupé son virage derrière super M et s'est retrouvé grimpé sur un rocher d'un metre de hauteur, j'étais pas fier dans le bus

Bonsoir,

Je m'en souviens, ça devait être un Mercedes-Heuliez. Mais j'étais sur le trottoir.

[FLG]

Photos illisibles !!!! "censurées "

C'est les photos qui sont sous-entendues être censurées ou le mot de cambronne (comme dirait une ministre!) parceque tu peux pas les voir?

Pas de censure ici Bernard, si les photos ne sont plus visibles c'est parceque l'hebergeur "gratuit" qui les heberge, en l'occurance hiboox, ne garde pas les documents pour une durée illimitée, ces photos sont hebergées depuis le mois de Mai, je suppose que ca a été effacé depuis.

J'ai eu le temps de les sauver celle-ci puisque qu'elles sont sur la page que j'ai fait à partir de vos messages sur le sno.

Je compte d'ailleurs faire la meme chose avec le "dossier" de Latil22.

Faut pas que ca parte dans les archives du forum des discussions pareilles!

[Terminus]

Bonsoir tout le monde,

Quel drôle d'effet que de voir la place du Ralliement désertée par les transports publics. C'est d'un ennui ! Heureusement que c'est pour la bonne cause.

Depuis 1896, mise en service des premiers trams, c'est sans doute la 1re fois que notre « Grand-Place » n'est plus desservie par le réseau.

Allez, plus que 2 ans à attendre. Par contre, la jonction République – rue Chaperonnière est vraiment intéressante, et on est en plein cœur du centre-ville.

[PR118]

Salut à tous !

J'imagine la Place sans bus, ça doit être mort, par contre les voitures ne peuvent plus y aller aussi ?
@+

[Terminus]

Bonsoir,

Si, les voitures ont toujours accès à la place du Ralliement, ainsi qu'à la rue de la Roë (mais plus les bus). La rue d'Alsace (qui descend au Ralliement) ne voit plus ni bus, ni voitures, et dans les deux sens.

Quant à la rue Létanduère, où passaient 6 lignes de bus sur 12, il n'y a plus aucun trafic d'autobus. C'est triste comme une voie ferrée abandonnée, ou un cinéma vide.

Ces modifications ont pris effet aujourd'hui lundi 21 avril.

Mais bien sûr, c'est pour la bonne cause.

[Latil 22]

C'est sûr qu'une page important de l'histoire d'Angers se termine.

Il me semblait pourtant qu'il y avait eu une tentative de débarasser le Ralliement des bus vers la fin des années 1970 ou début 1980 et que cela n'avait pas marché. Je crois que c'est resté comme ça pendant plusieurs mois.

Qui sait ? Depuis 1896, à chaque fois qu'on a essayer de chasser les transports du Ralliement, cela n'a pas fonctionné. Peut-être reverrons nous un jour quelques bus sur la place ?

[Cramos]

Le tramway une fois en place, il n'est pas prévu que des lignes de bus redésservent le Ralliement? Heureusement que j'ai des phtoos récentes avec des bus récents de la place.



Quant à la rue de L'étenduère sans bus, c'est toute ma jeunesse de lycéen qui s'en va. Voir même de gamin.

[dag49]

Bonsoir à tous,


Il est sûr que voir la place du Ralliement sans bus c'est quelque chose. Mine de rien le trafic de bus brassait pas mal de monde et animait la place lorsqu'il y avait peu de monde, il est sûr que pendant ces deux ans de travaux, le Ralliement semblera peut-être un peu moins vivant, et c'est une sacrée page des transports en commun de notre ville qui se tourne, fini les photos de bus que l'on pouvait prendre autour d'un verre sur la terrasse d'un café...


Quant à la rue de Létanduère, que je qualifie symboliquement d'autoroute pour les bus, puisque beaucoup d'entre eux y passaient chaque jour, ça va faire vide, de voir tous ces bus qui disparraissent du jour au lendemain ça doit faire quelque chose, mais peut-être que les riverains y voient un gros avantage, puisque moins de bus, dit moins de bruit...


Quoique durant les travaux ...

[Terminus]

Il me semblait pourtant qu'il y avait eu une tentative de débarasser le Ralliement des bus vers la fin des années 1970 ou début 1980 et que cela n'avait pas marché. Je crois que c'est resté comme ça pendant plusieurs mois.

Je ne pense pas qu'il y ait eu de projets d'exclure complètement les autobus du Ralliement, mais quand le parking souterrain a été construit il est certain que les autobus devenaient de plus en plus indésirables : c'est la voiture qui était souhaitée, pas l'autobus. La ligne M (Gare – Les Chesnaies) avait d'ailleurs été reportée à la Gare, via le bd. Foch.

Mais il y a eu (je crois vers 1977-1979 ?) une délibération municipale qui prévoyait une seule traversée de l'hyper-centre par l'axe rue de la Roë – Ralliement – rue d'Alsace. J'en déduis que les rues des Lices et Toussaint n'auraient plus été desservies. C'était un préalable au dernier réseau de la Studa, celui qui a capoté puisque l'essentiel des lignes était reporté sur l'anneau des boulevards (parcourus par la ligne O : Petite Ceinture), à l'exception :
- de la ligne Étoile, qui desservait le Ralliement et tout de même prenait les rues des Lices et Toussaint,
- de la ligne S (Champ des Martyrs – bd. d'Arbrissel) par les rues des Lices (descente) et Toussaint (montée), et bien sûr le Ralliement.

En 1963, au départ du Ralliement, les bus desservaient :
- la rue d'Alsace : lignes E (Érigné), J (Justices, service partiel de la ligne T), L (St-Léonard), M (Jean Michel), N (Rte de Paris – Rte de Nantes), P (Les Plaines), T (Trélazé).
- la rue Lenepveu : ligne G (Salpinte – Génie – Place Ney), et pendant la brève existance du parking de la place Imbach les lignes E, L, P, T.
- la rue de la Roë, à la montée : lignes B (depuis Belle-Beille), N (vers Rte de Paris), V (depuis Verneau).
- la rue Chaussée-St-Pierre : lignes B (vers Belle-Beille), G (dans les deux sens), N (vers Rte de Nantes), R (vers Roc-Épine), V (vers Verneau),
- la rue Plantagenêt, à la descente : lignes B (vers Belle-Beille), N (vers Rte de Nantes), R (vers Roc-Épine), V (vers Verneau).

Et, au carrefour Rameau :
- rue Chaperonnière : lignes G (vers Place Ney), R (depuis Roc-Épine),
- rue des Lices : ligne G (vers Génie-rue Mermoz et Salpinte).


On voit qu'à l'époque la couverture géographique du centre-ville était maximale, mais les fréquences – quand il y en avait – était médiocres (15' maxi). Le Ralliement était alors bourré d'autobus : quand la ZUP Nord fut lancée, une nouvelle ligne fut limitée à la place Imbach (Z : Nozay, Chalouère, pl. Ney, rue Boreau, rue Botanique, pl. Imbach), sans accès au Ralliement.

Cette couverture a bien duré jusqu'aux années 70, sans doute jusqu'à la construction du parking souterrain. C'est la rue Lenepveu qui la 1re a été sacrifiée, sans doute lors de la scission de la ligne G en 2 lignes, Verneau étant alors desservi par la rue d'Alsace, la place Lorraine, le bd. Carnot et l'hôpital.

Qui sait ? Depuis 1896, à chaque fois qu'on a essayer de chasser les transports du Ralliement, cela n'a pas fonctionné. Peut-être reverrons nous un jour quelques bus sur la place ?

Le nouveau passage par le carrefour Rameau est intéressant, mais un arrêt dans les deux sens rue Chaperonnière serait pratique : le centre d'Angers est tout en pentes, on pourrait ainsi accéder au Ralliement presque de plain-pied sans grimper depuis le centre Fleur d'Eau.

Il ne faut pas faire une religion du tram à la française (site propre excluant les autobus) : aux Pays-Bas, notamment, les bus roulent sur les sites propres des trams, les taxis aussi. L'emprunt de la rue d'Alsace par des autobus serait envisageable.



P. S. :

- pendant les travaux de tout-à-l'égout rue d'Alsace et place du Ralliement (vers 1965 ???), les bus descendaient la rue d'Alsace, mais remontaient les rues St-Denis et St-Julien. Ça coinçait dur !

- mes souvenirs ne sont pas garantis : des erreurs sont possibles. Voyez les anciens plans du réseau qui sont dans les dossiers Snocotra. Mais ils ne sont pas garantis eux non plus : entre l'impression du plan et la mise en service il pouvait y avoir quelques modifications qui n'apparaissaient pas.

[Terminus]

Et, au carrefour Rameau :
- rue Chaperonnière : lignes G (vers Place Ney), R (depuis Roc-Épine),
- rue des Lices : ligne G (vers Génie-rue Mermoz et Salpinte).

Correction : lire « rue Voltaire » et non pas « rue des Lices ».

Pour résumer, les autobus dessservant le Ralliement empruntaient jadis ces voies :
- rue d'Alsace,
- rue Lenepveu,
- rue de la Roë(montée),
- rue Chaussée-St-Pierre,

Et au carrefour Rameau :
- rue Plantagenêt (descente),
- rue Chaperonnière (vers le Ralliement),
- rue Voltaire (vers la gare).

Avant les années 80 environ la rue Baudrière n'avait jamais été empruntée, ni par les trams, ni par les autobus.

[FLG]

Oui ca fait tout drole en effet de savoir que les bus Rue d'Alsace c'est bel et bien terminé.

L'image de la rue d'Alsace que j'ai en tête, c'est avec un bus articulé sur la ligne 1, ce qu'on voyait le plus souvent (et depuis toujours ou presque pour ma part depuis que je m'interesse à nos bus )

Fini aussi l'image des bus arretés sur la 1 et la 16 pour les changements de conducteurs, ca aussi ca fait parti des "souvenirs" maintenant.

Bon, il ne faut pas avoir trop de "regret" parceque si ca ferme, c'est pour la bonne cause, pour cette ligne de tramway si désirée qui devient tranquillement de plus en plus concrète.


A ce propos un petit article publié samedi dernier sur maville.com :

La rue d'Alsace définitivement fermée aux voitures
Lundi matin, les archéologues investiront la rue d'Alsace dans le cadre des travaux du tramway. Les automobilistes n'y circuleront plus jamais.
Snif ! Dans la nuit de dimanche à lundi, une page sera définitivement tournée dans l'histoire de l'automobile à Angers.

La rue d'Alsace sera en effet fermée aux voitures ¯ mais pas aux piétons, ni aux cyclistes ¯ pour laisser le champ libre aux travaux du tramway, qui commenceront par les fouilles archéologiques (lire ci-dessous).

Quand elle rouvrira à la circulation, seuls le tram et les vélos pourront circuler sur sa chaussée, aux côtés des piétons sur les trottoirs.

Autos et bus, c'est fini. Pour les autos et les bus, adieu la rue d'Alsace ! D'accord, mais comment accéder à la place du Ralliement ?

Pour les voitures, l'accès à la place par le boulevard Foch se fera désormais par la rue Saint-Julien, dont le sens de circulation sera inversé.

Même chose pour la rue Louis-de-Romain, située dans le prolongement de la rue Saint-Julien. Ce qui permettra aux automobilistes de rejoindre la place du Ralliement par le carrefour Rameau.

Les bus, eux, seront déviés par le boulevard de Roi-René, puis emprunteront les rues Toussaint, Chaperonnière et Chaussée-Saint-Pierre, pour regagner la place du Ralliement.

Les livreurs bénéficieront d'un emplacement spécial, rue Saint-Julien.

Précision utile pour les automobilistes désireux de se garer en centre-ville : le parking du Ralliement reste ouvert jusqu'à la fin 2008.

Ensuite, il sera fermé durant une année pour réaliser des travaux d'aménagement et modifier ses accès. L'entrée se fera alors rue de la Chaussée-Saint-Pierre et la sortie rue Saint-Maurille.

A pied ou en vélo, c'est OK. Bonne nouvelle pour les piétons et les cyclistes : rien ne change. Ils pourront toujours circuler rue d'Alsace et, bien sûr, accéder à la quarantaine de commerces de l'artère.Angers-Loire métropole a d'ailleurs proposé aux commerçants de faire leur propre pub sur des panneaux de plus de 3 m de large, qui seront disposés aux deux entrées de la rue, courant mai.

La plupart d'entre eux ont accepté de se mettre en scène, en photos et en textes, pour rappeler aux Angevins que leur rue continue à vivre, malgré les travaux.



Article de Laurent BEAUVALLET.
(c) Ouest-France Multimédia

[Latil 22]

Visiblement, il n'y a plus de rails ni poteaux de tram. Les rails étaient déjà déposés en 1952 et les derniers poteaux ont été démontés en avril 1954.

[FLG]

Salut à tous, voici quelques photos prises aujourd'hui place du Ralliement où un jardin "éphémère" a été installé cette semaine.

C'est très sympa, ca vaut le coup d'oeuil, et on peut même y voir une vache regarder passer les trams














Plus d'infos sur ce jardin ici :

http://www.angers.fr/vie-pratique/vie-quotidienne/environnement/les-parcs-et-jardins-publics/evenementiels/jardin-ephemere-place-du-ralliement-24-juin-2013/index.html

[Cramos]

Cela n'est pas une mauvaise idée, cette place étant très minérale.

[BBernard]

Bonjour
Belles photos , il ne manque plus que le soleil!!
Bon WE.
Bernard

[Latil 22]

Ce qui est moins sympa en effet c'est quand on lève le nez... Mais ça a l'air de s'arranger...

[jean-françois]

C'est vraiment une bonne idée d'avoir crée de ce Ralliement, un espace jardin, verdure et une zone piétonne

[damien2212]

Sa redonne un peu de couleur à cette place très minérale en effet !
Quelques arbres supplémentaires de manière permanente ne ferait pas de mal

[barnabe49]

et tu les mettrais ou?

[Latil 22]

Moi je verrais bien un gros baobab ! Ça ferait un peu comme un bonzaï planté sur une boîte d'allumettes

[Terminus]

Voici une photo de la place du Ralliement prise pendant la période de Noël, en 1967 ou en 1968.
Elle a été prise, je suppose, au-dessus de la pharmacie qui existe toujours, depuis peut-être le 2e étage (ou le 3e, mais j'y crois moins à cause de la pente de la place qui monte vers le photographe). Je l'ai achetée sur Delcampe, son auteur est inconnu.

Pour les non-angevins qui peuvent nous lire je précise que cette place du Ralliement est notre « Grand-Place », c'est le cœur de la ville et depuis un peu avant les années 30 elle était, jusque dans les années 70, la station centrale du réseau où passaient toutes les lignes, sauf la ligne Z (Imbach — ZUP Nord) qui à sa création vers ou après 1963 n'avait pas d'emplacement disponible, ce qui l'avait limitée à la place Louis Imbach où était sa tête de ligne. Toutefois, au début des tramways en 1896 et jusqu'aux années 1925-30 toutes les lignes de tram ne desservaient pas le Ralliement, deux lignes partaient de la gare Saint-Laud et passaient par le boulevard Foch.

Nota : pour voir toute la largeur de ces photos il faut que la fenêtre remplisse tout l'écran, sinon l'image est coupée.

Les illuminations sont bien modestes (guirlandes d'ampoules au tungstène), l'aménagement de la place n'est pas idéal, pourtant je trouve l'ambiance agréable : la nostalgie, sans doute…
Hors champ, en haut de la place et face à la rue d'Alsace il y avait sans doute un sapin décoré de guirlandes d'ampoules.

Voici la vue entière, au fond s'ouvre la rue de la Roë (parcourue aujourd'hui par le tramway), à droite, faisant l'angle avec la rue de la Roë, commence la rue Lenepveu.

Contre le bord gauche de la photo et à la moitié de sa hauteur, on voit, coupé, le kiosque des autobus, il était en béton, construit en 1936. Derrière lui on voit le toit d'un Berliet PH85 (les « cuvettes » d'aération sur le toit étaient typiques des PH85 et PH100). À droite il y a un Renault R4211 et, tout à droite, un Berliet PH85 et un abribus Decaux portant un panneau d'arrêt avec un fond rouge.

Le parking souterrain n'existait pas encore.

Tout en haut à gauche, sur le plus haut balcon on voit le journal lumineux : il est flou car il est en train de défiler.



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Ci-dessous, c'est un détail de la partie gauche de la photo, avec une partie du kiosque des autobus. À cette extrémité se trouvait le bureau des contrôleurs où il y avait aussi des guichets ouvrant à l'extérieur (mais sans doute à cette époque ces guichets étaient-ils fermés car un distributeur automatique de tickets (?) ou de carnets (?) avait été placé dehors contre la façade du kiosque) et des guichets ouvrant aussi sur la salle d'attente qui était la pièce centrale.

À l'autre extrémité se trouvait un kiosque à journaux qui, à l'époque de la photo, avait dû laisser place à une seconde salle de guichets ouverte sur l'extérieur.

Chaque extrémité de ce bâtiment était surmontée d'un caisson lumineux blanc et vertical, scellé dans la corniche du kiosque, trois de leurs faces indiquaient respectivement : CARTES, RENSEIGNEMENTS, TICKETS, ou quelque chose comme ça.

Le kiosque avait des extrémités en arrondi, sa façade du côté bas de la place (derrière sur la photo) se prolongeait d'un auvent en béton avec des pavés de verre. Entre le kiosque et les immeubles du bas de la place (où était l'ancien magasin Bata) il y avait un quai avec une borne lumineuse, très étroit c'était plutôt un refuge pour la ligne G (Génie — Ralliement — Place Ney, plus tard prolongée du Génie (Rue Mermoz) à Salpinte), ce refuge était le quai vers le Génie, l'autre sens, vers la Place Ney, était abrité par l"auvent du kiosque. Près de chaque extrémité du kiosque il y avait un quai étroit, placé en biais, avec des chicanes pour les files d'attente, ils servaient à la ligne N (Route de Paris — Ralliement — Route de Nantes). Côté haut de la place le kiosque était bordé d'une chaussée double pour faire stationner des autobus (ceux des lignes T (Trélazé, Pyramide, la navette des Justices et Saint-Léonard) et la ligne P (Les Plaines, place Gentric). Cette chaussée, côté terre-plein, servait aussi à ranger le bus de réserve.

Devant l'autobus Renault on voit un lampadaire dont le mat est posé sur un socle ancien, un socle cylindrique en pierre qui avait (mais on ne le voit guère) un banc circulaire en pierre. Il y en avait quatre, ils étaient placés près de chaque angle du terre-plein. Initialement ils portaient une grappe de cinq becs-de-gaz en ferronnerie, absolument splendides, qui ont été déposés et très certainement ferraillés, laissant la place à des lampadaires bien banals : une sorte de pile d'assiettes creuses en verre blanc, éclairés par des néons blafards.



Là, quelques explications :




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Ici on voit un détail de la droite de la photo, avec le R4211 et le second Berliet PH85.



Quelques annotations pour préciser :



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Précisions sur la photo.

On y voit :

— un Renault R4211 : c'est bien un Renault, sinon il aurait une plaque Saviem LRS sur le capot arrière, il pourrait être de la série 51-56, sans en être sûr il me semble que le 57 était un Saviem ;
— un Berliet PH85 (à partir du n° 72) ;
— un autre Berliet PH85 derrière le kiosque (on voit son toit, les « cuvettes » d'aération sont typiques des PH85 et PH100). Il semble passer entre le kiosque et le quai en îlot, c'était la zone d'arrêt de la ligne G, diamétrale (Salpinte — Génie (R. Mermoz) — Ralliement — Place Ney) ;

Les voitures : environ sept DS/ID-19, une 2-CV, deux Ami-6, des R3/R4, 204 ou 304 (?), Panhard CT24 (?), Dauphine, Coccinelle… On pouvait rouler à quatre de front et le terre-plein central, en parking, n'était pas attractif pour les piétons.

On voit aussi le journal lumineux, il est flou, fixé sur le balcon du dernier étage de l'immeuble Bata. Au fond de la photo les commerces sont : Bata, La Galerie Ménagère, une confiserie, et à l'angle gauche de la rue de la Roë ce qui reste de l'épicerie Pelé. Angle à droite de la rue de la Roë : Joudon (chemises, pulls, etc.). Façade à droite : Les Deux Quartiers, puis sous l'auvent sans doute une maroquinerie (?), et pour finir Sigrand (vêtements homme et enfants, mais mâles seulement).

Je suppose que la photo a été prise à la période de Noël 1967, mais je n'ai pas d'élément précis de datation. Je pense à 1967 car les lignes N (Route de Paris — Route de Nantes) et B (Ralliement — Belle-Beille) semblent avoir des arrêts distincts : le Renault serait sur la ligne N (vers la Route de Nantes sur le quai en biais) et le Berliet sur la ligne B vers Belle-Beille (devant le magasin Eram, à l'époque Les Deux Quartiers. La ligne N était diamétrale et reliait la Route de Paris à la Route de Nantes ; la ligne B était radiale et partait de la place du Ralliement, son terminus était place Victor Bernier à Belle-Beille. Il n'y avait traditionnellement que deux lignes diamétrales à Angers (G et N), toutes les autres étaient radiales et partaient de la place du Ralliement qui était un carrousel d'autobus aux heures de pointe, surtout vers midi. Mais sur la dizaine de lignes il y en avait que la moitié seulement en service continu (et encore, avec des trous parfois d'une heure ou des tronçons intermittents), les autres étaient intermittentes, ne fonctionnant qu'aux heures de pointe du matin, du midi et du soir.

Mais pour être en 1967 il faut que le Renault soit sur la ligne N.

En effet, en 1968, les lignes B et N avaient été couplées en tronc commun depuis l'ancien cinéma Élysée de Belle-Beille jusqu'au carrefour Pasteur-Duvernay, au-delà elles fourchaient (B : Belle-Beille Beaussier par N.-D. du Lac — Briollay, et N : Rte de Nantes pl. Bernier/rue Melgrani — Jean Michel). L'arrêt du Ralliement se faisait le long de l'abribus, à droite.

Je suis sûr que le cliché n'est pas antérieur à Noël 1966 car les bus portent des cadres publicitaires, lesquels ont été installés à partir de l'été 1966.

J'ai un doute entre 1967 et 1968 car dans un agenda j'avais noté, en mars 1968, la mise en service d’un distributeur automatique de tickets sur la façade du kiosque du Ralliement. Or il y en eut deux :

— le premier, rouge et de format vertical, distribuait vraisemblablement des tickets à l'unité, on l'aperçoit sur la photo, accroché sur l'extrémité nord-est du kiosque dont la casquette est surmontée d'une enseigne lumineuse verticale ;
— le second, blanc, de format horizontal, à 4 tiroirs (1 tiroir par section tarifaire, soit 4 tiroirs car il n'y avait pas plus de 4 sections sur le réseau suburbain desservant Trélazé et Érigné). Il était accroché sur la façade sud-est du kiosque. Ces deux distributeurs étaient fixés sur un bâti métallique, on les mettait en place le matin et on les enlevait le soir.

J'avais noté le 13/03/1968 : « mise en service d’un distributeur automatique de tickets place du Ralliement » ; mais six mois plus tard (c'est étonnant), j'avais aussi noté le 21/09/1968 : « mise en service du distributeur de tickets ». S'agit-il du même ou bien des deux ?

Autre doute : le panneau d'arrêt de l'abribus, il a un fond coloré, probablement rouge. Mais dans mon agenda j'avais noté le 14/09/1968 : « nouveaux panneaux de “fin de section” bleu/rouge ». Toutefois, celui de l'abribus pourrait être entièrement rouge. Je crois que les panneaux rouges étaient placés aux terminus et têtes de lignes ; les panneaux rouge/bleu l'étaient aux arrêts délimitant les sections. Au début de l'installation de ces panneaux il me semblent que tous avaient un fond crème très clair ; les panneaux rouges et rouges/bleus furent installés plus tard.

Voila pourquoi j'hésite entre Noël 1967 et Noël 1968. Au cas où la photo daterait de 1968, le Renault serait peut-être sur une ligne autre que la N et les lignes B et N auraient un arrêt commun le long de l'abribus, à droite.

Vos remarques seront bienvenues.