C.Vélo : le vélo libre service à Clermont-FerrandAutorité organisatrice des transports, le SMTC pilote et finance la mise en place du réseau de transports. C’est dans ce cadre qu’il met en place à partir du mois de juin le service C.Vélo. L’enjeu est de développer de nouveaux modes de transport et inciter à l’usage du vélo.
C.Vélo remplace MooviCité et proposera deux services en un :
une location longue durée en agence qui reprend le principe de MooviCité en proposant notamment des vélos électriques pliables Michelin.
une location en libre service en stations sur le principe du Velib parisien.
Vont ainsi apparaître à Clermont et dans la proche agglomération une dizaine de stations de vélos qui permettront d’emprunter ou ramener une centaine de vélos en libre service.
Le système fonctionnera avec le pass bus T2C actuel. Il suffira de souscrire au service pour ensuite pouvoir prendre un vélo aux bornes en présentant simplement sa carte sur le boitier installé sur le guidon. Le portique libèrera le vélo. Il suffira ensuite de le déposer à la même ou à autre borne pour mettre fin à la location. Si entretemps vous souhaitez vous arrêter pour faire des courses, un antivol est intégré au guidon pour pouvoir l’attacher sans vous le faire voler.
La présentation de ce matin était seulement celle du vélo. Le SMTC ne dévoilera qu’en juin les emplacements des 10 premières stations mais on sait qu’il y en aura bien entendu une à Jaude et à la Gare SNCF. Les tarifs n’ont pas été précisés, et la borne présentée ce matin reprenait des infos des conditions de Montpellier où la société retenue gère un service similaire.
Le tarif à Montpellier est 0,50 euros de l’heure mais la première heure est gratuite pour les personnes abonnées aux transports en commun. On peut imaginer une tarification similaire.
Vélo made in FranceLe vélo en libre service a été retenu pour sa robustesse tout en restant assez léger. Son cadre est adapté à l’utilisation par des femmes puisqu’il n’a pas de barre centrale. Il dispose d’un panier à l’avant pour poser votre sac ou des courses même si on peut se demander s’il ne gênera pas la diffusion de l’éclairage avant.
Le vélo n’est pas électrique en revanche il dispose d’un moyeu Nexus à 7 vitesses très simple d’utilisation et qui permet d’ajuster la puissance de pédalage pour passer partout.
On notera qu’il s’agit d’un vélo made in France assemblé par la marque Arcade à la Roche-sur-Yon.
Aller plus loinMais le service de location de vélo n’est qu’une pièce dans une réflexion qui se veut plus large. Alors que la Ville fut cet hiver encore sous un nuage de pollution pendant plusieurs jours, il y a désormais plus de volonté chez les élus de développer le vélo pour des raisons écologiques. Mais le vélo est aussi très rentable avec un coût très faible au kilomètre. C’est aussi un bon moyen pour se jouer des embouteillages et des problèmes de stationnement.
Ce service n’est donc qu’un moyen de démocratiser un peu le vélo en ville. Ce développement devra passer par une adaptation des infrastructures. Clermont-Ferrand dispose de 66 kilomètres d’itinéraires cyclables, mais c’est insuffisant d’autant qu’il y a de nombreuses ruptures dans les parcours.
Les nouveaux travaux de voirie intègreront donc systématiquement des itinéraires cyclables comme c’est le cas par exemple rue Anatole France. Le SMTC essaie aussi de coordonner une démarche globale entre les communes, même si toutes ne semblent pas jouer le jeu.
On réfléchirait aussi chez certains élus à mettre en place une prime à l’achat d’un vélo comme ce fut le cas dans d’autres villes pour inciter les citoyens à s’équiper.