Remi Wrote:A ceci près que si les péages augmentent, c'est parce que les coûts de maintenance augmentent
Si c'était le cas, il y aurait une prédictabilité de l'évolution des péages. Or si on regarde l'historique de l'évolution des péages par ligne, aucune corrélation rationnelle ne peut être faite entre le péage et le cout d'infra.
Au mieux, on ne peut faire de corrélation qu'en moyenne sur l'ensemble du réseau. La stratégie actuelle de RFF est de récupérer autant que faire se peut les marges du transporteur SNCF, en augmentant les péages là où celle-ci (et plus tard ses concurrents) est rentable et/ou est en mesure d'augmenter ses tarifs sans trop perdre de client.
Il n'y a pas d'autres explication à l'écart faramineux de niveau de péage qui peut exister entre LN1 LN2 et LN3 d'un coté, LN4 et 5 de l'autre ou pire encore les LGV est et Rhin Rhone.
Sachant que Remi, vous dénoncez à d'autres endroits que les couts de la LGV est à V320 seraient nettement plus élevés que prévu, alors pourquoi cela ne se reflète pas dans les péages, si vraiment c'est "l'augmentation des couts qui expliquent l'augmentation des péages" ?
La réalité est que l'Etat donne pour mission à RFF de recouvrer ses couts complets et en y incluant l'amortissement des infrastructures, et c'est de là que vient l'augmentation continue des péages sur la dernière période.
Et il faut au passage rappeler que l'Europe n'y est pour rien, car elle recommande la tarification au cout marginal. Et seulement la possibilité de recouvrer tout ou partie du cout complet si le marché le permet, et à condition que cela n'exclue aucun segment de trafic qui serait viable en payant le cout marginal mais déficitaire avec le cout complet (on se demande d'ailleurs comment RFF satisfait à cette obligation européenne, dès lors que sa tarification fait que la SNCF supprime des TGVs).
A contrario, l'Etat pourrait très bien prendre à sa charge une part plus importante dans les infrastructures nouvelles (et les péages futurs de la ligne pèseraient moins).
Et pour l'ensemble des infrastructure, il pourrait très bien prendre en charge une partie des couts fixes, au regard des services rendu à la collectivité par le système ferroviaire. Quitte ensuite à fixer aux transporteurs des objectifs de marge globale "elevée", sans exclure les trafics peu rentables, comme c'est le cas actuellement du fait de péages élevés.