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Eastpak Wrote:Bref en ce qui me concerne je ne connais pas ce réseau, mais j'ai croisé ce jour vers 16h un des Heuliez GX 217 GNV du réseau CTPM (livrée bleue) à Dijon à proximité du Campus. Il filait vers le Nord (retour à Montbéliard ?) et sa girouette indiquait "FIN DE SERVICE".
Vers un réseau mutualisé dans l’Aire urbaine
Une réflexion est en cours afin d’améliorer le service des transports en commun entre Montbéliard et Belfort ainsi qu’Héricourt. Une première étape est envisagée avec la mise en place d’une ligne qui irait directement de Montbéliard à Sevenans.
« Actuellement pour se rendre à l’université, les étudiants du pays de Montbéliard doivent s’arrêter à Châtenois et prendre un bus du réseau Optymo. Il faudrait une ligne directe mais cela pose des problèmes financiers car il ne faut pénaliser ni Keolis (N.D.L.R. : délégataire du service public dans le pays de Montbéliard), ni Optymo dans le Territoire », explique Jacques Hélias, président de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA). « Une réflexion est en cours pour avoir un réseau en commun ou un réseau mutualisé entre Belfort et Montbéliard et il ne faut pas oublier Héricourt ».
16 000 voyageurs pour la navette TGV
À l’heure actuelle, il existe une ligne Belfort-Montbéliard, de gare à gare via l’autoroute. Autant dire que se déplacer d’un pôle à l’autre n’est pas aisé. Pour contourner cette difficulté, à l’arrivée de la LGV, PMA a mis en place une navette afin de permettre aux voyageurs de rejoindre la gare de Meroux-Moval directement.
Contrairement à Belfort, cette navette ne pouvait être conçue comme une ligne de bus traditionnelle dans la mesure où une partie du trajet se fait en dehors de l’agglomération, aire juridique compétente. De fait elle constitue un service spécial réalisé par autocar.
Tous les TGV sont desservis : les navettes arrivent en gare quinze minutes avant le départ et repartent environ dix minutes après l’arrivée des trains. Un voyage en navette coûte 1,50 € et les billets s’achètent à bord des bus auprès du chauffeur. Depuis la mise en service, plus de 16 000 voyageurs ont utilisé la navette TGV. La fréquentation du service est stable, avec en moyenne 1100 personnes par semaine. En attendant que les transports en commun entre Belfort et Montbéliard s’étoffent, les deux agglomérations se penchent davantage sur des achats en commun de bus et de partage des ateliers de réparations.
Mais c’est sans doute l’avènement de la billétique qui fera avancer les choses. Ce système électronique et informatique permet d’utiliser une carte, à puce ou magnétique, comme titre de transport intelligent. Il ouvre la possibilité d’être un support unique pour les déplacements dans l’Aire urbaine, à échéance de 2016.
Exit le tram
En 2016, le train pourrait être une option intéressante pour rejoindre Meroux-Moval de Montbéliard via Héricourt. « Il sera possible de ne plus passer par Belfort comme c’est le cas actuellement car la SNCF a prévu d’enlever le poste d’aiguillage qui est à Belfort. Le train passerait par la ligne Belfort-Delle qui doit être mise en service en 2016. Cela permettrait de gagner dix minutes. Ce qui n’est pas négligeable ».
Un tram entre le pays de Montbéliard et Belfort ? « Trop cher et pas le potentiel de voyageurs suffisant », répond Jacques Hélias. Aujourd’hui, 60 000 échanges sont recensés quotidiennement au sein de l’Aire urbaine.
La droite tire à boulets rouges sur le projet de transports à haut niveau de service
Marie-Noëlle Biguinet est hostile aux transports à haut niveau de service (THNS). « C’est un hold-up de la rue pour les bus, ceci au détriment des voitures », estime la chef de file de l’opposition à Montbéliard.
Ce projet de Pays de Montbéliard Agglomération a été partiellement dévoilé lors d’une réunion de quartier aux Batteries du Parc à laquelle participait Marie-Noëlle Biguinet. L’élue a retenu les grandes lignes de ce transport en site propre qui ira de Valentigney à Bethoncourt en passant par le centre-ville de Montbéliard. Une voie de l’avenue des Alliés sera réservée aux bus. Et une autre aux voitures. D’où la nécessité de dévier une partie du trafic actuel (1800 véhicules/jour).
Remonter le « boulevard »
La circulation devra être canalisée sur trois axes de circulation. La première venant de PSA/Pont d’Helvétie s’orienterait tout droit en sortant du grand passage sous rails, en remontant le « boulevard » par le Square du souvenir, puis devant l’école des Fossés. Cette partie du boulevard serait à double voie.
Un deuxième flux continuera à passer, comme aujourd’hui devant la gare pour aller au centre-ville de Montbéliard. Enfin, un troisième flux venant toujours de PSA/Pont d’Helvétie et se dirigeant aller vers la Haute-Saône, sera dévié sur la droite à hauteur du rond-point du restaurant « le Caruso » (en face de l’entrée Faurecia, avant la descente vers le grand passage sous rail), les voitures seront invitées à prendre la petite rue Jean-Bauhin (devant la chambre de commerce) pour passer ensuite devant le petit passage sous rails (qui sera fermé à la circulation automobile). Les voitures emprunteront alors la rue des Grands-Jardins dans le sens inverse de celui d’aujourd’hui et passeront sur une voie SNCF désaffectée, jusqu’au passage à niveau qui sera souterrain. « Des travaux pharaoniques », dénonce Marie-Noëlle Biguinet. « T out cela pour gagner deux minutes en bus. Tout cela ne peut que dégrader la circulation automobile (et piétonne peut-être) dans notre ville en nous endettant pour des années (100 millions d’euros). J’ai toujours combattu cette idée en réflexion dès 2006 à l’agence d’Urbanisme de l’agglo. Pierre Moscovici n’en a pas eu l’idée, et il ne l’a pas non plus rendue plus intelligente. Elle vient de grandes villes qui ont des problèmes de circulation inconnus ici et que l’on copie sans réflexion. Pierre Moscovici s’en est vanté : il estime que ce serait sa grande œuvre de président de PMA… »
Marie-Noëlle Biguinet souhaite qu’un référendum local soit organisé sur le sujet. Elle demande une pause et que des projets plus modestes mais mieux adaptés au territoire soient lancés pour soutenir le BTP.
THNS« Pour une circulation apaisée » au centre-ville
Le Transport à haut niveau de service devrait permettre de mieux irriguer le centre-ville, explique le maire.
Le maire Jacques Hélias doit dévoiler aujourd’hui les grandes lignes du Transport à haut niveau de service (THNS). Qui entraîne un chamboulement au centre-ville de Montbéliard avec un sens de circulation inversé sur le « boulevard ».
L’objectif est de retrouver une circulation apaisée au centre-ville, explique Jacques Hélias aux habitants du centre-ville de Montbéliard.
Un des points du THNS est de dévier la circulation de transit d’une part par les Grands jardins, puis le futur passage sous rails pour aller vers le centre hospitalier ou vallée du Rupt et un autre axe remonterait le boulevard dont le sens de circulation serait inversé à partir du grand passage sous rails jusqu’à hauteur de l’école des Fossés pour après se rendre vers Sainte-Suzanne.
Passage souterrain : feu vert de RFF
À noter que les négociations avec Réseau ferré de France pour le financement du passage souterrain ont abouti ; RFF ayant donné son accord verbalement pour financer le projet à hauteur de 50%. Le reste étant à la charge de Pays de Montbéliard Agglomération. L’Acropole ne sera plus un pôle d’échanges mais qu’une voie de passage pour les bus. De l’autre côté, place Ferrer, les bus circuleront dans les deux sens, la voie du milieu étant réservée aux voitures jusqu’à hauteur de la rue Contejean. « Cela permettra de mieux irriguer le cœur de ville dont l’accès reste flou et mal signalé ».
Les passagers des bus descendront du côté droit du « boulevard » pour rejoindre la place Denfert sans avoir à traverser la voie.
Si les grands axes de ce projet de THNS ont été définis, plusieurs points restent à peaufiner. La circulation sera-t-elle inversée rue de l’Étuve ? Ou dans rue du Château ? À suivre.
Près de 1200 voyageurs par semaine prennent la navette de Montbéliard
Si Belfort a choisi le service de bus de la ligne Optymo pour acheminer les voyageurs à Belfort, le Pays de Montbéliard a mis en place une navette spécifique.
Cette navette relie Audincourt et Montbéliard à la gare TGV de Meroux. Dès son lancement, elle a trouvé son public. Sa fréquentation ne cesse de croître et atteint en moyenne entre 1100 et 1200 voyageurs par semaine. La navette dessert chaque train s’arrêtant en gare de « Belfort-Montbéliard TGV ». Elle effectue deux arrêts à Audincourt, place du Marché et du Temple, deux arrêts à Montbéliard, PSA portière ouest et gare SNCF. La navette permet de transporter ses passagers de manière assez rapide et garantit une arrivée dix à quinze minutes avant le départ de chaque train. Quant au retour en direction du Pays de Montbéliard, la navette attend ses passagers sur le parvis de la gare de Meroux, et quitte la gare dix minutes après l’arrivée du TGV.
Le tarif du trajet s’élève à 1,50€. On peut acheter son ticket auprès du conducteur de la navette, des agences commerciales CTPM (Réseau des transports urbains de Montbéliard), des guichets à la gare de Montbéliard ou à la boutique Relay de la gare TGV. Depuis le 9 décembre 2012, la navette a adapté ses horaires à ceux de la SNCF et les nouvelles fiches sont désormais disponibles sur le site ctpm.fr-rubrique « pratique » ou au 0800 800 892. Par ailleurs, pour fêter cet anniversaire, quelques surprises sont réservées aux passagers de la navette du 11 au 14 décembre.
Montbéliard La droite raille le projet de transport à haut niveau de service
Plus de deux heures de discussions sur le Transport à haut niveau de service (THNS) hier soir au conseil municipal. L’opposition est hostile à ce projet jugé trop coûteux en période de crise.
« Quand il n’y a pas d’argent, on ne fait pas d’énormes dépenses. Rien n’est pertinent dans ce projet », lance Hervé Bouché (opposition). Sa collègue, Marie-Noëlle Biguinet enfonce le clou : « Nous sommes contre la philosophie du projet. L’addition va être salée. Vous tordez la réalité des chiffres ». L’élue UMP est convaincue qu’à l‘arrivée, ce projet de THNS ne passe de 100 millions d’euros au double voire plus. Philippe Duvernoy (divers droite) juge qu’avec un projet, à 100 millions le maire et président d’agglomération est devenu « fou ». « Votre calculette ne fonctionne pas. Il faut changer les piles ». Lui aussi affirme ne pas voir l’utilité de cette ligne.
Guy Bêche (divers gauche) salue le « revirement culturel » des villes de droite comme de gauche qui depuis des années mettent des « embûches » sur le trajet des transports en commun comme des dos-d’âne ou le rétrécissement de la chaussée… En revanche, il critique sévèrement le fait que la population n’a pas été associée à la réflexion.
Le but du projet ? Guy Bêche n’a aucun mal à trouver la réponse. L’ancien président du DUPM (district urbain du pays de Montbéliard) est catégorique. « C’est pour changer la qualité de vie des habitants et non pour créer de l’emploi ». Auparavant, l’adjoint Jérôme Trossat avait estimé que le point non négligeable dans ce dossier était le soutien à l’emploi en paraphrasant l’ex chancelier allemand Helmut Schmidt : « Les investissements d’aujourd’hui sont les emplois de demain ».
Pari
De son côté, Bernard Lachambre monte au créneau pour expliquer que le THNS offrait aux habitants la possibilité de se déplacer avec du matériel de qualité. « C’est un pari sur l’avenir », estime l’élu d’EELV. « Les bus remplacent dix ou vingt voitures et il y a moins d’émission de gaz à effet de serre ».
Lionel Manière, conseiller municipal communiste, ne cache pas les critiques, craintes et interrogations de ce qui lui semble être un tournant dans le plan de circulation de l’Aire urbaine. Il appelle à la vigilance et à la concertation et émet le souhait d’un retour en mode de gestion publique du système de transports de l’agglomération.
9 millions de voyageurs par an et sans doute 13 millions avec l’arrivée du THNS et une ligne qui desservira PSA, l’ensemble des centres commerciaux dont les Gros-Pierrons, site devant devenir le centre commercial de l’agglomération… tels sont les arguments que développe le maire face aux opposants.
Les travaux débuteront avant fin 2013, afin de bénéficier du coup de pouce de l’État. Passée cette date, PMA n’aurait pas bénéficié de la subvention octroyée dans le cadre du Grenelle 2. Voilà pourquoi il n’est pas question de repousser ce projet, comme le réclame Marie-Noëlle Biguinet.
Cette dernière propose avec humour de baptiser le projet « le mosco vite », puisque le THNS avait été porté par l’ancien président de PMA devenu ministre. Un jeu de mot qui n’a pas été du goût de tout le monde.
L’opposition critique le THNS mais approuve les économies
Ce soir, les élus de PMA voteront le budget primitif 2013.Le principal groupe d’opposition se réjouit de la baisse des dépenses de fonctionnement mais critique le lancement de l’opération Bus à haut niveau de service (BHNS).
Voteront-ils le budget ou s’abstiendront-ils ? « Nous verrons à l’issue des débats », avance Charles Demouge qui n’exclut pas un vote en ordre dispersé du groupe d’opposition. « Nous sommes treize ou quatorze à faire partie du groupe Ensemble pour le pays de Montbéliard mais certains dont Pierre Schlatter, maire de Bart, sont des électrons libres ».
Un bon point pour ce budget 2013: la baisse des dépenses de fonctionnement, constate le maire de Fesches-le-Châtel. Avec toutefois une réserve : la baisse des effectifs dans les services d’infrastructures. « On supprime des postes, notamment dans les services assainissement alors qu’on a besoin de techniciens pour la mise en conformité du réseau. Il me semble que l’on supprime deux équipes. Et que l’on ne vienne pas me dire que c’est le remboursement de l’emprunt de la construction de l’usine de co-compostage qui plombe ce budget… »
Charles Demouge note avec satisfaction que les taux des taxes sur les ménages n’augmentent pas mais regrette que certains services deviennent payants. « Il n’y a pas de hausse de la taxe sur les ordures ménagères mais la mamie qui ne peut pas se déplacer devra payer pour l’enlèvement de ses déchets verts ».
Le leader de l’opposition regrette de n’avoir pas été entendu quand il a demandé à la majorité de repousser de deux ou trois ans le projet de Transport à haut niveau de service (THNS). « Et que l’on ne m’explique pas que c’est à cause de la subvention de l’État que l’on devait démarrer ce chantier… Que pèsent treize millions sur un budget de cent millions. Il valait mieux attendre une période plus propice pour nos finances ».
« Supprimer le cabinet »
Pour Charles Demouge, le projet de l’Ile en mouvement n’était pas non plus une urgence. « L’Île en mouvement n’est plus qu’un parc et jardin de la Ville de Montbéliard. On aurait pu retarder les travaux sans problème ».
En revanche, il aurait souhaité que soit lancée la construction de l’école nationale de musique. Enfin, il propose à la majorité de supprimer le cabinet. « Avant le président qui était Pierre Moscovici était à Paris, il avait donc besoin d’un cabinet pour suivre les affaires. Mais aujourd’hui, Jacques Hélias est à Montbéliard tous les jours, on pourrait faire l’économie d’un cabinet ».
Transports urbains : trois ans de travaux en perspective
Montbéliard. Comme à Besançon avec le tram, et Belfort avec Optymo, le Pays de Montbéliard lancera cette année son grand chantier de « Transport à haut niveau de service » (THNS).
Portés par la communauté d’agglo, ces travaux, budgétés à 100 M€, débuteront à l’automne et dureront près de trois ans. Ils redessineront en profondeur la carte des transports en commun, pour mieux irriguer un territoire qui souffre de son éclatement entre des pôles urbains denses et éloignés les uns des autres (Montbéliard, Audincourt, Valentigney notamment).
Les bus circulant en site propre doivent, à terme, mieux desservir les quartiers, les zones commerciales et d’activités, ainsi que la gare TGV de Belfort-Montbéliard.
L’objectif de la majorité socialiste est de faire passer la fréquentation de 9000 voyageurs/jour à près de 20000, et « d’offrir une alternative à l’usage de la voiture », explique le président de Pays de Montbéliard agglomération, Jacques Hélias. « Il faut savoir qu’un quart de notre population n’a pas de moyen de locomotion. »
Ce projet est combattu par l’opposition, qui en conteste le coût et l’utilité.
pem Wrote:Ci-dessous un lien vers "Le Pays" sur les bus de demain de Montbéliard.
http://www.lepays.fr/doubs/2013/02/27/a ... ujourd-hui
Les bons et les mauvais points de la desserte de la gare TGV de Meroux
À l’instar de Rome, tous les moyens mènent à la gare TGV Belfort-Montbéliard, et notamment les transports en commun. Présidente de l’Association des usagers des transports de l’Aire urbaine (Autau), Colette Dazy donne son jugement, seize mois après l’ouverture de la gare.
Les critiques, bonnes ou mauvaises, qui sont ainsi établies sont d’autant plus pertinentes qu’elles émanent des usagers de la gare TGV. De ceux qui prennent le bus pour Belfort aux autres qui montent dans la navette en partance pour Montbéliard. D’ailleurs, la navette de Keolis recueillerait bien des suffrages des voyageurs de la gare TGV. « Les usagers sont contents de la navette qui mène à Montbéliard qui, à proximité immédiate de la gare, les attend à la descente du train. De plus, elle coûte le prix minimum. » L’intérêt de cette navette est surtout qu’elle attend les voyageurs à chaque descente de train, ce qui fait seize allers-retours par jour.
[...]
L’arrêt de bus, situé exactement à 128 mètres de l’entrée de la gare, mobilise le feu nourri des usagers. Celui-ci est trop éloigné et soumis aux intempéries. L’Autau souligne également qu’il est mal indiqué et mal éclairé.
Bus contre navette : match nul
D’après les chiffres transmis par Optymo et la CTPM (Compagnie de transports du pays de Montbéliard), il y aurait autant de voyageurs pour rallier la gare TGV en bus ou en navette. Soit entre 4000 et 5000 personnes par mois.
Il est vrai que les deux types de transport en commun permettent de rallier Belfort et Montbéliard, à partir de la gare, en vingt minutes chacun. Selon le chronomètre, pas de jaloux ! Dans les chiffres annoncés, le nombre de voyageurs paraît lui aussi équitable.
Vingt minutes pour rallier Belfort ou Montbéliard
• La navette gare TGV-Montbéliard.- Pour la CTPM, c’est une moyenne de 1100 à 1200 voyageurs qui montent et descendent de la navette par semaine. En 2012, la CTPM a comptabilisé 56 000 clients. Avec des variations en semaine, les lundis et vendredis – journées fortes – pouvant comptabiliser 250 clients, là où des mardis ou mercredis n’en compteraient que 140. La navette n’observe que quatre arrêts depuis la gare TGV (Acropole-gare de Montbéliard, PSA portière ouest, Temple à Audincourt, place du marché d’Audincourt) et emprunte l’autoroute. Du coup, le voyageur est en vingt minutes à la gare de Montbéliard (une demi-heure pour le terminus à Audincourt). Coût : 2 euros.
• Le réseau de bus Optymo.- Là, les chiffres sont plus difficiles à sonder. D’une part, les voyageurs du Territoire peuvent emprunter deux lignes pour rallier la gare TGV (ligne 3 venant de Valdoie-Belfort, ligne 30 pour le sud-Territoire) ainsi que le service Optymo à la demande secteurs 93-95. D’autre part, ils peuvent utiliser différents supports de vente pour le billet (pass, ticket jour, ventes par SMS). D’après des chiffres récents (enregistrés sur un mois entre le 14 janvier et le 15 février derniers), Optymo avance le chiffre de 4216 validations à la montée de la ligne3 en gare TGV, un chiffre à gonfler avec l’apport de voyageurs sur la ligne 30. L’Autau (Association des usagers des transports de l’Aire urbaine) avance pour sa part le chiffre de 200 voyageurs quotidiens en semaine. Coût : 0,80 euro (pass optymo), 3 euros (ticket jour), 1,50 euro (SMS).
andrei Wrote:Oui, mais ce qui intéresse l'élu de base, c'est du faire du tape-à-l'oeil pour impressionner ses électeurs (et en coopter des nouveaux).
Si son "machin" se plante lamentablement (comme le Philéas ou le TVR) il pourra toujours dire qu'il a été mal conseillé par les professionnels des transports.
Audincourt (25) : « On nous a enlevé notre pilier »
Exceptionnelle audience. Exceptionnelle ambiance. Gens exceptionnels. Les dossiers d’accident de la route débouchant sur la mort d’un homme ou d’une femme mettent en exergue des sentiments extrêmes. La confrontation avec celui ou celle qui a ôté cette vie cristallise la douleur et les rancœurs.
Jeudi après-midi, la famille Bensemcha a fait preuve d’une dignité absolue. Quand Claude, le chauffeur de bus responsable de la mort du patriarche de cette famille de dix enfants et 25 petits enfants s’avance et leur tend la main, les membres de la famille l’acceptent. Comme ils échangeront à l’issue de l’audience dans une communion exemplaire.
Le président Troilo l’avait dit d’emblée : « Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans le cas d’un chauffard. Il n’y a ni alcool, ni vitesse excessive. Juste un concours de circonstances ». Le 12 mars dernier vers 16h40, Abdelkader Bensemcha, 78 ans, traverse la route sur un passage protégé, place du Temple, à Audincourt.
Un instant rarissime
Soudain, le bus redémarre de son emplacement. Claude, 56 ans, chauffeur pour le compte de la CTPM depuis 23 ans, dit ne pas avoir vu le piéton. Il ne se cherche aucune excuse. « J’étais dans mon boulot à 100%. J’avais fini de regarder dans mes rétroviseurs. La seule explication que je puisse voir, c’est que le monsieur se trouvait dans l’angle mort quand j’ai redémarré ». Selon un témoin de la scène, le septuagénaire traversait la chaussée sur les clous, l’attention captivée par des tickets à gratter. Il aurait marqué un arrêt au milieu de la route avant de repartir. Une conjonction de circonstances, comme le disait le président, qui aboutit au drame. Lorsqu’une passagère crie au chauffeur, il est déjà trop tard. La tête d’Abdelkader Bensemcha vient de heurter le bus. La chute est lourde. Les conséquences irréversibles. Les détails énoncés par le président ravivent la douleur de la famille.
Invitée par le magistrat à la barre, l’une des filles vient parler de son père. « On n’accepte pas la façon dont il est parti. On reste sur ces larmes-là. Et moi qui lui disais toujours de faire attention. De bien traverser sur les passages piéton… » Elle parle avec amour de ce père aimant, enjoué et de cette cruelle absence. « On nous a enlevé notre pilier », dit-elle sobrement. Mais pas de haine. Ni de demande de réparation. « Parce que notre papa n’aurait pas voulu cela ». L’instant est poignant.
La procureur circonscrit les faits par « un délit non intentionnel aux conséquences gravissimes. Dramatiques ». Elle requiert un mois de prison avec sursis, une suspension du permis de conduire pendant quatre mois et une amende. Avant de se retirer pour délibérer avec ses deux assesseurs, avec infiniment d’humanité et de tact, Alain Troilo prépare la famille Bensemcha en lui expliquant la manière d’appréhender la chose du point de vue de la justice : « Plus la faute est grave, plus la sanction est lourde. C’est cela que juge le tribunal. Plus la faute apparaît vénielle, moins la sanction est importante. Je voulais vous l’expliquer ».
La famille l’avait compris. Le chauffeur de bus est condamné à 1600 € d’amende avec sursis. Ni prison avec sursis, ni suspension du permis. « Parce que la faute était vénielle », répète le président.
Encore fallait-il trouver une famille en capacité de l’entendre et le comprendre. L’audience était exceptionnelle à tous les égards. Comme il est rarissime de voir les deux parties quitter la salle et se prenant dans les bras les uns des autres.
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