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Perso je pense que la question du trafic transfrontalier n'est pas simple car dire ce qu'il sera dans 10, 20 ans et + relève de l'inconnu (économique, politique, mondial,...)
Rails & Drailles Wrote:Perso je pense que la question du trafic transfrontalier n'est pas simple car dire ce qu'il sera dans 10, 20 ans et + relève de l'inconnu (économique, politique, mondial,...)
Aig Wrote:[Ce qui doit être envisagé est de faire passer le trafic routier transalpin de marchandises à zéro, peu importe que la tendance actuelle soit de redescendre à 25 M de tonnes (si la trafic se tasse, difficile d'envisager que ce soit moins !).
Thor Navigator Wrote:On ne peut pas comparer la situation du Fréjus à celle du Gothard,
parisse Wrote:Aig Wrote:[Ce qui doit être envisagé est de faire passer le trafic routier transalpin de marchandises à zéro, peu importe que la tendance actuelle soit de redescendre à 25 M de tonnes (si la trafic se tasse, difficile d'envisager que ce soit moins !).
Pourquoi le trafic transalpin France-Italie ne pourrait-il pas descendre en-dessous de 25Mt par an? Il me semble que cette estimation minimale tient uniquement compte du trafic routier actuel (on le diviserait par 2 grosso modo), pas sur des considérations de réelle nécessité de transport, pour peu que les modes de production aient évolué en ce sens. Qu'est-ce qui nécessite de faire transiter à l'échelle du 21ème siècle par les Alpes entre France et Italie un peu plus de 500 grammes de marchandises par Français et par Italien et par jour ? D'autant plus qu'il y a d'autres possibilités d'échanges de fret, maritime en particulier, entre France et Italie.
De mon point de vue, le discours des partisans du tunnel Lyon-Turin fait l'hypothèse implicite que la transition énergétique et la crise climatique vont pouvoir se résoudre sans changement important sur les flux de trafic marchandises et voyageurs, ce qui me parait très loin d'être évident. Je pense pour ma part qu'il faut reporter ce type d'investissements à après 2050, quand on aura (j'espère) une vision plus claire. Il est je pense beaucoup plus prudent de faire des investissements un ordre de grandeur plus bas afin d'avoir un plan B fonctionnel si le plan A (business as usual avec des énergies renouvelables se substituant aux fossiles) s'avère impraticable et déboucherait sur un crash.
Taillevent Wrote:La vision que tu proposes est très intéressante. J'espère juste que tu tiens ce genre de discours pour toutes les infrastructures.
parisse Wrote:Et je ne sais pas si c'est envisageable techniquement, mais peut-être est-il possible de convertir un tunnel alpin routier en tunnel ferroviaire.
Après le gain en groupement du lot 3 du tunnel de base du Lyon-Turin, NGE décroche le marché MT104 pour la modification de l’infrastructure ferroviaire de St Jean de Maurienne pour l’interconnexion du réseau ferré national avec l’accès au tunnel de la future ligne Lyon-Turin.
C’est un groupement 100 % NGE qui sera à la manœuvre de ce projet, sous maitrise d’ouvrage SNCF Réseau, pour le compte de TELT (Tunnel Euralpin Lyon Turin), avec 4 filiales ferroviaires du Groupe : TSO, mandataire, Offroy, TSO Catenaires ET Sages Rail. Courant entre 2023 et 2026, les différentes phases du marché MT104 s’insèrent dans un ensemble de marchés multimétiers ayant pour but de modifier l’infrastructure de Saint-Jean-de-Maurienne pour l’interconnexion du Réseau Ferré National avec l’accès au tunnel de la section transfrontalière de la future ligne Lyon-Turin. Cela comprend :
- Les études.
- La fourniture.
- La pose et la dépose d’équipements de voie et de caténaire.
- Les prestations de sécurité ferroviaire.
Les travaux principaux se dérouleront en 2025 et le raccordement au RFN aura lieu sous Opération Coup de Poing d’un mois en 2026. Ce remaniement du site se fera suivant un phasage très contraint et quelques complexités. Notamment puisqu’il aura lieu le long de la ligne historique Culoz-Modane qui restera globalement en fonctionnement pendant les travaux, mais également du fait de l’importante coactivité sur les zones de chantier. Jusqu’à 120 collaborateurs interviendront sur la pose de la voie, et 60 sur la caténaire de ce projet, dont la livraison est prévue pour le dernier trimestre 2026.
Chiffres clés :
- Dépose de voie : 11,4 km.
- Dépose d’ADV : 31 unités.
- Pose de voie : 11,4 km.
- Pose d’ADV : 26 unités.
- 210 supports caténaires15 km de caténaires.
- 23 km de feeder.
- 1 400 Tonnes de rails.
- 18 800 traverses (béton + bois).
- 54 500 Tonnes de Ballast.
parisse Wrote:Ce à quoi j'avais imaginé, c'était utiliser aussi la portion de l'autoroute d'accès à un des tubes (depuis le pont autoroute/rail) dont la pente semble être proche de 50 pour mille, ce qui parait compatible avec du trafic voyageurs, et permettrait de réserver le tunnel actuel au trafic marchandises. Tout ça dans une optique de plan B, au cas où une crise énergétique durable ferait plonger le trafic routier. Ou bien si on décide de prendre des mesures réellement efficaces contre le fret routier.
chris2002 Wrote:
Etant donné que le deuxième tunnel routier a (surtout) pour but (en tout cas initialement, on verra si les promesses émises seront encore valables dans 15 ans) de séparer les flux circulant dans chaque sens (avec seulement une voie par sens, et un espace pour une bande d'arrêt d'urgence), je doute qu'on repasse un jour en configuration monotube bidirectionnel. Même en cas de baisse du trafic routier.
Et puis, si on veut que le trafic ferroviaire passager soit attractif, le mieux reste encore d'accélérer les relations (ie : de construire le tunnel de base). Chose qu'un bricolage avec des pentes de 50/1000 (faisable en trafic passager, mais pas trivial non plus) et un tunnel converti qui devrait probablement être monovoie ne semble pas forcément être en mesure de réaliser.
parisse Wrote:Si on veut réellement baisser le transit routier, améliorer les infrastructures routières n'est pas la meilleure façon de faire.
Thor Navigator Wrote:Il faut finir l'ouvrage en tenant les délais ou du moins en contenant de nouvelles dérives. Le débat devrait désormais se concentrer sur les aménagements des accès côté français (avec les différentes options possibles, leurs avantages, inconvénients et/ou limites).
Thor Navigator Wrote:Vu le niveau d'engagement des travaux du tunnel de base (11 km de tube déjà perçé + 30 km de galeries, marchés de travaux passés pour les tunneliers de la partie française -la plus longue- et à venir sous peu pour la partie italienne), envisager des scénarios basés sur le réaménagement du tunnel de faîte ou une réutilisation de l'autoroute et d'un des tubes du tunnel routier n'a guère de sens et générerait un gâchis important (les premiers chantiers ont débuté il y a 20 ans... certes c'était d'abord de l'exploratoire mais on a largement dépassé ce stade, n'en déplaise à EELV et à LFI). Il faut finir l'ouvrage en tenant les délais ou du moins en contenant de nouvelles dérives. Le débat devrait désormais se concentrer sur les aménagements des accès côté français (avec les différentes options possibles, leurs avantages, inconvénients et/ou limites).
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