Voici quelques exemples de solutions rencontrées, plus ou moins bonnes :
La première fois que j’avais vu à Paris la ligne PC mentionnée « Circulaire intérieure » et « Circulaire extérieure », j’avais du faire un léger effort de compréhension. C’était à l’époque des Somua OP5, et les vieux bus à plate-forme ouverte roulaient encore dans Paris…
À la même époque j’avais vu à Strasbourg la ligne 10, dont les bus affichaient seulement « Ceinture » sur la girouette. Cette ligne avait un diamètre assez réduit, tout en zone centrale, et se comprenait bien.
À Tours, vers 1980, la ligne 4 jadis en « U » inversé fut bouclée en une ligne circulaire et renommée « C4 ». Les deux sens étaient différenciés ainsi : l’indice dans la girouette était dans un sens blanc sur fond violet, et, dans l’autre, violet sur fond blanc. La lettre « C » se terminait par une flèche en haut pour le sens des aiguilles d’une montre, dans le sens inverse c’était la terminaison basse de la lettre qui se terminait en flèche. Effort méritoire, mais ce n’était pas si simple percevoir et à comprendre.
À Brest, à la même époque, la principale ligne avait été renommée « IROISE », il n’y avait pas d’indice de ligne (*) : c’était une diamétrale dont les deux extrémités étaient en boucle à double sens. Pour les différencier il y avait une flèche blanche sur fond noir dans un sens, noire sur fond blanc dans l’autre. Complètement incompréhensible !
À Nantes et à Bordeaux, jusqu’au milieu des années 70, des lignes radiales se terminaient en boucle triangulaire à double sens, à terminus décalés. Chaque sens portait un indice différent.
À Angers, en 1979, sur le réseau STUDA, la ligne O était simplement dénommée « Petite ceinture », mais comme elle était courte et faisait le tour des boulevards du centre, tout le monde comprenait.
Pour l’information des voyageurs, ce qui compte avant tout, c’est celle que l’on trouve au point d’arrêt. Ce qu’affiche la girouette du bus n’est qu’une confirmation de ce qu’on a déjà lu sur le poteau.
Normalement, avant l'arrivée du bus, on doit déjà savoir où l'on est, où l'on va, et par quelle ligne.
Vers 1980, je ne sais pas si c’est toujours pratiqué, le réseau de Rome avait une pratique un peu particulière : sur les autobus seul figurait le numéro dans un capot de ligne, il n’y avait aucune girouette de destination, sauf derrière le siège désaffecté du receveur, au droit de la porte arrière. On montait par cette porte, mais, comme les receveurs avaient été supprimés (**), il n’y avait personne pour renseigner. Eh bien, j’y ai passé huit jours, je ne parle pas l’italien et je n’ai eu aucun problème pour prendre les transports urbains, car, au point d’arrêt, l’itinéraire était décrit ligne par ligne, sur des panneaux peints à la main.
Aujourd’hui les solutions sont différentes et plus aisées car les matériels d’information ont beaucoup évolué. Pour notre ligne 5, il me semble que la meilleure solution serait d’utiliser le GPS pour que l’affichage soit dynamique et coordonné au parcours : la girouette pourrait indiquer le premier tronçon à parcourir et se réactualiser le long du parcours.
Par exemple dans le sens A :
- - en partant des Gaubourgs dans le sens A :
5A GARES-SÉMARD
par GÉNIE
- passé le Génie :
5A GARES-SÉMARD
ou bien :
5A TERMINUS GARES-SÉMARD
- puis, quand le bus repart de Gares-Brémond, dans le sens A :
5A CIRCULAIRE
par RÉPUBLIQUE, MONPROFIT, VERNEAU
- après passage à la République (sens A) :
5A CIRCULAIRE
par MONPROFIT, VERNEAU, MONPLAISIR
Et à l’inverse (sens B) :
- - en partant de Verneau dans le sens B :
5B CIRCULAIRE
par MONPROFIT, RÉPUBLIQUE, GARES-BRÉMOND
- après Monprofit :
5B CIRCULAIRE
par RÉPUBLIQUE, GARES-BRÉMOND
- une fois passée la République, dans le sens B :
5B GARES-BRÉMOND
ou bien :
5A TERMINUS GARES-BRÉMOND
- puis à partir de Gares-Brémond dans le sens B :
5B CIRCULAIRE
par GÉNIE, ROSERAIE, JUSTICES
Et ainsi de suite…
Compte-tenu du terminus à la gare, le mot « CIRCULAIRE » ne serait pas forcément indiqué, puisque, contrairement à ce qu’on pourrait croire, on ne peut pas faire le tour complet. Quand on part du Génie et que le terminus est à la gare, la notion de ligne circulaire est incompréhensible.
L'affichage peut se faire sur une ou deux lignes dont une peut défiler. Les girouettes latérales peuvent être différentes, à cause de leur taille réduite.
L'affichage actuel a peut-être été un peu amélioré, mais il reste quand même ambigu.
Dans l'état actuel, ce qui est absurde, c'est de prendre un bus à la Gare qui affiche « GARES-BRÉMOND » dans sa girouette : pourquoi le prendre, puisqu'on y est déjà, à la gare ? C'était pareil avec « EUROPE » ou « GAUBOURGS ». Mais la distinction 5A - 5B est à conserver.
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(*) À l’époque une idée saugrenue avait conduit à supprimer tout indice de ligne, numéro ou lettre, et à peindre l’avant des bus d’une couleur propre à chaque ligne. C’était vraiment une très mauvaise idée, d’ailleurs elle fut un jour abandonnée. On considérait en quelque sorte que les clients étaient analphabètes.
(**) Ils vivaient toujours, mais il n’y en avait pratiquement plus dans les autobus.