Les eurodéputés allongent la liste des projets européens de transport
Quelques territoires français, comme Nantes St-Nazaire et Valenciennes, sont concernés par les extensions proposées par les députés européens. Mais l'enjeu financier complique plus que jamais la donne.
La toile d'araignée du réseau transeuropéen de transports accueille de nouvelles destinations, conséquence des révisions adoptées le 18 décembre par les eurodéputés réunis en commission parlementaire. Les ajouts concernent surtout l'Espagne, mais la France profite, elle-aussi, de ces extensions.
Les lignes de fret ferroviaire Valenciennes – Mons et Nantes St-Nazaire-Lyon sont par exemple ajoutées au réseau financé en priorité, tout comme les ports de Guyane, Lille ou encore Valenciennes, ville anciennement dirigée par le député européen, Dominique Riquet (PPE), fervent défenseur du canal Seine Nord.
Le choix de la croissance ?
D'ici 2020, le coût du réseau transeuropéen de transport est estimé à 600 milliards d'euros. Pour l'ensemble du réseau couvrant également l'énergie et le haut débit, la facture s'élève à 970 milliards.
Autant dire que les financements européens envisagés semblent dérisoires par rapport aux montants annoncés. Sur la période 2014-2020, les eurodéputés se rallient à la proposition de la Commission fondée sur une enveloppe globale de 50 milliards d'euros répartie entre les transports (31,69 milliards), l'énergie (9,1 milliards) et les télécommunications (9,1 milliards).
"Les États sont devant leurs responsabilités", a lancé Dominique Riquet, pour qui les négociations budgétaires sont un "moment de vérité extraordinaire". Si les États taillent brutalement dans le budget consacré à ces grands chantiers, "il faudra qu'ils expliquent que leur choix n'est pas celui de la croissance".
Dans le collimateur des États
Or, le fameux outil d'interconnexion imaginé par la Commission est aujourd'hui dans le collimateur des États. Paris pointe régulièrement du doigt l'augmentation des dépenses européennes de compétitivité et la multiplication par 5 du budget consacré aux infrastructures. Ce qui n'empêche pas la France de convoiter les financements pris sur ce fonds d'interconnexion pour les projets qui la concerne, à l'instar de la liaison TGV Lyon-Turin.
Dans leur rapport parlementaire, les eurodéputés ont procédé à des ajustements sur l'utilisation du fonds dédié aux infrastructures. Il pourrait ainsi servir au financement d'axes routiers dans les pays mal desservis par le train. La part européenne de cofinancement des réseaux haut débit est en revanche ramenée à 40%, contre 50% initialement prévue.
Source http://www.localtis.info/cs/ContentServ ... 0264629423