Indre-et-Loire
Tramway : un nouveau tracé pour desservir le nord de Tours
( 18/11/2005 )
Si la date du lancement de la première ligne de tramway est maintenue pour 2011, le projet initial a subi de nombreux changements : itinéraires et modes de transports sont remis en cause.
A Tours, on l'appelle « désir », ou l'Arlésienne c'est selon.
Préfiguré du temps de Jean Royer, au début des années 1990, on attend toujours d'en voir le début d'une roue. Qu'à cela ne tienne, Jean Germain ne veut pas se précipiter et dit se méfier des dettes qu'il ne pourra pas honorer.
Le tramway, c'est 15 M€ le kilomètre avec l'aide promise de l'agglomération, du département, des entreprises par le biais du versement transport et peut-être même de la Région mais en face, il y a l'État qui, depuis quelques années, fait une spectaculaire marche arrière sur les subventions attribuées aux communes. On est loin de l'époque bénie où il supportait certains projets à hauteur de 40 %.
« ANGERS C'EST DÉCIDÉ MAIS PAS FINANCÉ ! »
Alors c'est vrai Strasbourg, Orléans, Angers avancent à grands pas. Certains en sont à doubler, voire à tripler leur réseau comme Nantes, la pionnière des transports en sites propres avec Grenoble. « Des villes comme Angers ont adopté leur projet, reconnaît Jean Germain, mais elles n'ont pas l'argent pour le financer, à quoi cela sert-il ? Vous verrez qu'au final, on ne sera pas loin d'eux. Peut-être même qu'on lancera le nôtre avant Angers. »
Pour le moment, la date de lancement du premier tramway sur Tours reste fixée à l'horizon 2011, mais avec quelques changements par rapport au projet initial.
Ce projet prévoyait de relier la Petite-Arche au nord, à Joué-lès-Tours au sud en passant par la gare de Tours, le Sanitas, le pont de la Vendée (au-dessus du Cher) et le quartier des Deux-Lions, soit une bonne quinzaine de kilomètres.
PREMIER TRONÇON ENTRE LA GARE DE TOURS ET JOUÉ-LÈS-TOURS.
Du nord au sud, c'est trop long et trop coûteux, dit aujourd'hui le maire de Tours qui envisage de commencer par le tronçon sud, qui va de la gare de Tours à Joué-lès-Tours via le Sanitas, avant de s'attaquer dans une deuxième phase au tracé nord.
Un tracé nord qui ne serait d'ailleurs plus du tout celui qui a toujours figuré sur les études initiales. Jean Germain a expliqué qu'il serait dommage de toucher à la voie royale que constitue le pont Wilson et l'avenue de la Tranchée, puis il a expliqué qu'une population de plus en plus importante s'installait sur le nord-est de la ville avec l'aménagement de la zone de Monconseil et ses centaines de logements.
TOURS-NORD PASSERAIT PAR LE BOULEVARD DU MARÉCHAL-JUIN
En conséquence, les techniciens planchent actuellement sur un itinéraire qui longerait l'avenue de l'Europe, franchirait le carrefour de la Marne et descendrait le long du boulevard du Maréchal-Juin avant de franchir la Loire sur le pont Mirabeau. Après, pour rejoindre la gare, comment faire ? Mystère. « Je n'ai pas de réponse aujourd'hui, nous allons étudier toutes les possibilités. »
LE TRAMWAY SUR RAILS REVIENT EN FORCE
Au passage et là, c'est une nouvelle orientation qui semble se faire jour, le maire n'écarte plus du tout l'hypothèse d'un tramway sur rails, type Bordeaux : « C'est le moins cher et celui qui dure le plus longtemps », explique-t-il, après avoir longtemps imaginé utiliser un tramway sur pneus avec un rail de guidage et un moteur hybride.
Ce qui, en clair, veut dire que le tramway ne passerait plus dans l'axe central de la ville (pont Wilson, rue Nationale et place Jean-Jaurès) et que donc, plus rien ne s'oppose, sur un strict plan esthétique, à l'installation de rails. Reste à connaître l'impact commercial d'un tramway qui évitera complètement l'hypercentre.
LA GARE POINT CENTRAL.
La gare de Tours devrait devenir le point central du dispositif tramway. On sait d'ores et déjà qu'avec l'accord de la SNCF, le bâtiment administratif qui fait l'angle de la rue de Nantes sera un jour abattu pour permettre au tramway de se caler le long des voies TER. On sait aussi que la mairie veut racheter le magasin Tissus Vinci pour dégager la place devant la gare et offrir ainsi au tramway une voie d'accès confortable. A condition, bien sûr, que tout le fonctionnement d'un secteur traditionnellement très chargé soit entièrement revu… Et corrigé !
www.angers.maville.com Wrote:vendredi 25 novembre 2005
Sauver les arbres avant d'y mettre le tram
Angers agglo procède à une opération inédite de cernage à Saint-Serge
L'opération de cernage entreprise hier sur les tilleuls du mail François-Mitterrand, en vue de leur future transplantation, en 2008, ont surtout une valeur symbolique. Mais ils représentent les premiers travaux en franche terre d'un chantier conséquent : celui du tramway.
Une goutte d'eau dans une barrique. Mais quelle goutte d'eau ! Comme arrivée de nulle part, ou plutôt de la ville de Chatte-en-Isère, seul endroit en France où l'on trouve ce genre d'engin, la transplanteuse s'est mise à l'oeuvre hier, sur le campus de la fac Saint-Serge. Sur une allée d'environ 250 m, le monstre mécanique a encerclé 35 troncs de ses impressionnantes pelles-bêches. « Ce sont des tilleuls d'une dizaine d'années qui n'ont pas encore leur taille adulte, explique Philippe Banco, technicien aux espaces verts d'Angers Métropole. Sachant qu'à l'intérieur de l'allée, il y aura des lignes électriques caténaires pour guider le tram, on ne peut les laisser. Aujourd'hui, on prépare leur transplantation qu'on réalisera seulement en 2008-2009 ». La bêcheuse géante devrait à nouveau faire le déplacement.
Cette dernière a enfoncé ses pals sans pitié, formant une motte souterraine de 2 m de diamètre autour de l'arbre. « En sectionnant juste une partie du système racinaire, 60 %, on incite l'arbre à faire du chevelu racineux dans la motte, conservée lors de la transplantation », décrit Philippe Banco, à la manière d'un chirurgien. L'arbre a donc trois ans pour s'assurer des conditions de survie correcte. Ils seront transplantés sur les futurs sites en bordure de la ligne de tramway La Roseraie-Avrillé.
Le tilleul aurait-il une valeur humaine pour qu'on évite ainsi « qu'il ne souffre trop » ? La raison est davantage économique : « Cette opération, cernage et transplantation compris, nous aura coûté 806 € par arbre. Soit un total de 30 800 € prélevé sur le budget tramway d'Angers agglomération. Si on achète un jeune tilleul, pour en assurer la pousse, c'est 3 500 €.» Et puis, « on répugne toujours à faire mourir des arbres inutilement », précise Monique Pirotais, adjointe au maire, chargée de l'aménagement des paysages urbains. La dernière opération de ce type remonte à 1992. Presque au même endroit, dans l'ancienne rue Chopin, des micocouliers avaient été transplantés à l'étang Saint-Nicolas, qui ont « très bien repris ».
Les concertations administratives s'avérant plus longues que prévues, la suite des travaux, avec l'aménagement du centre de maintenance du tramway, en bordure d'A11, n'est pas envisagée avant 2007, pour une mise en circulation fin 2009. D'ici là, la fontaine de la Rose, place François-Mitterrand, devrait être transplantée, elle aussi, une nouvelle fois (la date n'est pas connue). A quelques mètres de son emplacement actuel, non loin de l'espace culturel universitaire.
Article de Lucie BEAUPÉRIN. (c) Ouest-France Multimédia
lundi 28 novembre 2005
« Le tramway le moins onéreux de France »
Michel Harouy, d'Angers, tient à féliciter l'équipe d'Angers Loire Métropole pour avoir conçu un bon projet de tramway et le moins onéreux de France.
« Tout d'abord, toutes nos félicitations à l'équipe d'Angers-Loire-Métropole, laquelle a su mener à bien le difficile projet d'implantation d'un véritable tramway à Angers. Comme le fait remarquer avec justesse la très objective revue Connaissance du rail, la conception du projet bien étudié des 12 kilomètres en double voie de la première ligne du réseau urbain angevin (23 stations, 17 rames), s'avère être la moins onéreuse de France. Soit un coût total de 192 millions d'euros, comparé, entre autres et, à titre d'exemple, aux 203 millions pour Toulouse (11,2 km, 19 stations, 20 rames prévues) ; aux 242,75 millions pour Valenciennes (9,5 km, 19 stations, 17 rames prévues) ; aux 245 millions hors taxes pour Brest (12 km, 24 stations, 20 rames prévues) ; aux 295,75 millions pour la ligne A de Strasbourg (12,6 km, 22 stations, 30 rames, 110 000 voyageurs journaliers) ; aux 301 millions pour Orléans (17,9 km, 24 stations, 22 rames, 43 000 voyageurs journaliers) ; aux 337 millions pour le Mans (15,4 km, 30 stations, 23 rames prévues) ; aux 340,2 millions pour Mulhouse (19,7 km, 38 stations, 27 rames prévues) ; aux 348,8 millions pour Montpellier (ligne 1, 15,2 km, 28 stations, 30 rames, 110 000 voyageurs journaliers), etc. Chiffres à méditer et à comparer par ailleurs aux 450 millions que coûtera la déviation par Avrillé de l'autoroute A 11 !
« Certes, si l'État avait tenu ses engagements dans une politique volontariste de soutien des transports en commun urbains, c'est une subvention de 43,3 millions d'euros que devait recevoir l'entreprise angevine sur les 70 millions demandés (soit 35 % du financement total). En fin de compte, aux dernières nouvelles, cette aide sera limitée à seulement 5 millions. Par contre, l'Union européenne versera 2 millions pour l'édification du centre de maintenance du futur tramway.
« Que les personnes à qui l'on a fait croire que les faux trams sur pneus étaient, à une certaine époque, la meilleure solution, soient rassurées. Les frais d'établissement d'un vrai tramway fer sont maintenant sensiblement égaux à ceux des deux clinquants « trolleybus hybrides guidés », qui font encore de nos jours le désespoir des Caennais et des Nancéiens. Autre avantage : les frais ultérieurs de fonctionnement (courant d'exploitation et entretien de la voie ferrée et du matériel roulant) sont autrement réduits en ce qui concerne les véhicules sur rails, sans parler de leur grande capacité, de leur bonne fiabilité, de leur robustesse assurant une importante longévité, qui sont reconnues par les ingénieurs comme étant le double.
« La seule municipalité à s'intéresser encore à l'aberrant « tram » sur pneus est celle de Clermont-Ferrand en adoptant le principe Lohr, le seul constructeur mondial à croire encore au procédé Larmanjat datant de 1863, revu et corrigé avec des pneumatiques en 1979 par l'inventeur Rignault, puis par la firme Bombarbier ANF en 1998, avec toujours le même insuccès. Et pour cause, Bombardier Transport, dépité, abandonne. La firme a fait une remise de 7,6 millions sur sa facture de 47,3 millions à la communauté urbaine de Nancy afin de compenser le préjudice financier causé par les nombreux ratés de son fameux et soi-disant novateur tram sur pneu depuis son difficile démarrage en 2001 !
« Il est vrai que ce désastreux faux tram nancéen affiche à ce jour une facture de 152,5 millions d'euros pour la ligne expérimentale n° 1, suite à l'effondrement en 2004-2005 du trafic voyageurs malmené par les perpétuels dysfonctionnements du système de guidage et par les inévitables problèmes d'orniérage, sans parler des temps de parcours de chaque rame, bien plus longs que ceux enregistrés au bon vieux temps des trolleybus classiques stupidement réformés. Drôle de progrès !... Bref, on l'a échappé belle à Angers !... Les décideurs ont finalement fait preuve de bon sens en suivant les remarquables exemples des villes équipées d'un vrai tramway moderne sur rails, tel celui de la cité de Nantes (trois lignes transportant 225 000 voyageurs par jour) avec ses puissantes rames Alsthom TFS surbaissées ! »
(c) Ouest-France Multimédia
www.angers.maville.com Wrote:mercredi 18 janvier 2006
Tramway : le pont sera plus haut que prévu
L'agglo avait prévu un rond-point, au carrefour du pont du tramway sur la Maine avec la voie sur berge. Finalement, le pont sera surélevé, pour passer au-dessus de la voie. Explications.
Un rond-point en septembre. Un pont surélevé en janvier. Le dossier du tramway vient de connaître du changement. Ponctuel, mais pas négligeable. Et pour un surcoût d'au moins deux millions d'euros. Au point qu'on pourrait se demander si, d'ici l'enquête publique prévue en juin, n'apparaîtront pas d'autres surprises de dernière minute.
Pour franchir la Maine entre l'hôpital et le quartier Saint-Serge, près du complexe de cinéma, le tramway empruntera un pont à construire, dans l'axe de la chapelle du CHU.
Le dossier présenté aux Angevins au cours de la concertation, terminée en septembre 2005, prévoyait que ce pont débouche sur un grand rond-point, au carrefour de la voie sur berge.
Or, l'État et le Conseil général, qui devient propriétaire de la voie (tronçon de la route nationale 23 Paris-Nantes), ont fait observer que le rond-point risquait de trop couper la circulation des voitures sur cet axe. Ceci, même s'il sera soulagé en partie, après l'ouverture du contournement autoroutier en construction au nord de la ville. Etat et Département craignent des embouteillages au rond-point et un report de la circulation qui pourrait encombrer d'autres voies de l'agglomération.
Il est vrai qu'on attend encore, après l'ouverture de l'autoroute, 50 000 ou 60 000 voitures par jour, sur la voie sur berge (qui sera réduite à deux voies au lieu de quatre). Le trafic actuel oscille entre 60 000 et 100 000 véhicules, selon les jours. Le rond-point, de plus, paraissait difficile à franchir, sinon dangereux, pour les cyclistes et les piétons.
Un rond-point jugé dangereux
On peut s'étonner que les services de l'agglo, en charge du dossier du tram, et les élus, n'aient pas perçu eux-mêmes ces problèmes. Ils ont cependant donné suite à ces observations. Du coup, sans rien toucher à ce qui est prévu côté hôpital, ils proposent de surélever le pont, côté Saint-Serge. Pour qu'il passe au-dessus de la voie sur berge. A cinq mètres de hauteur.
Les critiques de cyclistes
Cela a obligé l'agglo à lancer une procédure de « concertation complémentaire » sur ce point. Avec une réunion publique, obligatoire, qui s'est tenue lundi soir.
Curieusement, les critiques sont venues de ceux qui vont trouver, dans le nouveau projet, plus d'aisance pour franchir la Maine par le futur pont : les cyclistes (auquel il sera accessible, comme prévu dès l'origine). Des critiques exprimées lundi par plusieurs voix de l'AUVA, l'association des usagers du vélo angevins. Le pont surélevé épargne pourtant aux vélos les dangers d'un rond-point. D'autant que le projet nouveau prévoit, à côté des deux voies du tram, deux voies réservées aux vélos sur la partie nord du pont, et une voie de 3 m au sud pour les piétons (le pont pourra aussi être emprunté par les véhicules de secours en cas d'urgence).
Quant à l'argument d'une pente à monter (de 4 à 6 % sur 100 m), avancé par certains cyclistes, il ne paraît pas sérieux. Pas plus que l'interrogation sur l'esthétique de l'ouvrage d'art. Et une trémie, solution préférée par l'Association, coûterait 8 millions d'euros, selon Raymond Perron, le vice-président chargé du dossier à la communauté d'agglomération. À défaut de trémie, il n'est pas exclu, cependant, d'abaisser un peu le niveau de la voie sur berge, et du même coup celui du pont.
L'AUVA pose tout-de-même une vraie question. Le nouvel aménagement, contrairement au rond-point, ne va pas briser la circulation des voitures. Il ne va donc pas en diminuer le flux.
Article de Alain BODY. (c) Ouest-France Multimédia
L10 Wrote:surtout comment les décideurs ont décidé de foutre un rond point pour coupé l'autoroute ils sont vraiment inconscient
imaginez un vendredi soir un tram qui coupe le rond point toutes les 4 min dans n'importe quel sens
il pensait peut être que l autoroute nord et la rocade sud allait être terminé avant le tramway
enfin je pense sincèrement car ils doivent pas être si idiot que ca, qu'ils ont fait expres de faire un projet irréalisable, ils peuvent sortir l'excuse que l'état ne veut pas et hop il ressorte le vrai projet, celui dont les cyclistes et les écolos n'en voulait pas, vu le temps qui presse ils ont pas beaucoup de temps pour trouver une autre solution voila comment ce projet passe
joker49 Wrote:Je n'ose imaginer ce que l'on va encore découvrir à l'approche et pendant l'enquête publique (par exemple je me suis posé des questions samedi, en passant place du ralliement, sur comment ils vont règler le problème de rupture de pente entre la fin de la rue de Roë et la place du ralliement. Un tramway ne peut en effet pas absorber les accidents de la route comme peut le faire un bus).![]()
www.angers.maville.com Wrote:vendredi 27 janvier 2006
Tramway : plus que trois ans à attendre...
L'enquête d'utilité publique va être lancée du 13 mai au 15 juillet
Le tramway n'est pas encore sur les rails : il faudra attendre 2009. Mais le projet a été définitivement acté au cours de la séance du conseil d'agglomération mercredi soir. L'enquête d'utilité publique va pouvoir être lancée. Elle durera deux mois, du 15 mai au 13 juillet.
Un débat historique, que celui de mercredi soir au conseil d'agglomération ? Pas sur la forme. Mais sur le fond, oui. Oui, les élus ont donné un feu vert définitif au tram mercredi. Oui, la déclaration d'utilité publique va pouvoir être ouverte. Et oui, Angers et le Grand Angers ouvrent bien une nouvelle ère dans les transports en commun angevins. L'équivalent d'un vrai « changement de culture », comme ont pu insister Pierre Viernot, Jean-Louis Gascoin et d'autres.
Certains ont bien essayé de batailler une ultime fois. Laurent Gérault, leader de l'opposition, pour dénoncer un « consensus de façade ». Et pour pointer la fragilité d'un plan de financement forcément malmené par les réajustements financiers : il a retrouvé les premières délibérations qui affichaient un coût de 173 millions d'euros en 2002. On en est à 238 aujourd'hui. Plus 35 % en trois ans : « Où en sera-t-on en 2009, au moment de l'ouverture ? » Jean-Claude Antonini préfère comparer les coûts angevins avec ceux des autres villes lancées dans le même défi du tramway : ici, on en est à 19 millions d'euros du kilomètre. Lyon réussit à se limiter à 14 millions et Mulhouse à 17. Mais Le Mans est au même niveau : 19 millions. Clermont-Ferrand à 21 (option pneus). Nantes à 24. Bordeaux au moins 27. Marseille et Nice à 35 millions d'euros.
Gérard Pilet, actuellement en campagne électorale dans sa ville de Saint-Barthélemy, aurait bien aimé avoir des perspectives plus claires sur le tracé qui sera retenu pour la 2e ligne. Mais personne n'a pu lui dire si l'option « Saint-Bar » serait préférée aux trois autres (Les Ponts-de-Cé, Trélazé, Monplaisir/St-Sylvain). Ce n'était d'ailleurs pas sa question : il a insisté sur les conséquences de la décision sur les plans d'urbanisme, les programmes de logement, etc. « Il faudra avoir tranché lorsqu'on lancera le Scot, le Schéma de cohérence territoriale (qui sera élaboré à l'échelle du Pays Loire-Angers). Donc il faudra être rapide », l'a rassuré Jean-Claude Antonini. Certes. Mais les municipales de Saint-Barthélemy seront sans doute passées...
Le pont qui perturbe
En fait, c'est surtout sur le pont qui traversera la Maine à hauteur du CHU et du complexe Gaumont que le débat s'est d'abord focalisé. Le fait de le surélever au lieu de le laisser à niveau en traversant la voie sur berge a engendré une volée de critiques. Pour Brigitte Caillat-Drouin, le pont-passerelle devient pont-coupure. C'est une nouvelle infrastructure lourde qui va surgir : « Le contraire de ce que nous souhaitions dans la reconquête des berges. » Elle y voit la pérennisation de l'autoroute urbaine actuelle. Donc la justification de la rocade sud engendrant de nouveaux trafics autos et poids lourds. « Nous ne sommes pas fidèles à notre projet 2015... »
Plutôt que surélever le pont spécial tramway, Laurent Gérault, lui, verrait bien la construction d'une nouvelle trémie à cet endroit. Et pourquoi pas le recouvrement de toute la 2x2 voies jusqu'au château pour en faire un vrai tunnel. Pour en faire un espace vert courant vers les berges de la Maine. Jean-Claude Antonini le voit truffé de sorties de secours, de prises d'air comme autant de protubérances, loin du « jardin idyllique » esquissé par son principal opposant à Angers. La trémie ? Pas question de dépenser 10 à 12 millions d'euros pour une réalisation... à l'opposé du projet initial qui est d'assagir la circulation le long de la Maine : « Recréer une voie urbaine qui se traverse, qui ne coupe pas la ville ! » Et qui permette aux Angevins de reconquérir « leur » Maine.
Article de Alain MACHEFER.
·Vous souhaitez enrichir le débat sur le tramway et sur l'aménagement d'Angers ? Notre rubrique « Les lecteurs ont la parole » vous est ouverte. Écrivez-vous en nous indiquant vos coordonnées, même quand vous souhaitez conserver l'anonymat. Adresser votre courrier à Ouest-France, rédaction d'Angers, « Les lecteurs ont la parole », 30 bis boulevard Ayrault, BP 65117, Angers cedex 02. Ou par courriel : redaction.angers@ouest-france.fr
(c) Ouest-France Multimédia
«Nous avons des contacts avec plusieurs villes intéressées, affirme Philippe Mellier. Angers ou Reims en France, Singapour ou Kyoto à l'étranger».
www.angers.maville.com Wrote:Angers
jeudi 4 mai 2006
Six semaines pour s'exprimer sur le tramway
L'enquête d'utilité publique durera du 15 mai au 30 juin. Tous les citoyens pourront consulter le dossier et donner leur avis sur le projet de la première ligne.
Pourquoi une enquête d'utilité publique ·
Elle est obligatoire pour toute opération d'infrastructure importante. L'utilité publique est reconnue si les avantages du projet sont supérieurs aux inconvénients en terme de foncier, de nuisances, de finances publiques. L'enquête présente les caractéristiques principales du projet. Elle fait suite à la concertation, qui s'est déroulée de 2003 à 2005, et même étendue en janvier dernier à cause du pont sur la Maine. Après avoir tiré le bilan de la concertation, Angers Loire Métropole a prononcé « l'arrêt » du projet. « C'est le terme légal, mais cela ne veut pas dire que le projet n'est plus modifiable », précise Jacques Landreau, le directeur de la Mission tramway.
Qui décide d'une enquête publique ·
Angers Loire Métropole a demandé, le 25 janvier, l'ouverture d'une enquête. Mais c'est le préfet qui a signé le 13 avril un arrêté fixant les dates de l'enquête du 15 mai au 30 juin. Six semaines, alors que le minimum est de trois semaines. Les commissaires indépendants sont nommés par le tribunal administratif de Nantes. Pour le tramway, ils seront trois, plus un suppléant.
Qui peut s'exprimer lors de l'enquête ·
Tout le monde, pas seulement les habitants des communes directement concernées par la 1re ligne : Angers, Avrillé et Sainte-Gemmes-sur-Loire. « On peut poser toutes les questions, émettre toutes les observations, positives ou négatives », insiste Jacques Landreau. On peut ainsi critiquer ou applaudir le choix du tracé ou du matériel, s'interroger sur les éventuelles nuisances ou le financement... « Tout, à partir du moment où cela concerne le tramway. »
Où peut-on consulter le dossier ·
Il sera disponible dans les trois mairies, au siège d'Angers Loire Métropole et au siège du Syndicat mixte de la région angevine (lire ci-dessous). « Il y aura du personnel pour aider les gens à s'y retrouver. »
Il faut dire que le dossier regroupe dix documents, bien illustrés mais complexes. On y trouve un plan de situation, un plan général des travaux, les textes régissant l'enquête, les caractéristiques principales des ouvrages (lignes aériennes, pont, centre de maintenance, type de rails...), une notice explicative, l'étude d'impact (le plus gros document avec ses 417 pages), la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, l'évaluation socio-économique, les annexes (principales délibérations des élus et bilan de la concertation), enfin l'appréciation sommaire des dépenses (le budget prévisionnel arrêté en décembre s'élève à 238 millions d'euros). « Si les gens ont des points très précis à soulever ou des gros griefs, il vaudra mieux rencontrer les commissaires enquêteurs. »
Et après l'enquête ·
Les commissaires rendront leur avis au préfet. Ils peuvent, ou non, considérer le projet d'utilité publique. Ils peuvent aussi émettre des réserves. La collectivité devra les lever, à moins qu'elle ne décide de passer outre et de se tourner vers le Conseil d'État. Les commissaires peuvent aussi demander de tenir compte de remarques (avec une obligation moins forte que les réserves).
D'après ces éléments, le préfet jugera s'il doit signer la Déclaration d'utilité publique (DUP), attendue à la fin de l'année. « Mais après la DUP, la concertation continuera, assure Jacques Landreau. Le projet restera vivant tant que le béton ne sera pas sec. »
(c) Ouest-France Multimédia
www.angers.maville.com Wrote:vendredi 5 mai 2006
Jean-Claude Antonini : « Le tramway est vital »
Le président d'Angers Loire métropole justifie le choix de ce nouveau mode de transport. Circulation saturée, prix du pétrole, réseau de bus à bout de souffle...
« Le tramway n'est pas une mode. » Ni une lubie d'élu-bâtisseur en mal de postérité. À dix jours de l'ouverture de l'enquête d'utilité publique, qui s'étalera du 15 mai au 30 juin, Jean-Claude Antonini justifie le projet d'un tramway à Angers. « Le tramway est vital pour la ville et les Angevins. »
Selon le président d'Angers Loire métropole, les arguments ne manquent pas. À commencer par le trafic automobile, qui ne cesse d'augmenter en ville : entre 3 et 6 % par an. Plus que la moyenne nationale, car « les gens habitent de plus en plus loin. » En 10 ans, la circulation intra-muros aurait ainsi bondi de 40 % à Angers.
Et qui dit voitures, dit pétrole. La flambée de l'or noire n'est qu'au début, selon les économistes. Certains tablent sur un baril à 140 $ d'ici quelques années. « Or ce sont les transports intra-muros qui font consommer le plus d'essence, remarque l'élu. Et ce sont les plus bas revenus qui sont les plus touchés. »
Enjeu économique et politique
Autre argument, le réseau de bus devient saturé. « Le tramway va optimiser le service », assure Jean-Claude Antonini. La 1re ligne libérera des bus. Ils seront déployés sur l'ensemble des 31 communes et les lignes existantes seront densifiées.
Reste à inciter les Angevins à s'approprier ce nouveau mode de transport en commun, qui devrait rentrer en service début 2010. Les automobilistes seront incités à laisser leur véhicule dans les parkings relais. À condition que les tarifs soient attractifs. « Ils seront intégrés au prix du billet ou de l'abonnement au tram. » L'augmentation du prix du stationnement, déjà en vigueur, devrait faire le reste...
Les plages horaires du tramway, de 5 h à 1 h, ont été conçues pour satisfaire le plus grand nombre. Le tracé de la 1re ligne fait en revanche débat. Elle ne devrait pas manquer de susciter de nombreuses observations lors de l'enquête publique. Mais là encore, Jean-Claude Antonini justifie le choix de l'agglomération : « La ligne desservira deux pôles de 30 000 habitants aux extrémités. Elle concernera aussi l'hôpital, une partie des étudiants autour de la fac de médecine et à Saint-Serge, la cité administrative, le pôle tertiaire de la gare. Nous ne l'avons pas arrêtée par hasard ! »
Les perspectives de trafic s'établissent à 36 000 voyages par jour. D'autres villes, qui se sont récemment dotées d'un tramway, comme Orléans ou Caen, avaient tablé sur des prévisions semblables. « Après deux ou trois ans de mise en service, ils en sont déjà à 50 000 voyages par jour. Le tramway a amené de nouveaux clients aux commerces du centre-ville. Une ville sans commerce dans le centre est amenée à péricliter. »
L'élu estime d'ailleurs que le tramway est un élément d'attractivité économique. « Les employeurs réclament deux choses pour leurs salariés : des moyens de transport et des logements. » La Chambre de commerce et d'industrie d'Angers, contrairement à d'autres villes, n'a pourtant jamais caché son opposition au projet. Le tramway est aussi un enjeu politique. Il devrait être débattu lors de la campagne des prochaines municipales. En attendant de voter, les Angevins peuvent s'exprimer lors de l'enquête publique.
Article de Guillaume BALLARD. (c) Ouest-France Multimédia
Cramos Wrote:Jusque là, rien d'extra-ordinaire.
Tramway : les professionnels disent leurs craintes (Courrier de l'Ouest, 10/05/2006)
Pour la première fois hier, les commerçants, artisans et professionnels riverains de la future ligne de tramway ont pu exprimer leurs craintes. 150 d’entre eux avaient fait le déplacement. Véronique Dutilleul-Francoeur, vice-présidente de la Chambre de commerce et d’industrie d’Angers (CCI), a confirmé les réticences des commerçants face à ce projet « dont on se demande s’il est bien adapté aux difficultés de circulation d’Angers ». Jean-Claude Antonini a promis de mettre en place des mesures d’accompagnement pendant les travaux en faveur des professionnels. Une enquête d’utilité publique sera ouverte du 15 mai au 30 juin.
Cramos Wrote:Jusque là, rien d'extra-ordinaire.
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