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Je suppose que oui... déjà, je pense qu'on pourrait augmenter le nombre de points de croisement et limiter la longueur des portions de VU. A vue d’œil les portions les plus critiques sont Chambéry - St-Cassin (9.5km), St-Cassin - Lépin (8km) et SAG - Pressins (9.5km). Les autres "intercroisements" sont entre 4 et 5.5km. On pourrait donc pour commencer envisager de mettre à DV une partie de la zone de Cognin (en se préservant la possibilité à long terme, post-shunt de Chambéry, d'y implanter une gare desservant assez joliment l'Est de l'agglo), la gare d'Aiguebelette et celle des Abrets.parisse Wrote:la capacité des TER : n'est-il pas possible de faire des améliorations sur la ligne SAG-Chambéry nettement moins couteuses et permettant de diminuer les contraintes de la voie unique?
chris2002 Wrote:Vu les coûts pour le 2ème tunnel routier, on pourrait probablement être en dessous du milliard d'euros pour cette option.
chris2002 Wrote:Parce que la sobriété c'est aussi d'optimiser l'énergie utilisée pour le transport, et faire monter à plus de mille mètres d'altitude un train de plusieurs centaines de tonnes pour ensuite immédiatement le redescendre de l'autre coté, ce n'est pas forcément très sobre en énergie, même si une partie de l'énergie de freinage lors de la descente peut être récupérée.
Thor Navigator Wrote: Et imaginer qu'on reconvertirait un tunnel routier récemment mis en service en tunnel ferroviaire (avec des coûteux accès à réaliser, le tracé de l'autoroute actuelle n'étant pas adapté), c'est se projeter dans un autre monde. On n'est (hélas sur ce plan) pas en Suisse, parisse... et même dans ce pays, on n'a pas reconverti de tunnel routier en tunnel ferroviaire. Un tel scénario supposerait à mon avis une très grave crise énergétique à effet immédiat (celle dans laquelle nous sommes entrés est à l'image d'une longue maladie... au début, les effets sont mineurs rendant d'autant plus difficile un changement radical des habitudes, toute l'économie étant dopée au mode routier, plus encore pour le fret). La reconversion du TRF n'est donc pas pour demain, même avec un climat dont le dérèglement s'accroît et des carburants dont le prix ne peut augmenter (les routiers bloqueront les routes et le gouvernement les exonérera partiellement de taxes pour éviter le blocage du pays... une fois encore).
Thor Navigator Wrote:
S'agissant de Lyon-Ambérieu, le block est correct (cantons de 1,5 à 1,8 km) entre Lyon Saint Clair et Montluel. Les cantons sont un peu plus longs au-delà (entre 1,8 et 2 km) mais c'est sans commune mesure avec ce que l'on trouve sur certains grands axes du RFN (on a par exemple deux cantons contigus de 2,7 km sur Nîmes-Montpellier St Roch, ou encore des cantons allant jusqu'à 2,4 km sur Tours-Libourne). Avec le KVB (ou l'ETCS du fait de son mode de fonctionnement actuel et des taux de décélération utilisés pour les convois), il est illusoire d'espérer revenir à des cantons de 1,5 km lors d'un redécoupage (avec l'ECTS 2 ou 3 hybride par contre, on pourra tirer parti du sous-découpage des cantons dans les zones où on a plusieurs circuits de voie, avec sous sans repères ETCS suivant le cas). Aujourd'hui, les concepteurs retiennent au mieux 1,6 à 1,7 km sur une ligne à VL160, en pratique souvent plus du fait des contraintes d'implantation. Le gain lié à un redécoupage réduisant de qq. centaines de mètres les cantons serait du second ordre. La consommation de capacité est ici d'abord le fait du différentiel de vitesse des circulations. Les TER omnibus actuels ont des marches médiocres, conséquence pour une part de la faiblesse des IFTE sur ce tronçon (une seule sous-sta intermédiaire, à la sortie de Montuel côté Ambérieu et celle de cette dernière zone est à l'est de la zone de gare), du bridage des matériels automoteurs qui en résulte (avec de plus une logique de crantage d'intensité qui ne permet pas d'adaptation fine et intelligente) et du paramétrage du calcul de marche des sillons pour ces circulations (qui accentue ce phénomène). Remonter la vitesse moyenne permettra de se rapprocher des sillons fret. Il manque aussi des IPCS et des zones de dépassement sur cette ligne, si l'on veut développer les trafic TER (RER lyonnais) et Fret en parallèle.
parisse Wrote:On peut assez facilement estimer cette économie. L'énergie nécessaire pour monter 500 mètres de dénivellation pour 15 millions de tonnes (de fret par an) c'est sauf erreur de ma part m*g*h=500*9.81*15e9J, soit 20.4GWh.
Les rendements de conversion énergie mécanique-énergie électrique sont normalement assez bons. On doit pouvoir au moins récupérer la moitié à la descente, on économiserait donc 10GWh par an en passant par le tunnel de base vs le tunnel actuel (cela correspond aussi à 13 mille barils de pétrole) . 10kWh coutant environ 1 euro, ça fait 1 millions d'euro par an. On est donc 4 ordres de grandeur en-dessous du coût de l'investissement, et probablement proche de l'ordre de grandeur du coût énergétique de maintenance du tunnel de base.
Aig Wrote:Comparer le coût de l'investissement au coût de l'énergie pour faire le dénivelé permettant de rejoindre le tunnel de faîte revient à comparer des choux et des carottes puisque l'objectif premier du tunnel de base est le transfert route=>rail du trafic de marchandises entre la France et l'Italie (et vice versa) et non la seule économie de l'énergie nécessaire pour monter au dessus de Modane. Au passage, le petit calcul de coin de table fait le plein d'hypothèses très (trop !) optimistes concernant la consommation énergétique mais passons.
Aig Wrote:[
Comparer le coût de l'investissement au coût de l'énergie pour faire le dénivelé permettant de rejoindre le tunnel de faîte revient à comparer des choux et des carottes puisque l'objectif premier du tunnel de base est le transfert route=>rail du trafic de marchandises entre la France et l'Italie (et vice versa) et non la seule économie de l'énergie nécessaire pour monter au dessus de Modane. Au passage, le petit calcul de coin de table fait le plein d'hypothèses très (trop !) optimistes concernant la consommation énergétique mais passons.
Bonne soirée.
parisse Wrote:Quant au prix du MWh à 100 euros, c'est l'ordre de grandeur du prix du kWh renouvelable ou nucléaire
il n'y a pas de raison intrinsèque que le prix de base en euros constants de l'électricité augmente significativement en cas de crise énergétique aigüe,
ce qu'on observe actuellement sur le prix de l'électricité hors bouclier tarifaire est purement artificiel pour au moins 85% de la production et je suis plus qu'étonné qu'on en parle relativement peu dans les médias.
Il est probable que dans une telle situation, le prix de l'électricité devienne très variable pour s'adapter au coût réel de production, et les opérateurs ferroviaires en tiendront surement compte pour diminuer leur facture énergétique, donc le cout du kWh à considérer pour le fret sera le prix hors pointe.
Si l'approvisionnement en pétrole de la France diminuait brusquement (mon hypothèse division par 2), je suis persuadé qu'une bonne partie du trafic routier fret France-Italie transalpin disparaitra spontanément sans transfert vers le rail, en tout cas pas au-delà de la capacité historique du tunnel ferroviaire actuel.
Il est bien sur essentiel d'investir pour se préparer à une crise énergétique. Mais il est clair pour moi qu'on pourrait faire beaucoup mieux en investissant la même somme que le tunnel de base autrement (8 milliards + les dérives). La construction du tunnel de base n'a de sens pour moi que dans une hypothèse d'abondance énergétique, avec des flux d'échange toujours en croissance, et aurait du être reporté *après* la transition énergétique.
Aig Wrote:L'hypothèse d'un approvisionnement qui diminuerait brusquement d'un facteur 2 est donc improbable (je parle du coté brusque et immédiat, pas de ce qui risque de se passer à plus long terme sur les 30 prochaines années), sauf faillite brutale du pays qui ne me semble pas à l'ordre du jour pour les 5 prochaines années.
chris2002 Wrote:En attendant, en voulant diminuer l'attractivité du rail en ne réalisant pas des infrastructures performantes, c'est le jeu de la route que l'on fait...
Et accessoirement, se préparer à la crise énergétique passe aussi en investissant aussi massivement dans l'optimisation des infrastructures pour diminuer, ensuite, la consommation d'énergie nécessaire.
Et là, un tunnel de base a un énorme avantage par rapport à n'importe quelle autre solution passant par Modane, même si pour le réaliser, il faut investir plus de ressources et d'énergie...
mettre des millions dans une infrastructure déjà performantes quand tous ces dossiers ne sont qu'à l'état de lubies d'élus locaux, c'est un non-sens.
Le rapport du COI privilégie la ligne existante Dijon-Modane pour le fret, scénario moins coûteux défendu par la Métropole de Lyon. Vous y étiez attaché un temps ?
« Je garde le scénario défini. Trois scénarios d’accès ont été concertés avec les collectivités. Elles ont dit qu’elles étaient attachées à celui du grand gabarit. Je l’ai dit publiquement, on peut avancer sur ce scénario à condition d’avoir les engagements financiers en face. Il y aura ceux de l’État, mais ils ne peuvent pas couvrir l’intégralité des scénarios, notamment celui du grand gabarit. L’engagement des collectivités est nécessaire. À ma demande, la préfète de région est en train d’y travailler avec la Région et les départements. »
S’il n’y a pas cet engagement financier, vous reverrez le projet ?
« Les collectivités ont dit qu’elles voulaient ce scénario grand gabarit. Il faut être cohérent. J’ai notamment l’impression que le conseil départemental de la Savoie, que préside Monsieur Gaymard, est très engagé sur cette question. On continue les consultations. Il faut vraiment avancer dans les prochains mois. On a mis beaucoup d’années à sécuriser la section frontalière et le tunnel. On y est arrivé. Je suis optimiste sur le fait qu’on réussisse pour les accès en 2023. »
chris2002 Wrote:Sauf que les contributeurs dans ce sujet ont clairement montrés que ce n'était pas une infrastructure performante, capable de réaliser un vrai transfert de la route vers le rail.
accrotrain Wrote:De Dijon à Modane, il n'y a ni rampes, ni relais traction, ni tunnel qui ne "répond plus du tout aux normes de sécurité" (ah bon ?!?). Tout au plus, une limite de capacité atteinte entre Aix-Les-Bains et Montmélian, qui à mon sens ne justifie pas le projet actuel (qui lui-même entraîne la nécessité de faire CFAL Nord !!).
Le 1.5kV est un faux argument sinon on aurait converti la France entière ; cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas envisager son remplacement par du 25kV lorsque les installations approchent une rénovation lourde.
Voilà, je ne sais pas exactement à quoi Colrin faisait allusion, mais si c'était aux "accès français" tels qu'envisagés avant le COI alors je le rejoins entièrement, on s'apprête à dépenser des milliards pour une infrastructure dont 90% entre dans la catégorie "plutôt performante".
Tchouks Wrote:Bonjour,
La pose d'une CSSR est une bonne option pour réserver une conversion ultérieure au 25 kV. Sa première application sur un grand linéaire concerne la transversale pyrénéenne et effectivement, le bilan en matière de fermeture est lourd : plusieurs fois plusieurs mois, même s'il y a un RVB concomitant. Difficile à envisager en Maurienne...
A propos, ce qui va être marrant, ce sont les sections de séparation à Saint Jean de Maurienne, dans un secteur plutôt contraint. Et le plan mentionné plus haut semble montrer plusieurs contacts entre l'infra historique et la ligne de base. Pas vu d'info sur les futures caténaires à date.
Jérôme
Dam's Wrote:La pose d'une caténaire CSSR est une très très bonne idée. Ambérieu - Modane est équipée de nombreux IPCS ce qui facilite la neutralisation d'une portion de voie. On peut imaginer un pas de 8h nocturne en suite rapide caténaire afin de mener à bien ce type de travaux.
Comme celà a été mentionné, le gros point noir est l'axe Aix - Montmélian. Je rappelle que la traversée de Chambéry se fait à 30 km/h dans le sens impair, 80 dans le sens pair. Les aiguilles de cette gare ont été changées récemment avec comme argument "la SNCF modernise l'infrastructure". Je n'ai pas la même notion de modernisation...
Un saut de mouton à Montmélian va s'avérer inévitable si on veut améliorer la fluidité, ainsi qu'un redécoupage du BAL. Je crois qu'à terme la ligne doit basculer à l'ETCS, mais à quel horizon ?
Alors, oui, tout ça à un coût, c'est cher, c'est techniquement compliqué, mais rien à voir avec le coût d'une LGV Lyon - Chambéry même si cette dernière option reste la plus judicieuse.
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